| Numéro 151 - mai 2017 |
| Avoir l’expérience pour la recherche, faire l’expérience de la recherche |
| Coordinateur Joël Cadière |
1 Le numéro 151 sera constitué des communications du séminaire de décembre 2016 du LABO PRAXEO de LYON.
2 « Engager une recherche-action convoque l'auteur à (re)saisir son expérience d'acteur comme matière initiale et continue.
3 – Produire une recherche-action constitue une expérience nouvelle pour l'auteur. Ces deux niveaux conduisent au titre "Avoir l'expérience pour la recherche / Faire l'expérience de la recherche".
4 Au-delà de cette désignation, le LaboPraxéo s'est interrogé sur la dimension épistémologique de l'expérience dans la production de connaissances. Plusieurs questions sous-tendent sa réflexion : qu'est-ce que l'expérience d'un acteur ? Pourquoi faire appel à l'expérience pour engager une recherche ? Quelle valeur a l'expérience de l'auteur dans la production de sa recherche ? Comment définir l'expérience acquise par l'auteur de sa recherche ? Une recherche fait-elle expérience dans l’action et comment ?
5 L'objet des journées ToPos s'ancre dans ces questionnements issus des expériences professionnelles et personnelles. En tant qu’adultes qui ”ont cumulé, souvent parcimonieusement, parfois fastidieusement, toujours laborieusement, au long d'une expérience de vie active, sociale comme professionnelle, un potentiel culturel et praxéologique, nous sommes taraudés par le besoin ou l'aspiration à accoucher cette expérience dans une expression adéquate pour s'élucider et se communiquer.”
6 Des membres du LaboPraxéo, des praticiens-chercheurs et des universitaires relèveront, sous l'emploi courant du terme d'expérience, les configurations qui se dessinent. Les tracés singuliers des acteurs/auteurs de recherche-action, comme une légende topographique de l'expérience, dégageront l’éprouvé de cette double articulation – expérience/recherche/expérience. Ainsi se dégagera une praxis constitutive et spécifique à la recherche-action. Au travers de ces journées, le LaboPraxéo propose un espace réflexif, tant épistémologique que pédagogique, pour les participants qui sont en situation de recherche à partir de leur pratique sociale, pour ceux qui méthodologiquement accompagnent les auteurs de recherche-action, et plus généralement pour tous ceux qui ont intérêt à travailler et interroger la valeur de l’expérience dans et par la recherche. »
7 (H. Desroche (1990). Apprentissage 3. Entreprendre d’apprendre – d’une autobiographie raisonnée aux projets d’une recherche-action. Paris, Éditions ouvrières, p. 48.)
