De 1991 à 1994, l’armée russe conduit ce qui est souvent décrit comme la plus grande opération logistique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : le retrait du groupement occidental de ses forces du territoire allemand. Pourtant, ces troupes n’ont pas été défaites au cours d’une bataille, leur départ ne suit aucun acte de capitulation, et sa gestion est très largement financée par la nouvelle Allemagne. Pour mieux saisir les raisons de ce retrait, de même que sa mise en œuvre marquée par la coopération, il convient de l’inscrire dans un processus plus large : celui d’une « sortie de guerre froide » concertée, témoignant d’un brouillage des catégories traditionnelles de vainqueur et vaincu, reflétant par là même toute la complexité du conflit qui vient d’être mené.
For a history of the end of the Cold War: the case of Soviet Forces’ Withdrawal from Germany (1990-1994)
From 1991 to 1994, the Russian armed forces are conducting what is often called the most impressive logistical operation since the end of the Second World War: the withdrawal of its western forces from German territory. However, these troops have not been defeated in a battle, nor has their departure followed a capitulation. Furthermore, this withdrawal is sponsored by the new Germany. To be understood, this process needs to be rethought in a wider context: a co-operation putting an end to the Cold War, where there is no longer a distinction between the traditional categories of “winner” and “looser” reflecting on all the ambiguities of this conflict.
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