Face aux grands enjeux écologiques de notre temps, qui ont pour conséquences des conflits et des migrations massives, l’Union européenne (Ue) apparaît comme la principale, sinon la seule, puissance mondiale capable de pousser le monde vers une transition écologique et énergétique nécessaire. Cependant, la Pologne, le plus grand « nouveau membre » de l’Ue, freine et tire vers le bas les ambitions de la communauté européenne. L’avenir du monde dépendrait-il de l’essor de la conscience écologique des Polonais ?
Les aspirations européennes de la Pologne l’ont poussée à entreprendre d’importantes réformes du système de protection de l’environnement et de la nature et à adopter la convention d’Aarhus, pilier de la démocratie environnementale qui donne aux citoyens, au travers des organisations écologistes, le pouvoir d’accéder à l’information et le droit de participer aux processus décisionnels concernant l’environnement. Mais dans le pays où plus de la moitié de l’énergie produite a pour source le charbon et où, dans un contexte fortement néolibéral et tourné vers de puissants investisseurs étrangers, les syndicats du secteur minier ont encore leur mot à dire, la route des organisations écologistes luttant pour le droit de la population à l’environnement propre a été semée d’embûches. Avec le temps, plus l’esprit du commerce international pénétrait les nouvelles élites politiques et culturelles, moins l’écologie et l’environnement comptaient de défenseurs dans les médias et l’opinion…