Notes
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[1]
En 1969 naissait à Orléans une inquiétante rumeur faisant état de la disparition de jeunes femmes, prétendument chloroformées dans les cabines d’essayage des magasins de la rue de Bourgogne.
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[2]
Cette affaire concerne le comportement violent d’Alexandre Benalla, proche du président de la République, place de la Contrescarpe, à Paris, lors d’une manifestation pour le 1er mai 2018.
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[3]
L’affaire a été révélée par un article du Monde publié le 18 juillet 2018 par la journaliste Ariane Chemin intitulé : « Le Monde identifie sur une vidéo, un collaborateur de Macron, frappant un manifestant, le 1er mai, à Paris ».
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[4]
Nous avons étudié les hashtags suivants sur la période du 18 au 25 juillet suite à cette affaire : #Benalla (786 000 tweets), #AffaireBenalla (268 000), #MacronGate (100 000 tweets), #BenallaGate (92 000 tweets), #BenallaMacron (78 000 tweets), #MacronDemission (27 000 tweets), #MacronBenalla (19 000 tweets).
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[5]
Le mardi 24 juillet 2018, Emmanuel Macron a réagi à l’affaire Benalla lors de son discours face aux députés de son parti, La République en Marche.
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[6]
D’après les recherches de Paul-Olivier Dehaye, mathématicien. Voir : <www.liberation.fr/futurs/2017/08/17/cambridge-analytica-big-data-et-gros-degats_1590468> (page consultée le 27/09/2018) d’après un article publié dans le Das Magazin.
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[7]
Selon une étude de Médiamétrie commandée par le ministère de la Culture et publiée en juillet 2018, les réseaux sociaux sont le premier moyen d’information des 15-34 ans, qui les utilisent quotidiennement pour 71 % d’entre eux.
1L’article « The Agenda-setting Function of Mass Media » (McCombs et Shaw, 1972) définit la théorie de l’agenda setting : la fonction des médias n’est pas de dire aux gens ce qu’ils doivent penser mais sur quoi ils doivent focaliser leur attention. À travers le phénomène des fake news, les réseaux sociaux numériques sont-ils le nouveau curseur de pensée de l’opinion publique ?
2Le procédé employé par les fake news n’est pas nouveau. En effet, la désinformation est une vieille histoire (Darnton, 2017) et la méfiance envers la presse est le premier vecteur permettant de donner le champ libre à la prolifération des rumeurs dans notre société. Dans un premier temps, publicistes et propagandistes cherchent à maîtriser les mécanismes de l’opinion publique pour mieux l’influencer (Gritti, 1978). Aujourd’hui, face au développement des réseaux sociaux numériques, d’autres acteurs viennent influencer, consciemment ou inconsciemment, l’opinion publique : leaders politiques, journalistes, groupes de presse ou citoyens ordinaires. Les fake news prospèrent donc dans un contexte de crise de confiance généralisée vis-à-vis des « sachants », ceux qui portent une parole de vérité (les journalistes, les professeurs, les experts, etc.) et un climat de doute généralisé puisque les repères sur lesquels étayer un jugement de véracité semblent se dérober sous les pieds de beaucoup d’internautes (Mercier, 2018).
3Poser la question des fake news, c’est en définitive confronter épistémologiquement ce phénomène et le mettre à l’épreuve dans le contexte actuel. Notre réflexion est née d’une interrogation fondamentale : face au terme de fake news, devenu populaire, et à l’importance des réseaux sociaux numériques, permettant de donner une vigueur nouvelle et moderne à celui-ci, en quoi avons-nous à faire à des phénomènes sociaux nouveaux, voire exclusifs ?
4L’émergence des réseaux sociaux numériques est-elle le reflet d’une certaine représentation de notre société contemporaine comme la télévision – en particulier dans les années 2000 avec l’émergence de la télé-réalité – a pu l’être ? Les réseaux sociaux numériques tendent-ils à remplacer l’influence de la télévision et de la presse dans le cadre d’une campagne électorale notamment ? Jean-Louis Missika (1989) rappelle, à juste titre, le rôle de la télévision dans le débat politique. Pour lui, elle est l’objet de prises de position opposées. Soit la télévision est considérée comme l’épicentre des campagnes électorales : lieu essentiel de visibilité mais aussi lieu de contrôle et d’organisation pour la règle du jeu ; soit il n’est accordé, à la télévision, aucune capacité à orienter ou influer le débat politique dans le cadre d’une campagne électorale. Peut-on parler d’une menace pour la démocratie, d’une influence sur l’opinion publique ?
5Les fake news ne désignent pas tant un fait qu’un nœud de tensions et de transformations quasiment impossibles à surplomber, mais dont chacun pressent qu’elles sont un masque grimaçant et vrai de notre époque (Merzeau, 2017).
6C’est à travers l’étude de ce phénomène qu’il convient de proposer une grille d’analyse permettant de définir les objectifs propres aux fake news afin de mettre au cœur de notre réflexion leur place au sein du débat démocratique.
Les fake news : des phénomènes sociaux nouveaux, voire exclusifs ?
7Le concept moderne de rumeur est un construit dont on peut faire remonter la naissance aux premières années du xxe siècle. Dès 1911, avec les travaux d’Oppenheim, la rumeur est liée aux médias et à l’idée de masse, et par là, sort du strict cadre de la psychologie judiciaire, utopie du début du xxe siècle (Froissart, 2000). Nous pouvons retrouver de nombreux exemples, qui ont marqué l’histoire des médias, comme « La rumeur d’Orléans [1] » étudiée par Edgar Morin (1969).
8Reposant essentiellement sur un élément sensible, les fake news, relayées le plus souvent sur Internet, font appel à notre émotion et leur contenu est souvent partagé qu’il soit vérifié ou non. Face à la polarisation de notre société, à la démocratisation des réseaux sociaux et à la circulation de l’information via les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités politiques ont dû faire face aux fake news et à leurs conséquences bien réelles : l’homosexualité supposée d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle française, les liens entre une secte sataniste et Hillary Clinton, le trafic sexuel d’enfants dans une pizzeria de Washington organisé par le directeur de campagne d’Hillary Clinton, le pape soutenant Donald Trump, etc.
9Le Collins Dictionary en a fait son mot de l’année 2017 en définissant une fake news comme « une information fausse, souvent sensationnelle, diffusée sous le couvert de reportages ».
10Partons de cette définition afin d’explorer les défis épistémologiques liés à leur développement. Les fake news traduisent des phénomènes sociaux nouveaux voire exclusifs qui tendent à amplifier les sujets sur lesquels les citoyens doivent opiner.
11Nous discutons, à partir de l’étude de l’affaire Alexandre Benalla [2], la manière dont les réseaux sociaux numériques, essentiellement Twitter, se sont emparés de l’affaire dès le moment où les médias ont traité ce sujet [3]. Plusieurs hashtags liés à cette affaire ont engendré au total 1 370 000 tweets [4] sur la période du 18 juillet au 25 juillet 2018. Les internautes ont repris dans leur hashtag le terme utilisé par les médias « affaire » ou « gate », soulignant sa portée politique. Twitter devenant ce tribunal médiatique dans lequel informations vérifiées et fake news se confondent, les citoyens deviennent donc des producteurs et des propagateurs de fausses informations (Huyghe, 2018).
Selon Talkwalker, évolution du hashtag Benalla du 19 au 25 juillet 2018, suite aux révélations du journal Le Monde le 18 juillet 2018
Selon Talkwalker, évolution du hashtag Benalla du 19 au 25 juillet 2018, suite aux révélations du journal Le Monde le 18 juillet 2018
12Dans cette optique, une accentuation de la méfiance des politiques envers les médias et de ces derniers envers les politiques fait surface. Dans le cadre de cette affaire, Emmanuel Macron affirme [5] : « Nous avons une presse qui ne recherche plus la vérité ». De plus, le président mêle à dessein, dans son discours, désinformation et faits en attente de vérification par la presse « Alexandre Benalla n’a jamais détenu les codes nucléaires », « Alexandre Benalla n’a jamais occupé un 300 m2 à l’Alma », « Alexandre Benalla n’a jamais gagné 10 000 euros », engendrant encore plus la sensation de fake news au cœur de la presse.
13La place des médias dans la diffusion d’une information est donc interrogée et les journalistes rappellent, sur les réseaux sociaux numériques et notamment sur Twitter, la déclaration des droits et des devoirs des journalistes d’après la Charte de Munich en 1971 : « Macron s’assoit sur la presse, mettant tous les médias dans le même sac. Sans elle, l’affaire #Benalla n’aurait jamais été connue et il n’y aurait aucune enquête administrative, parlementaire et judiciaire. #Trumpisation » (Bruno Jeudy, 2018) ; « Correctif : Merci à la presse et notamment au journal Le Monde d’avoir fait en sorte que les 3 grandes autorités que sont la Justice, la Police et le Parlement puissent avoir connaissance des faits » (Caroline Monnot, 2018).
14Les médias ne dictent pas la pensée des gens, croient-ils, mais indiquent le sujet sur lequel les citoyens et les citoyennes doivent pouvoir opiner. L’agenda des médias, c’est-à-dire la liste des préoccupations socialement ou politiquement importantes, devient l’agenda des individus (Gingras, 2003). L’affaire Benalla illustre la place prépondérante des réseaux sociaux numériques au sein de l’opinion publique, conférant aux fake news cette dimension de phénomènes sociaux nouveaux. En effet, les fake news se mêlant à l’actualité du moment donnent un éclairage nouveau et exclusif à cette affaire brouillant encore plus la frontière déjà tenue entre réalité et fiction et accentuant ce mélange des genres entre informations vérifiées et rumeurs.
15Toutes les analyses s’accordent sur le fait que l’usage du terme fake news importé d’Outre-Atlantique ne dit rien d’inédit : les rumeurs ou la désinformation ont été largement documentées par les sciences sociales, notamment en sciences de l’information et de la communication (Guaaybess, 2018). Mais pour mieux appréhender la dimension de phénomènes sociaux nouveaux liée au développement des fake news, il nous faut comparer les objectifs liés aux rumeurs et aux fake news.
Des objectifs bien distincts aux finalités différentes
16Jules Gritti (1978) définit plusieurs types de rumeurs répondant à des objectifs différents. La rumeur peut être anecdotique, politique, raciste, économique, heureuse et scandaleuse. À travers une analyse plus fine du discours sur le thème des fake news, l’objectif est de pouvoir examiner comment celles-ci s’orientent comme des phénomènes sociaux nouveaux.
17Rumeurs et fake news s’entrecroisent dans plusieurs thématiques – le scandale, l’anecdotique, le domaine politique, économique et la discrimination raciale – et ne prolifèrent pas sans circuits de transmission, dont les humains durant la Première Guerre mondiale notamment (Bloch, 1921). Dans ces domaines, la rumeur et la fake news exercent leur pouvoir de nuisance afin de valoriser ou dévaloriser un groupe ou une personne et étendre des motivations idéologiques.
18Dans le cadre de la campagne présidentielle américaine, une fake news illustre la montée en puissance de la désinformation : l’affaire du « Pizzagate ». Suite à la publication des e-mails de John Podesta, directeur de campagne d’Hillary Clinton, sur Wikileaks, un avocat new-yorkais affirme en octobre 2016, dans un tweet montrant une capture d’écran de Facebook, que la police enquête sur un réseau pédophile dans une pizzeria de Washington impliquant la candidate Hillary Clinton. Reprise sur un forum et sur des médias conspirationnistes, cette fake news a mené à une attaque à main armée de la pizzeria citée. Cette fake news démontre l’ingérence du virtuel dans le monde réel ; lien indéfectible entre fake news et rumeurs.
19Les fake news, quant à elles, s’axeront davantage sur des phénomènes sociaux exclusifs comme la collecte d’informations et/ou la mise en place d’un business cynique. Se développant par le biais des réseaux sociaux, leurs origines sont avant tout financières et techniques et ne sont pas liées essentiellement à des fins politiques.
20En 2008, Mickael Kosinki crée une application, MyPersonality, qui dresse un portrait de l’utilisateur grâce à son profil Facebook et l’étude de ses likes. En 2012, il prouve qu’à partir de 68 likes, il est possible de prédire la couleur de peau (95 %), son orientation sexuelle (88 %) et sa conviction politique (85 %). En se positionnant sur les recherches de Mickael Kosinki, la société Cambridge Analytica a été en mesure d’envoyer sur Facebook 175 000 publicités ciblées différentes lors du troisième débat entre Hillary Clinton et Donald Trump [6].
21En diffusant une fake news sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur Facebook, il est donc possible de dresser un profil psychologique de chaque électeur et de mieux appréhender ses intentions de vote. Dans ce cas précis, la fake news se détache de son objectif primaire, diffuser seulement une information intentionnellement trompeuse, et propose un modèle plus complexe reposant sur trois piliers : les sciences comportementales, l’analyse big data et le ciblage publicitaire.
22Fake news, englobant des catégories différentes, et rumeurs tendent vers la même stratégie – l’intention de tromper le lecteur – mais les objectifs et les techniques utilisées diffèrent. En effet, les fakes modernes se caractérisent souvent par une documentation, souvent visuelle (Huyghe, 2018).
23Se poser la question des bidonnages, et par extension celle de la fausse information, revient fondamentalement à réaffirmer l’existence d’une responsabilité des médias dans la fabrication et la circulation de l’information et de ses croyances au sein de notre société contemporaine (Chambat-Houillon, 2018).
24Étudier le thème des fake news dépasse notre champ de recherche en sciences de l’information et de la communication et nous plonge dans le champ sociologique et historique. Appréhender les fake news comme des phénomènes sociaux nouveaux revient à les considérer comme une nouvelle forme de sociologie de la rumeur brouillant la frontière déjà ténue entre fiction et réalité, indice de notre société, tout en prenant en considération que le phénomène est plus ancien. En effet, Marc Bloch (1921) recommandait de considérer les « fausses nouvelles » comme un objet historique de premier ordre.
25Les fake news en devenant une pratique délibérée chez le président de la première puissance mondiale, à savoir les États-Unis, servent à dévaloriser les « vraies » news, qui par contraste deviennent douteuses. Enjeu et phénomène de notre société contemporaine, les fake news oscillent entre outils de propagande à visée idéologique et entraves à la liberté de presse, ne reconnaissant pas, notamment, le droit à l’erreur journalistique. « Si personne ne conteste le fait que grâce à Internet, le citoyen a potentiellement accès à une information plus riche qu’auparavant et qu’il peut participer à de nombreux débats, la controverse porte plutôt sur la question de savoir si l’internaute ne consulte que des sites ou des forums proches de ses opinions ou si au contraire Internet lui offre des occasions de rencontrer des positions différentes. En d’autres termes, est-ce qu’Internet freine ou renforce la démocratie délibérative ? » (Flichy, 2008, p. 168). Notre rapport à l’information, la méfiance des citoyens envers les médias traditionnels ainsi que la détention, en majorité, des médias par des groupes restreints et concentrés d’industriels et de financiers, nuisant au pluralisme de l’information, accentuent ainsi le développement de fake news.
26La critique des médias menée par la théorie critique de l’École de Francfort au début du xxe siècle nous rappelle les conséquences des médias sur l’opinion publique et l’importance d’éveiller les citoyens à la mutation de l’information. C’est la raison pour laquelle il convient de faire preuve de vigilance, au moment où les réseaux sociaux numériques s’imposent comme la première source d’information pour de nombreux internautes [7].
Références bibliographiques
- Bloch, M., « Réflexions d’un historien sur les fausses nouvelles de la guerre », Revue de synthèse historique, t. 33, 1921, p. 13-35 [rééd. Paris, Allia, 1999].
- Chambat-Houillon, M.-F., « Entre vérité des faits et véracité des discours : les bidonnages journalistiques à la télévision », Le Temps des Médias, no 30, 2018, p. 77-90.
- Flichy, P., « Internet et le débat démocratique », Réseaux, no 150, 2008, p. 159-185.
- Froissart, P., « Rumeur. L’invention du “plus vieux média du monde” », MEI, no 12-13, 2000, p. 181-195.
- Gingras, A.-M., La Communication politique : état des savoirs, enjeux et perspectives, Québec, Presses de l’université du Québec, 2003.
- Gritti, J., Elle court, elle court la rumeur, Paris, Stanké, 1978.
- Guaaybess, T., « Fake news : de l’instrumentalisation politique d’un terme à la mode », in Fake News et post-vérité : 20 textes pour comprendre et combattre la menace [en ligne], Paris/Metz, The Conversation/Crem université de Lorraine, juin 2018. En ligne sur : <cdn.theconversation.com/static_files/files/160/The_Conversation_ebook_fake_news_DEF.pdf?1528388210>, page consultée le 16/09/2018.
- Huyghe, F.-B., Fake news, la grande peur, Paris, VA Press, coll. « Influences et conflits », 2018.
- Journée d’étude de l’Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation, Lutte contre les fake news : quels défis pour l’information scientifique, les bibliothèques et les journalistes ?, Paris, Bibliothèque universitaire des langues et des civilisations, 5 juin 2018.
- McCombs, M. E. et Shaw, D. L., « The Agenda-setting Function of Mass Media », Public Opinion Quarterly, vol. 36, no 2, jan. 1972, p. 176-187.
- Mercier, A., « Fake news et post-vérité : tous une part de responsabilité », in Fake News et post-vérité : 20 textes pour comprendre et combattre la menace [en ligne], Paris/Metz, The Conversation/Crem université de Lorraine, juin 2018. En ligne sur : <cdn.theconversation.com/static_files/files/160/The_Conversation_ebook_fake_news_DEF.pdf?1528388210>, page consultée le 16/09/2018.
- Merzeau, L., « Les fake news, miroir grossissant de luttes d’influences », InaGlobal, 19 mai 2017. En ligne sur : <www.inaglobal.fr/idees/article/les-fake-news-miroir-grossissant-de-luttes-d-influences-9713>, page consultée le 16/09/2018.
- Missika, J.-L., « Les médias et la campagne présidentielle : autour de la notion de “fonction d’agenda” », Études de communication, no 10, 1989, p. 41-46.
- Morin, E., La Rumeur d’Orléans, Paris, Seuil, 1969.
- Roussel, G., « Face aux fake news, réaffirmer le rôle de formation et de recherche des universités », in Fake News et post-vérité : 20 textes pour comprendre et combattre la menace [en ligne], Paris/Metz, The Conversation/Crem université de Lorraine, juin 2018. En ligne sur : <cdn.theconversation.com/static_files/files/160/The_Conversation_ebook_fake_news_DEF.pdf?1528388210>, page consultée le 16/09/2018.
Mots-clés éditeurs : fake news, média, réseau social numérique, rumeur, journaliste
Date de mise en ligne : 03/12/2018
https://doi.org/10.3917/herm.082.0120Notes
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En 1969 naissait à Orléans une inquiétante rumeur faisant état de la disparition de jeunes femmes, prétendument chloroformées dans les cabines d’essayage des magasins de la rue de Bourgogne.
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Cette affaire concerne le comportement violent d’Alexandre Benalla, proche du président de la République, place de la Contrescarpe, à Paris, lors d’une manifestation pour le 1er mai 2018.
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L’affaire a été révélée par un article du Monde publié le 18 juillet 2018 par la journaliste Ariane Chemin intitulé : « Le Monde identifie sur une vidéo, un collaborateur de Macron, frappant un manifestant, le 1er mai, à Paris ».
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Nous avons étudié les hashtags suivants sur la période du 18 au 25 juillet suite à cette affaire : #Benalla (786 000 tweets), #AffaireBenalla (268 000), #MacronGate (100 000 tweets), #BenallaGate (92 000 tweets), #BenallaMacron (78 000 tweets), #MacronDemission (27 000 tweets), #MacronBenalla (19 000 tweets).
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Le mardi 24 juillet 2018, Emmanuel Macron a réagi à l’affaire Benalla lors de son discours face aux députés de son parti, La République en Marche.
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D’après les recherches de Paul-Olivier Dehaye, mathématicien. Voir : <www.liberation.fr/futurs/2017/08/17/cambridge-analytica-big-data-et-gros-degats_1590468> (page consultée le 27/09/2018) d’après un article publié dans le Das Magazin.
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Selon une étude de Médiamétrie commandée par le ministère de la Culture et publiée en juillet 2018, les réseaux sociaux sont le premier moyen d’information des 15-34 ans, qui les utilisent quotidiennement pour 71 % d’entre eux.