Notes
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[1]
Il développe cette idée dans le livre et je me réfère également à un texte non publié de février 2017 intitulé « Le matérialisme socio-culturel et l’espace. Genèse d’une problématique » (troisième version).
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[2]
Jean Remy, Liliane Voyé et Émile Servais, Produire ou reproduire. Une sociologie de la vie quotidienne Bruxelles, Vie ouvrière, 1980 ; Jean Remy, Liliane Voyé, Ville, ordre et violence, Paris, Puf (Espace et Liberté), 1981.
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[3]
On n’est pas si loin des « épreuves » telles que les pense le pragmatisme, mais l’idée est un peu différente et Remy n’emploie d’ailleurs jamais ce terme.
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[4]
Ce qui n’est pas sans importance politique, puisque la Flandre a établi sa capitale à Bruxelles – qui n’est ni en Flandre ni en Wallonie.
-
[5]
Jean Remy, L’espace, un objet central de la sociologie, Toulouse, érès, 2015.
-
[6]
Organisé à l’initiative de Marie-Pierre Lefeuvre, avec Jean-Yves Authier et Alain Bourdin, par le cr 02 de l’aislf et l’umr citeres (avec le centre Max Weber et le Lab’urba).
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[7]
Jean-Yves Authier, Alain Bourdin, Annick Germain et Marie-Pierre Lefeuvre, « Penser l’espace en sociologie » [en ligne], SociologieS, Dossiers, Penser l’espace en sociologie, 2016, [url : http://journals.openedition.org/sociologies/5434], consulté le 12 avril 2020.
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[8]
Martina Löw, Sociologie de l’espace [2001], traduit par Didier Renault, préface d’Alain Bourdin, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015.
-
[9]
Jean Remy, La ville phénomène économique, Bruxelles, Vie ouvrière, 1966 ; Jean Remy et Liliane Voyé, La ville et l’urbanisation, Gembloux, Duculot, 1974.
1Jean Remy et al., La transaction sociale. Un outil pour penser et dénouer la complexité de la vie en société, Toulouse, érès, 2020.
2Pierre Laconte et Jean Remy éd., Louvain-la-Neuve à la croisée des chemins, Louvain-la-Neuve, Academia, 2020.
3Emmanuelle Lenel éd., L’espace des sociologues. Recherches contemporaines en compagnie de Jean Remy, Toulouse, érès, 2018.
4Après la disparition de Jean Remy deux livres sont parus, l’un sur la transaction sociale et l’autre sur Louvain-la-Neuve. Un troisième (L’espace des sociologues) les avait précédés. Que nous disent-ils de lui et de son apport à l’analyse de la relation espace-société ?
5Le premier d’entre eux est sans doute le plus important. Il veut en effet présenter ses travaux sur la « transaction » promue au statut de noyau théorique et méthodologique de son œuvre. Lui-même atteste cette interprétation dans un texte de 79 pages qui ouvre ce livre. Il semble même accepter qu’on le considère comme le porteur d’une sorte de système (comme Parsons a pu en élaborer un). Cela ressemble si peu à la manière dont on l’a vu produire une pensée sans cesse en mouvement, avec ses étudiants, son équipe ou ses collègues qu’on en reste étonné, condamné cependant à en prendre acte. Outre son chapitre introductif, ce livre comprend des textes anciens de Jean Remy, le plus souvent en collaboration avec d’autres auteurs (en particulier Liliane Voyé et Émile Servais) et des textes de commentaires récents. L’espace est discrètement présent au détour des pages et plus directement dans un texte sur la ville cosmopolite et la coexistence interethnique (p. 325-346).
6Ce livre ne se lit pas facilement, mais à ce type de reproche Jean Remy répondait qu’on ne peut pas expliquer simplement les choses complexes. Il met en lumière plusieurs caractéristiques de son œuvre. D’abord le fait que sa pensée se situe au carrefour de divers courants théoriques. Commentateur de Marx à la fin de ses études de philosophie puis économiste, il a été fortement influencé par Parsons, Touraine (très présent à Louvain pendant toute une période), par les pères fondateurs de la sociologie (Weber mais aussi Durkheim). Il s’affirme (il le fait dans son chapitre introductif) très simmelien et Jean Foucart (dans un fort intéressant chapitre : « La transaction sociale et le pragmatisme », p. 411-433) nous montre bien l’influence que la philosophie pragmatiste a exercée sur lui : le terme de transaction est certainement dû à Dewey plutôt qu’au néo-institutionnalisme. En outre il s’intéressera de près à Boudon, Crozier et à Bourdieu, avec lequel il dialogue, ou encore à la sémiotique. Dans les années récentes il se référait beaucoup à Latour pour développer sa conception d’un « matérialisme socio-culturel » [1]. Chez chacun il prend quelque chose, comme le lui avaient appris les jésuites dans un exercice qu’il gardait fortement en mémoire : le commentaire d’un grand texte, dont le correcteur ne se montrait pas satisfait si l’on se contentait d’une bonne analyse du texte, montrant qu’on l’avait bien compris. Il fallait « en faire quelque chose », c’est-à‑dire se l’approprier pour produire une autre pensée. C’est, je crois, ce que faisait Jean Remy avec les auteurs dont il s’inspirait.
7Comment fait-il tenir tout cela ensemble ? D’abord en étant logique avec l’idée de complexité : le monde n’a pas plusieurs paliers (comme l’aurait dit Gurvitch) mais plusieurs dimensions qui constituent des systèmes plus ou moins autonomes et en interaction les uns avec les autres. Cela justifie qu’il n’y ait pas une sociologie unique mais plusieurs approches. Ensuite par une série de « chevilles » qui permettent de relier différents éléments « semi-autonomes » de la pensée. Justement, parmi d’autres, le concept de semi-autonomie qu’il utilise beaucoup et la transaction, qu’il situe habituellement comme un « paradigme méthodologique » et non un corps théorique. Mais, au-delà, c’est la posture qui fait tenir l’ensemble. Jean Remy part toujours d’un problème à résoudre. Ce peut être celui ou ceux que pose une recherche précise et là il élabore des outils ad hoc qu’en général il pourra réutiliser dans d’autres contextes, mais qui peuvent ne servir qu’une seule fois. Il me semble qu’il faudrait faire une sorte de petit dictionnaire présentant tous les outils que Remy a inventés pour répondre aux questions que lui posait son travail de terrain. Ce serait d’une grande richesse et certainement très utile pour tous les praticiens de la sociologie qualitative. Un exemple en ces temps d’épidémie : la différence entre sécurité sur fond de risque et risque sur fond de sécurité, que l’on trouve dans Produire ou reproduire et dans Ville ordre et violence [2]. Au passage, cela et bien d’autres points, dont l’influence pragmatiste, rapprochent Remy de Sennett.
8Des acteurs qui ont des problèmes [3] à résoudre, sous contrainte, dans des cadres sociaux mais dans des situations semi-aléatoires : c’est ainsi qu’il aborde le social. C’est bien ce qui organise le texte sur la coexistence interethnique, critique assez forte de « l’idéal fusionnel de l’assimilation » et qui veut explorer la communication dans la distance et développe une série d’outils analytiques pour ce faire, et en particulier pour considérer les situations dans lesquelles « l’autre devient une menace » (là aussi on retrouve Sennett).
9Un des textes présentés (celui de Josiane Stoessel Ritz et Maurice Blanc) intitule une de ses sections : « La transaction sociale, un outil d’émancipation au service de l’économie solidaire et sociale ». Cette formule illustre une ambiguïté de l’œuvre : on ne saurait nier que Jean Remy ait été à titre personnel un intellectuel engagé dans les débats du « pilier » chrétien de la Belgique, ni qu’il ait été soucieux de contribuer au fonctionnement aussi harmonieux que possible de la société. Pour autant, sa sociologie n’est certainement pas « bien-pensante » et ne se présente pas comme autre chose qu’un outil de connaissance ; il est bien trop soucieux des interstices, des « lieux à faible légitimité », des comportements ou phénomènes émergents. Jean Remy avait coutume de citer la formule selon laquelle il faut savoir se trouver à la fois au balcon et dans la rue, gageons que le noyau de sa pensée sociologique se trouvait au balcon et d’une certaine manière au service de personne tout en étant au service de tout le monde.
10Cette double dimension permet de bien comprendre la manière dont Jean Remy a conçu sa participation (essentielle) à la production de la ville de Louvain-la-Neuve. Le livre qu’il codirige avec Pierre Laconte comprend deux grandes parties : la première, dont il partage la rédaction avec Pierre Laconte, présente les acteurs et les méthodes de la planification de Louvain-la-Neuve. La seconde fait appel à des observateurs extérieurs, pour dresser le portrait d’un personnage central, Raymond Lemaire, qui fut une sommité en matière de sauvegarde du patrimoine architectural et urbain, revenir sur le rôle de la référence aux villes historiques, donner une analyse détaillée du droit d’emphytéose (qui a permis à l’université de rester propriétaire du sol tout en attribuant un quasi-droit de propriété sur les constructions) et de ses évolutions récentes. Le livre s’achève par une présentation des opérations à venir et une conclusion des coordonnateurs qui, tout en donnant une lecture synthétique du travail de mémoire effectué par les différents chapitres, formule une série d’objectifs ou de préconisations pour l’avenir.
11Les auteurs-acteurs s’efforcent d’exprimer les problèmes qu’ils ont eu à traiter et la manière dont ils s’y sont pris pour le faire et, ce faisant, donnent beaucoup d’informations originales et utiles. Jean Remy se livre ici à un travail d’urbanisme et reste très discret sur sa propre démarche – à l’opposé de ce qu’il fait dans son livre sur l’espace et dans celui sur la transaction. Pourtant, consultant du groupe qui planifiait la ville à l’origine du projet, il accepta, à la fin de sa carrière universitaire, de devenir responsable du service du plan urbain et chargé de la mise à jour du plan directeur (de 1992 à 2007). Dans ces fonctions il ne se comporte ni comme un académique qui verrait les choses de manière distanciée et se garderait de s’engager dans la décision, ni comme un planificateur ou un décideur qui ne fait de son activité d’universitaire que la formation sur laquelle il peut s’appuyer. Il est à la fois au balcon et dans la rue. Engagé dans la décision jusqu’à susciter ou alimenter les débats stratégiques qui ont abouti à l’affirmation de Louvain-la-Neuve comme une sorte de capitale de la Wallonie à vingt kilomètres de Bruxelles [4], en association avec les deux petites villes que sont Wavre et Ottignies, contre l’idée d’une ville purement universitaire qui ressasserait sa nostalgie de la Louvain d’avant, il est en même temps et indissolublement chercheur sur son terrain et théoricien de la ville et de ses évolutions.
12Mais ce livre n’en dit pas beaucoup plus sur ce sujet. En revanche il présente un autre intérêt. En effet tous les grands acteurs historiques de la production de Louvain-la-Neuve ont écrit des articles et des livres : Woitrin, Lechat, Boulet, Laconte, Mertens, Remy. Même s’il s’agit de témoignages susceptibles de partialité, ils « documentent » bien une grande partie de l’histoire du projet. Il reste sans doute à compléter, évaluer, récupérer des archives publiques et privées, mettre en ordre ces documents, mais surtout, à inscrire plus solidement cette expérience dans les débats actuels sur l’urbanisme.
13Louvain-la-Neuve fut une aventure inscrite dans un moment historique, celui d’une affirmation communautaire qui aboutit par étapes à une fédéralisation de la Belgique, avec ce déchirement que fut le départ de Louvain de sa section francophone. L’originalité de la démarche s’est tout de suite affirmée par rapport aux campus belges contemporains (celui de la Vrije Universiteit – université libre – de Bruxelles [ulb] et celui du Sart Tilman à Liège), mais Louvain-la-Neuve a également été un laboratoire urbain fantastique. Ceci transparaît d’ailleurs clairement dans le texte du livre. On n’a pas été au bout de l’analyse de ce que ce laboratoire a apporté à la problématique des villes nouvelles, aux méthodes de la production urbaine, aux questions de la densité, de la centralité, de la mobilité, de la construction sur dalle, de l’urbanité (au sens des interactions sociales), de la démocratie locale, de la multiculturalité et même de la ville durable. Surtout, les conditions sont remplies pour que Louvain-la-Neuve reste un laboratoire urbain. Craignons un discours désolant : la ville sera bientôt finie, nous sommes désormais dans la vie ordinaire d’une petite ville universitaire métropolisée et plutôt opulente, circulez, il n’y a rien à voir. C’est sacrifier un potentiel et nous ne pouvons qu’appeler de nos vœux que l’université et la ville décident d’assumer pleinement et même de développer ce rôle de laboratoire en s’inscrivant très fortement dans un jeu de comparaison et d’échange avec d’autres laboratoires urbains à l’échelle du monde, comme d’ailleurs cela s’est produit à l’origine du projet.
14Le troisième livre se situe sur un autre plan puisque pas une seule ligne n’en a été écrite par Jean Remy, qui a cependant donné un entretien de 19 pages. Il vient après la publication (en 2015) de son livre sur l’espace en sociologie [5], lequel se situe dans un contexte : celui de l’affirmation de l’intérêt d’une sociologie de l’espace. Cette manière de formuler la question spatiale en sociologie – assez habituelle dans d’autres pays, par exemple l’Allemagne (où les sociologues exerçant dans des facultés d’architecture sont très actifs) – était peu usitée en France, où l’espace était traité dans le cadre de la sociologie urbaine, de celle de l’art, de celle de la mobilité, etc. En juillet 2014 se tient à Tours un colloque [6] intitulé « Penser l’espace en sociologie » en présence notamment de Martina Löw et de Jean Remy. Ce dernier choisit de faire une présentation rétrospective du rôle de l’espace dans ses divers travaux. Sa présentation est une sorte de version résumée de ce que sera son livre. Un dossier de la revue SociologieS [7] présente une partie des communications faites à ce colloque. En 2015 paraissent la traduction française du livre de Martina Löw [8] et le livre de Jean Remy. Celui que dirige Emmanuelle Lenel vient ensuite. Il ne constitue en rien une analyse de « l’espace des sociologues », son titre est plus que malheureux, mais un échantillon de travaux consacrés à l’espace et qui se réfèrent à Jean Remy. Il rassemble sept contributions de chercheurs appartenant aux divers campus de l’uc Louvain et à l’ulb, plus une issue du Cerlis (université Paris Descartes) et une autre de l’inrs (Montréal). Dans une première partie qui s’intitule « Enquêtes urbaines », celles-ci portent sur la cohabitation interethnique (Xavier Leloup et Annick Germain), sur la cité modèle à Laeken (Christine Schaut), sur l’architecture de la revitalisation urbaine (Emmanuelle Lenel), sur l’ordre moral urbain en périphérie d’Alger à partir de l’enjeu de la mobilité spatiale des femmes (Ghaliya Djelloul). Dans une deuxième partie (« Enquêter par l’espace ») un chapitre sur l’espace dans la sociologie de la famille (Jacques Marquet et Laura Merla), un autre sur la mobilité des groupes d’adolescents (Elsa Ramos), un sur les dynamiques spatio-identitaires des Rwandais de Bruxelles (Jean-Luc Nsengiyumva), un sur l’« entrisme de la firme McKinsey dans le milieu éducatif et universitaire Belge » (Pierre Lannoy) et un sur l’espace des « scènes participatives » (Ludivine Dumay). Cette grande diversité pourrait constituer un atout pour le livre s’il y avait par ailleurs un élément fédérateur ou un fil conducteur. Théoriquement cette fonction est assurée par la référence à Jean Remy, mais cela ne fonctionne pas très bien. Si certains entrent vraiment en dialogue avec la pensée de Remy en discutant à partir de leurs travaux de terrain certaines de ses grandes affirmations (par exemple Leloup et Germain), ou en montrant moins d’aisance mais en s’appropriant fortement ce qu’ils utilisent (par exemple Djelloul), d’autres semblent se livrer à un exercice de style peu convaincant. Ceux-là s’en tiennent plus habituellement au seul livre de 2015, qui à certains égards est un piège : c’est la synthèse que fait l’auteur à un moment de sa vie et qui prend son intérêt dans la comparaison avec d’autres textes (à commencer par les tout premiers livres) [9]. Peut-être eût-il mieux valu laisser chacun présenter sa recherche à sa guise – y compris sans jamais citer Remy – et expliquer dans une préface que tous se sentaient redevables à son œuvre, l’intérêt étant alors de montrer la diversité des directions prises par ceux qui empruntent à Jean Remy.
15Il n’en reste pas moins que la plupart de ces textes présentent de l’intérêt par les recherches dont ils rendent compte. Personnellement j’ai particulièrement apprécié ceux de Leloup et Germain et leur analyse de la transformation de la géographie de l’immigration à Montréal, de Djelloul sur l’espace des femmes à la périphérie d’Alger parce qu’il associe des éléments rarement pris simultanément en compte dans les études de genre – et cela dans une démarche qui effectivement a de fortes affinités avec celle de Remy –, de Ramos dont la très fine analyse des mobilités adolescentes de proximité dans des contextes différents, elle aussi en forte affinité avec Remy, donne un vrai plaisir de lecture, mais on pourrait certainement faire d’autres choix. Bref, oublions le livre et gardons les chapitres.
16Ces trois livres ne se ressemblent pas. Le premier est un dialogue entre l’auteur et son œuvre, le deuxième un dialogue avec un objet d’études et d’action dans lequel l’auteur s’efface presque. Le troisième pourrait être un dialogue avec d’autres chercheurs de sa mouvance. Il ne l’est pas vraiment, mais au moins montre-t-il la diversité des questions qu’il peut aider à poser.
17Il ne faudrait pas que Jean Remy devienne le grand sociologue oublié. La complexité de sa pensée (et souvent de son écriture) ne joue pas en sa faveur. Et les synthèses très intéressantes qu’il établit à la fin de sa vie peuvent sérieusement brouiller les pistes pour ceux qui ne connaissent ni son œuvre antérieure ni sa pratique de sociologue, ou d’acteur. La formidable richesse de sa pensée n’est pas facile à débusquer. Elle se dissimule souvent dans des petits textes écrits au gré des circonstances et des commandes, aussi bien dans des rapports de recherche que dans des grandes revues. Je ne suis pas certain que Produire ou reproduire qui fut certainement un effort important de ses trois auteurs pour donner des bases intellectuelles à l’invention d’une modernité (catholique) wallonne ait, du strict point de vue de l’œuvre personnelle de Jean Remy, la très grande importance que l’on veut lui accorder.
18Bref, il reste à redécouvrir la richesse de l’œuvre de Jean Remy, et cela ne sera pas facile, car il nous manque son verbe.
19Alain Bourdin
Notes
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[1]
Il développe cette idée dans le livre et je me réfère également à un texte non publié de février 2017 intitulé « Le matérialisme socio-culturel et l’espace. Genèse d’une problématique » (troisième version).
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[2]
Jean Remy, Liliane Voyé et Émile Servais, Produire ou reproduire. Une sociologie de la vie quotidienne Bruxelles, Vie ouvrière, 1980 ; Jean Remy, Liliane Voyé, Ville, ordre et violence, Paris, Puf (Espace et Liberté), 1981.
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[3]
On n’est pas si loin des « épreuves » telles que les pense le pragmatisme, mais l’idée est un peu différente et Remy n’emploie d’ailleurs jamais ce terme.
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[4]
Ce qui n’est pas sans importance politique, puisque la Flandre a établi sa capitale à Bruxelles – qui n’est ni en Flandre ni en Wallonie.
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[5]
Jean Remy, L’espace, un objet central de la sociologie, Toulouse, érès, 2015.
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[6]
Organisé à l’initiative de Marie-Pierre Lefeuvre, avec Jean-Yves Authier et Alain Bourdin, par le cr 02 de l’aislf et l’umr citeres (avec le centre Max Weber et le Lab’urba).
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[7]
Jean-Yves Authier, Alain Bourdin, Annick Germain et Marie-Pierre Lefeuvre, « Penser l’espace en sociologie » [en ligne], SociologieS, Dossiers, Penser l’espace en sociologie, 2016, [url : http://journals.openedition.org/sociologies/5434], consulté le 12 avril 2020.
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[8]
Martina Löw, Sociologie de l’espace [2001], traduit par Didier Renault, préface d’Alain Bourdin, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015.
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[9]
Jean Remy, La ville phénomène économique, Bruxelles, Vie ouvrière, 1966 ; Jean Remy et Liliane Voyé, La ville et l’urbanisation, Gembloux, Duculot, 1974.