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Nos remerciements les plus vifs vont à la Fondation de France pour son soutien financier au colloque qui donne naissance à ce numéro interdisciplinaire, et au Réseau Informatique des Sciences cognitives (RISC) du CNRS, qui abrite le site Autisme – Science (http//:autisme.ric.cnrs.fr) et y apporte son concours compétent;
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Si l’on n’a pas encore de démonstration valide concernant l’impact d’une intervention précoce comparée à une intervention plus tardive, le consensus se fait sur la plus grande facilité des enfants les plus jeunes à participer à des programmes d’intervention : la recommandation est donc de débuter les interventions le plus tôt possible. Le revers de cette option est qu’elle suppose un pronostic solide, de façon à ne pas alarmer à tort les familles et à ne pas les entraîner vers de fausses pistes d’éducation et de vie.
Au cours des 15 dernières années, de nombreuses recherches ont montré qu’il est possible d’identifier précocement dans la population générale certains cas de troubles du spectre autistique (ASD : Autistic Spectrum Disorder). Mais les limites des outils proposés restent importantes. Ces limites sont pour la plupart inhérentes à deux ca-ractéristiques du développement précoce : il est rapide, et il emprunte des routes différentes selon les enfants. De ce fait, il est crucial de distinguer deux types d’objectifs et deux types d’outils de pronostic précoce qui leur sont liés : différencier dans une population de jeunes enfants présentant des troubles du développement ceux qui sont à haut risque d’autisme (dans cet objectif, les outils doivent avant tout avoir une forte sensibilité et spécificité), ou dépister précocement de jeunes enfants à risque d’autisme dans la population générale (dans cet objectif, les outils doivent avoir une haute valeur prédictive). Cette distinction n’obère pas une difficulté commune aux deux objectifs : le développement n’est ni unidimensionnel ni linéaire, son décours ne se déduit pas des états antérieurs, il est la résultante de la coaction de facteurs génétiques, de facteurs de dynamique cérébrale et de facteurs d’expériences de vie.
C’est pourquoi, à côté de présentations et de discussions portant sur l’apport actuel des outils diagnostiques et pronostiques, ce numéro inclut les contributions de la génétique, de la neuroimagerie, de la neurophysiologie, de la psychopathologie développementale, de la psychologie développementale et de la clinique, tant nous sommes tous persuadés de l’importance cruciale d’une option interdisciplinaire pour débrouiller l’écheveau des facteurs en jeu et pour faire converger un faisceau d’alertes à différents niveaux d’information scientifique.
Cet ensemble très complet de contributions est le résultat de deux jours de colloque organisés sous l’égide du RISC (CNRS) par le réseau interdisciplinaire Autisme-Science. Le colloque a reçu l’encouragement et le soutien financier de la Fondation de France (secteur Autisme). Ce soutien nous a permis non seulement de réunir les spécialistes français du domaine, mais également d’inviter Sally Rogers et Tony Charman, deux grands chercheurs internationalement reconnus, qui nous ont fait l’amitié de leur présence active au colloque et de leur participation inestimable au numéro.
Notes
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Nos remerciements les plus vifs vont à la Fondation de France pour son soutien financier au colloque qui donne naissance à ce numéro interdisciplinaire, et au Réseau Informatique des Sciences cognitives (RISC) du CNRS, qui abrite le site Autisme – Science (http//:autisme.ric.cnrs.fr) et y apporte son concours compétent;