Notes
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[1]
Il faudrait en fait dire février 2007, date de la découverte de la crise des subprimes aux États-Unis. Septembre 2008 correspond à l’annonce « officielle » de la crise. Mais on le savait déjà depuis le printemps 2007.
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[2]
Laurent Carroué, « La crise mondiale : une ardoise de 55 800 000 000 000 de dollars », http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1596&var_recherche=Laurent+Carrou%E9%2C+La+crise+mondiale, p. 8.
-
[3]
« Russie : le fonds de réserve va être entièrement dépensé en 2010 », Les Echos.fr, 22 avril 2009 ; rappelons aussi que Dubaï est en faillite !
-
[4]
Texte intégral dans http://wwww.IMF.org/external/pubs/ft/weo/2009/01/index.htm
-
[5]
Laurent Carroué, op. cit., p. 1.
-
[6]
Idem.
-
[7]
National Intelligence Council, Global Trends 2015 : a Transformed World, http://www.dni.gov/nic/PDF_2025/2025_Global_Trends_Final_Report.pdf, p. 36.
-
[8]
Voir Laurent Carroué, op. cit., p. 8 et 9.
-
[9]
Le rêve américain en danger, Éditions Odile Jacob, Paris, 1995, p. 34. C’est à partir de ce livre fondateur que Pascal Lorot et ses amis ont fondé la revue Géoéconomie.
-
[10]
Du même auteur, « Les États-Unis à la recherche de la supériorité économique », Géoéconomie, n° 2, Été 1997, pp. 69-84.
-
[11]
« Nouvelle donne pour le lobbying commercial US », Intelligence Online, édition française n°492, 21/05/2005.
-
[12]
« Sous Obama, la CIA va espionner l’Europe », www.globe.blogsnouvelobs.com/archive/2009/01/23/sous-obama-la-cia-va-espionner-l-europe.html
-
[13]
Notre article « Géoéconomie et puissance », Géoéconomie, n° 22, été 2002, p. 61. Cette tendance semble être suivie comme souvent avec un temps d’écart par la France qui rattacherait la fonction d’intelligence économique au ministère en charge des Finances alors qu’elle relevait jusqu’à aujourd’hui du secrétariat général de la Défense nationale (SGDN).
-
[14]
Bernard Carayon, Patriotisme économique, Éditions du Rocher, Paris, 2006 ; Éric Delbecque, Quel Patriotisme économique ?, Puf, coll. « Quadrige », Paris, 2008 ; Olivier Pastré, La méthode Colbert ou le patriotisme économique efficace, Perrin, Paris 2006 ; Entreprises et patriotisme économique, L’Harmattan, Paris, 2008.
-
[15]
Pour une entreprise comme Air France, en 1997 le pétrole représentait entre 5 et 7 % de l’ensemble des coûts, en 2000 ; 14 % en 2007 ; 29 % en 2008 ; de 35 à 40 % sur la base actuelle du prix du pétrole. Jean-Cyrille Spinetta, 31 juillet 2008 ; Le Miroir social www.miroirsocial.com/entreprise/Air+France. Pour les matières premières stratégiques voir la lettre du FEDEM ; http://news.reseau-concept.net/images/fedem/Client/lettre_FEDEM_2007.pdf ; tableau p. 3.
1La crise économico-financière que connaît le monde depuis septembre 2008 [1] ne ressemble, selon la plupart des observateurs, à rien de connu ! De fait, voir un pays comme le Japon perdre 30 % de sa production industrielle en quelques mois laisse interloqué. Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale a chuté de 12,7 % en rythme annuel pour les trois mois d’octobre à décembre. La production industrielle nipponne s’est effondrée de 38,4 % en février par rapport au même mois de 2008. Les exportations japonaises ont plongé dans le même temps de 49,4 %. Le chômage explose. Le produit intérieur brut du pays devrait reculer de 6,6 % cette année, l’une des plus fortes baisses des pays de l’OCDE. C’est un exemple parmi d’autres (ainsi la production manufacturière a baissé de 18 % en Espagne, 14 % en France et en Allemagne et 12 % aux États-Unis) [2]. On nous avait annoncé une crise financière et c’est la première crise économique globale qui vient de se produire.
2Les États-Unis au premier chef, l’Europe ensuite (dont certains pays très gravement : Islande, Irlande, Lettonie, Norvège, Hongrie, Espagne, etc.) et presque tous les pays émergents dont la Russie ont été durement touchés, voire laminés par ce qui était perçu au départ comme une crise du crédit américain [3]. Les chiffres donnent le vertige : 27 000 milliards de dollars ont été perdus, ce qui correspond à plus de deux fois le PIB américain pour un produit intérieur brut en parité pouvoir d’achat (PPA) mondiale de 68 000 milliards. La dette publique des États-Unis s’élevait en septembre 2008 à 10 000 milliards de dollars soit l’équivalent approximatif de son PIB. D’après le rapport du FMI d’avril 2009, pour les seules institutions financières (banques, assurances, etc.), les pertes financières atteindraient la somme vertigineuse de 4 000 milliards de dollars dont 2 700 aux États-Unis [4]. Les hedge funds auraient de leur côté perdu la bagatelle de 5 400 milliards de dollars. Laurent Carroué annonce le chiffre vertigineux (toutes pertes confondues et manque à gagner) de 55 800 milliards de dollars soit 103 % du PIB mondial [5] !
3De cette crise du système, le monde ne se relèvera que progressivement. 2010 est d’ores et déjà sacrifiée. Il n’y a pas de certitudes pour 2011. « Nous ne sommes en fait qu’au début de la crise », affirme Laurent Carroué. Il n’est pas le seul à dire ce que les gouvernements n’osent pas annoncer et qui va demander un grand exercice de lucidité et de courage politique [6].
Conséquences géoéconomiques et géostratégiques de la crise
4Première crise véritablement mondiale, la redistribution des cartes de la puissance a bel et bien commencé.
L’affaiblissement de l’Ouest
5Le premier constat majeur des enseignements de la crise est que le leadership américain est considérablement affaibli pour une durée indéterminée. Bien sûr cela ne veut pas dire que l’influence américaine ne jouera pas, au contraire, mais qu’elle devra se partager avec d’autres acteurs. Plus largement, l’« Occident », l’Ouest (États-Unis et Europe) va perdre le contrôle absolu des affaires du monde. L’Europe n’a pas encore pesé réellement les effets de la crise. À l’effondrement de la croissance des grands États (Allemagne ?6 %, France ?3 % en 2009, tout du moins pour l’instant), s’ajoute la situation d’États totalement défaillants (Islande et Irlande, Hongrie, et parmi les grands, Espagne) ; mais il faudra également peser la situation économique, et donc leur poids sur l’euro, des pays d’Europe centrale et orientale. Il n’est pas sûr que les outils du traité de Lisbonne soient suffisants pour faire face à une telle situation de crise. Le rapport de la CIA sur le monde en 2015 est assez explicite sur la chute de la maison occidentale : il envisage dans son scénario 1 « un monde sans l’Ouest » [7].
La centralité asiatique s’impose
6De fait, c’est en Asie que le centre du monde de demain s’est installé. La Chine, et dans une certaine mesure l’Inde, surmonteront la crise, entraînant sans doute avec elles l’espace de l’Asie du Sud, excepté le Japon qui ne parvient pas à surmonter ses graves faiblesses structurelles et qui, au plan stratégique, est pris entre le marteau américain et l’enclume chinoise. Les deux grands pays devraient entraîner dans leur sillage les pays asiatiques les plus dynamiques (Corée du Sud, Thaïlande, Indonésie, Taiwan). Enfin, l’autre acteur du futur, trop connu pour ses frasques politiques et pas assez pour ses nombreuses ressources, est l’Iran. Si, comme la Libye, l’Iran parvient à se dégager de son statut d’État « voyou », ce pays à toutes les qualités pour devenir un acteur majeur de la nouvelle géoéconomie mondiale.
L’impact sur les pays émergents
7La crise devrait avoir un impact important sur les pays émergents. Ce n’est pas tant la crise des exportations (même si elle touche de nombreux pays : baisse des flux et effondrement des prix des matières premières et agricoles – 30 à 40 % selon les produits) que le repli des fonds souverains, l’impact de la crise sur les projets de développement (coupes sombres dans les programmes d’aide au développement), sur la santé et sur les situations sociales et politiques (fin de l’épargne/rente des expatriés et retour brutal des travailleurs migrants chassés des pays d’accueil : Maroc, Égypte, Philippines, Inde du Sud-Ouest, Amérique latine, etc.) [8].
8Cette situation pourrait générer une montée rapide des violences politiques et sociales dont les mouvements radicaux pourraient se saisir. L’occasion pour les extrémistes de stigmatiser le modèle occidental « échoué » est trop belle.
L’Union européenne entre deux modèles
9Cette redéfinition de la puissance mondiale va entraîner quelques conséquences notables pour notre pays. La plus importante sera l’avenir de l’Union européenne. Il faut se demander si le modèle issu du traité de Maastricht et en principe entériné par le traité de Lisbonne a vécu.
- Si l’on ne touche pas à l’Union européenne modèle « traité de Lisbonne », on devrait maintenir un système néo-libéral ouvert à toutes les concurrences et qui finira d’ailleurs par intégrer la Turquie. Ce modèle qui a la faveur des anglo-saxons est en difficulté mais il peut durer sur le simple jeu des majorités. Il risque tout simplement de se déliter sous le coup des protestations sociales et des puissances économiques et politiques en marche.
- Mais une autre Europe peut réapparaître sous la première. Les structures politico-sociales et géopolitiques ont la vie dure. La crise va redistribuer les cartes et il est vraisemblable que le bloc de l’Europe occidentale (hors Royaume-Uni et Irlande et une fois passées les purges nécessaires) va ré-émerger de façon informelle. C’est celui de la cohérence de l’économie et de la monnaie. Se posera alors celui de l’association de l’Afrique du Nord à cet ensemble comme le dessine imparfaitement l’Union pour la Méditerranée.
Les états-Unis contre l’Europe
10Le nouveau président des États-Unis n’a d’autres choix que d’aller chercher partout les éléments de la relance et les points de la croissance qui seront nécessaires à la survie économique de son pays. Avec 10 000 milliards de dollars perdus seulement à Wall Street (sur 27 000 milliards en tout), une dette publique de 10 000 milliards (équivalent peu ou prou à son PIB), et un plan de relance de 787 milliards, la partie s’annonce serrée pour l’Amérique.
11C’est en Europe et nulle part ailleurs que Barack Obama va aller chercher l’essentiel des marchés porteurs de son redémarrage. Pourquoi uniquement en Europe ? Parce qu’il doit ménager la Chine, détentrice avec le Japon des bons du Trésor américain, et qu’elle est « l’atelier du monde » ; pas au Japon qui est exsangue, tout comme la Russie ; quant à l’Afrique et l’Amérique latine, elles ne sont encore que des « espoirs » que la crise va mettre un peu plus à mal. L’Europe, eu égard à sa faiblesse politique et à ses divergences nationales, demeure le maillon faible. Les États-Unis vont donc aller conquérir les parts de marché sur le territoire européen d’abord contre les entreprises européennes sur leur terrain, puis à l’international. Pour ce faire, toutes les facettes de la guerre et de l’intelligence économique mises en place sous la première administration Clinton, et un peu oubliées après le 11 septembre 2001, vont être remises au goût du jour et relancées au centuple.
12En 1992, le politologue et stratégiste Edward Luttwak affirmait « l’ancienne rivalité entre les États a pris une forme nouvelle que j’ai baptisée la “géoéconomie”. Dans cette géoéconomie, les capitaux investis ou drainés sont l’équivalent de la puissance de feu ; les subventions au développement des produits correspondent au progrès de l’armement ; la pénétration des marchés avec l’aide de l’État remplace les bases et les garnisons militaires déployées à l’étranger, ainsi que l’influence diplomatique. » [9]
13Sur ces bases conceptuelles, Bill Clinton et son équipe opérèrent la réorientation des services fédéraux vers la compétitivité des entreprises : le 25 janvier 1993 voyait la création du National Economic Council (NEC), qui s’accompagnait d’éléments opérationnels dont un système de chasse aux contrats internationaux connu sous le nom d’Advocacy Policy – le système d’écoute « Échelon » de la NSA assurant l’espionnage électronique des cibles économiques [10].
14Ce système n’a jamais été vraiment désactivé mais la « lutte contre la terreur », devenue après le 11 septembre l’alpha et l’oméga des équipes Bush, éclipsera la guerre économique. En 2004, L’Advocacy Center a été rattaché à l’International Trade Administration (ITA) du département du commerce. Ses fonctions demeurent mais son lien politique s’est affaibli [11].
15C’est à la survie économique d’un pays exsangue que doit s’atteler le jeune président. Il est vraisemblable qu’il aura très peu de scrupules, y compris vis-à-vis des alliés. On peut donc s’attendre à la remontée en puissance des dispositifs d’intelligence économique américains. Et s’il devait y avoir, comme annoncé, une approche coopérative renforcée, elle s’inscrira essentiellement dans le domaine diplomatique, la défense et dans la recherche de modes de régulations des flux financiers internationaux. Dans le domaine économique, la guerre est de retour.
16Le plan de soutien voté par le Congrès comporte son lot de « Achetez américain ! ». Les entreprises françaises et européennes devraient rencontrer des difficultés sérieuses dans la conquête de futurs marchés aux États-Unis. Ce plan comporte une clause “Buy American” privilégiant l’achat de fer, d’acier et de biens manufacturés américains pour les projets d’infrastructures qu’il financera.
17Tout récemment un article du Nouvel Observateur, rapportant une audition au Sénat de l’amiral Dennis Blair, futur patron du renseignement américain, s’étonnait avec naïveté que les États-Unis allaient espionner l’Europe ! L’amiral évoquait le monde politique européen. Mais gageons que la priorité sera le domaine qu’il n’a pas cité, sauf pour les contrats gaziers russes : l’économie [12].
Le grand retour de la géoéconomie
18Que faire ? Le mot de Lénine a toujours de beaux jours devant lui.
19Il est temps de remettre la géoéconomie à sa vraie place car sa définition répond à l’intensité des problèmes de demain. Lors du premier grand anniversaire de la revue nous écrivions : « La géoéconomie est l’étude des flux économiques et sociaux mondiaux et des interactions de leurs acteurs (étatiques ou non) rapportée à la notion de puissance – c’est-à-dire à leur capacité d’influence et/ou de contrainte. » [13] La dureté d’une crise qui ne fait que commencer va nous renvoyer la question des rapports de force primaires entre nations. On a beaucoup glosé chez les beaux esprits qui la voyaient comme un archaïsme, sur la notion de « patriotisme économique » défendue par Bernard Carayon, Alain Juillet et d’autres [14]. La confrontation qui s’annonce est un camouflet pour leurs détracteurs et une leçon de lucidité pour les autres.
20L’avenir qui s’avance sera certainement le résultat d’un paradoxe : alors que la demande d’une plus grande moralité et d’une éthique renforcée devrait consolider les instruments de contrôle nationaux et internationaux des échanges économiques et financiers, on devrait revenir vers une confrontation entre puissances avec une violence que nous avions cru oubliée. Cette bataille économique, qui plus est, se jouera dans un monde de rareté. La disparition à terme de nombreuses matières premières énergétiques et stratégiques (pétrole, gaz, eau, cuivre, zinc, tantale et autres terres rares) contribuant sans équivoque à en durcir les termes [15].
21La France, a-t-elle encore un rôle à jouer dans ce panorama pessimiste du futur proche ? Paradoxalement, ses structures politico-sociales et son économie peu externalisée, fortement critiquées jusqu’à l’année dernière par les ultra-libéraux, lui donnent des capacités de résistance fortes à la crise. Mais il s’agit d’un pays fortement endetté à la marge de manœuvre étroite. L’Allemagne est dans la situation inverse. La France, en dépit de nombreux défauts, est un des rares pays producteur d’idées et de dynamiques. Sa faiblesse est souvent de vouloir les imposer du haut de sa « grandeur ». À partir d’une démarche modeste, devra donc se poser la question des complémentarités actives entre les deux pays et la recherche d’une homogénéité économique et financière avec d’autres pays européens autour d’un pilotage de la monnaie et de l’industrie.
22Il s’agit de se donner les moyens d’une politique forte. Par-delà les instruments de régulation et de contrôle à mettre en œuvre, il faut forger les outils de la bataille économique et stratégique qui s’annonce : une intelligence économique renforcée, une politique industrielle des « petits » (c’est-à-dire qui crée un tissu de PME innovantes et exportatrices) ; miser sur l’innovation et la recherche (les pôles de compétitivité sont un bon début, l’autonomie des universités aussi) ; renforcer la compréhension du monde par une action renforcée vers les think tanks français ; enfin favoriser le rayonnement en aidant la diffusion de la pensée française. Dans un deuxième temps, si une nouvelle Europe ramassée et puissante émerge, ces outils alliés à ceux des autres Européens pourront être les instruments de sa future compétitivité. Décidément, la géoéconomie a de beaux jours devant elle !
Notes
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[1]
Il faudrait en fait dire février 2007, date de la découverte de la crise des subprimes aux États-Unis. Septembre 2008 correspond à l’annonce « officielle » de la crise. Mais on le savait déjà depuis le printemps 2007.
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[2]
Laurent Carroué, « La crise mondiale : une ardoise de 55 800 000 000 000 de dollars », http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1596&var_recherche=Laurent+Carrou%E9%2C+La+crise+mondiale, p. 8.
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[3]
« Russie : le fonds de réserve va être entièrement dépensé en 2010 », Les Echos.fr, 22 avril 2009 ; rappelons aussi que Dubaï est en faillite !
-
[4]
Texte intégral dans http://wwww.IMF.org/external/pubs/ft/weo/2009/01/index.htm
-
[5]
Laurent Carroué, op. cit., p. 1.
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[6]
Idem.
-
[7]
National Intelligence Council, Global Trends 2015 : a Transformed World, http://www.dni.gov/nic/PDF_2025/2025_Global_Trends_Final_Report.pdf, p. 36.
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[8]
Voir Laurent Carroué, op. cit., p. 8 et 9.
-
[9]
Le rêve américain en danger, Éditions Odile Jacob, Paris, 1995, p. 34. C’est à partir de ce livre fondateur que Pascal Lorot et ses amis ont fondé la revue Géoéconomie.
-
[10]
Du même auteur, « Les États-Unis à la recherche de la supériorité économique », Géoéconomie, n° 2, Été 1997, pp. 69-84.
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[11]
« Nouvelle donne pour le lobbying commercial US », Intelligence Online, édition française n°492, 21/05/2005.
-
[12]
« Sous Obama, la CIA va espionner l’Europe », www.globe.blogsnouvelobs.com/archive/2009/01/23/sous-obama-la-cia-va-espionner-l-europe.html
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[13]
Notre article « Géoéconomie et puissance », Géoéconomie, n° 22, été 2002, p. 61. Cette tendance semble être suivie comme souvent avec un temps d’écart par la France qui rattacherait la fonction d’intelligence économique au ministère en charge des Finances alors qu’elle relevait jusqu’à aujourd’hui du secrétariat général de la Défense nationale (SGDN).
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[14]
Bernard Carayon, Patriotisme économique, Éditions du Rocher, Paris, 2006 ; Éric Delbecque, Quel Patriotisme économique ?, Puf, coll. « Quadrige », Paris, 2008 ; Olivier Pastré, La méthode Colbert ou le patriotisme économique efficace, Perrin, Paris 2006 ; Entreprises et patriotisme économique, L’Harmattan, Paris, 2008.
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[15]
Pour une entreprise comme Air France, en 1997 le pétrole représentait entre 5 et 7 % de l’ensemble des coûts, en 2000 ; 14 % en 2007 ; 29 % en 2008 ; de 35 à 40 % sur la base actuelle du prix du pétrole. Jean-Cyrille Spinetta, 31 juillet 2008 ; Le Miroir social www.miroirsocial.com/entreprise/Air+France. Pour les matières premières stratégiques voir la lettre du FEDEM ; http://news.reseau-concept.net/images/fedem/Client/lettre_FEDEM_2007.pdf ; tableau p. 3.