Notes
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[1]
Ce résultat est imputable surtout à la production militaire, la production civile des entreprises d’armement ayant, elle, décru (ministère russe du Développement économique).
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[2]
« VPK–nadejnyï kourator ‘oboronki’ » [La VPK, un curateur fiable du complexe industriel de défense], interview avec V. Poutiline, premier vice-président de la Commission militaro-industrielle (VPK), Krasnaïa Zvezda, 1er février 2007.
-
[3]
« Rosoboronexport segodnia » [Rosoboronexport aujourd’hui], Nezavisimoe Voennoe Obozrenie, n° 4, 6-12 février 2009, p. 9.
-
[4]
« L’industrie de la défense russe entre croissance et crise », RIA Novosti, 16 mars 2011. Certaines sources parlent de commandes d’un montant de 45 milliards (Centre d’analyse sur les stratégies et les technologies, CAST, Moscou, “Arms Sales Portfolio Remains Healthy”, Moscow News, 29 mars 2011 ; voir aussi www.cast.ru).
-
[5]
CAST, ibid.
-
[6]
CAST, ibid.
-
[7]
“State Duma Holds Hearing on State of Russia’s Defense Industry”, World News Connection, 3 juin 2010.
-
[8]
« L’industrie de la défense russe entre croissance et crise », op. cit., 16 mars 2011.
-
[9]
Ibid.
-
[10]
K. Makienko, « K voprosou o ‘krizise’ v rossiïskoï oboronnoï promychlennosti » [La question de la « crise » dans l’industrie de défense russe], Eksport Vooroujeniï, janvier-février 2008, p. 2.
-
[11]
Ce problème serait particulièrement aigu dans la R&D.
-
[12]
« L’industrie de la défense russe entre croissance et crise », op. cit., 16 mars 2011.
-
[13]
« Défense : l’achat d’armes étrangères dope les usines russes (général) », RIA Novosti, 26 mai 2010.
-
[14]
“U.S. Dominates Global Arms Trade: Russia’s Share Shrinking - Expert”, Interfax-AVN, 29 mai 2010.
1Au cours des années 2000, le complexe industriel de défense russe a objectivement connu une amélioration sensible de son environnement politique et financier. La commande nationale d’armement est repartie nettement à la hausse, les autorités russes souhaitant enclencher le rééquipement des forces armées (le programme d’armement 2007-2015, aujourd’hui abandonné, prévoyait l’investissement de près de 190 milliards de dollars dans cette entreprise). En outre, les résultats des industriels russes sur le marché de l’armement ont fortement progressé, faisant de la Russie l’un des tout premiers exportateurs mondiaux (le deuxième, en 2010, selon le SIPRI). Les apparentes avancées de certains programmes – comme celui du chasseur de cinquième génération – viennent conforter cette image plutôt positive. Du reste, pendant le plus fort de la crise mondiale, en 2009, le secteur russe de l’armement a continué à croître : + 3,8 % sur janvier-octobre 2009, une performance notable au regard de la contraction de près de 19 % qu’a connue sur la même période l’ensemble de l’industrie manufacturière [1]. Ce contraste s’explique d’une part par le fait que, contrairement à certaines prédictions, les commandes à l’export ne se sont pas taries du fait de la crise ; d’autre part, par le choix du gouvernement de maintenir au niveau prévu le niveau du budget d’acquisition et de mettre en place des mesures anti-crise sérieuses pour le secteur.
2Pour autant, le complexe industriel de défense russe aborde la deuxième décennie du nouveau siècle encombré de blocages récurrents, ce qui entraîne bien des questions sur son avenir.
L’industrie d’armement dans le projet de puissance russe
3L’accroissement du budget d’équipement (une évolution majeure dans la vie de l’industrie d’armement, privée dans les années 1990 d’une commande nationale substantielle et contrainte de rechercher les conditions de sa survie sur les marchés civils ou les marchés export) se veut une réponse à deux objectifs stratégiques du Kremlin depuis l’arrivée au pouvoir de l’équipe de Vladimir Poutine au début des années 2000. D’une part, le rééquipement constitue l’un des angles prioritaires des autorités russes dans leur effort pour recrédibiliser l’appareil de défense – condition sine qua non, selon elles, pour amener la communauté internationale à prendre en compte et respecter les intérêts stratégiques de la Russie. D’autre part, le soutien à l’industrie d’armement est une des pistes poursuivies par le gouvernement dans son effort pour diversifier l’économie nationale : désireux de démontrer que la Russie n’est pas qu’une économie de rente, le pouvoir entend réduire sa dépendance aux ressources énergétiques et à leur exportation, en « sauvant » les branches de haute technologie de l’industrie nationale. Or, à tort ou à raison, il considère que « les entreprises de défense sont la partie la plus compétitive du secteur non-matières premières de l’économie nationale de la Russie [2]». En effet, en tant que domaine d’investissement privilégié du pouvoir soviétique, le complexe industriel de défense concentre, théoriquement, aux yeux des actuels responsables russes, les meilleures réalisations scientifiques et technologiques nationales. L’industrie d’armement représenterait toujours un peu plus de 50 % de l’emploi total dans la R&D nationale.
Les succès à l’export : source de revenus et de prestige pour une économie de rente
4Les exportations d’armement, vues du gouvernement, soutiennent directement le prestige politique de la Russie sur la scène mondiale en servant de vitrine à sa capacité industrielle et technologique, aussi émoussée soit-elle. L’industrie d’armement se situe d’ailleurs au cinquième rang du classement des secteurs exportateurs de la Russie, après le pétrole et le gaz, et les métaux légers et lourds [3]. L’industrie russe a su, depuis le début des années 2000, considérablement renforcer et consolider ses positions parmi les leaders sur le marché mondial de l’armement. Entre 2000 et 2010, les ventes d’armes russes sont passées de 3,7 milliards de dollars (G$) à 8,8 G$. Les autorités russes annoncent d’ores et déjà un résultat de 9,5 G$ pour 2011, avec un carnet de commandes se situant à 38,5 G$ [4].
5L’industrie a trouvé les voies d’une diversification de sa clientèle face au tassement relatif de ses marchés asiatiques traditionnels, Chine et Inde, dont les commandes ont fait figure de planche de salut pour les industriels de l’armement russes dans les années 1990. La Chine devient un client trop exigeant au goût des Russes, et son industrie d’armement, trop performante, puisqu’elle parvient désormais à copier certaines productions russes, au risque de les concurrencer sur certains marchés. L’avenir du marché indien semble incertain à terme, même si l’Inde semble soucieuse de ne pas se laisser trop distancer dans le domaine militaire par la RPC, ce qui pourrait maintenir ses commandes à un niveau intéressant (mais rien ne garantit que ses choix futurs favoriseront les producteurs russes aussi largement que par le passé). En 2009, les principaux clients (sur la soixantaine que fournit l’industrie russe) étaient l’Algérie, l’Inde (plus de 50 % à elles deux), la Chine, la Syrie, le Venezuela, la Malaisie, le Vietnam, l’Afghanistan. En 2010, l’Inde comptait pour 41 % des exportations d’armes russes, l’Algérie 12 %, la Syrie 7 % ; l’Ouganda s’est ajouté à la liste, avec une commande de huit chasseurs [5].
6Dans ce cadre, l’industrie bénéficie d’un soutien actif de l’État russe, qui a, ces dernières années, systématisé la pratique des incitations à l’achat d’armements par l’octroi de facilités de paiement et de crédits pour l’achat d’armements, l’effacement de dettes ou l’offre de coopérations dans d’autres domaines (énergie, nucléaire, spatial, etc.). L’aéronautique continue à tenir la première place dans les exportations du complexe industriel de défense russe, en premier lieu avec avions de combat et hélicoptères ; viennent ensuite, dans un ordre différent selon les années, les systèmes de défense antiaérienne, l’équipement pour les forces terrestres, le naval. Ces secteurs s’en sortent mieux que ceux qui n’ont pas de commandes à l’export, comme l’industrie des munitions et l’électronique (qui sont également les secteurs dans lesquels les salaires sont les plus bas, les plus élevés se situant dans la construction navale). Pour des spécialistes russes de la question, les bons résultats enregistrés à l’export ces dernières années (entre 8 et 11 G$, en fonction de l’inclusion, ou non, des services d’entretien et de réparation, et des livraisons de pièces détachées) devraient pouvoir se maintenir au même niveau au moins jusqu’en 2014 [6].
Le retour de l’État et la « rationalisation » du tissu industriel
7Compte tenu des enjeux que recouvre, donc, l’industrie d’armement russe pour le Kremlin, il n’est guère surprenant que ce dernier, au plus fort de la crise, en 2009, ait soutenu beaucoup d’entreprises du secteur (recapitalisation, accès privilégié à des crédits de banques d’État, crédits subventionnés, crédits à l’exportation, etc.). Surtout, ce dernier n’a eu de cesse de renforcer son pouvoir d’orientation dans un secteur assez fragmenté du fait de la variété des stratégies de survie mises en place par les entreprises pendant les années 1990. Dans ce cadre, le gouvernement a mis l’accent, à partir de la seconde moitié des années 2000, sur la constitution de grands groupes industriels au terme d’un processus de regroupement et de consolidation des capacités industrielles et de R&T dans des holdings dans lesquels l’État détient (au moins dans un premier temps) une part majoritaire. Cette concentration doit permettre de rendre les industriels russes compétitifs face à la concurrence internationale par, entre autres, une utilisation plus rationnelle des ressources financières et un meilleur contrôle de cette utilisation, l’affectation de ces ressources à un nombre plus restreint de priorités soigneusement établies et une réduction des risques de concurrence fratricide sur les marchés.
8Ces processus ont eu lieu, selon des modalités et dans des contextes variés, dans l’aéronautique (OAK), le naval (OSK), les hélicoptères (Hélicoptères de Russie), les systèmes antiaériens (Almaz-Anteï), etc. Le retour de l’État dans l’industrie a beaucoup été présenté comme le signe d’une volonté des cercles dirigeants de capter les ressources financières que génèrent les exportations – la présence de proches des plus hauts responsables dans le board des grandes corporations alimentant évidemment ces lectures. Si cette analyse recouvre sans doute une part de vérité sur certains segments, il convient également de souligner d’autres facteurs. L’un d’entre eux porte sur le souci du Kremlin de mieux encadrer la dépense étatique accrue déployée au profit du secteur de l’armement. Un autre réside dans le fait que ce dernier est soumis aux problèmes récurrents que pose, dans l’économie russe, la défaillance du soutien par les banques et par le secteur financier, atrophiés et de toute façon peu intéressés à soutenir des activités, dont l’armement, dans lesquelles le retour sur investissement ne peut intervenir que dans le long terme.
Bilan contrasté
9Malgré une situation plus favorable que jamais depuis la disparition de l’URSS, qui fait percevoir la Russie comme un concurrent potentiel, à plus ou moins court terme, de certains industriels occidentaux, l’état de son industrie d’armement apparaît en réalité mitigé. Pour l’heure, l’accroissement de la commande d’armement nationale n’a pas produit les effets voulus en termes de renouvellement du parc d’équipements et de matériels de l’armée russe. Pour cette raison, le programme d’armement horizon 2015 a été abandonné, ses objectifs n’ayant pas été tenus (comme, d’ailleurs, ceux de tous les programmes précédents adoptés depuis la fin de la Guerre froide). La guerre en Géorgie a renforcé l’inquiétude des autorités russes à ce sujet, en trahissant le fait, par exemple, que les armes de précision continuent à parvenir au compte-gouttes dans les unités. Selon le président de la commission de défense à la Douma, l’industrie ne fournit l’armée en équipements et matériels neufs qu’à un taux de 2 % - alors que l’objectif gouvernemental était, au moment du lancement du programme 2007-2015, un taux de renouvellement de 9 à 11 % [7]; l’arrivée de nouveaux équipements se fait en tout cas à un rythme nettement inférieur à celui du vieillissement du matériel des troupes (qui atteindrait un taux d’obsolescence de 70 %) [8].
10En outre, une tension est patente entre la commande nationale accrue et les exportations. Évoquant les projections pour les exportations fournies par les responsables russes pour 2011, d’aucuns se demandent « qui exécutera toutes ces commandes », en insistant sur la situation de crise du complexe industriel de défense [9]. La reprise de la commande nationale a clairement coïncidé avec une multiplication d’incidents à l’export (on pense ici aux MiG refusés par l’Algérie, ou aux retards multiples dans la réalisation des contrats indiens…). Dans certains secteurs, le pouvoir russe tend désormais à faire pression sur les industriels pour qu’ils répondent plus efficacement à la demande nationale, ce à quoi les entreprises se montrent souvent réticentes. Pour certains experts, l’industrie d’armement souffre du fait que les stocks hérités par l’industrie de l’époque soviétique, qui l’auront aidée à demeurer présente sur le marché mondial malgré son sous-financement dans les années 1990, sont désormais épuisés. Cette disparition des stocks a marqué une évolution majeure dans la situation des entreprises [10], qui ne parviennent plus à répondre correctement à la hausse parallèle des commandes nationales et des commandes internationales.
11La « rationalisation » du tissu industriel poursuivie à travers la constitution des grandes corporations d’État est mise en cause pour son inefficacité. Pour certains spécialistes russes, appelant à un changement d’orientation, la crise aura au moins servi à révéler de fait les limites d’une politique qui a vu le soutien financier généreux à des structures industrielles disproportionnées en taille et obsolètes. Parmi les problèmes que les grands groupes n’ont pas encore réussi à pallier figurent : l’obsolescence d’une majeure partie de la base industrielle et technologique des entreprises du secteur, qui peinent à produire en grande série (l’âge moyen de leurs équipements serait supérieur à vingt ans) ; l’incapacité du secteur, dont les effectifs sont passés depuis 1991 de 5,5 millions à 1,5 million d’employés, à attirer des personnels qualifiés et à renouveler leurs personnels (plus de la moitié d’entre eux auraient atteint l’âge de la retraite, et le recrutement de jeunes est difficile [11]) ; la difficulté à pallier la déstructuration ou la disparition des liens avec des sous-traitants désormais situés dans le secteur privé et/ ou dans d’anciennes républiques soviétiques ; le manque d’efficacité du contrôle qualité ; les coûts de production trop élevés, ce qui tient entre autres aux fortes surcapacités de beaucoup d’entreprises et aux institutions sociales qui leur sont rattachées (ce qui se répercute directement sur les prix proposés aux forces armées sans aller nécessairement de pair avec une qualité accrue) ; la mauvaise situation financière d’une grande partie des entreprises, qui n’ont pas les moyens de réaliser la modernisation nécessaire de leurs équipements et de leurs infrastructures de production. À cela il convient d’ajouter, pour ce qui touche aux perspectives à l’export, la perte de l’avantage-prix qui fut longtemps le point fort des matériels russes mais se trouve aujourd’hui compromis par l’inflation des coûts dans l’industrie et sa difficulté à produire en série.
12Les plus hauts responsables du pays ne ménagent plus leurs critiques à l’égard d’une industrie jugée insuffisamment réactive. Ces circonstances ont suscité une rupture avec les traditions de l’armée russe, elle-même en pleine réorganisation, en amenant cette dernière à renoncer, au moins pour certains matériels, à son habituel réflexe d’autosuffisance nationale. L’institution militaire se déclare notamment insatisfaite des véhicules de transport de troupes BMP-3, des véhicules blindés de transport BTR-80 et des canons d’artillerie de faible portée de production nationale [12]. La Russie a du coup choisi de se tourner vers le marché mondial pour pallier les insuffisances de son industrie. Elle a acquis des drones auprès d’Israël, et s’achemine vers un dispositif de production en série conjointe avec les Israéliens. L’armée russe a accepté d’utiliser des chars russes équipés d’imageurs thermiques de Thales (T-90). Elle pourrait acquérir un lot d’équipements du fantassin du futur FELIN (Sagem), ainsi que quelques unités de véhicules de combat d’infanterie Freccia et de véhicules blindés Centauro, tandis qu’une production commune de Centauro pourrait être mise en place avec l’Italie. Les motivations qui sous-tendent la possible acquisition du Mistral par la marine russe sont complexes, mais l’affaire constitue en tout cas un signal clair aux industriels, de la part des politiques et des militaires, sur les conséquences possibles d’une persistance de leur incapacité à donner satisfaction : l’achat d’armements à l’étranger « fait bouger » les industriels nationaux, espère un responsable militaire russe [13], et devrait, dans l’idéal, permettre des effets de rattrapage technologique. Cela prolonge, non sans susciter des tensions, l’ouverture sur l’international que l’industrie elle-même avait engagée dans les années 1990 en s’aménageant des solutions de survie à partir des revenus des exportations, et en créant des partenariats avec des homologues étrangers pour élargir sa part de marché mondial, en particulier en installant sur ses plates-formes des systèmes occidentaux.
13Il est vrai que certains développements, notamment les travaux autour du futur avion de cinquième génération, témoignent de ce que dans certains domaines, la R&D conserve une certaine vitalité. Cependant, dans la majeure partie des cas, les « nouveaux » systèmes et matériels produits par l’industrie russe correspondent en fait à des modifications et à des modernisations de technologies développées dans les années 1970-1980, mais souvent intervenues tardivement (décennie 2000) du fait de la crise financière qui a frappé l’industrie dans les années 1990. Cela s’explique en grande partie par la mauvaise utilisation des fonds consacrés à la R&D – non seulement ces derniers sont saupoudrés sur de trop nombreux axes, mais encore les programmes de R&D ont donné lieu à d’autres types d’utilisation lorsque les crédits de fonctionnement étaient insuffisants, sans parler des nombreux gaspillages et des effets de la corruption endémique. Pour beaucoup, cette tendance, si le gouvernement russe ne parvient pas à y remédier, devrait se traduire à plus ou moins brève échéance par un recul des exportations d’armes – un recul dont certains experts estiment qu’il est, au-delà des apparences, déjà engagé [14].
14Le paysage est donc confus et pour le moins contrasté. Selon certains experts, et malgré l’effort financier fourni par le gouvernement russe pour renforcer l’industrie d’armement, celle-ci serait engagée dans un processus de déclin irrémédiable si ses principaux problèmes ne sont pas corrigés rapidement – obsolescence de l’appareil de production, manque d’investissements et de soutien du secteur bancaire et financier, déficit de personnels qualifiés, défaut de capacités d’innovation, etc. Des responsables du secteur lui donnent au maximum cinq ans pour engager les réformes nécessaires et estiment que faute d’une évolution rapide, les positions des industriels russes à l’exportation pourraient régresser à une échéance assez brève (2012-2015).
15Dans ce contexte, on peut s’interroger sur la manière dont pourront être dépensés efficacement les quelque 350 milliards de dollars que le gouvernement russe a promis d’injecter dans l’industrie d’armement au travers du nouveau programme d’acquisition du ministère de la Défense sur la période 2011-2020… Cela dit, dans le domaine de l’armement, les Russes ont toujours fait preuve d’une capacité de rebond surprenante. À suivre, donc…
Notes
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[1]
Ce résultat est imputable surtout à la production militaire, la production civile des entreprises d’armement ayant, elle, décru (ministère russe du Développement économique).
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[2]
« VPK–nadejnyï kourator ‘oboronki’ » [La VPK, un curateur fiable du complexe industriel de défense], interview avec V. Poutiline, premier vice-président de la Commission militaro-industrielle (VPK), Krasnaïa Zvezda, 1er février 2007.
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[3]
« Rosoboronexport segodnia » [Rosoboronexport aujourd’hui], Nezavisimoe Voennoe Obozrenie, n° 4, 6-12 février 2009, p. 9.
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[4]
« L’industrie de la défense russe entre croissance et crise », RIA Novosti, 16 mars 2011. Certaines sources parlent de commandes d’un montant de 45 milliards (Centre d’analyse sur les stratégies et les technologies, CAST, Moscou, “Arms Sales Portfolio Remains Healthy”, Moscow News, 29 mars 2011 ; voir aussi www.cast.ru).
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[5]
CAST, ibid.
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[6]
CAST, ibid.
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[7]
“State Duma Holds Hearing on State of Russia’s Defense Industry”, World News Connection, 3 juin 2010.
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[8]
« L’industrie de la défense russe entre croissance et crise », op. cit., 16 mars 2011.
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[9]
Ibid.
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[10]
K. Makienko, « K voprosou o ‘krizise’ v rossiïskoï oboronnoï promychlennosti » [La question de la « crise » dans l’industrie de défense russe], Eksport Vooroujeniï, janvier-février 2008, p. 2.
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[11]
Ce problème serait particulièrement aigu dans la R&D.
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[12]
« L’industrie de la défense russe entre croissance et crise », op. cit., 16 mars 2011.
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[13]
« Défense : l’achat d’armes étrangères dope les usines russes (général) », RIA Novosti, 26 mai 2010.
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[14]
“U.S. Dominates Global Arms Trade: Russia’s Share Shrinking - Expert”, Interfax-AVN, 29 mai 2010.