1Cet article est une contribution à l’étude du journalisme par la perspective en termes de monde social. Ce prisme nouveau permet de repenser certaines problématiques de recherche. Le journalisme, comme toute activité sociale, est une activité collective. Par conséquent, nous pensons qu’il est nécessaire, d’une part, de repeupler le journalisme de la variété des acteurs qui le composent et d’autre part – et c’est lié – de saisir les attachements multiples de ces acteurs. Cette voie empirique, d’inspiration interactionniste est, croyons-nous, une manière de mieux comprendre la façon dont le journalisme évolue, se transforme au gré de redéfinitions continues.
Penser l’hétérogénéité constitutive du journalisme
2La perspective en termes de monde social telle que développée par Becker (1988) ou Strauss (1992) s’inscrit dans la continuité d’une interrogation menée depuis plusieurs années au sein de l’espace coopératif, interdisciplinaire et international de recherche en journalisme et médias : le Réseau d’études sur le journalisme (REJ). L’un des postulats du REJ réside dans le « refus de considérer le journalisme uniquement sous ses formes attestées et légitimées, et [dans] la volonté de questionner les métissages qui travaillent les pratiques journalistiques » (Ringoot et Utard, 2005, p. 47). En conséquence, tous les journalismes et tous les produits journalistiques sont observables : la presse féminine, la presse d’information générale gratuite, les journaux institutionnels, les sites d’autopublication ou encore la presse consumériste.
3Cette prise en considération de l’hétérogénéité constitutive du journalisme, traduite dans une diversité de pratiques, d’acteurs, de parcours, de modalités de coopération, exclut d’emblée l’écueil du médiacentrisme : à l’instar de ce que proposent les travaux de sensibilité interactionniste lorsqu’ils s’intéressent aux activités artistiques (Becker, 1988 ; voir aussi Hennion, 2007 ; Menger, 2009), aucune définition n’est posée a priori de ce qu’est ou de ce que devrait être le journalisme.
Les apports du concept de monde social
4Nous sommes redevables à cette filière française des media studies, qui s’est déployée à l’abri d’une section information communication « brouillonne et bouillonnante » (Maigret, 2004, p. 115). Dans cette dynamique, nous portons un regard décentré sur le journalisme, à la manière dont Howard Becker a pu le faire au sujet des activités artistiques (Becker, 1998 ; 1999).
5Becker définit les mondes sociaux comme une chaîne de coopération entre des acteurs aux intérêts divers, parfois contradictoires, et régie par des conventions. Ces dernières favorisent l’intégration des différents acteurs dans un monde donné en assurant la production, la distribution et la réception de l’œuvre. Cette même vision est affichée par Anselm Strauss (1992), pour lequel un monde social émerge dès lors qu’il y a une activité commune et des échanges autour de cette activité.
6Il en découle une orientation méthodologique générale qui consiste en une démarche descriptive qui part du résultat de l’action collective pour en cerner tous les participants. Cela revient à dire que l’information n’est pas fabriquée que par des journalistes : un grand nombre d’autres acteurs, humains ou non, y mettent du leur. En somme, il s’agit d’un programme dont l’ambition est de « construire peu à peu une image aussi complète que possible du réseau de coopération qui se déploie autour de l’œuvre considérée » (Becker, 1988, p. 59) – pour nous, le journalisme.
7Cette proposition est élémentaire et essentiellement descriptive ; sa force, rappelle Antoine Hennion (2004, p. 69) « tient toute dans ce décalage entre la simplicité d’une hypothèse et l’énormité des conséquences qu’elle entraîne, mais qui ne sont pas formulées ».
8La notion de monde social ouvre ainsi la voie à des programmes de recherche dans le domaine du journalisme (Lewis et Rodrigo, 2017) et de la communication. Ceux-ci peuvent se baser sur trois axes, qui seront développés dans les prochaines pages : les rapports entre mondes sociaux et carrières, les modalités conventionnelles de coopération des acteurs et l’attachement des individus.
L’approche par les carrières
9Le concept interactionniste de carrière cherche à relier les motivations individuelles des acteurs – le goût, la recherche des bénéfices matériels et symboliques, la gestion des parcours personnels et professionnels, la construction d’un projet de vie – aux dynamiques collectives des mondes, matérialisés par le marché de travail, les mécanismes d’étiquetage, la construction des notions socialement partagées de succès, d’échec, de stagnation, de normalité, de marginalisation, d’accomplissement, etc. (Becker, 2009 ; Darmon, 2008 ; Menger, 2009). S’agissant des mondes du journalisme, cette approche est très utile pour avancer sur la compréhension des enjeux identitaires et les dynamiques de changements qui les traversent.
10L’approche par les carrières révèle les hétérogénéités du journalisme, les différentes façons de devenir et de demeurer journaliste. Grâce au projet de sociologie professionnelle porté par Bucher et Strauss (1961), on peut concevoir une profession comme un ensemble de segments, de sous-groupes, dont les participants partagent des motivations, des pratiques, des styles de vie et des goûts communs qui orientent leurs manières de négocier, avec les autres et avec eux-mêmes, leur parcours à l’intérieur de ce segment. Ainsi, les choix sont révélateurs de projets de carrières non linéaires, très dynamiques, adaptatifs et toujours en relation. Or, dans la mesure où chaque segment du journalisme est toujours traversé par d’autres mondes sociaux, ces parcours doivent aussi être négociés avec des acteurs et des systèmes où se déploient des conventions très hétérogènes : la technologie, la communication, la gestion des ressources humaines, l’art, la littérature, l’université, etc. Cette configuration explique pourquoi les carrières des différents segments du monde des journalistes peuvent assumer des configurations très différentes : du reporter de guerre à l’éditeur d’un magazine spécialisé, du journaliste littéraire au data-journaliste, du manager d’un site d’information en ligne à l’animateur star d’une émission télé – pour ne citer que quelques exemples.
11Mais les mondes du journalisme travaillent aussi (et sont travaillés par) des carrières d’acteurs non journalistes. Ces carrières s’entrecroisent, s’affectent, se modifient. Des parcours présentent une forte porosité : des carrières journalistiques bifurquent vers la communication (Bastin, 2003), l’enseignement, la littérature ou la politique (Pereira, 2011), des intellectuels décident de faire carrière dans le journalisme (Harvey, 2014), des militants deviennent responsables de médias indépendants, des « amateurs » s’émancipent sur Internet (Flichy, 2009), etc. Ainsi, l’étude des transformations des carrières au sein des mondes du journalisme est une manière de prendre en considération les changements des autres mondes qui participent de sa configuration, de ses pratiques, de son image publique, de son système de conventions.
Mondes sociaux et conventions
12En fait, les mondes du journalisme tels que nous les saisissons nous conduisent vers une notion tout à fait centrale chez Becker : celle de « convention ». Capter les « modes de coopérations conventionnels » (Becker, 1988, p. 364), si sensibles, si changeants, revient de facto à s’écarter de la figure du « professionnel » pour amener d’autres acteurs dans la description, pour proposer d’autres regards et pour comprendre notamment comment ces pratiques circulent entre les mondes. « Qui fait quoi, selon quelles conventions ? » : cette proposition très beckerienne (Becker et Pessin, 2006, p. 178) conduit à analyser les micro-ajustements, les braconnages (Kaciaf, 2017) qui contribuent à renouveler de manière progressive les pratiques professionnelles.
13Ce « qui fait quoi »-là prend toujours au sérieux les personnels de renfort et leur influence sur le cours des activités. Il nous montre que le journalisme n’est pas la seule affaire des journalistes. La fabrication de l’information fait intervenir une variété d’acteurs : les sources (Schlesinger, ý1992), les publics (Cefaï et Pasquier, 2003 ; Pasquier, 2004), les algorithmes, les steamers transatlantiques (Langonné, 2018), les techniciens (Moretzsohn, 2012) ou les amateurs (Ferron, Harvey et Trédan, 2015 ; Silva, 2018) – bref, toute une gamme « d’invisibles du journalisme » (Charron, Damian-Gaillard et Travancas, 2014).
14Il ne s’agit cependant seulement pas de constater la variété des acteurs en présence, mais de prendre en compte, selon la métaphore de l’arène (Strauss, 1992), les espaces de rencontre, de confrontation, de négociation. L’analyse amène à concevoir les mondes du journalisme où des acteurs issus de différents mondes coopèrent, négocient, parfois s’affrontent pour délimiter des territoires professionnels (Naulin, 2017). Elle conduit à penser l’innovation dans l’entrecroisement des mondes du journalisme et de l’informatique (Dagiral et Parasie, 2011). Ces arènes, bigarrées, nous permettent de mieux cerner la manière dont des pratiques non journalistiques sont progressivement intégrées et assimilées aux pratiques professionnelles (Salles, 2016). Nous pouvons en outre mieux décrire la place et le rôle des professions non journalistiques dans la transformation des entreprises de presse. Le rôle, par exemple, des informaticiens mobilisés dans les entreprises de presse par des gestionnaires à des fins d’optimisation des coûts, a influencé les manières de faire des journalistes ; cela reste une histoire à écrire. Il faut finalement interroger les activités journalistiques au travers des personnels de renfort, de leur rapport à la production de l’information.
Penser l’attachement des individus
15Finalement, avec les notions interactionnistes que nous nous sommes appropriées ici – les carrières, les conventions –, nous avons eu accès à deux manières différentes et liées de décrire les mondes du journalisme. La carrière straussienne révèle un journalisme immense, dont l’évolution n’est jamais due qu’à des dynamiques endogènes. Elle décrit un journalisme immédiatement collectif, croisant un nombre indéfini d’autres mondes qui participent à sa structuration tout en en diluant sans cesse les contours. On devine, depuis cette distance déjà, que l’évolution des mondes a parfois partie liée avec le jeu des micro-acteurs qui s’y déploient. La convention beckerienne, ensuite, est une entrée efficace pour décrire au plus près la manière dont ces micro-acteurs participent aux mondes du journalisme. Ici le « qui fait quoi » se fait très précis en même temps qu’il devient sans bornes, et abonde la théorie de l’acteur réseau qui rappelle que l’échelle n’est pas un invariant (Latour, 2012). Un micro-acteur peut finalement s’avérer cardinal, « géant », pour le bon déroulement de l’épreuve (Cardon, 2012). Tout cela dépend, au fond, de la manière dont chacun s’engage dans ce qu’il a à faire.
16Ce biais de l’attachement est une manière de poursuivre à partir de là où Becker nous laisse. Car le sociologue indique que si les conventions sont uniformisées, elles ne sont ni rigides ni immuables, « elles laissent une place à une part d’indétermination » (1988, p. 55). Or, il ne définit pas précisément cette « indétermination », ou comment on peut l’observer. Aussi pour tenter de comprendre les indéterminations, les incertitudes dans le déroulement du travail, nous passons par la notion d’attachement, de goût, revisitée par Antoine Hennion (2004 ; 2007). Le goût permet de comprendre comment les participants aux mondes du journalisme s’attachent à ce qu’ils font (Trédan, 2012).
17Les typographes ont par exemple longtemps « parlé » dans le journal, via leur attachement à la typographie (Langonné, 2014). Dans une autre mesure, le journalisme et l’armée (Langonné et Trédan, 2017) ou le monde humanitaire (Ruellan, 2011) peuvent être saisis comme des engagements qui permettent de déployer des goûts s’appuyant parfois sur les mêmes ressorts : finalement, des sensibilités, des aspirations, des émotions même (Le Cam et Ruellan, 2018) peuvent se réaliser via la médiation du journalisme, de l’armée ou d’une ONG, des entités dont les acteurs composent parfois ce que Bruno Latour (2011) appelle un « monde commun ».
18Au travers de cet article, nous avons discuté de l’intérêt du concept interactionniste de monde social pour les études de journalisme. Dans ce parcours, nous avons présenté les principaux présupposés de cette approche et son application à l’analyse des carrières, des pratiques, des attachements. Ce mouvement provient le plus souvent de constatations issues d’études empiriques que nous avons menées sur différents objets des mondes du journalisme : les carrières journalistiques, les journalistes intellectuels, les typographes, les blogueurs, les journalistes de données. Ces travaux ont en commun d’interroger le journalisme et ses transformations.
19Le journalisme peut ainsi être envisagé comme un ensemble composite de réseaux de coopération distincts.
20Adopter une perspective en termes de mondes sociaux permet également de mettre l’accent sur l’absence de frontières délimitant les différents espaces. Elle amène à concevoir les mondes professionnels comme des arènes (Strauss, 1992) où les dynamiques de changement et permanence du journalisme s’inscrivent dans des logiques collectives des rapports entre différents acteurs, différentes, pratiques, différents mondes.
21Un intérêt pour le goût des acteurs, la manière dont ils sont attachés à ce qu’ils font, permet ainsi de déplier les conventions, de montrer ce qu’elles contiennent, de penser les carrières, leur évolution. Les mondes du journalisme sont façonnés par toutes les médiations (Hennion, 2007) avec lesquelles ils ont été saisis, et les objets qu’ils transportent (l’information, par exemple) portent les traces de chacune de ces saisies différenciées.
Références bibliographiques
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Mots-clés éditeurs : carrières, journalisme, conventions, monde social, goût
Date de mise en ligne : 03/12/2018
https://doi.org/10.3917/herm.082.0099