Notes
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[1]
Présentation du projet World Wide Web par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau au CERN en février 1991 : « The World-WideWeb (W3) is a wide-area hypermedia information retrie val initiative aiming to give universal access to a large universe of documents. » Texte accessible en ligne sur : <info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html>, page consultée le 10/09/2018.
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[2]
Cette forme d’ubiquité est parfois qualifiée, notamment dans le domaine du marketing, par l’acronyme Atawad ou Atawadac, signifiant any time, any where, any device, any content (Badillo et Tarrier, 2009).
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[3]
Nous n’effectuerons pas ici une recension exhaustive de l’histoire du concept d’invention, mais sur ce sujet nous pouvons signaler au lecteur le travail de Martel, 1990.
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[4]
La collaboration entre Kimberly Christen et les Warumungu a débuté en 1995. Le travail a d’abord porté sur la compilation de récits et c’est seulement entre 2001 et 2003 que les problématiques liées à la numérisation ont émergé (Christen, 2005)
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[5]
Différentes initiatives ont vu le jour indépendamment de Mukurtu. Nous ne les recenserons pas ici, mais le lecteur pourra avoir un aperçu de la variété des groupes ayant mené une réflexion proche de celle des Warumungu en consultant le site <mukurtu.org/showcase/>.
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[6]
Sur la question du temps unifié, notamment le rôle joué par l’imposition du temps universel coordonné (UTC) en Afrique et sur la conception culturelle du temps (temps cyclique en Afrique, temps linéaire en Occident), le lecteur pourra trouver d’intéressantes réflexions dans Rossatanga-Rignault, 2011.
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[7]
Les méthodes agiles sont des pratiques de pilotage et de réalisation de projets informatiques. Cf. <agilemanifesto.org/iso/fr/manifesto.html>, page consultée le 10/09/2018
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[8]
Cf. <mukurtu.org/learn-2/#Features>, page consultée le 10/09/2018.
1En tant que système de communication à vocation universelle [1], le World Wide Web est un dispositif dont l’objectif est de permettre à l’usager, quel qu’il soit, d’accéder à l’information où qu’il se trouve et à n’importe quel moment [2]. Utiliser un terminal connecté et interactif (Martin, 2017) participe donc de l’actualisation d’un projet de globalisation de l’information, un projet d’ambition mondiale sur le plan technique – le réseau doit à terme couvrir toute la planète (Berners-Lee et al., 1992) – et culturel. En effet, le Web est conçu pour donner accès à une somme de travaux, qui, bien que réalisés séparément, sur le plan chronologique et géographique, forment un ensemble dont l’accessibilité doit être entendue dans son sens le plus large, et dont la nature semble se situer dans le prolongement du concept de patrimoine mondial culturel forgé dans les années 1970 (Unesco, 1972).
2Dans ses fondements techniques et idéologiques, le Web pose donc la question de ce qui fait autorité en termes de construction – au sens de réalisation collective – d’un système, garant de l’accessibilité des informations et, de fait, de leur mode de diffusion. En effet, ce système de communication, bien que tous les peuples y soient inclus a priori comme destinataires, est, il faut le rappeler, issu d’une culture particulière : la culture occidentale (Martin, 2017). Ainsi, on est en droit de se demander quelle légitimité ce système peut avoir à la fois sur un plan idéologique et sur un plan pratique : en ne s’inscrivant pas dans la tradition de certains peuples, ne renforce-t-il pas les inégalités en obligeant les uns à adopter la culture des autres ? En marge de l’adoption du Web comme système de communication universel se profile le risque d’une uniformisation des cultures auquel font écho la multiplication des phénomènes de radicalisation identitaire et la remise en question des politiques multiculturelles (Guérard de la Tour, 2013).
3Pour traiter de cette problématique, le concept d’invention nous est apparu pertinent dans la mesure où il est interdépendant de celui de culture, la culture pouvant être appréhendée comme un ensemble de découvertes et de créations [3]. L’invention, en relevant à la fois du régime de révélation de ce qui est latent et de l’expression d’une créativité singulière, semble pouvoir participer à rendre compte de la complexité du fait culturel qui s’est joué et qui se joue dans la redéfinition de concepts tels que le patrimoine mondial et le domaine public dans le contexte du Web.
4Pour étayer ces réflexions, nous nous proposons d’étudier le cas de Mukurtu, un système de gestion de contenu (content management system, CMS) développé spécifiquement pour des contenus issus des cultures indigènes.
La genèse de Mukurtu
5Le projet dont est issu le système de gestion de contenu Mukurtu est le fruit d’une collaboration de longue date entre la communauté aborigène des Warumungu, originaire du Territoire du Nord en Australie, et la chercheuse Kimberley Christen [4]. Leur ambition commune était de trouver une solution pour administrer les données numérisées de la communauté Warumungu en respectant les protocoles de gestion propres à leur culture. En effet, lors de leur collaboration et suite notamment à une visite aux archives nationales à Darwin en 2002 (Christen, 2012), il s’est avéré qu’un certain nombre de traditions n’étaient pas respectées dans le cadre de la diffusion des contenus numérisés issus de leur culture. L’équipe s’est donc attachée à trouver une solution qui permette de faire appliquer ces règles tout en s’inscrivant dans l’écosystème mondial. Lors de la phase d’analyse de besoin, après avoir effectué une veille des systèmes de gestion de contenu existants, les Warumungu ont fait un premier constat : le manque de souplesse de la plupart de ces outils quant à la possibilité de restreindre, sinon d’encadrer, l’accès à leurs données.
6En effet, si leur volonté était bien de s’appuyer sur les possibilités de partage de contenus à distance offerts par un site web, il n’en demeure pas moins qu’ils tenaient à ce que certains protocoles soient respectés, notamment la restriction d’accès basée sur l’adéquation entre la nature du contenu et le profil de l’utilisateur (en fonction de son genre, de son âge, de son appartenance à la communauté). Par exemple, les hommes ne sont pas censés voir les rituels féminins, les membres d’une famille ne sont pas censés voir l’image de leurs proches décédés, et certains contenus sont censés n’être accessibles aux personnes non membres de la communauté qu’après qu’ils ont demandé une permission aux anciens. Enfin, il existe aussi d’autres paramètres qui conditionnent l’accès, tels que la période de l’année à laquelle se fait la consultation du contenu ou l’endroit où se situe l’utilisateur lors de cette consultation (Christen, 2012). La nécessité s’est donc fait sentir de développer leur propre outil.
Invention et culture globale
7La phase de conception de Mukurtu a été l’occasion d’interroger la validité de concepts tels que le domaine public et le patrimoine mondial dans le contexte de la globalisation, c’est-à-dire dans le cadre d’une communication multiculturelle. Ces principes directeurs, en ne s’adaptant pas à leur culture et à un certain nombre de cultures indigènes [5], posent en effet la question des stratégies « inventives » à mettre en œuvre pour répondre aux exigences d’une communication entre acteurs dont les références et aspirations culturelles diffèrent.
8C’est ici que nous souhaitons faire intervenir le concept d’invention. Nous nous appuierons principalement dans un premier temps sur la définition qu’en ont donnée Michel de Certeau et Gilbert Simondon. En s’intéressant à l’opposition entre consommateurs et producteurs, aux « ruses » mises en œuvre par les premiers en réaction aux manifestations de pouvoir des seconds, Michel de Certeau a en effet mis en avant certains des enjeux de la globalisation qui viennent d’être décrits, tels que les inégalités qui peuvent exister entre les concepteurs et les utilisateurs des systèmes de communication. Il s’est aussi intéressé aux ressources qu’une population est capable de mobiliser pour faire face à une situation qui lui est imposée. S’il s’agissait pour l’auteur de souligner l’intérêt de faire preuve d’invention dans le quotidien, étaient aussi évoqués les dangers qui menacent une société enfermée dans « les opérations d’une écriture qui se machine indéfiniment et ne rencontre jamais qu’elle-même » (De Certeau, 1990).
9L’invention dans la culture est donc une forme d’expression qui s’exerce lorsque survient un obstacle, lorsqu’apparaît une « discontinuité jouant le rôle d’un barrage à l’accomplissement opératoire continu d’un projet » (Simondon, 2008). La définition de l’invention donnée par Simondon rejoint celle de De Certeau en ce que celle-ci se manifesterait dans la réaction développée par un sujet ou un groupe face à une incompatibilité entre un milieu et un objet, visant à adapter l’objet au milieu. De même, ils témoignent tous deux du caractère actif de l’invention, De Certeau en la situant comme un « art de faire », Simondon en rappelant que dans les situations de crise, l’invention réalise un « décapage de l’inessentiel » (Simondon, 2008).
10Dans leur démarche il semble donc qu’on puisse dire que les Warumungu font œuvre de « braconnage culturel » en inventant un « objet technique ».
11Par ailleurs, il nous faut aussi mentionner ici certains des écueils auxquels peut conduire l’invention. En effet, il semble que la définition de ce qui relève du champ de la culture mondiale subisse de manière plus ou moins explicite les effets de relativité historique du concept d’invention. Popularisé dans le contexte de la création des brevets d’invention dans la seconde moitié du xviiie siècle, le terme invention a connu un essor allant de pair avec l’industrialisation et la mise en place des droits d’auteur (Demeulenaere-Douyere, 2009). Dans la culture occidentale, l’invention, liée à l’idée de quelque chose de « nouveau qui soit communicable » (Schlanger, 1983), s’est finalement trouvée englobée dans un autre concept, porteur d’une idéologie qui a participé à façonner le monde au xxe siècle : le progrès.
12En proclamant ce dernier un « droit de tous les peuples », le président Harry S. Truman à l’instar de la majorité des dirigeants occidentaux, participa à faire de l’acte d’invention un devoir, instaurant le progrès comme une « loi universelle » applicable « à l’humanité dans son ensemble à travers les économies nationales » (Illich, 2004). Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la capacité d’invention et les objets qui en sont l’actualisation deviennent alors des « valeurs » qu’il y a nécessité à la fois de produire et de protéger.
13Le Web, en s’inscrivant dans la continuité de cette dynamique impulsée par l’Occident est donc à plusieurs titres le fruit de cette idée de progrès. Ayant été développé comme un outil de communication permettant non seulement de partager mais aussi de protéger des biens qui, dès lors qu’ils trouvent place dans cet espace, deviennent « communs », il est aussi régi sur le plan de l’accès par des lois héritées de la culture occidentale, et qui s’appuient principalement sur la valeur économique de l’invention. Si la nécessité d’organiser la circulation des biens sur ce nouveau « territoire » est bien réelle, il semble qu’un amalgame entre l’aspect de sauvegarde que recouvre l’idée de « protection des biens » (protection contre la destruction ou l’oubli) et l’aspect économique et de défense qui lui est attaché (protection contre le vol) a contribué à faire émerger des mouvements de radicalisation autour de ces questions.
14Actuellement, la réflexion sur la question de l’accès aux connaissances au sein du Web oppose en effet d’une part les défenseurs de l’application de l’appareil juridique hérité du siècle des Lumières, d’autre part les représentants de la « culture libre ». Or, si cette dernière initiative semble au premier abord être en opposition avec le système juridique actuel (Copyleft versus Copyright), on peut cependant s’apercevoir qu’elle ne propose pas de véritable alternative au modèle d’accès dominant. En effet, si des projets tels que celui des Creative Commons porté par Larry Lessig ont pour ambition d’ouvrir le débat et de médiatiser les incompatibilités notoires suscitées par la transposition au Web de règles définies pour l’espace physique, il n’en reste pas moins qu’elles continuent à se fonder sur un système de valeurs où l’invention acquiert le statut de bien commun (Creative commons). Cette forme d’illusion dans laquelle peut se trouver un groupe qui, en faisant acte de protestation, pense faire œuvre d’invention a notamment été théorisée par Joseph Tonda (2015) dans sa description de la « société des éblouissements ». En proposant un accès libre aux informations, les tenants de ce mouvement s’appuient en réalité sur le système dont ils contestent la validité, en considérant comme une évidence ou comme une idée universelle partagée par tous les peuples de constituer un ensemble de « biens communs » (ici coïncident patrimoine mondial et domaine public) formant un espace unifié. Or si l’invention peut se représenter sous la forme d’un « écart », qui permet « la circulation et le transfert », elle n’est rendue possible « que parce qu’il y a une pluralité de zones de sens […], pluralité qui constitue la condition culturelle de notre pensée » (Schlanger, 1983, p. 10). On retrouve cette même idée chez Simondon pour qui « l’invention a une place fonctionnelle de système de transfert entre des ordres différents » (Simondon, 2008, p. 141). Dans un espace et un temps unifié [6], il ne peut plus y avoir de perception de la circulation du savoir, la question de l’accès se dissout face à l’absence de « seuil » (Tonda, 2015) indiquant l’entrée dans une zone de sens.
Mukurtu, un exemple d’invention
15C’est donc en maintenant visible le « seuil » que Mukurtu nous semble être un exemple d’invention particulièrement pertinent dans le contexte de l’édification du Web comme système et comme espace de communication. Sur plusieurs points essentiels, le projet s’est en effet bâti en cherchant à conserver un équilibre entre la culture warumungu et la culture occidentale. La réussite du projet tient à l’existence d’une volonté de « chaînage », de « compatibilité » entre des espaces distincts mais non pas fermés.
16On peut tout d’abord souligner le caractère inventif de la démarche au sein de la conduite du projet. En empruntant aussi bien à des techniques de communication endogènes (consultation des anciens et des chefs de famille) qu’exogènes (mise en œuvre de la méthodologie Agile [7], veille informationnelle), la recension de besoin a pu s’inscrire à la fois dans la culture warumungu et dans la culture du Web. Ce travail préliminaire a ainsi fait émerger un certain nombre d’incompatibilités entre ces deux cultures. L’objectif a donc été de veiller au « chaînage » de l’outil avec le système global du Web, pour qu’il puisse « s’insérer dans une chaîne d’invention » (Simondon, 2008).
17Le CMS Mukurtu a ainsi été pensé dans un mode de compatibilité interculturelle. Dans sa version actuelle [8], il offre quatre fonctions majeures. Les labels TK (Traditional Knowledge) permettent aux communautés d’apposer un pictogramme informatif aux contenus tombés dans le domaine public. Ces pictogrammes informent sur les conditions d’accès, l’utilisation, la circulation et le mode d’attribution préconisés dans la culture dont ils sont issus. Les protocoles culturels quant à eux permettent à l’administrateur de la base de données de gérer différents niveaux d’accès aux contenus et de pouvoir effectuer facilement des modifications (faire passer un contenu en accès libre à un accès plus restreint et vice versa). La fonction de gestion de dossiers permet d’ajouter facilement des contenus et de les intégrer dans plusieurs versions narratives (il est par exemple possible de développer des pages web publiques et privées à partir d’une même base de données). Enfin le CMS a été conçu pour veiller à l’intégrité des fichiers et des métadonnées qui peuvent être exportées sur d’autres plates-formes. Il faut aussi signaler l’existence d’actions de formation proposées aux communautés intéressées par l’outil pour qu’elles puissent administrer leurs contenus de manière autonome.
18L’objectif auquel répond Mukurtu est ainsi non seulement de permettre à des communautés d’archiver et de partager des informations significatives sur le plan culturel, mais aussi de donner une place aux « régimes locaux de la communication » (Christen, 2005) au sein du Web. Il nous semble que cette plate-forme offre des fonctions qui répondent à la fois aux besoins formulés par des indigènes et aux spécificités techniques du Web. Ce faisant, elle ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude du caractère culturel de la communication dans le contexte de la globalisation. Ces enjeux constituent sans doute certains des nouveaux défis que nous aurons à relever pour coconstruire un système de communication globale capable de prendre en charge les différences culturelles.
Références bibliographiques
- Badillo, P.-Y. et Tarrier, F., dossier « Mobilité et ubiquité dans le futur : vers le nomadisme numérique », Cahier de l’ANR, no 1, 2009.
- Berners-Lee, T., Cailliau, R., Groff, J.-F. et Pollermann, B., « World Wide Web : The Information Universe », Internet Research, vol. 2, no 1, 1992, p. 52-58.
- Christen, K., « Gone Digital : Aboriginal Remix and the Cultural Commons », International Journal of Cultural Property, vol. 12, no 3, 2005, p. 315-345.
- Christen, K., « Does Information Really Want to be Free ? Indigenous Knowledge Systems and the Question of Openness. », International Journal of Communication, vol. 6, 2012, p. 2870-2893.
- Christen, K., « A Safe Keeping Place : Mukurtu CMS Innovating Museum Collaborations », in Decker, J. (dir.), Technology and Digital Initiatives, New York, Rowman & Littlefield, 2015, p. 61-68.
- De Certeau, M., L’Invention du quotidien. 1 : Arts de faire, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », 1990.
- Demeulenaere-Douyère, C., « Inventeurs en Révolution : la Société des inventions et découvertes », Documents pour l’histoire des techniques, no 17, 2009, p. 19-45.
- Guérard de la Tour, S. (dir.), Le Multiculturalisme a-t-il un avenir ?, Paris, Hermann, coll. « Hermann Philosophie », 2013.
- Illich, I., La Perte des sens, Paris, Fayard, 2004.
- Martel, J., « De l’invention. Éléments pour l’histoire lexicologique et sémantique d’un concept : xvie-xxe siècles », Études françaises, vol. 26, no 3, 1990.
- Martin, C.-M., L’Invention de l’écran, de l’écran de cheminée à l’écran connecté interactif. Enjeux communicationnels et culturels dans le contexte de la globalisation, thèse de doctorat, université Sorbonne nouvelle, 2017.
- Rossatanga-Rignault, G., Le Travail du blanc ne finit jamais. L’Africain, le temps et le travail moderne, Paris, L’Harmattan, 2011.
- Schlanger, J., L’Invention intellectuelle, Paris, Fayard, 1983.
- Schlanger, J. et Stengers, I., Les Concepts scientifiques. Invention et pouvoir, Paris, Gallimard, coll. « Folio/essais », 1991.
- Simondon, G., Imagination et invention (1965-1966), Chatou, éditions de la Transparence, 2008.
- Simondon, G., Du mode d’existence des objets techniques, Paris, Aubier, 2012.
- Tonda, J., L’Impérialisme postcolonial. Critique de la société des éblouissements, Paris, Karthala, 2015.
- Unesco, Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, Paris, 16 novembre 1972, Conférence générale, 17e session. Paris, 17 oct.-21 nov. 1972. Volume 1 : Résolutions, Recommandations. 17 C/Résolution 29. Chapitre IX Conventions and Recommandations.
Mots-clés éditeurs : patrimoine, culture, accès, indigène, globalisation, communication
Date de mise en ligne : 03/12/2018
https://doi.org/10.3917/herm.082.0238Notes
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[1]
Présentation du projet World Wide Web par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau au CERN en février 1991 : « The World-WideWeb (W3) is a wide-area hypermedia information retrie val initiative aiming to give universal access to a large universe of documents. » Texte accessible en ligne sur : <info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html>, page consultée le 10/09/2018.
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[2]
Cette forme d’ubiquité est parfois qualifiée, notamment dans le domaine du marketing, par l’acronyme Atawad ou Atawadac, signifiant any time, any where, any device, any content (Badillo et Tarrier, 2009).
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[3]
Nous n’effectuerons pas ici une recension exhaustive de l’histoire du concept d’invention, mais sur ce sujet nous pouvons signaler au lecteur le travail de Martel, 1990.
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[4]
La collaboration entre Kimberly Christen et les Warumungu a débuté en 1995. Le travail a d’abord porté sur la compilation de récits et c’est seulement entre 2001 et 2003 que les problématiques liées à la numérisation ont émergé (Christen, 2005)
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[5]
Différentes initiatives ont vu le jour indépendamment de Mukurtu. Nous ne les recenserons pas ici, mais le lecteur pourra avoir un aperçu de la variété des groupes ayant mené une réflexion proche de celle des Warumungu en consultant le site <mukurtu.org/showcase/>.
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[6]
Sur la question du temps unifié, notamment le rôle joué par l’imposition du temps universel coordonné (UTC) en Afrique et sur la conception culturelle du temps (temps cyclique en Afrique, temps linéaire en Occident), le lecteur pourra trouver d’intéressantes réflexions dans Rossatanga-Rignault, 2011.
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[7]
Les méthodes agiles sont des pratiques de pilotage et de réalisation de projets informatiques. Cf. <agilemanifesto.org/iso/fr/manifesto.html>, page consultée le 10/09/2018
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[8]
Cf. <mukurtu.org/learn-2/#Features>, page consultée le 10/09/2018.