Umberto Eco démarre son enquête sur l’interprétation des œuvres littéraires en distinguant trois types d’intentions : intentio auctoris, intentio operis et intentio lectoris (Les limites de l’interprétation, Paris, Grasset, 1990, p. 29-32). Pour aborder la question de l’interprétation de chansons, nous choisissons de distinguer le travail d’interprétation de l’auteur ou du compositeur de la chanson (ou de la chanson elle-même) de ceux de l’artiste-interprète et du public. S’appuyant sur notre expérience d’artistes de scène et de formateurs d’artistes, et quoique non spécialistes de la théorie psychanalytique, nous formulons l’hypothèse que l’un des rôles majeurs de l’artiste-interprète consiste à instaurer une distance productrice de sens entre l’auditeur (ou le fan) et la chanson (fétiche porté par une idole).
In the interval between the musical piece and the listener: the interpreter of songs
Umberto Eco began his study on interpretation by distinguishing three types of intention: intentio auctoris, intentio operis and intentio lectoris. To approach the question of song interpretation, we have chosen to distinguish between the work of interpretation of the author or song composer (or the song itself) and the artist performer and the public. Using our experience of artist performers and their training, and although unspecialised in psychoanalytic theory, we put forward the hypothesis that one of the major roles of the artist performer consists in setting up a meaningful distance between the listener (or fan) and the song (fetishism born by an idol).
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