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Article de revue

L’impact des TIC sur la communication sociale : les touristes asiatiques à Avignon

Pages 60 à 66

Notes

  • [1]
    Ces observations ont été faites sur une période de quatre ans, de 2014 à 2017, au cours des mois de janvier à juin aux heures suivantes : 11 h-13 h et 16 h-18 h, sur la rue de la République – la rue la plus fréquentée du centre d’Avignon qui lie la gare centre aux principaux points d’intérêt touristiques.
  • [2]
    La notion de « power blogger » désigne l’influence exercée par les internautes ayant une grande audience à travers leur blog. Les blogueurs donnent leur avis, font des retours d’expériences, notent des services… qu’ils partagent pour avoir en retour plus souvent de la notoriété que des retours financiers. La transparence de leurs intérêts n’est pas absolue, mais est plus élevée depuis la condamnation de pratiques frauduleuses. En Corée du Sud en 2011, quatre power bloggers ont eu une amende de 4 000 euros de la Korea Fair Trade Commission pour avoir émis des avis invitant les internautes à acheter un produit particulier afin de toucher une commission. Ils feignaient de donner des avis personnels sans évoquer le contrat qui les liait et cette pratique commerciale a été jugée comme une tricherie (Korea Telecommunication Technology Association : <terms.tta.or.kr/dictionary/dictionaryView.do?word_seq=061160-2>, page consultée le 27/09/2018).

1Les façons de communiquer ont beaucoup évolué ces dernières décennies, en lien notamment avec les nouvelles technologies de communication. Avec Internet et les réseaux sociaux, la communication s’est aussi considérablement développée sur un mode multilatéral, dans des cadres largement ouverts. De nos jours, le mode de communication a plus d’effets que la transmission de messages concrets. Il faut penser dans quels environnements on communique, comment les messages sont transmis. À la lumière de cette évolution, réfléchissons aux interactions sociales et aux pratiques de communication d’aujourd’hui. La diffusion d’Internet permet de se lier les uns aux autres. Sur les réseaux sociaux, on peut rencontrer facilement l’autre, discuter et échanger. Ce nouveau contexte contribue à faire circuler rapidement les informations. Néanmoins, Dominique Wolton (2009) fait remarquer qu’« informer n’est pas communiquer ». Pour une bonne communication, Internet et les réseaux sociaux devraient aussi favoriser l’altérité et la cohabitation. Ce texte expose les types de communication découlant de l’analyse des comportements des touristes asiatiques voyageant individuellement en Europe.

2Les raisons pour lesquelles nous avons retenu un échantillon de touristes asiatiques venant de Chine, de Corée du Sud et du Japon en Europe – et particulièrement à Avignon – sont doubles. Tout d’abord, on peut considérer qu’il existe un aspect extérieur, visible, repérable dans les comportements de voyage en Europe et qui reflète l’influence de la communication sur les réseaux sociaux avec les outils numériques. En 2005, lors de mon premier voyage en Europe, Internet était déjà bien implanté dans la vie quotidienne alors qu’il n’y avait pas d’outils numériques portables. De ce fait, l’impact des guides de voyage était plus fort que celui d’Internet pendant les visites aujourd’hui. Si les touristes se promenaient avec le même guide de voyage, ils se croisaient plusieurs fois dans la journée car ils suivaient les mêmes itinéraires proposés par les guides. Néanmoins, ce n’est plus le cas aujourd’hui avec l’apparition et la diffusion des outils numériques. Les sites consultés pendant les visites déterminent et réorganisent les itinéraires sur place. On peut ainsi constater une forte influence de la communication sur les réseaux sociaux par ces outils sur ces touristes asiatiques (cf. webographie).

3Par ailleurs, on peut aussi envisager un aspect intérieur, qui recouvre la façon de percevoir une autre culture, mais aussi le processus de production d’une information à partir d’une perception subjective qui contribue à comprendre l’altérité et à s’engager dans la négociation lorsqu’on communique avec l’autre, dans un monde où des cultures différentes se confrontent davantage. Dans le cas d’Avignon, malgré le nombre de visiteurs asiatiques durant l’année, on peut observer que l’information sur cette ville historique de la région provençale est très peu renouvelée sur les réseaux sociaux dans leurs communautés. Les informations qui circulent sur Avignon sur les réseaux sociaux dans les communautés asiatiques sont restreintes. Le comportement des touristes asiatiques pendant la visite d’Avignon et leur façon de communiquer sur les réseaux sociaux sont donc des éléments intéressants pour analyser l’influence de la communication des réseaux sociaux sur des personnes venant de loin et de cultures très différentes.

4Avant de partir, pendant la visite et après le voyage, les outils numériques, le smartphone et la tablette, sont indispensables à ces touristes. Les facilités de transport des outils numériques permettent non seulement d’accéder aux réseaux sociaux mais aussi de communiquer constamment, peu importe le lieu et le temps. De ce fait, le degré de dépendance envers les outils numériques influence la perception pendant la visite. Autrement dit, ces touristes voyagent dans le cadre construit par les informations obtenues sur Internet au lieu de porter attention à ce qui se passe autour d’eux.

5D’après de multiples observations que j’ai faites ces dernières années à Avignon [1], les touristes qui ne voyagent pas en groupe arrivent à la gare d’Avignon-Centre, se connectent sur Internet, consultent par exemple Google Maps ou les blogs et se déplacent avec leur smartphone. Ainsi, ils n’ont pas besoin de passer à l’office de tourisme d’Avignon qui se trouve sur l’artère principale. Ils ne savent même pas où il se situe, même s’ils passent devant. Si Internet permet aux touristes d’être indépendants, ceux-ci sont très contraints par les connexions Internet. Ils prêtent peu d’attention à ce qui se passe concrètement autour d’eux. Autrement dit, la communication sur les réseaux sociaux a plus d’importance que la communication face-à-face. De nombreuses questions surgissent à propos de ce nouvel environnement : Pourquoi dépend-on des réseaux sociaux au lieu de porter attention au réel ? Quels sont les effets de cette dépendance aux outils numériques dans la perception de la ville et dans la communication avec l’autre ? Comment la communication sur les réseaux sociaux influence-t-elle la compréhension de cultures différentes ?

6Pour répondre à ce questionnement, nous avons analysé principalement les comportements de touristes asiatiques qui ont visité Avignon entre 2014 et 2017 et réalisé également des entretiens entre janvier et juillet 2016. Les comportements sont différents selon le degré de dépendance aux outils numériques, lorsque les touristes expliquent leur perception de la ville. Nous avons ainsi retenu trois types pour l’analyse du comportement de communication de ces touristes asiatiques, l’objectif de la recherche étant de réfléchir à l’impact de l’activité de communication de l’espace virtuel (réseaux sociaux) sur l’espace réel entre communautés occidentales et asiatiques.

Acommunication

7Dans les voyages en groupe avec un guide, le rôle de ce dernier est important puisque les touristes se fient à lui et suivent ses conseils. Ici, les informations sont communiquées en sens unique : du guide vers les touristes pendant le voyage. À la fin du voyage, cette communication ne fonctionne plus. Cette façon de communiquer se définit comme une « acommunication » : « L’acommunication est une relation humaine de partage de sens qui s’inscrit dans une durée et dans un contexte donné entre altérités radicales mais qui refuse l’égalité et/ou refuse la liberté de l’autre » (Dacheux, 2015, p. 267).

8Cette acommunication apparaît aussi avec ce nouveau contexte de facilité à se renseigner et à communiquer sur les réseaux sociaux avec des touristes individuels. Pendant la préparation du voyage, chacun se renseigne sur Internet. Durant cette recherche, la répétition de l’information attire l’attention des touristes potentiels. L’émergence du « power blogger [2] » est un exemple de l’acommunication sur les réseaux sociaux. De la même manière, aujourd’hui, la quantité d’informations a autant d’importance que celles mises à disposition par les internautes du « power blogger » et l’acommunication émerge ainsi.

9Un couple coréen qui connaissait mal le nom de sa destination du lendemain, Fontaine de Vaucluse, m’a immédiatement montré la page d’un blog où il s’était renseigné. Une Chinoise qui était en train de regarder sa tablette m’a demandé où se trouvait le Palais des Papes alors qu’elle était juste devant un panneau indiquant sa direction. Elle connaissait le nom en chinois, mais pas en français car, dans sa communauté, le nom a circulé sur les réseaux sociaux dans sa langue. Palais des Papes en chinois est 阿维尼翁敎皇廳 (prononcer Ā wéiní wēng Jiào huáng tīng). Il en va de même en coréen 아비뇽 교황청 (Abinyong KyoHwangChung) et en japonais アビニョンパレデパップ (Avuinyon Kyoko-cho).

10Comme ces exemples le montrent, on fait moins d’efforts pour chercher l’information sur place – même le nom – car elle peut être obtenue librement et au moment où on en a besoin dans sa propre langue. Et la répétition de l’information trouvée sur leurs réseaux sociaux donne l’impression qu’elle est suffisante. Par conséquent, ces touristes font le voyage dans le cadre établi de l’information retenue sur les réseaux sociaux au lieu de prêter attention autour d’eux. Voyager de cette manière relève ainsi de l’acommunication chez les touristes asiatiques.

11On peut ici ajouter une remarque. Cette acommunication a beaucoup d’influence entre les membres d’une même communauté. Même s’ils parlent couramment l’anglais, les touristes asiatiques se renseignent beaucoup dans leur langue maternelle. Pour certaines villes réputées, les informations sont répétitives dans leur langue en raison de séjours touristiques assez semblables et des expériences vécues par les visiteurs précédents, par exemple à Avignon. Néanmoins, les visiteurs asiatiques recherchent peu d’information détaillée et particulière pour enrichir leur voyage même s’ils ont de bonnes connaissances en anglais. Les expériences vécues par des compatriotes incitent à leur faire confiance si bien que cette confiance renforce l’acommunication. De ce fait, l’information qui circule sur les réseaux sociaux d’une communauté guide les touristes potentiels. Mais cette acommunication sur les réseaux sociaux induit une forte dépendance aux outils de communication et à leur communauté, et aussi un affaiblissement sur place de leur perception individuelle des lieux qu’ils visitent.

Communication

12Les voyages individuels se sont développés grâce aux facilités d’échange de l’information. Permettre aux touristes expérimentés qui veulent partager leurs expériences de se lier aux touristes potentiels qui ont besoin d’information conduit bien sûr à renforcer la communication entre ces deux groupes. Cette activité de communication contribue à créer des liens dans leur communauté sur les réseaux sociaux, mais aussi à renforcer cette communauté avec des échanges de plus en plus nombreux entre ses membres. « La communication est une relation humaine volontaire (elle est le fruit de la volonté des protagonistes) de partage de sens qui s’inscrit dans une durée (ce n’est pas un processus instantané) et dans un contexte donné entre altérités radicales égales et libres » (Dacheux, 2015, p. 266).

13Le développement de ce type de communication s’observe pendant le voyage grâce aux facilités d’accès aux réseaux sociaux. La communication s’établit aussi entre touristes potentiels. Dans le passé, les échanges se faisaient plutôt entre touristes expérimentés et touristes potentiels à travers l’acommunication. Néanmoins, aujourd’hui, c’est aussi entre les touristes potentiels et entre les touristes sur place que s’échange l’information. L’échange se fait spontanément entre personnes qui ont des expériences de voyage ou qui sont en voyage ou qui préparent un séjour touristique et qui sont inscrites sur des sites spécialisés, mais très connus. Prenons l’exemple d’un site associatif coréen, Eurang, très fréquenté par les touristes coréens. Sur ce site, les Coréens partagent minutieusement l’information. Ils mettent des annonces pour faire des visites ensemble, pour boire un verre ou dîner ensemble au cours de leur voyage en Europe. Même s’ils ont décidé de voyager à l’étranger, ils sont dépendants de leur propre communauté. Ils partagent et sympathisent plus facilement entre eux en dehors de leur pays.

14On peut ainsi observer qu’un niveau de communication élevé durant le voyage influence l’itinéraire et la manière de faire réellement ce voyage. Comment cela se passe-t-il dans la réalité ? La fréquentation des chaînes internationales réputées, par exemple McDonald’s ou Starbucks, est un bon exemple de forte communication sur les réseaux sociaux. Les touristes asiatiques changent d’itinéraire pour accéder gratuitement au wifi dans ces lieux et y recharger leurs outils numériques. Par le passé, ils y allaient pour retrouver des goûts dont ils avaient l’habitude, alors qu’aujourd’hui, ils les fréquentent pour communiquer sur les réseaux sociaux. De ce fait, on peut retrouver ces touristes dans les lieux auxquels ils sont habitués dans leur pays.

15Si les touristes asiatiques sont habitués à ce type de communication, il est important de préciser aussi avec qui ils communiquent, car cela influence leur itinéraire et leur perception des lieux sur place.

Incommunication

16L’incommunication émerge en limitant les échanges avec les personnes avec lesquelles on communique. Voyons un exemple. Sur le site Airbnb, on met des avis sur les hôtes et les visiteurs. Un touriste coréen a laissé ainsi en coréen des avis négatifs sur son hôte. De façon tout à fait intentionnelle, il a déformé le propos coréen pour que son hôte ne puisse pas le comprendre avec Google traduction. La particularité de ce site est plutôt un échange d’avis. Si un avis négatif était connu de l’hôte, il pourrait être contesté et sujet à critique, voire conduire à une dispute publique. En évitant ce genre de problème avec son hôte, le touriste coréen a laissé un avis qui peut être partagé avec ceux qui comprennent le coréen en communiquant selon le mode de l’incommunication. Comme « l’incommunication constitue l’horizon de la communication » (Wolton, 2009, p. 27), un niveau de communication élevé avec une communauté peut induire l’incommunication avec les autres. Éric Dacheux (2015, p. 267) définit ainsi l’incommunication : « C’est une communication qui débouche sur le sentiment partagé de ne pas arriver à se comprendre (insatisfaction) ou sur la croyance que l’on est parvenu à se comprendre alors qu’il n’en est rien (malentendu). »

17La communication sur les réseaux sociaux peut induire l’incommunication dans le réel. Par exemple, une Coréenne qui a toujours avec elle son smartphone et sa tablette s’est cependant renseignée en détail avant le départ pour être indépendante pendant la visite car elle était n’était pas sûre de bien comprendre l’anglais avec l’accent des étrangers. Elle préfère ainsi communiquer sur Internet dans sa communauté, si bien que cela induit réellement une incommunication.

18L’incommunication apparaît de façon différente sur les réseaux sociaux et en réel, pendant la visite. Ce qui est particulier est que ce sont les touristes qui ciblent ceux avec lesquels ils communiquent.

19Les facilités à accéder aux réseaux sociaux et à avoir à portée de main les outils numériques induisent les trois modes de communication. On peut remarquer que ces pratiques de communication conduisent à une diminution des interactions dans le réel. Les touristes asiatiques communiquent ensemble sur les réseaux sociaux dans leur communauté, mais interagissent réellement peu avec les autochtones pendant leur visite. Un site comme Airbnb permet de lier les autochtones et des touristes. On peut y observer des échanges interpersonnels. Cependant, l’interaction se maintient réellement peu longtemps. Autrement dit, l’habitude d’échanger de l’information sur les réseaux sociaux permet d’entrer en communication, mais cette façon de communiquer se développe difficilement en face-à-face. L’interaction dans le réel diminue donc, entraînant un affaiblissement de l’altérité.

20Les trois modes de communication s’observent plutôt chez les touristes asiatiques qui dépendent fortement des outils numériques. Les autres touristes asiatiques sont plus sensibles à ce qui se passe autour d’eux. Ils gardent leur identité propre et leur statut social alors qu’ils adoptent un statut provisoire, celui d’étranger en voyage en Europe. Ils sont à la frontière entre leur statut d’origine et leur statut d’étranger. Ils peuvent passer de l’un à l’autre. À la lumière de la notion de Victor Turner (1978, p. 7), on peut définir ces touristes comme « liminal people or “threshold people” ». « They are betwixt and between the positions assigned and arrayed by law, custom, convention and ceremonial ». On peut dire que les touristes qui s’intéressent à ce qui se passe réellement peuvent être considérés comme « liminal people » entre deux états. Durant le voyage, ils conservent leur identité et s’adaptent également à ce qui se passe autour d’eux. Autrement dit, ils sont toujours dans le monde de leur pays d’origine mais ils se créent aussi un nouvel univers en découvrant le lieu où ils se trouvent.

21Néanmoins, la diffusion des outils numériques et la facilité d’accès aux réseaux sociaux semblent affaiblir cette ambivalence entre garder son identité et être étranger chez ces touristes. Car si les avantages des outils numériques permettent aux touristes de rester constamment dans leur communauté, ils sont physiquement en dehors de leur pays et, de fait, plus les touristes asiatiques dépendent des outils numériques, moins ils remarquent ce qui se passe autour d’eux.

22Cette analyse pose la question des bienfaits de la communication sur les réseaux sociaux entre cultures différentes. Car, jusqu’à aujourd’hui, on apprécie la pratique et l’ouverture grâce au développement de la technologie. Cependant, cela peut aussi entraîner un repli dans sa propre communauté. « En un mot, le progrès technique dans la communication ne suffit pas à créer un progrès de la communication humaine et sociale » (Wolton, 2000, p. IV). Le comportement des touristes asiatiques en Europe montre ce phénomène. Et cela est lié à un manque d’interaction réelle.

23L’école de Palo Alto indique qu’« on ne peut pas ne pas communiquer ». Toutefois, on peut remarquer que l’activité sur Internet n’est pas suffisante pour communiquer entre des cultures très différentes. Autrement dit, si les cultures sont réellement éloignées, il peut être difficile de communiquer. Les trois types de communication observés chez les touristes asiatiques montrent cette tendance. Et le lien est également étroit entre émetteurs et récepteurs dans la communication avec Internet. On peut ainsi constater que plus ce lien est fort, plus l’altérité faiblit. Il faut donc réfléchir à cette situation, c’est-à-dire à la proximité sociale entre émetteurs et récepteurs sur les réseaux sociaux et à son effet sur l’altérité au quotidien, pour envisager une meilleure communication dans la vie réelle et cohabiter aujourd’hui.

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  • Wolton, D., « Incommunication et altérité. Entretien », Hermès, no 68, 2014, p. 212-217.
  • Webographie


Mots-clés éditeurs : touriste asiatique, incommunication, communication, acommunication

Date de mise en ligne : 03/12/2018

https://doi.org/10.3917/herm.082.0060

Notes

  • [1]
    Ces observations ont été faites sur une période de quatre ans, de 2014 à 2017, au cours des mois de janvier à juin aux heures suivantes : 11 h-13 h et 16 h-18 h, sur la rue de la République – la rue la plus fréquentée du centre d’Avignon qui lie la gare centre aux principaux points d’intérêt touristiques.
  • [2]
    La notion de « power blogger » désigne l’influence exercée par les internautes ayant une grande audience à travers leur blog. Les blogueurs donnent leur avis, font des retours d’expériences, notent des services… qu’ils partagent pour avoir en retour plus souvent de la notoriété que des retours financiers. La transparence de leurs intérêts n’est pas absolue, mais est plus élevée depuis la condamnation de pratiques frauduleuses. En Corée du Sud en 2011, quatre power bloggers ont eu une amende de 4 000 euros de la Korea Fair Trade Commission pour avoir émis des avis invitant les internautes à acheter un produit particulier afin de toucher une commission. Ils feignaient de donner des avis personnels sans évoquer le contrat qui les liait et cette pratique commerciale a été jugée comme une tricherie (Korea Telecommunication Technology Association : <terms.tta.or.kr/dictionary/dictionaryView.do?word_seq=061160-2>, page consultée le 27/09/2018).

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