« Le démantèlement commencera quand toutes les conditions de sa réussite seront réunies. Nous y sommes presque et nous irons jusqu’au bout », assurait le ministre du Logement et de l’Habitat durable. Voici donc « l’habitat durable » que notre gouvernement proposait dans son démantèlement de Calais.
Le gouvernement assurait que toutes les personnes installées dans le camp de Calais se verraient proposer une solution d’hébergement. En réalité, les autorités ont détruit les infrastructures qu’elles avaient laborieusement mises en place, à savoir le centre d’accueil de jour avec ses douches, le foyer pour femmes et enfants et le centre d’accueil provisoire constitué de conteneurs ; et ce, sans mesures de substitution aux réfugiés autres que temporaires ou d’urgence.
Le gouvernement assurait en effet que des centres d’accueil et d’orientation, les fameux Cao, seraient à la disposition des migrants pour effectuer une demande d’asile afin de faire leur vie en France, ou de bénéficier des voies légales d’accès au Royaume-Uni. En réalité, aucune assurance n’existait que ces demandes aient des chances raisonnables d’aboutir ; et absolument aucun logement de substitution n’était proposé à la moitié des migrants refusant ces centres parce qu’ils préféraient rester dans le Calaisis à tenter inlassablement de rejoindre l’Angleterre.
Le gouvernement assurait qu’il était « hors de question de laisser encore plus longtemps ces personnes dans la boue et la détresse » car « un hiver de plus dans la jungle n’est pas possibl…