« On ne naît pas femme, on le devient ». Cette citation de Simone de Beauvoir, extraite de son essai Le Deuxième Sexe, a ouvert la réflexion sur les influences sociales qui confèrent un statut préétabli à la femme. Depuis cet écrit qui ouvrait des perspectives nouvelles, cet adage a été utilisé utilement par le mouvement féministe mais il a aussi connu des dérives. Certains courants ont développé l’idée que les différences de sexe conduisaient inéluctablement à la soumission des femmes cantonnées à un rôle social inférieur. La psychologie du développement a fort justement mis l’accent sur la notion de stéréotypes sociaux capables de formater les petites filles. Mais s’il est intéressant de retenir l’impact des stéréotypes sociaux sur la constitution du genre, il est irréaliste de nier toute différence relative aux catégories de sexe. La biologie a ses impératifs et reconnaître les différences ne veut pas dire hiérarchiser les deux catégories et admettre une suprématie d’un sexe sur l’autre. Les recherches actuelles sur le développement ont permis de rétablir un certain équilibre entre la dimension biologique et les effets du milieu. On distingue maintenant assez clairement ce qui revient aux catégories de sexe et ce qui se construit pour aboutir au genre. Et l’on sait que les catégories de genre sont plus labiles et ne se superposent pas forcément aux catégories de sexe.
Cette problématique, longuement ignorée dans le domaine de l’autisme, connaît actuellement un engouement important grâce à la reconnaissance d’un phénotype féminin différent du tableau classique très inspiré par les caractéristiques masculines…
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