L’importance des crimes génocidaires et en particulier de la Shoah au procès des tribunaux de Nuremberg est aujourd’hui encore controversée parmi les historiens. Si « Nuremberg » équivaut pour certains au point de départ de la recherche historique et pénale sur la Shoah, d’autres situent les crimes génocidaires dans l’ombre des autres chefs d’accusation. Cette contribution montre d’une part que la destruction des Juifs d’Europe marqua aussi bien le déroulement des procès que leurs jugements, et ce avec une fréquence et une évidence remarquables. D’autre part on retracera les efforts des juristes de Nuremberg pour conceptualiser le terme de « génocide » comme catégorie heuristique à même de rendre compte de la politique de destruction nazie.
Findings paths and laying trails. The place of the Holocaust in the Nuremberg trials and Nuremberg’s significance in shaping Holocaust studies
It has long been a cause of disagreement between historians what role the Nuremberg Trials accorded to the Nazi regime’s genocidal policies. While some consider ‘Nuremberg’ the starting point of judicial and historical efforts to tackle the Holocaust others have argued that genocidal crimes were eclipsed by other counts. The present contribution adds nuance to this debate by documenting how frequently, and indeed evidently, the destruction of the European Jews featured in the trials. It also traces the jurists’ efforts to conceptualize ‘genocide’ as a heuristically helpful category to comprehend the Nazi regime’s wide-ranging policy of mass murder.
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