Dans la petite ville belge d’Ypres (Ieper), située à proximité de la plaine de l’Yser et qui fut l’épicentre de la terrible bataille des Flandres (1914), un remarquable musée militaire est consacré à la Première Guerre mondiale. Dénommé « In Flanders Fields » en hommage au poème du colonel canadien John McCrae, le musée dépasse la simple exposition d’artéfacts et d’images relatifs à l’histoire du conflit, et sert également de centre de connaissances. À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, un registre y a vu le jour : intitulé « la Liste des Noms », il vise à répertorier toutes les victimes, militaires ou civiles, tant alliées qu’ennemies, ayant perdu la vie en territoire belge durant le conflit (ou en lien avec celui-ci). La présente publication s’inscrit dans cette initiative mémorielle, en mettant l’accent sur les victimes russes. Il faut dire que le professeur Wim Coudenys, de l’Université catholique de Louvain (Leuven), se consacre depuis des années à l’étude de la diaspora russe en Belgique. Quant à Patrick Rapoye, c’est un collaborateur du musée. En se fondant sur une identification fouillée des Russes mentionnés dans diverses archives belges et internationales, les deux auteurs ont produit un travail de grande qualité, abondamment illustré par des photos, dessins, cartes géographiques, etc. L’ouvrage est édité en deux langues : anglais et néerlandais.
À la veille de la guerre, quelques milliers de Russes ou d’autres ressortissants de l’Empire des tsars (Ukrainiens, Polonais, Juifs) résidaient en effet en Belgique…
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