Depuis au moins Hérodote (Ve siècle avant notre ère) et ses descriptions des lieux visités, l’information géographique permet de localiser et de représenter un objet, un événement, un phénomène plus ou moins perceptible sur une carte. Enrichie par d’autres informations, elle devient un outil permettant de comparer des structures spatiales, leur évolution, voire leur changement afin de faciliter la prise de décision.
La sémiologie graphique de Bertin a introduit dans la recherche francophone de nombreux apports théoriques sur le traitement de l’information. Elle dessine un raisonnement logique sur les finalités, les options et les règles de l’information géographique qui ont été exploitées avec continuité depuis les premiers travaux statistiques sur les collectivités locales et leurs finances (Fréville, 1966). À l’époque, ainsi que le souligne, avec amusement, l’auteur de cette thèse fondatrice : « Les cartes et graphiques devaient être réalisées à la main. »
La collecte, le traitement et la diffusion des informations géographiques s’inscrivent toutefois au sein d’une discipline plus récente et dynamique, liée au développement de l’informatique et intrinsèquement porteuse d’une réflexion spatiale : la géomatique.
L’évolution rapide des technologies de l’information géographique depuis les années 2000, les nouvelles formes de cartographie en ligne et ses produits les plus emblématiques, Google Maps et Open street map, ont accru l’apport des systèmes d’information géographique qui s’appuient désormais sur des outils puissants intégrant les données et facilitant leur croisement…