Notes
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[1]
Philosophie du « faire soi-même ».
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Espace collaboratif dédié à la fabrication numérique.
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[3]
La logique « maker » va au-delà du seul bricolage. Elle intègre une recherche de détournement.
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[4]
Nous définissons la prothèse comme « dispositif implanté dans l’organisme pour suppléer un organe manquant ou pour restaurer une fonction compromise » (cf. <www.larousse.fr/dictionnaires/francais/proth%c3%a8se/64561?q=proth%c3%a8se#63835> [page consultée le 14/09/2018]). Par extension, le terme de prothèse sera utilisé ici comme pouvant caractériser tout objet technique visant à apporter une aide au handicap.
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[5]
« Le mot de stigmate servira donc à désigner un attribut qui jette un discrédit profond, mais il faut bien voir qu’en réalité c’est en termes de relations et non d’attributs qu’il convient de parler. » (Goffman, 1975, p. 13)
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[6]
Sur la question de l’hybridation, nous renvoyons aux travaux de Bernard Andrieu.
1En réaffirmant la place centrale du corps dans les processus de communication et en soulignant la nécessaire appréhension de cet objet dans toute sa complexité, cet article aura pour objectif de présenter des réflexions méthodologiques en cours dans notre travail de thèse.
2Notre recherche vise à proposer une approche communicationnelle de la (re)construction Do It Yourself [1] (DIY) de soi. Nous prenons pour terrain des FabLabs [2] ou réseaux de makers [3] spécialisés dans la réalisation d’aides techniques au handicap (prothèses notamment) et impliquant de manière active les personnes concernées. Les corps en situation de handicap font ainsi l’objet d’une forme d’écriture de soi. Ce processus semble mettre en avant les relations particulières qu’entretiennent ces corps avec les artefacts techniques qui les assistent : entre besoin et rejet, incompréhension ou insatisfaction, volonté d’amélioration ou d’esthétisation, etc.
3Avec la volonté de dépasser le dualisme corps/esprit, notre travail souhaite montrer l’articulation complexe du corps et de son environnement, composé notamment d’objets inanimés. Il s’agit de rendre compte d’un processus dynamique : le corps est un objet « mis en mouvement » (Martin-Juchat, 2008), en co-construction permanente avec l’environnement qui l’entoure, un environnement qui fabrique le corps et que le corps influence en retour (Galinon-Mélénec, 2015 ; 2017). Cette co-construction est polymorphe : elle est sociale, culturelle, mais aussi affective. Dans le terrain que nous explorons – la situation de handicap –, la place des objets apparaît déterminante (Tisseron, 1999 ; Winance, 2011) : l’objet technique vient compenser des fonctions corporelles absentes ou disparues. Son appropriation est un processus complexe : son « incorporation » se négocie. L’artefact vient interroger, de manière sensible, les frontières et les techniques du corps. Notre recherche souhaite ainsi considérer la place du non-humain dans nos rapports de communication interpersonnelle, utiliser l’ambivalence inhérente à la notion de prothèse [4] pour explorer les rapports humains/non-humains et proposer une approche affective de nos rapports à la technologie.
4Notre travail de recherche s’appuie à ce jour sur des entretiens semi-directifs et l’analyse thématique d’un corpus d’articles de presse généraliste portant sur l’appareillage prothétique. Malgré son caractère exploratoire, ce matériau offre déjà de nombreuses pistes de travail.
5Après avoir rappelé la place première du corps dans nos processus de communication, nous soulignerons la nécessaire prise en compte de l’artefact technique dans la construction du corps. Nous présenterons ensuite les premières réflexions liées à notre terrain qui semble être un lieu propice à l’étude des relations affectives entre l’humain et l’objet. Nous partagerons enfin les questions méthodologiques qui nous animent. Et pour cause : une fois posée l’infinie complexité des vécus corporels et affectifs, comment observer et rendre compte, comment objectiver des expériences sensibles, comment analyser des objets qui peuvent sembler insaisissables ?
Le corps : un objet de communication en mouvement perpétuel
6« Le corps semble aller de soi. Mais l’évidence est souvent le plus court chemin du mystère » (Le Breton, 2013, p. 11). La familiarité est trompeuse. Si le corps tend parfois à se faire oublier, il n’en est pas moins notre premier mode d’existence (Le Breton, 2013). Trop longtemps réduit à une chair méprisée, il s’est vu opposé à l’esprit, transformé en machine aux pièces aisément remplaçables, réduit à un séquençage de signes « non verbaux » à décoder et contrôler.
7Au sein des sciences de l’information et de la communication, des chercheur·se·s invitent à dépasser les approches linguistiques et sémiotiques du corps. Deux approches viennent nourrir notre réflexion.
8Fabienne Martin-Juchat encourage à penser le corps comme objet complexe. Dans son ouvrage Le corps et les médias, elle invite à réfléchir à la manière dont nos corps peuvent être « éprouvés » par les messages médiatiques et les espaces sociaux. En rappelant que les processus émotionnels ne sont pas forcément ou systématiquement conscientisés, elle postule que « c’est d’abord la chair qui est engagée dans la relation au monde », et que le corps se construit comme « médiateur du rapport aux autres et aux choses » (Martin-Juchat, 2008, p. 14). En construisant une anthropologie par la communication affective, son approche permet d’envisager une approche sensible du corps.
9Béatrice Galinon-Mélénec propose quant à elle l’idée de la trace pour souligner la dimension de co-construction permanente entre le corps et son environnement. Son « homme-trace » est « construit par les traces de ses interactions avec son environnement, quelle qu’en soit la nature ; l’environnement portant en retour les traces des actions humaines, les deux rétroagissant dans une dynamique systémique » (Galinon-Mélénec, 2017, p. 9). L’autrice rappelle ainsi la porosité du corps (Galinon-Mélénec, 2015).
10Ces deux approches permettent donc de dépasser des visions du corps dualistes (corps/esprit) ou technicistes (le corps comme machine). Notre travail de recherche souhaite aussi aborder le corps comme un objet complexe, mû par des affects, influencé par des processus non conscientisés. Nous souhaitons affirmer la dimension de construction perpétuelle du corps avec son environnement. Dans cette perspective, l’un des aspects qui nous intéresse particulièrement est celui de la relation aux objets inanimés.
La place du non-humain dans la construction du corps
11La banalité du quotidien ne doit pas, là non plus, nous amener à négliger la place majeure de nos artefacts dans la construction de notre rapport au monde et dans notre vécu corporel. Leur apparente passivité, leur dimension parfois triviale, leur quotidienneté, nous plongent dans l’ignorance de leur influence. En sociologie, Michel Callon, Bruno Latour et Madeleine Akrich ont pleinement intégré la question du non-humain. En psychologie également, des travaux ont établi la forte relation psychique que nous entretenons avec nos objets (Tisseron, 1999). Nous souhaiterions prolonger cette vision : l’engagement n’est pas seulement psychique, il est aussi charnel et affectif.
12La question de la relation à l’objet se fait d’autant plus pressante sur le terrain qui nous intéresse. Le contexte de l’appareillage prothétique vient explorer les frontières mêmes du corps, et les enjeux d’une relation parfois ambivalente face à un objet qui vient compenser des fonctions corporelles absentes ou disparues.
13Dans notre travail, nous abordons la prothèse comme objet-médiateur, autour de deux aspects.
14Le premier est celui de la prothèse comme enjeu communicationnel dans les relations interpersonnelles. En tant qu’expression visible du stigmate (selon la définition de Goffman [5]), elle est un signe extérieur qui marque la différence du corps. Soumise au regard, elle vient opérer une gêne dans l’interaction (Goffman, 1975). Cette forte dimension interactionnelle du handicap apparaît de manière régulière dans les premiers entretiens. Elle place ainsi l’artefact technique en enjeu d’intégration sociale et d’expression de soi.
15Le second aspect que nous explorons est celui de la relation sensible du corps à l’objet. Si cette prothèse peut être rejetée ou mal vécue, elle n’en est pas moins souvent indispensable à l’exercice de certaines fonctions. Au-delà même d’une aide technique, cet objet devient parfois un morceau du corps, ce que montre par exemple le travail de Myriam Winance. En prenant pour exemple la construction de la relation au fauteuil roulant, l’autrice explore les questions d’extériorité et d’intériorité et le processus d’incorporation. « En s’asseyant dans un fauteuil, la personne est entraînée dans un processus d’ajustement et d’accommodation qui la transforme, qui transforme son corps, son expérience, sa manière d’être et d’agir » (Winance, 2011, p. 63). Cette relation intime, sensible, cette incorporation progressive, tend à montrer une forme d’hybridation [6] entre la personne handicapée et son aide technique.
16La place de la prothèse devient ainsi déterminante dans la (re)construction d’un corps marqué par la différence. Sur notre terrain, la démarche DIY montre que cette (re)construction peut aussi être polymorphe. On agit sur la dimension physique et fonctionnelle, certes, mais aussi sociale et communicationnelle. L’enjeu peut être technique et/ou esthétique. La dynamique de travail autour de l’objet permet de tisser du lien social. La construction de soi et de son lien avec l’artefact est un processus affectif fort.
La (re)construction du corps hors-normes : un fort lieu d’affects
17L’expérience corporelle du handicap implique donc une négociation avec l’artefact. Dans notre sujet, une autre variable permet de prolonger les questions abordées précédemment : les personnes concernées conçoivent et construisent elles-mêmes leur prothèse. À de nombreux titres, elles sont donc impliquées très fortement : l’investissement est temporel, intellectuel (évaluation des besoins, réflexion technique sur la construction de l’objet) et social (gestion d’une équipe de travail qui vient aider à la réalisation du projet). Notre hypothèse est que cette implication est aussi affective.
18Les premiers entretiens montrent que l’implication active est porteuse de valeurs et d’émotions jugées positives : il y a la fierté d’accomplir le projet, le bonheur de rencontrer d’autres personnes, l’idée de « trouver du sens », etc. Ces émotions sont opposées à la frustration d’être une simple patiente sans pouvoir d’action sur la prothèse ou à l’agacement du regard misérabiliste posé sur leur handicap. On note donc que ce processus de réalisation de prothèse par la personne concernée implique un investissement intime, sensible, qui trouve aussi son impulsion dans un vécu affectif particulier.
19Pour élargir cette question, nous observons également le traitement médiatique du handicap et de l’appareillage prothétique. L’étude thématique d’un corpus d’articles de presse montre la récurrence des approches par le biais de la solidarité, de la valorisation de l’exploit et de la créativité, de la recherche de dépassement, etc. De situations tragiques en dénouements heureux, ces récits médiatiques perpétuent une représentation du handicap indétachable du registre émotionnel.
20Le handicap se présente comme un monde d’injonctions contradictoires, qui joue avec les frontières posées par les normes. Entre recherche d’intégration et injonction au dépassement, entre volonté de normalisation du corps et revendication de la différence, le corps en situation de handicap est « hors-normes ». Il se confronte de manière régulière, prégnante et parfois douloureuse à son environnement, et fait l’expérience de l’incompréhension, du malentendu, de la difficulté de l’altérité. La construction d’une prothèse personnalisée apparaît ainsi comme l’opportunité de transformer ce stigmate et d’affirmer une différence qui dépasse les imaginaires d’infirmité qui lui sont souvent attribués.
Enjeux méthodologiques d’une recherche autour des affects
21Notre terrain d’étude représente une riche opportunité pour étudier la co-construction affective de l’humain et de sa prothèse. Mais cette ambition présente un véritable défi méthodologique.
22Comment rendre compte de la complexité des mouvements du corps, et de ses mouvements affectifs plus particulièrement ? Comment observer et décrire les relations du corps avec l’artefact technique ? Comment exposer et analyser les tensions à l’œuvre sur le terrain observé, entre recherche d’autonomisation corporelle et poids des injonctions normatives ? Comment, enfin, aborder et transcrire des processus sensibles, intimes, et parfois non conscients ? Nous évoquerons ici deux pistes de travail que nous souhaitons explorer pour notre étude de terrain.
23La première piste est l’intégration d’une dimension participative. Dans la mesure où nous cherchons à transcrire des parcours de vie, il nous semble indispensable que les personnes étudiées soient partie prenante de la recherche. Il s’agira ainsi d’encourager une expression libre, dont les modalités seront co-construites avec les personnes concernées. Cette dimension participative trouve par ailleurs un écho pertinent avec la démarche Do It Yourself en elle-même. Elle propose ainsi de prolonger l’impulsion participative déjà exploitée dans le FabLab.
24La seconde piste de travail est celle de la production d’images comme traces et médiatrices. La place de l’image nous semble ici cruciale. Comment rendre compte des enjeux communicationnels portés par ces corps marqués par la différence sans observer soi-même cette différence, et sans la donner à voir ? La mise en place d’un travail audiovisuel dans l’étude de notre terrain cherchera à accompagner l’analyse par une dimension illustrative. L’objectif sera notamment d’élargir notre regard : « Les supports audiovisuels ont ceci d’intéressant qu’ils proposent des univers sensibles, des re-présentations des mondes vécus, riches et qu’ils tendent à élargir le champ des analyses et des regards. Cette disposition ouvre également vers le partage de l’empathie nécessaire à certaines démarches de recherche » (Hémont et Patrascu, 2016, p. 2). La vidéo devrait aussi permettre d’illustrer ces parcours de vie sur un temps long et d’être un objet de médiation scientifique pertinent. Ce contenu audiovisuel pourra également être le support d’entretiens d’auto-confrontation.
25L’ambition d’une approche complexe du corps présente néanmoins des limites. En premier lieu, la réalisation d’un travail académique oblige à figer le terrain observé dans le temps et l’espace, alors même que nous militons pour voir le corps comme un objet sans cesse en mouvement. Il va également de soi que tous ces mouvements du corps seront impossibles à observer dans leur ensemble : certains mouvements affectifs resteront masqués, non verbalisés ou non conscientisés, volontairement cachés ou biaisés.
Quelle place pour le corps de la chercheuse ?
26« La science valorise une pensée dont le corps est absent » (Galinon-Mélénec et Martin-Juchat, 2014, p. 3). Le travail de recherche invite à une forte quête d’objectivation, mais c’est oublier que le·a chercheur·se est aussi le produit d’une construction (sociale, émotionnelle, culturelle), et donc aussi un « Homme-trace » (Galinon-Mélénec, 2015 ; 2017), et que sa confrontation avec son terrain d’études est aussi influencée par son propre vécu (que cela soit conscient ou non). Le·a chercheu·r·se participe à une expérience sensible dans laquelle son corps et ses affects se trouvent engagés. Nous sommes pris à parti (Laé, 2002). Le corps se trouve engagé face au dévoilement d’expériences, face au vécu des personnes qu’il rencontre. Et si les personnes entretenues peuvent, par pudeur, choisir parfois les silences, le·a chercheu·r·se se trouve confronté·e à sa propre retenue, à une « hantise de l’intrusion » (Laé, 2002, p. 248). Le·a chercheur·se négocie donc sa propre posture corporelle vis-à-vis de son terrain ; il·elle ressent, réagit, que ce soit en écho à sa propre biographie ou en fonction de l’efficacité pragmatique de l’entretien (Schirrer et Schmitt, 2016). « Éprouver n’est pas prouver, dit-on. Et voilà le tour joué d’une préhension impossible. L’enquêteur est pris en otage. Or, il faut soutenir qu’éprouver est une fonction de connaissance » (Laé, 2002, p. 249).
27Réfléchir à la place de notre propre corps dans l’activité de recherche, c’est aussi essayer de trouver la juste distance vis-à-vis de l’objet. Dans le cadre de notre sujet, nous souhaitons notamment éviter une posture validiste, qui constituerait un biais néfaste à notre approche.
28Ceci étant posé, il n’en reste pas moins complexe d’intégrer cette dimension au travail de terrain : comment mettre en regard, avec justesse et pertinence, nos propres affects et notre analyse de terrain ? La proposition de Mary Schirrer et Daniel Schmitt (2016, p. 257) « d’assortir chaque enquête de la transcription d’une trace émotionnelle » en documentant ainsi le vécu sensible pendant l’expérience de terrain nous semble ici judicieuse. Cette documentation offre par ailleurs la possibilité de concilier objectivité de la recherche et d’affirmer la présence sensible du chercheur « en institutionnalisant l’existence de sa subjectivité. » (Idem).
29Objet central de nos processus de communication, le corps est une entité complexe et dynamique, en interaction constante avec un environnement dont il reçoit l’influence et qu’il influence en retour. Au sein de cet environnement, il est pour nous crucial d’aborder nos rapports aux objets inanimés. C’est d’autant plus pertinent dans notre terrain, où la construction d’une prothèse cristallise de nombreux enjeux. La dimension affective de ce terrain de recherche qui décale les normes et les frontières doit être appréhendée de la manière la plus pertinente possible. Nos réflexions méthodologiques actuelles nous invitent à pratiquer une recherche participative, avec l’ambition que cette implication des participant·e·s permettra un contexte de production de données laissant libre cours à des formes d’expression des affects. Ces réflexions sur le corps posent aussi la question de notre propre posture : il nous apparaît donc essentiel d’intégrer notre propre vécu corporel au processus d’analyse. Pour autant, nous pressentons aussi la potentielle difficulté de récolte de données et de traitement de ces questions, qui nécessiteront aussi négociation et adaptation de notre part.
Références bibliographiques
- Galinon-Mélénec, B. et Martin-Juchat, F., « Du “genre” social au “genre” incorporé : le “corps genré” des SIC », Revue française des sciences de l’information et de la communication [en ligne], no 4, 2014. En ligne sur : <doi.org/10.4000/rfsic.857>, page consultée le 14/09/2018.
- Galinon-Mélénec, B., « À la recherche de la trace », Communication & Organisation, no 47, 2015, p. 31-50.
- Galinon-Mélénec, B., « Le “corps trace” : arguments », in Galinon-Mélénec, B. (dir.), L’Homme-trace, Paris, CNRS éditions, 2017, p. 9-11.
- Goffman, E., Stigmate : les usages sociaux des handicaps, Paris, Minuit, 1975.
- Hémont, F. et Patrascu, M., « Panorama de méthodologies audiovisuelles en SHS : Quelques perspectives pour la communication organisationnelle », Revue française des sciences de l’information et de la communication [en ligne], no 9, 2016. En ligne sur : <doi.org/10.4000/rfsic.2178>, page consultée le 14/09/2018.
- Laé, J.-F., « Émotion et connaissance. L’emprise du sensible dans l’enquête sociologique ». Sociétés & Représentations, no 13, 2002, p. 247-257. En ligne sur : <doi.org/10.3917/sr.013.0247>, page consultée le 14/09/2018.
- Le Breton, D., Anthropologie du corps et modernité, Paris, Presses universitaires de France, 2013 [7e éd.].
- Martin-Juchat, F., Le Corps et les médias : la chair éprouvée par les médias et les espaces sociaux, Bruxelles, De Boeck, 2008.
- Schirrer, M. et Schmitt, D., « Les émotions dans l’activité de recherche. Le cas de la conduite d’entretiens », Corps, no 14, 2016, p. 249-258. En ligne sur : <doi.org/10.3917/corp1.014.0249>, page consultée le 14/09/2018.
- Tisseron, S., « Nos objets quotidiens », Hermès, no 25, 1999, p. 57-66.
- Winance, M., « “Mon fauteuil roulant, mes jambes.” De l’objet au corps », in Houdart, S. et Thiery, O. (dir.), Humains non humains. Comment repeupler les sciences sociales, Paris, La Découverte, 2011, p. 57-64.
Mots-clés éditeurs : prothèse, émotions, corps, communication
Date de mise en ligne : 03/12/2018
https://doi.org/10.3917/herm.082.0035Notes
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Philosophie du « faire soi-même ».
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Espace collaboratif dédié à la fabrication numérique.
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La logique « maker » va au-delà du seul bricolage. Elle intègre une recherche de détournement.
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[4]
Nous définissons la prothèse comme « dispositif implanté dans l’organisme pour suppléer un organe manquant ou pour restaurer une fonction compromise » (cf. <www.larousse.fr/dictionnaires/francais/proth%c3%a8se/64561?q=proth%c3%a8se#63835> [page consultée le 14/09/2018]). Par extension, le terme de prothèse sera utilisé ici comme pouvant caractériser tout objet technique visant à apporter une aide au handicap.
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[5]
« Le mot de stigmate servira donc à désigner un attribut qui jette un discrédit profond, mais il faut bien voir qu’en réalité c’est en termes de relations et non d’attributs qu’il convient de parler. » (Goffman, 1975, p. 13)
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Sur la question de l’hybridation, nous renvoyons aux travaux de Bernard Andrieu.