Résumé
À partir d’un travail de veille sur les entreprises « urbaines » cet article présente une radioscopie d’un nouveau capitalisme urbain mondial qui ne se réduit pas aux groupes de construction et aux promoteurs. Il en présente les principales familles et expose les mouvements d’expansion et de repli qui changent les frontières entre un cœur « urbain », ses fournisseurs, sa périphérie et du « non urbain ». L’idée centrale est que la grande ville s’est transformée matériellement, que les questions d’environnement prennent de l’importance et que ces phénomènes durables, internationaux portent des groupes privés ayant pour origine les infrastructures : exploitants et industriels. Ce faisant, la production urbaine se trouve plus articulée au capitalisme mondial. L’article propose une discussion des différentes formes de globalisation et en examine les conséquences sur la puissance publique.
The rise of urban corporations and of a market for infrastructures
Abstract
This article is based on a permanent survey on the so called ”urban“ corporations (those who contribute to the construction and operation of the built environment). It presents a new landscape which is not only limited to builders and developers; the firms are classified between a ”heart“, a periphery, the permanent providers and the ”non urban“. Based on several examples, it shows how this formal classification can change and how the borders between firms are evolving. One central argument is that this new landscape reflects a deep and physical transformation of the city as well as a growing pressure from environmental issues. These convergent phenomena create a market for infrastructures which support large groups; many of them have an origin in industry or operation of utilities. One consequence is a larger integration of all this sector into capitalism. The article discusses the different modes of globalisation and their consequences for the State and the public authorities.