La fonction première du Havre réside dans son port, à l’embouchure de la Seine, à l’extrême ouest d’un département longtemps qualifié d’« inférieur » avant de devenir « maritime ». C’est François Ier qui est à l’origine de la ville, en 1517, et en confie la charge à un vice-amiral ; au cours des années 1550, l’hôtel de ville et l’Amirauté sont parmi les tout premiers bâtiments institutionnels à s’imposer dans le paysage urbain.
Le port, un temps militaire, devient au XVIIe siècle le point de départ de grandes expéditions vers l’Amérique du Sud ou le Pacifique, mais il s’affirme surtout comme une plaque tournante du commerce (pour partie triangulaire) de premier ordre au cours du XVIIIe siècle. Son importance commerciale et internationale ne cesse de se renforcer au cours des deux siècles suivants : il devient un important port colonial en même temps que le port d’attache des grands paquebots transatlantiques. Les deux guerres mondiales, et en particulier les bombardements de 1944, ont de graves conséquences pour la ville et le port, presque intégralement détruits. La crise et la désindustrialisation marquent le début d’un long déclin de la ville et de son économie portuaire, qui peine à trouver un second souffle.
Pour autant, à chaque étape importante du développement économique de la ville, la municipalité a trouvé auprès de la Chambre de commerce un partenaire privilégié et particulièrement entreprenant. Si les premières juridictions consulaires apparaissent en France au début du XV…