Comment relier ces champs écologiques : la terre, le collectif, l’humain, que l’on considère souvent isolés les uns des autres ? Pour Félix Guattari,
il n’est pas juste de séparer l’action sur la psyché, le socius et l’environnement. C’est à l’articulation de la subjectivité à l’état naissant ; du socius à l’état mutant ; de l’environnement au point où il peut être réinventé ; que se jouera la sortie des crises majeures de notre époque… (en) introduisant un triple registre écologique : celui de l’environnement, celui des rapports sociaux et celui de la subjectivité humaine.
Nos crises écologiques signent le régime de la disruption, qui modifie l’individuel, le collectif et l’environnement de l’humain.
La disruption est ce qui va plus vite que toute volonté, individuelle aussi bien que collective, des consommateurs aux dirigeants, politiques aussi bien économiques… la disruption prend de vitesse les organisations sociales qui ne parviennent à l’appréhender que lorsqu’elle est déjà devenue du passé : toujours trop tard.
Disruption, entropie, pulsion de mort : ces termes signent une diversité d’origine des savoirs nécessaire et respectable, comme une noo-diversité, une culture de la diversité faisant le parallèle à une biodiversité et à une diversité de l’humain.
Les chercheuses et les chercheurs contribuent chaque jour à alimenter notre savoir en partageant leurs connaissances et leurs analyses éclairées, mais les langues ont parfois bien des difficultés à s’entendre…
Mise en ligne 06/02/2023