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Article de revue

Le point de vue du judaïsme sur l'au-delà

Pages 83 à 93

Notes

  • [1]
    ‘Hoboth Halébaboth – Middath Ha-Zéhirouth dans Les Devoirs du Cœur de Rabbénou Bahya Ibn Paqûda.
  • [2]
    Talmoud Babli – ‘Haguiga (11, b).
  • [3]
    Michna ‘Haguiga (11, b).
  • [4]
    Or Lintivati (p. 46) – du Rav Tsvi Yéhouda HaCohen Kook, prestigieux Maître Israélien de la fin du Siècle dernier. Fondateur de l’Académie talmudique «Yéchivath Merkaz HaRav» de Jérusalem.
  • [5]
    Appelées aussi «Lois Noahides», ce sont les Sept Lois qui, d’après la Thora, sont prescrites à l’ensemble du genre humain. Après le déluge, qui marqua la fin d’une humanité sans valeurs morales, l’Eternel demanda à tous les êtres humains de respecter ces lois qui symbolisent les bases minimales de la morale universelle de source divine.
  • [6]
    Voir à ce sujet notre annotation n°19 concernant les «Yé’hidé Séroula».
  • [7]
    Ram’hal: Acronyme de Rabbénou Moché ‘Hayim Luzzato. Né en 1707 en Italie, mort en 1747 en Israël, il influença le monde de la Thora en général et de la Cabale en particulier, comme peu de rédacteurs rabbiniques l’ont fait. Auteur d’un nombre très important d’œuvres écrites, il a notamment rédigé un essai rabbinique (en 1734) sur les voies de la direction divine intitulé Daâth Tébounoth ou «La connaissance des raisons».
  • [8]
    Ôlam Haba: Etymologiquement, signifie en hébreu le «Monde qui vient». Dans la Tradition talmudique et midrachique, cette appellation désigne parfois l’Au-delà céleste après la vie terrestre, parfois l’univers eschatologique de la fin des Temps Messianiques.
  • [9]
    «Daâth Tébounoth» ou «La connaissance des raisons» – Chapitre 1, Propos 1 à 5.
  • [10]
    Débarim - Deutéronome (4,39).
  • [11]
    Emouna signifie en hébreu la Foi et la Confiance. Ce terme est omniprésent dans les enseignements de la Tradition rabbinique. La Emouna est d’abord une réalité ontologique qui est insufflée par Dieu en l’Homme, dès sa création. Elle est aussi la seule dimension permettant à l’Homme de connaître Dieu, de reconnaître la vérité de Sa Thora et d’identifier ses Vrais Prophètes.
  • [12]
    Il s’agit des Treize Articles de la Foi d’Israël selon Rabbénou Moché Ben Maïmon (Rambam), connu aussi en français sous le Nom de Maïmonide.
  • [13]
    «Daâth Tébounoth» ainsi que de nombreux autres ouvrages du Ram’hal ont fait l’objet d’un travail remarquable de recherches, d’éditions, de traductions et d’annotations par le Grand Rav Mordékhaï Chriqui (Editions Ram’hal).
  • [14]
    Ribbi Shimône Zini – Dernier Grand Rabbin d’Algérie (de 1962 à 1970), puis Rabbin de la Communauté Juive de Cannes. Il a consacré toute son existence à l’enseignement des valeurs authentiques de la Thora, par un amour profond envers ses élèves, un respect réel pour toutes les Créatures et une exemplarité hors du commun dans son comportement moral. Nous avons consigné par écrit de nombreux enseignements qu’il nous a transmis et qui n’ont pas encore été publiés.
  • [15]
    «Daâth Tébounoth» – Chapitre 3, paragraphe 40.
  • [16]
    Talmoud Babli – Roch Hachana (31,a), Sanhédrin (97,a).
  • [17]
    «Daâth Tébounoth» Chapitre 3, paragraphe 40, annotation N° 79 du Rav Mordékhaï Chriqui, Rabbin israélien – Grand érudit spécialiste de l’œuvre de Ribbi Moché ‘Haïm Luzzato dont il a assuré la réédition hébraïque, la traduction française accompagnée d’annotations sur de très nombreux ouvrages du Ram’hal.
  • [18]
    Les «Yé’hidé Séroula (ou Ségoula)» sont des Etres d’exception, dont les qualités naturelles de bonté, d’intégrité mais aussi d’extrême piété, entretenues par un désir permanent de servir exclusivement le Maître de l’Univers, font de ces «anges» tout à fait terrestres, des élus que l’Eternel reconnaît et qui, en gage d’amour et de reconnaissance pour leur fidélité, dévoilent en leur esprit des éclairages demeurant totalement invisibles au commun des êtres humains. Après que ces dévoilements aient été reçus, ces Grands Maîtres sont élevés au rang de ce que la Tradition juive appelle les «Mékoubalim» (cabalistes), étymologiquement «Ceux qui ont reçu» le dévoilement de secrets divins.
  • [19]
    D’après L’âme immortelle ouvrage très documenté, rédigé par le Grand Rabbin Jacques Ouaknin, ancien Grand Rabbin de Metz puis Grand Rabbin de Marseille.
  • [20]
    Salomon Roi d’Israël fils du Roi David, est considéré par la Tradition Juive comme l’être humain ayant atteint le niveau le plus élevé de Sagesse que l’Humanité ait connu.
  • [21]
    Kohéleth – Ecclésiaste (7,2).
  • [22]
    Béréchith – Genèse (1,31).
  • [23]
    Midrach Beréchith Rabba (9,5).
  • [24]
    Pirké Aboth – «Traité des Principes».
  • [25]
    Enseignement tiré du «Traité des Principes», en hébreu «Pirké Aboth» (4,17) – Ces principes fondateurs de la Morale Juive officielle, ont été reçus par notre Maître Moïse au Sinaï en même temps que l’ensemble de la Loi écrite et la Loi orale, puis réunis par écrit à l’époque talmudique par les Tannaïm dans un Traité spécifique, afin qu’ils ne soient pas déformés ou réformés dans les époques ultérieures.
  • [26]
    «Pirké Aboth» – dernière Michna du Chapitre 4.
  • [27]
    Enseignement de Ribbi Daniel Renassia, fils de l’éminent Maître Ribbi Yossef Renassia de Constantine (Algérie) – Cité dans «Un pont vers la vie» du Rav Its’haq Attali.
  • [28]
    Enseignement tiré de Les derniers devoirs, ouvrage rédigé par le Rav Michel Gugenheim, Grand Rabbin – Directeur de l’Ecole Rabbinique de France, Juge rabbinique au Tribunal Rabbinique de Paris.
  • [29]
    Les Hommes justes, pieux et intègres.
  • [30]
    Les Hommes injustes, méchants et pervers.
  • [31]
    Enseignement tiré du Traité des Principes, en hébreu «Pirké Aboth» (4,16).
  • [32]
    Le Culte de l’idolâtrie.
  • [33]
    Béréchith – Genèse (2,17).
  • [34]
    Rachi sur Béréchith – Genèse (3,6).
  • [35]
    Rachi sur Béréchith – Genèse (3,5).
  • [36]
    Talmoud Babli – Bérakhoth (5, a).
  • [37]
    Voir Daniel (12,2).
  • [38]
    Les derniers devoirs déjà cité – Cf. annotation n° 29.
  • [39]
    Voir à ce sujet l’enseignement exposé par le Prophète Elie dans «Tana DéBé Eliahou».
  • [40]
    «Etincelles de Feu» du Rav Shlomo Aviner, Maître Israélien contemporain. Fondateur de l’Académie talmudique «Yéchivath Atereth Cohanim» de Jérusalem.
  • [41]
    Ram’hal (Ribbi Moché ‘Haïm Luzzato) dans son célèbre ouvrage Messilath Yécharim – le Chemin des Hommes Droits.
  • [42]
    Chémoth – Exode (15).
  • [43]
    Zékharyah – Zacharie (14).

1Accepter de traiter de manière succincte un thème aussi ésotérique et profond que celui de l’«Au-delà», peut sembler audacieux voire présomptueux. Cependant, le Judaïsme n’interdit aucune question, et même si nos Sages nous recommandent une grande vigilance avant d’énoncer un principe ou d’enseigner une vérité de la Thora, l’une des qualités requises, pour qui veut être vigilant, «consiste aussi parfois, à ne pas l’être exagérément» [1].

1 – On n’enseigne pas l’œuvre de la création en public

2Cependant, nos Rabbins nous mettent en garde: «on de doit pas interpréter (enseigner) l’œuvre de la Création du Monde en public» [2]. La Michna précise même, pas plus de «deux personnes» [3]. Pourquoi une telle mise en garde? Parce que «tout dévoilement de choses importantes et profondes, qui ne serait effectué comme il se doit, d’une manière droite et convenable – qu’il s’agisse des Lois relatives aux unions interdites, des Secrets de la Thora ou de la Doctrine ésotérique et de son intériorité – outre les déficits de ses conséquences pratiques, entraîne comme dégât essentiel la faiblesse et l’effacement de l’authenticité, de la nature, du caractère, de la forme et de la force, tant des êtres que des choses, et ce, en raison de la déformation de l’attitude extérieure» [4].

3En termes plus simples, l’enseignement de vérités profondes et difficiles à saisir, nécessite l’attention, le sérieux et la concentration des personnes présentes. En même temps, ces dernières risquent d’être influencées par les réactions déviantes de ceux qui, parmi elles, «victimes» de leurs manques de vertus, déformeraient, désacraliseraient ou discréditeraient le contenu de l’enseignement. C’est pourquoi certains sujets doivent être étudiés et donc enseignés en un cercle très restreint, afin de gagner en qualité et surtout en authenticité quant à la compréhension authentique de la Sagesse du Dieu de Vérité et des Voies de la Direction divine de l’Histoire.

2 – L’au-delà : une préoccupation humaine légitime

4Peut-on néanmoins humblement tenter d’aborder avec précaution, le sujet de l’Au-delà de façon à répondre à la légitime préoccupation de tout être humain vivant, qu’il soit juif, fidèle aux Lois Noa’hiques [5] ou même idolâtre, sans tomber dans le risque pressenti de voir incompris les enseignements sacrés de la Tradition juive, puis déformés, avant d’être récupérés pour finalement être subtilisés par des pensées spirituelles novatrices prétendant être toujours plus vraies que leur devancière?

5Nous ne l’aurions certainement pas osé si d’illustres Rabbins Mékoubalim [6] (cabalistes) n’avaient pas ouvert la voie d’une réflexion profonde mais volontairement accessible au commun des fidèles, même si là aussi, il faut être connaisseur des termes et notions spécifiques à la Tradition Juive pour ne pas passer à côté du sens exact des mots exprimés par ces prestigieux Maîtres.

3 – La vision de l’au-delà d’après Ram’Hal

6Ainsi, Ribbi Moché ‘Haïm Luzzato, communément appelé Ram’hal [7], présente dans son célèbre «Daâth Tébounoth», un certain nombre de questions sur le sens de la vie humaine lors de son séjour terrestre et son devenir dans l’Au-delà. Pour ce faire, il nous invite à une réflexion profonde par le biais d’un dialogue tout à fait original entre l’âme et l’intellect, mettant ainsi en lumière ces deux dimensions de la Conscience de chacun de nous dans ses rapports à la vie de ce Monde et celle du Ôlam Haba [8]. Selon Ram’hal, pour appréhender de telles questions sérieusement, il est nécessaire de comprendre le sens divin de l’Histoire dans la conduite du Monde depuis sa Création et ce, jusqu’à la fin des Temps. C’est ainsi qu’il introduira l’une de ses œuvres magistrales par «notre devoir de comprendre la direction divine» [9]. C’est l’âme qui introduit le débat.

  1. L’âme: «Il est de mon désir d’obtenir des réponses aux interrogations soulevées par le verset: «tu reconnaîtras en ton cœur que l’Eternel est Dieu» [10]. Il s’agit des principes de notre Emouna [11], que tout homme doit chercher à connaître à la mesure de ses moyens».
  2. L’intellect: «Quelle direction souhaites-tu emprunter? Il existe treize principes de Emouna [12]. Lequel veux-tu examiner?».
  3. L’âme: «Ces principes sont vrais pour moi sans aucun doute. Cependant, certains sont pour moi vrais et compris alors que d’autres ne me sont connus que par Emouna mais ne sont pas clairs du point de vue de la compréhension et de la connaissance».
  4. L’intellect: «Lesquels te sont vrais et lesquels comprends-tu?».
  5. L’âme: «L’existence de Dieu, Son Unité, Son Eternité, le fait qu’Il soit incorporel et séparé de toute matérialité; la création du monde, la prophétie, la prophétie de Moïse, l’immuabilité de la Torah, son origine divine – tous ces principes, j’en ai la Emouna et je les comprends et n’ai point besoin d’explication. En revanche, la providence, le principe de récompense et de châtiment, la venue du Messie, et la résurrection des morts – j’en ai la Emouna par devoir religieux, toutefois, je désire leur trouver une explication satisfaisante» [13].

4 – La récompense céleste de ses bonnes actions terrestres

7L’étude approfondie de cet ouvrage démontrera que les multiples «Au-delà» individuels ne sont rien d’autre que la conséquence exacte du vécu par l’Homme en monde terrestre. C’est ce que mon père et premier Maître Ribbi Shimône Zini – de mémoire bénie – avait l’habitude de dire à ses disciples en ces termes: «On ne trouve dans ‘’Ôlam Haba’’ (l’Au-delà) que les fruits de ses efforts et de son labeur dans Ôlam Hazé (ce monde-ci), consacrés à servir l’Eternel de tout son cœur, de toute son âme, et de tous ses moyens; la récompense céleste de ses bonnes actions terrestres étant l’unique richesse que l’on emporte avec soi, et dont le placement est le seul dont le Garant soit sûr et éternellement solvable. La récompense assurée en sera la résurrection des morts qui vivront une Vie éternelle» [14].

5 – L’au-delà de la fin des Temps Messianiques

8Mais il y a un autre Au-delà, celui de la fin des Temps Messianiques, celui dont le terme, fixé par la Sagesse Suprême de l’Eternel, aura permis à toutes les âmes qu’Il a créées, de se perfectionner, c’est-à-dire de parfaire leurs manques, de réparer leurs faiblesses. «Certaines âmes y parviennent par leur piété, d’autres, par leur repentir, et d’autres par des souffrances. La période qu’Il a fixée est de six mille ans, selon les paroles de nos Sages. Ensuite, Il renouvellera son monde de sorte que les hommes seront comme des anges et non comme des ânes; ils seront dépouillés de leur matière grossière, et de ses conséquences néfastes: le mauvais penchant et tout ce qui en découle» [15]. Le Talmud nous enseigne en effet que «le monde doit durer six mille ans» [16]. Deux mille ans d’idolâtrie pour nous enseigner ce qu’est l’obscurantisme et ses conséquences dévastatrices sur l’Univers terrestre; deux mille ans de Thora pour nous enseigner les Lumières de la Vérité divine et ses apports bienfaisants pour la condition humaine; deux mille ans de Temps messianiques caractérisés par des zones successives et paradoxales d’obscurité et de lumière, pour laisser à chaque individu sa dernière chance de jouir du libre arbitre, afin de mériter de choisir librement le Bien, et à chaque Peuple son opportunité ultime d’opter pour la Vérité divine de l’Histoire. Durant le septième millénaire, ce monde sera détruit, «monde dont la forme grossière disparaîtra au profit d’une forme subtile qui n’ira qu’en s’affinant dans les millénaires qui suivent et qui – d’après Ram’hal – constituent l’essentiel de l’éternité du monde à venir, le Ôlam Haba» [17].

6 – La vie après la vie – l’âme immortelle

9Que l’on prenne le Ôlam Haba dans son sens premier – «l’au-delà immédiat», continuité d’après la mort terrestre, ou dans sa seconde acception – «l’au-delà de la fin des Temps messianiques», la notion de «vie après la vie» fréquemment utilisée par d’innombrables auteurs mais avec des connotations ou contenus très divers, correspond pour le Judaïsme à la foi dans l’immortalité de l’âme. Ce domaine demeure par essence la partie la plus complexe et la plus secrète de la tradition juive. En effet, il n’existe pas de doctrine officielle complète et cohérente établie par nos Sages. Ce qui rend d’autant plus difficile la tâche de donner sur ce sujet un contenu réductible à l’une des «Sciences exactes». Néanmoins, cela n’est pas du tout frustrant pour un juif fidèle à la tradition, car conscient de l’humilité de son être, il accepte d’une totale et libre soumission à Dieu, de reconnaître les limites inhérentes à sa condition d’être humain, se contentant de tenir pour exacte, tant la part connue et dévoilée de la Tradition que celle qui n’est connue que des «Yé’hidé Séroula» [18]. Ceci étant d’ailleurs vrai pour l’ensemble de la Doctrine divine, dont les sujets relatifs à l’au-delà ne constituent qu’un domaine parmi de nombreux autres. Ainsi, le «Gan Eden» – le Jardin d’Eden que d’aucun appelle en français le Paradis, les «Yémoth HaMachia’h» – les Temps messianiques, le «Guilgoul Néchamoth» – la transmigration des âmes ou la «Té’hiyath Hamétim» – la résurrection des trépassés, sont autant de notions qui mériteraient pour chacune d’entre elles, une étude approfondie se fondant sur la richesse des sources traditionnelles diverses, qu’il est impossible de synthétiser dans le cadre restreint de notre présente réflexion, laquelle mériterait d’aller bien «Au-delà».

10Ce que l’on peut néanmoins retenir d’accessible et de concret, c’est qu’il «existe quelque chose après la mort, et chaque action de l’homme a des répercutions, même au-delà de la mort. L’âme étant une étincelle d’origine divine, elle possède un caractère d’éternité. Lorsque l’âme quitte le corps, elle demeure en relation avec ce corps tant que celui-ci n’est pas mis en terre. L’âme flotte au-dessus du corps qu’elle contemple et, qui plus est, elle voit et entend tout ce qui se passe autour de son ancienne enveloppe charnelle. Ensuite, l’âme procède à des voyages autour du corps pendant les douze premiers mois après le décès jusqu’au début de la décomposition de son ancienne enveloppe charnelle» [19].

11Une telle conception de la vie après la vie permet de considérer la vie terrestre de façon plus mature et plus sérieuse, surtout lorsque dès le plus jeune âge, on enseigne à son enfant que ceux qui naissent finiront par mourir.

7 – Ceux qui naissent finiront par mourir

12Pour le juif croyant, les jours de notre existence terrestre ne sauraient être gaspillés comme des allumettes que l’on brûle, puis que l’on jette sans scrupule. Les joies humaines constituant souvent une motivation ou une fin légitime lorsqu’elles sont empruntes de pureté, de sainteté et de dignité, ne le sont plus lorsqu’elles oublient le sens réel et la finalité de l’existence terrestre. C’est pour cette raison que Shélomo Ha-Melekh [20], le Roi Sage par excellence, nous recommande: «Mieux vaut aller dans une maison de deuil que dans une maison où l’on festoie: là, se voit la fin de tout homme et les vivants en tireront la leçon… » [21].

13La leçon que le juif fidèle à la tradition en tire est qu’il ne faut éprouver ni peur ni angoisse devant la mort. Celle-ci est une étape de transition, à laquelle chacun doit se préparer, mais qui ne comporte en elle-même rien de dramatique pour le défunt, en dépit de la douleur légitime que cela entraîne pour ceux qui demeurent en vie, en raison de la séparation d’avec celui avec lequel on a tant partagé: «Dieu vit tout ce qu’Il avait fait: et voici que c’était éminemment bien [22] ». Dans la Thora de Ribbi Meïr, on trouve écrit: «… ‘’Et voici que c’était éminemment bien’’ signifie ‘’et voici que la mort était bonne’’» [23]. Ce n’est donc pas la mort en tant que telle que l’on craint mais plutôt la manière de remplir notre vie terrestre. C’est l’une des raisons pour lesquelles nos Maîtres nous recommandent avec ferveur «Retourne (vers Dieu) un jour avant ta mort [24] ». Puisque personne ne connaît de façon certaine le jour de sa mort, cette incitation à revenir vers le bien et la vertu conçus par l’Eternel dans ses desseins originels pour l’être humain, concerne chacun d’entre nous chaque jour de son existence, puisque chaque jour pourrait être le dernier. Afin de nous encourager à cette démarche quotidienne et surtout pour nous aider à mesurer l’enjeu d’un tel engagement, «les Tannaïm» – nos Maîtres de la Michna – nous enseignent: «Une heure de repentir et de bonnes actions en ce monde-ci vaut plus que toute la vie du monde futur. Et une heure de félicité dans le monde futur vaut plus que toute la vie de ce monde-ci» [25].

14Pour nous faire à cette idée maîtresse de la Vie Juive, Ribbi Eliézer Hakappar disait: «Ceux qui naissent finiront par mourir, et les morts par ressusciter, les vivants par être jugés, par savoir, enseigner et reconnaître que c’est Lui qui est Dieu, Lui qui forme, Lui qui crée, Lui qui comprend, Lui qui est Juge, Lui qui est Témoin, Lui qui est Partie (au Procès), Lui qui prononcera la sentence. Devant Lui, béni soit-Il, il n’y a ni iniquité, ni oubli, ni acception de personnes, ni corruption, car tout est à Lui. Sache que tout est pris en compte. Et que ton penchant ne te rassure pas en te faisant croire que la tombe constituerait pour toi un refuge. Car c’est malgré toi que tu as été formé et sans ton consentement que tu es né; c’est malgré toi que tu vis, sans ton consentement que tu mourras et malgré toi que tu devras rendre compte de tes actes devant le «Roi des rois des rois», le Saint Béni soit-Il» [26].

15Si cette maxime fondamentale du Judaïsme est bien intégrée dans la vie de chaque être humain, elle permet d’éviter de nombreuses erreurs qui sont souvent le lot des insensés, mais elle donne aussi du courage devant les épreuves de l’existence et nous amène à adopter une attitude confiante et sereine devant la mort terrestre.

8 – L’attitude du Judaïsme devant la mort : la doctrine d’une double vie

16Si le Judaïsme proclame la pérennité de l’âme, c’est aussi pour mieux nous permettre d’appréhender la vie terrestre. En dépit de ses épreuves, de ses larmes, de ses déceptions, de ses maladies voire de ses malheurs, la vie humaine constitue le passage unique et incontournable de préparation dans ce monde, permettant de mériter la vie de l’Au-delà.

17«Quand viendra l’heure où comme les épis nous serons fauchés, sachons tomber sans crainte et sans frayeur, car le champ de notre âme, fécondé par le soc de la douleur et par la rosée des pleurs, nous rendra riche d’une moisson plus précieuse que celle des champs terrestres» [27]. Cette foi inébranlable en l’Au-delà est probablement l’une des forces les plus vivifiantes durant notre parcours terrestre, si souvent parsemé d’embûches. De surcroît, elle devient certainement une source apaisante et réconfortante, dans les moments où l’Homme est impuissant devant certaines injustices humaines fondées sur le mensonge, la jalousie ou la haine.

18Cette vérité fondamentale selon laquelle la destinée de l’homme se prolonge au-delà de son existence terrestre contient en réalité, l’ensemble de la doctrine de notre Thora sacrée. «En effet, les commandements de la Thora – qui représentent le devoir principal sinon exclusif du peuple Juif et qui constitue la trame même de la vie Juive – sont intimement liés, dans l’écriture, au principe de la rétribution. Or, selon la Tradition, l’essentiel de cette récompense n’est destiné qu’à l’âme et n’est accordé qu’après la mort. Si bien que la vie ici-bas ne trouve son couronnement et sa pleine justification que dans la perspective de celle de l’Au-delà» [28].

9 – La Thora est pour la vie terrestre et contre la mort éternelle

19Ainsi, bien que la Tradition juive considère la vie terrestre comme une valeur éminemment sacrée, elle ne l’érige cependant pas au rang de la plus sacrée des valeurs du Judaïsme. Si les commandements de la Thora nous ont été prescrits, c’est pour mériter la vie de l’Au-delà, comme nous l’avons déjà expliqué. La Thora nous rappelle cette motivation constante par l’obligation de vivre par et grâce aux Commandements de la Thora, et non de mourir par eux. Cependant, la Thora est pour la Vie terrestre et contre la Mort éternelle. C’est pourquoi, le principe concernant le caractère sacré de la vie a ses limites. Celles-ci seraient atteintes si, pour rester en vie, on en venait à transgresser certaines fautes capitales qui ne nous permettraient plus de vivre dans l’Au-delà. Ainsi, certaines unions charnelles prohibées, les crimes et l’idolâtrie – rigoureusement interdits par la Thora – sont d’une telle gravité que la mort terrestre serait préférable à l’exclusion de l’Au-delà. Dans de telles situations de déchéance humaine, la vie ne serait plus la vie. C’est pourquoi nos Maîtres nous enseignent dans le Talmud que «les Tsaddikim [29], même lorsqu’ils sont morts (dans le Monde terrestre) sont appelés Vivants (dans le Monde de l’Au-delà), alors que les Réchaïm [30], même lorsqu’ils sont vivants (dans le Monde terrestre), ils sont appelés morts (dans le Monde de l’Au-delà)». En d’autres termes, les Hommes sont considérés par le Maître de l’Univers dans ce Monde-ci, en fonction de la manière dont ils sont jugés dans l’Au-delà.

10 – Ce monde-ci ressemble à un vestibule devant le monde futur

20«Ribbi Yaâcob dit: ce monde-ci ressemble à un vestibule devant le monde futur: prends tes dispositions dans le vestibule pour être en mesure d’accéder au palais!» [31].

21Selon cet enseignement, toutes les vertus de bien et de droiture, de morale et d’intégrité qui s’imposent à tout être humain dans ce monde, mais aussi toutes les Lois que la Thora prescrit au Peuple Juif, et enfin les Lois spécifiques appelées «noa’hiques» à l’adresse de tous les Peuples de la Terre, constituent les moyens qui nous sont dévoilés et applicables dans ce monde-ci afin d’accéder au Palais de l’Au-delà.

11 – L’au-delà n’offre pas de place pour les idolâtres

22Bien des êtres humains voire des Peuples – aussi bien dans l’Antiquité que dans l’ère moderne – prétendent qu’il existe d’autres moyens, d’autres voies pour accéder à de nouvelles conceptions du « Ôlam Haba» – avec ou sans Dieu – affirmant que les Mondes de la Pensée divine sont si vastes, si mystiques et si impénétrables, qu’ils se croient autorisés à conceptualiser en termes humains de grandes idées novatrices et rassurantes pour gérer leur vie d’ici bas comme bon leur semble. Cette tentation typiquement humaine remontant aux prémisses de l’Histoire de la Création, porte un nom précis dans le Judaïsme: il s’agit de la « Âboda Zara» [32]. C’est précisément, d’après la Thora, la faute originelle du premier Homme fait à l’image de Dieu – Adam Ha-Richone – Dieu l’avait pourtant averti: «De l’arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, tu n’en consommeras point, car le jour où tu en mangeras, mourir tu mourras [33]». Or, suivant les conseils de ‘Hava (Eve) dont l’intuition l’avait amenée à la conclusion qu’en mangeant du fruit de cet arbre on peut devenir «comme Dieu [34] », Adam consomma du fruit de «l’arbre de la Connaissance du Bien et du Mal». A sa grande stupéfaction, il s’est mis à réaliser que conformément aux prédictions annoncées par le serpent, il était devenu capable de «créer des mondes» [35] idéologiques nouveaux, lui permettant de discuter, contester voire de s’opposer à la Volonté divine, sans que l’Eternel n’ait pour autant mis fin à sa Vie terrestre. Cette erreur de jugement d’Adam fut à la fois la punition de sa transgression de l’ordre divin, mais aussi le point de départ idéologique fallacieux des «justifications morales» qui donneront naissance à toutes les formes très diverses des idolâtries ultérieures de l’Histoire de l’Humanité pensante. Cette erreur fatale, qui n’offre pas de place pour les idolâtres dans l’Au-delà, se maintiendra jusqu’à la fin des Temps messianiques.

23Désormais, le monde futur, la vie de l’Au-delà sera l’une des «trois choses qui ne pourront être méritées que par l’Epreuve» [36].

12 – La conception juive de la Vie est aussi une conception de la Mort

24Comme le rappelle le Rav Gugenheim, la conception juive de la Vie «est aussi une conception de la mort. Celle-ci n’affecte que la composante physique de l’homme, mais elle ne signifie nullement la disparition de l’être qui est contenu tout entier dans l’âme. Elle consacre, au contraire, l’achèvement de sa mission terrestre, et son accession à un monde éternel, lieu de la véritable béatitude».

25On a ainsi, à juste titre, comparé la mort à une sorte d’accouchement, douloureux en soi, il est vrai, mais qui préside à l’inauguration d’une vie nouvelle. Cette notion de pérennité de l’âme est, de plus, concrétisée et renforcée, dans la pensée Juive, par l’espérance – qui compte parmi les articles de foi – en la résurrection des morts: à la fin des temps, et selon des modalités imprécises qui ont divisé parfois les théologiens. Les âmes des défunts ou tout au moins un grand nombre d’entre elles [37], se réincarneront pour connaître une vie terrestre de félicité» [38].

13 – Le monde de l’au-delà demeure accessible

26Si le monde de l’Au-delà, selon les critères exigeants du Judaïsme semble très difficile à mériter au point d’imaginer qu’il serait réservé à une élite humaine, nos Maîtres nous rassurent néanmoins, sur le fait que l’Eternel n’envoie jamais d’épreuves que l’Homme ne soit en mesure de surmonter et qu’en conséquence, le monde de l’Au-delà demeure accessible, tant pour les juifs que pour tous les êtres humains de la Terre [39].

27Prenons par exemple ces fameuses lois noa’hiques: il suffit que l’Homme se laisse guider par l’intégrité de sa conscience, «pour qu’il respecte naturellement ces sept préceptes qui représentent les fondements mêmes de la moralité humaine et les bases d’une «religion universelle». Il y a cependant un revers à cette médaille: à travers une recherche foncièrement humaniste, l’être humain peut sombrer dans l’erreur, surtout lorsqu’il évince Dieu en voulant aveuglément se substituer à Lui, étant ainsi inexorablement voué à l’échec» [40].

14 – Pour une conclusion spirituelle empreinte d’Emouna

28En guise de conclusion spirituelle empreinte d’Emouna (de Foi), «l’homme n’a été créé que pour se délecter dans l’Eternel et jouir de la splendeur de Sa présence, car telle est la vraie délectation et le plus grand plaisir, supérieur à tous les plaisirs existants. Le but de ce plaisir est, en vérité, le monde à venir, puisqu’il a été créé et préparé à cet effet. Toutefois, la voie qui nous mène à bon port est ce monde-ci» [41].

29Quant à l’Au-delà de la Fin des Temps messianiques, la Thora nous enseigne que le jour viendra où «l’Eternel règnera à jamais [42] », ainsi qu’il est dit «l’Eternel sera Roi sur toute la Terre; en ce jour là, l’Eternel sera Un et son Nom sera Un» [43].

Notes

  • [1]
    ‘Hoboth Halébaboth – Middath Ha-Zéhirouth dans Les Devoirs du Cœur de Rabbénou Bahya Ibn Paqûda.
  • [2]
    Talmoud Babli – ‘Haguiga (11, b).
  • [3]
    Michna ‘Haguiga (11, b).
  • [4]
    Or Lintivati (p. 46) – du Rav Tsvi Yéhouda HaCohen Kook, prestigieux Maître Israélien de la fin du Siècle dernier. Fondateur de l’Académie talmudique «Yéchivath Merkaz HaRav» de Jérusalem.
  • [5]
    Appelées aussi «Lois Noahides», ce sont les Sept Lois qui, d’après la Thora, sont prescrites à l’ensemble du genre humain. Après le déluge, qui marqua la fin d’une humanité sans valeurs morales, l’Eternel demanda à tous les êtres humains de respecter ces lois qui symbolisent les bases minimales de la morale universelle de source divine.
  • [6]
    Voir à ce sujet notre annotation n°19 concernant les «Yé’hidé Séroula».
  • [7]
    Ram’hal: Acronyme de Rabbénou Moché ‘Hayim Luzzato. Né en 1707 en Italie, mort en 1747 en Israël, il influença le monde de la Thora en général et de la Cabale en particulier, comme peu de rédacteurs rabbiniques l’ont fait. Auteur d’un nombre très important d’œuvres écrites, il a notamment rédigé un essai rabbinique (en 1734) sur les voies de la direction divine intitulé Daâth Tébounoth ou «La connaissance des raisons».
  • [8]
    Ôlam Haba: Etymologiquement, signifie en hébreu le «Monde qui vient». Dans la Tradition talmudique et midrachique, cette appellation désigne parfois l’Au-delà céleste après la vie terrestre, parfois l’univers eschatologique de la fin des Temps Messianiques.
  • [9]
    «Daâth Tébounoth» ou «La connaissance des raisons» – Chapitre 1, Propos 1 à 5.
  • [10]
    Débarim - Deutéronome (4,39).
  • [11]
    Emouna signifie en hébreu la Foi et la Confiance. Ce terme est omniprésent dans les enseignements de la Tradition rabbinique. La Emouna est d’abord une réalité ontologique qui est insufflée par Dieu en l’Homme, dès sa création. Elle est aussi la seule dimension permettant à l’Homme de connaître Dieu, de reconnaître la vérité de Sa Thora et d’identifier ses Vrais Prophètes.
  • [12]
    Il s’agit des Treize Articles de la Foi d’Israël selon Rabbénou Moché Ben Maïmon (Rambam), connu aussi en français sous le Nom de Maïmonide.
  • [13]
    «Daâth Tébounoth» ainsi que de nombreux autres ouvrages du Ram’hal ont fait l’objet d’un travail remarquable de recherches, d’éditions, de traductions et d’annotations par le Grand Rav Mordékhaï Chriqui (Editions Ram’hal).
  • [14]
    Ribbi Shimône Zini – Dernier Grand Rabbin d’Algérie (de 1962 à 1970), puis Rabbin de la Communauté Juive de Cannes. Il a consacré toute son existence à l’enseignement des valeurs authentiques de la Thora, par un amour profond envers ses élèves, un respect réel pour toutes les Créatures et une exemplarité hors du commun dans son comportement moral. Nous avons consigné par écrit de nombreux enseignements qu’il nous a transmis et qui n’ont pas encore été publiés.
  • [15]
    «Daâth Tébounoth» – Chapitre 3, paragraphe 40.
  • [16]
    Talmoud Babli – Roch Hachana (31,a), Sanhédrin (97,a).
  • [17]
    «Daâth Tébounoth» Chapitre 3, paragraphe 40, annotation N° 79 du Rav Mordékhaï Chriqui, Rabbin israélien – Grand érudit spécialiste de l’œuvre de Ribbi Moché ‘Haïm Luzzato dont il a assuré la réédition hébraïque, la traduction française accompagnée d’annotations sur de très nombreux ouvrages du Ram’hal.
  • [18]
    Les «Yé’hidé Séroula (ou Ségoula)» sont des Etres d’exception, dont les qualités naturelles de bonté, d’intégrité mais aussi d’extrême piété, entretenues par un désir permanent de servir exclusivement le Maître de l’Univers, font de ces «anges» tout à fait terrestres, des élus que l’Eternel reconnaît et qui, en gage d’amour et de reconnaissance pour leur fidélité, dévoilent en leur esprit des éclairages demeurant totalement invisibles au commun des êtres humains. Après que ces dévoilements aient été reçus, ces Grands Maîtres sont élevés au rang de ce que la Tradition juive appelle les «Mékoubalim» (cabalistes), étymologiquement «Ceux qui ont reçu» le dévoilement de secrets divins.
  • [19]
    D’après L’âme immortelle ouvrage très documenté, rédigé par le Grand Rabbin Jacques Ouaknin, ancien Grand Rabbin de Metz puis Grand Rabbin de Marseille.
  • [20]
    Salomon Roi d’Israël fils du Roi David, est considéré par la Tradition Juive comme l’être humain ayant atteint le niveau le plus élevé de Sagesse que l’Humanité ait connu.
  • [21]
    Kohéleth – Ecclésiaste (7,2).
  • [22]
    Béréchith – Genèse (1,31).
  • [23]
    Midrach Beréchith Rabba (9,5).
  • [24]
    Pirké Aboth – «Traité des Principes».
  • [25]
    Enseignement tiré du «Traité des Principes», en hébreu «Pirké Aboth» (4,17) – Ces principes fondateurs de la Morale Juive officielle, ont été reçus par notre Maître Moïse au Sinaï en même temps que l’ensemble de la Loi écrite et la Loi orale, puis réunis par écrit à l’époque talmudique par les Tannaïm dans un Traité spécifique, afin qu’ils ne soient pas déformés ou réformés dans les époques ultérieures.
  • [26]
    «Pirké Aboth» – dernière Michna du Chapitre 4.
  • [27]
    Enseignement de Ribbi Daniel Renassia, fils de l’éminent Maître Ribbi Yossef Renassia de Constantine (Algérie) – Cité dans «Un pont vers la vie» du Rav Its’haq Attali.
  • [28]
    Enseignement tiré de Les derniers devoirs, ouvrage rédigé par le Rav Michel Gugenheim, Grand Rabbin – Directeur de l’Ecole Rabbinique de France, Juge rabbinique au Tribunal Rabbinique de Paris.
  • [29]
    Les Hommes justes, pieux et intègres.
  • [30]
    Les Hommes injustes, méchants et pervers.
  • [31]
    Enseignement tiré du Traité des Principes, en hébreu «Pirké Aboth» (4,16).
  • [32]
    Le Culte de l’idolâtrie.
  • [33]
    Béréchith – Genèse (2,17).
  • [34]
    Rachi sur Béréchith – Genèse (3,6).
  • [35]
    Rachi sur Béréchith – Genèse (3,5).
  • [36]
    Talmoud Babli – Bérakhoth (5, a).
  • [37]
    Voir Daniel (12,2).
  • [38]
    Les derniers devoirs déjà cité – Cf. annotation n° 29.
  • [39]
    Voir à ce sujet l’enseignement exposé par le Prophète Elie dans «Tana DéBé Eliahou».
  • [40]
    «Etincelles de Feu» du Rav Shlomo Aviner, Maître Israélien contemporain. Fondateur de l’Académie talmudique «Yéchivath Atereth Cohanim» de Jérusalem.
  • [41]
    Ram’hal (Ribbi Moché ‘Haïm Luzzato) dans son célèbre ouvrage Messilath Yécharim – le Chemin des Hommes Droits.
  • [42]
    Chémoth – Exode (15).
  • [43]
    Zékharyah – Zacharie (14).

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