Notes
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[1]
Cet article est la synthèse d’une exégèse rédigée dans le cadre d’un cours de Nouveau Testament suivi à la faculté de théologie de Montpellier avec le professeur Elian Cuvillier. Nous le remercions pour sa relecture attentive du manuscrit.
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[*]
Nicola Kontzi-Méresse est étudiante à l’Institut Protestant de théologie, Montpellier.
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[2]
Plusieurs copistes déplacent les v. 34-35 après le v. 40 ; cf. Curt Niccum, « The Voice of the Manuscripts on the Silence of Women : the External Evidence for 1 Cor 14:34-5 », New Testament Studies 43, 1997, p. 242-255 ; Philip B. Payne, « Ms. 88 as Evidence for a Text without 1 Cor 14:34-5 », New Testament Studies 44, 1998, p. 152-158 ; D.W. Odell-Scott, « Editorial Dilemma : the Interpolation of 1 Cor 14:34-35 in the Western Manuscripts of D, G and 88 », Biblical Theology Bulletin 30, 2000, p. 68-74.
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[3]
Pour une présentation et une discussion de l’ensemble de ces questions, cf. les commentaires de Hans Conzelmann, Der erste Brief an die Korinther, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1969 ; Christophe Senft, La première épître de Saint Paul aux Corinthiens, Lausanne, Delachaux & Niestlé, 1979 ; Christian Wolff, Der erste Brief des Paulus an die Korinther – Zweiter Teil, Berlin, Evangelische Verlagsanstalt, 1982 ; Andreas Lindemann, Der erste Korintherbrief, Tübingen, Mohr-Siebeck, 2000. Cf. également les contributions de Elisabeth Schüssler-Fiorenza, En mémoire d’elle. Essai de reconstruction des origines chrétiennes selon la théologie féministe, Paris, Cerf, 1986 ; Margaret Olofson Thickstun, « Writing the Spirit : Margaret Fell’s Feminist Critique of Pauline Theology », Journal of American Academy of Religion 63, 1995, p. 269-279 ; L. Ann Jervis, « 1 Corinthians 14:34-35 : A Reconsideration of Paul’s Limitation of the Free Speech of some Corinthian Women », Journal for the Studies of the New Testament 58, 1995, p. 51-74 ; Winsome Munro, « Women, Text and the Canon : the Strange Case of 1 Corinthians 14:33-35 », Biblical Theology Bulletin 18, 1988, p. 26-31 ; Marlene Crüsemann, « Irredeemably Hostile to Women : Anti-Jewish Elements in the Exegesis of the Dispute about Women’s Right to Speak (1 Cor 14:34-35) », Journal for the Studies of the New Testament 79, 2000, p. 19-36.
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[4]
J. Murphy O’Connor, Corinthe au temps de Saint Paul, Paris, Cerf, 1986, p. 41.
-
[5]
Ibid., p. 126.
-
[6]
Elisabeth Schüssler-Fiorenza, op. cit., p. 330.
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[7]
Cette lecture se trouve aux prises avec des difficultés insurmontables en ce qui concerne la cohérence même des propos. Ainsi, par exemple, la question du voile des femmes en 1 Co 11 où Paul est en contradiction avec lui-même : faut-il que les femmes se couvrent la tête ou faut-il qu’elles portent une longue chevelure qui leur couvre la tête ?
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[8]
Pour dire « est parvenu » Paul utilise un verbe très rare, katêntaô qui indique par le préfixe kata une descente vers tous.
1Le passage de 1 Corinthiens 14, 34-35 n’a jamais laissé indifférent. Il a longtemps servi à justifier l’interdiction faite aux femmes d’enseigner et d’annoncer la parole dans l’assemblée ecclésiale. Dans certaines Églises et certains pays, il est toujours utilisé comme tel. Dès les premiers siècles pourtant, il a soulevé des difficultés : la tradition manuscrite est hésitante [2]. Plus tard, à partir du xviie siècle en particulier, les premières voix s’élèvent pour interpréter ces versets d’une façon non littérale. Plus près de nous, à partir du xixe siècle, l’authenticité paulinienne de ce passage est mise en question. Mais c’est surtout durant la seconde moitié du xxe siècle que se déclenche une vive discussion, non seulement au sujet de l’authenticité du passage mais surtout concernant la pertinence de son message [3]. En ce début de xxie siècle, la question est désormais : un texte comme celui-ci, en raison de son patriarcalisme patent, ne doit-il pas être relégué au rayon des vestiges d’un passé peu glorieux de la théologie chrétienne ? Ou pour la formuler autrement : a-t-il autre chose à dire que ce que nous y découvrons en première lecture, quelque chose qui soit audible pour aujourd’hui ?
2Pour tenter de relever le défi d’une lecture pertinente de ce passage, partons d’une question qui renverse la problématique. Plutôt que demander qui ce texte fait-il taire, interrogeons-le différemment : à qui ce texte donne-t-il la parole ? On constate en effet que ces deux versets s’insèrent dans un ensemble articulé autour d’une réflexion sur la prise de parole sous la forme particulière de la prophétie et de la glossolalie. Le chapitre 14, en effet, aborde la question de la prophétie et de la glossolalie comme dons de l’esprit (v. 1-25), puis en discute les modalités pratiques dans la vie cultuelle de la communauté (v. 26-40). C’est dans ce cadre précis qu’il convient d’interpréter les v. 34-35.
3À qui la parole ?
4Observons en premier lieu que 1 Co 14, 26-40 est saturé de termes qui appartiennent au champ sémantique de la parole et du silence :
- v. 26 : psaume (psalmos), enseignement (didachê), révélation (apokalupsis), langue (glôssa), interprétation (hermêneia), édification (oikodomê) ;
- v. 27 : parler en langue (laleô en glôssa), interpréter (diermêneuô) ;
- v. 28 : interprète (diermêneutês), se taire (sigaô), parler à Dieu (laleô tô theô) ;
- v. 29 : prophète (profêtês), parler (laleô), discerner (diakrinô) ;
- v. 30 : révélation (apokalupsis), se taire (sigaô) ;
- v. 31 : prophétiser (profêteuô), instruire (manthanô), exhorter (parakalêo) ;
- v. 32 : prophète (profêtês) ;
- v. 34 : se taire (sigaô), parler (laleô), dire (legô) ;
- v. 35 : apprendre (manthanô), interroger (eperôtaô), parler (laleô) ;
- v. 36 : parole de Dieu (logos tou theou) ;
- v. 37 : prophète (profêtês) ;
- v. 39 : prophétiser (profêteuô), parler en langues (laleô en glôssais).
5– Le premier est profêteuein (prophétiser) ; il relève du champ sémantique de la parole et du silence. Dans les écrits de Paul, il se trouve seulement dans la 1re épître aux Corinthiens, plus précisément dans ce chapitre 14 (v. 1.2.4.5.24.31.39) ainsi qu’en 11, 4 et 13, 9. Le chapitre 14 traitant du thème de la prophétie et de la glossolalie, cela explique l’utilisation fréquente de ce terme. 1 Co 13 chante la primauté de l’amour sur tous les autres charismes ; la mention du terme profêteuein fait partie de ces autres charismes. 1 Co 11 discute, dans sa première partie, la place des hommes et des femmes dans l’assemblée. Ainsi, on peut lire au verset 5 : « toute femme qui prie et qui prophétise la tête couverte… ». On constate que Paul mentionne ici des femmes qui prient et qui prophétisent dans l’assemblée. Il s’ensuit un constat important pour notre propos : tous les emplois du terme profêteuein au chapitre 14 parlent de l’acte de la prophétie dans l’assemblée, sans préciser s’il s’agit d’hommes ou de femmes. Nous pouvons en déduire que l’interdiction de « parler » (lalein) faite aux femmes au verset 34 du même chapitre ne peut pas viser la prophétie dans l’assemblée ni, par analogie, la prière et la glossolalie.
6– Le deuxième terme important pour comprendre les motifs d’une interdiction de parler – ou d’une obligation de se taire – ne relève pas du champ sémantique de la parole et du silence. Il s’agit du terme aischros (honteux). Que peut signifier cet adjectif ? Il n’apparaît que quatre fois dans la Bible, dans deux épîtres de Paul considérées comme inauthentiques (Ep 5, 12 ; Tt 1,11) ainsi qu’en 1 Co 11, 6 et 14, 35. Ce dernier passage indique qu’il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée ; tandis que dans 1 Co 11 cet adjectif indique que, « s’il est honteux » pour une femme d’être tondue, elle doit se couvrir la tête. Notons d’abord que la formulation « s’il est honteux » (ei de aischron) laisse ouverte la possibilité qu’on puisse avoir une autre opinion. Observons ensuite qu’une affirmation qui désigne quelque chose comme « honteux » ne constitue pas une argumentation théologique, mais relève du sentiment ou de la convenance sociale. Cela conduit à réfléchir à la notion de convenance et au cadre culturel de cette convenance au temps de la rédaction de l’épître. Au ier siècle de notre ère, les femmes de Corinthe ont dû avoir une certaine liberté et être relativement émancipées. On mentionne des athlètes féminines et même la victoire d’une femme en char de guerre en 43 après Jésus-Christ [4]. Des inscriptions datant du ier siècle ont été trouvées dans des synagogues qui témoignent que des femmes ont été archisunagogos, ce qui correspond à un statut de responsable de synagogue [5]. Dans un de ses textes, Tite-Live utilise un discours du consul Cato (iiie siècle avant notre ère) pour son argumentation : Tite-Live, alias Cato, s’indigne des matrones du monde romain qui parlaient en public ou qui se réunissaient pour des manifestations publiques [6]. Tous ces témoins suggèrent une certaine position sociale des femmes à Corinthe (athlètes ou responsables d’institutions religieuses) ; elles semblent prendre la parole, ce que suggère la protestation de Tite-Live : on n’interdit que ce qui se fait ! La prise de parole des femmes en public n’était donc pas inhabituelle à Corinthe. Paul, qui vient d’un milieu juif, s’appuierait-il sur un arrière-plan culturel juif où la convenance sépare les femmes et les hommes pendant la célébration religieuse ? Serait-il enfant de son temps et de son milieu religieux en définissant la « convenance », par rejet de ce qui est, à ses yeux aischros, c’est-à-dire honteux ? Quoi qu’il en soit, on peut conclure des remarques qui précèdent que aischros désigne la convenance, les mœurs d’une époque et d’un contexte culturel donnés. Il devient alors clair que la notion d’aischros peut changer de valeur, car la société évolue et les mœurs changent. D’une certaine manière, l’enquête historique conduit à un premier résultat : elle montre l’impasse d’une interprétation littérale du texte de Paul [7]. Cela soulève finalement la question du caractère normatif d’une telle « convenance » : est-elle valable et définitive pour le reste de l’histoire humaine ? Est-il « honteux » aujourd’hui pour une femme d’avoir les cheveux coupés – cf. 1 Co 11, 6 – et pour un homme est-il « déshonorant » d’avoir les cheveux longs – cf. 1 Co 11, 1 ?
7– Le troisième terme sur lequel nous nous arrêterons est le verbe manthanein (instruire). Il est employé au verset 35, et encore deux fois dans l’épître. D’abord, dans 1 Co 4, 6, Paul écrit son message pour que les frères (les lecteurs) apprennent ; puis, au chapitre 14, Paul utilise manthanein juste avant le passage examiné (1 Co 14, 31). Dans les deux cas, le terme s’applique à l’instruction de tous les « frères » de toute l’assemblée. Comme il apparaît dans le chapitre 11, l’assemblée est constituée par des hommes et des femmes. Ainsi, il est évident que manthanein est un terme qui ne désigne pas une instruction spécifique, pour les femmes ou pour les hommes, mais bien l’instruction religieuse qui concerne tout le monde.
8– L’examen du quatrième terme, le verbe sigaô (se taire), nous conduit à faire un pas de plus dans notre réflexion. Ce terme ne se trouve que rarement dans le Nouveau Testament, à savoir surtout dans l’œuvre lucanienne et quatre fois seulement dans les épîtres de Paul : une fois en Rm 16, 25 et trois fois dans 1 Co 14, 28.30 et 34, c’est-à-dire dans le passage que nous étudions. En 14, 28, ce terme concerne un membre de l’assemblée qui parle en langues, mais sans interprète : il doit alors se taire. En 14, 30, il s’agit d’un membre de l’assemblée qui a eu une révélation et qui, ensuite, doit laisser la place à celui qui a aussi eu une révélation : pour cela, il doit se taire. En 14, 34, ce sont des femmes qui doivent se taire dans l’assemblée. Il apparaît que trois fois dans ce court passage on exige le silence de membres de l’assemblée : il est donc possible de demander à des membres de l’assemblée de se taire. Il peut s’agir de quelqu’un qui parle en langue (v. 28) ou de quelqu’un qui prophétise après une révélation (v. 3a) ou des femmes. Pour dire les choses plus clairement : les hommes comme les femmes peuvent être invités à se taire dans l’assemblée. Pourquoi ? Dans les deux premiers cas, la réponse se trouve dans le verset même : au verset 28, Paul fait remarquer que la glossolalie n’a de sens que lorsqu’elle peut faire participer les autres à l’intervention de Dieu ; il ne s’agit pas de se mettre en avant par des sons incompréhensibles, mais ces sons doivent être interprétés. Celui qui doit être mis en avant est Dieu ; c’est à Dieu qu’il faut laisser la place. Au verset 30, il faut se taire devant une nouvelle révélation : Dieu parle ici une nouvelle fois. Il faut donc lui laisser la place, il faut se taire. Pour le verset 34, la réponse semble d’abord se trouver dans les convenances sociales de l’époque (v. 34b-35). Pourtant, dès le verset 36 on trouve une référence à la « parole de Dieu » (o logos tou theou), sur laquelle les destinateurs de la lettre – les Corinthiens mais aussi tous les lecteurs et auditeurs – n’ont pas de prise : cette parole n’est ni sortie de chez eux, ni parvenue à eux seuls [8]. Il semble évident que la notion de parole de Dieu ainsi placée à la fin, si on y ajoute la double question du verset 36, prend une grande importance. On peut donc supposer que l’apôtre, comme précédemment, invite une parole humaine (celle des prophètes, des glossolales et des femmes) à laisser place à la « parole de Dieu ».
9– Un examen rapide de la notion de « parole » (logos) en 1 Corinthiens confirme les remarques qui précèdent. Outre 14, 26, le terme apparaît deux fois, en 1, 18 et 15, 54, c’est-à-dire au début et à la fin de l’épître. En 1, 18, Paul parle de la « parole de la croix » (logos tou staurou) déployant ici une compréhension spécifique de la mort de Jésus [qu’on nommera, à la suite de Luther, « théologie de la Croix »]. En 15, 54, il affirme : « Lorsque […] le mortel aura revêtu l’immortalité, alors sera accomplie la parole qui est écrite : “la mort a été engloutie dans la victoire” ». La résurrection est pour Paul cet événement sans lequel la croix ne serait qu’une absurdité sans lendemain. En elle s’accomplira un jour la « parole » de l’Écriture. En 14, 36, l’apôtre s’interroge avec une pointe d’ironie : « La parole de Dieu (logos tou theou) a-t-elle chez vous son point de départ ? » Autrement dit, vient-elle de l’intérieur ou de l’extérieur de la communauté ? Trouve-t-elle son origine dans les logoi humains ou prend-elle sa source ailleurs que dans les réalités de ce monde ? S’il est vrai que la parole de Dieu constitue une radicale altérité par rapport aux sagesses et aux éléments de ce monde (cf. 1 Co 1, 18-25), alors c’est bien à cette « parole », que le silence des uns et des autres – hommes et femmes – doit laisser l’espace. Se « taire » dans l’assemblée, c’est laisser la place à la « parole » de Dieu.
Conclusion
101 Co 14, 34-35 a-t-il encore quelque chose à dire aujourd’hui ? Au terme de cette recherche, nous pouvons répondre oui, à condition que le texte soit interprété dans le contexte plus large des versets 26-40. Il semble en effet que l’injonction au silence ne soit plus liée au sexe des membres de la communauté. Le regard se focalise sur ce qui est au cœur de l’assemblée ecclésiale : la parole. Nous sommes alors invités à entendre le texte comme une exhortation adressée à toutes et à tous : « Faites silence devant l’essentiel ; ne vous mettez pas en avant mais cédez la place à la parole. » Certes, le « message » du texte est exprimé dans des catégories sociales et a pour fondement des « convenances » ou des normes qui ne sont plus les nôtres aujourd’hui, en particulier la soumission de la femme, « comme le dit la loi » (1 Co 14, 35). Est-ce à dire que, dans une société médiatique où le bavardage tient souvent lieu de discours, nous n’avons plus à entendre la priorité qu’il rappelle à l’Église ?
Notes
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[1]
Cet article est la synthèse d’une exégèse rédigée dans le cadre d’un cours de Nouveau Testament suivi à la faculté de théologie de Montpellier avec le professeur Elian Cuvillier. Nous le remercions pour sa relecture attentive du manuscrit.
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[*]
Nicola Kontzi-Méresse est étudiante à l’Institut Protestant de théologie, Montpellier.
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[2]
Plusieurs copistes déplacent les v. 34-35 après le v. 40 ; cf. Curt Niccum, « The Voice of the Manuscripts on the Silence of Women : the External Evidence for 1 Cor 14:34-5 », New Testament Studies 43, 1997, p. 242-255 ; Philip B. Payne, « Ms. 88 as Evidence for a Text without 1 Cor 14:34-5 », New Testament Studies 44, 1998, p. 152-158 ; D.W. Odell-Scott, « Editorial Dilemma : the Interpolation of 1 Cor 14:34-35 in the Western Manuscripts of D, G and 88 », Biblical Theology Bulletin 30, 2000, p. 68-74.
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[3]
Pour une présentation et une discussion de l’ensemble de ces questions, cf. les commentaires de Hans Conzelmann, Der erste Brief an die Korinther, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1969 ; Christophe Senft, La première épître de Saint Paul aux Corinthiens, Lausanne, Delachaux & Niestlé, 1979 ; Christian Wolff, Der erste Brief des Paulus an die Korinther – Zweiter Teil, Berlin, Evangelische Verlagsanstalt, 1982 ; Andreas Lindemann, Der erste Korintherbrief, Tübingen, Mohr-Siebeck, 2000. Cf. également les contributions de Elisabeth Schüssler-Fiorenza, En mémoire d’elle. Essai de reconstruction des origines chrétiennes selon la théologie féministe, Paris, Cerf, 1986 ; Margaret Olofson Thickstun, « Writing the Spirit : Margaret Fell’s Feminist Critique of Pauline Theology », Journal of American Academy of Religion 63, 1995, p. 269-279 ; L. Ann Jervis, « 1 Corinthians 14:34-35 : A Reconsideration of Paul’s Limitation of the Free Speech of some Corinthian Women », Journal for the Studies of the New Testament 58, 1995, p. 51-74 ; Winsome Munro, « Women, Text and the Canon : the Strange Case of 1 Corinthians 14:33-35 », Biblical Theology Bulletin 18, 1988, p. 26-31 ; Marlene Crüsemann, « Irredeemably Hostile to Women : Anti-Jewish Elements in the Exegesis of the Dispute about Women’s Right to Speak (1 Cor 14:34-35) », Journal for the Studies of the New Testament 79, 2000, p. 19-36.
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[4]
J. Murphy O’Connor, Corinthe au temps de Saint Paul, Paris, Cerf, 1986, p. 41.
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[5]
Ibid., p. 126.
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[6]
Elisabeth Schüssler-Fiorenza, op. cit., p. 330.
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[7]
Cette lecture se trouve aux prises avec des difficultés insurmontables en ce qui concerne la cohérence même des propos. Ainsi, par exemple, la question du voile des femmes en 1 Co 11 où Paul est en contradiction avec lui-même : faut-il que les femmes se couvrent la tête ou faut-il qu’elles portent une longue chevelure qui leur couvre la tête ?
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[8]
Pour dire « est parvenu » Paul utilise un verbe très rare, katêntaô qui indique par le préfixe kata une descente vers tous.