Pour la première fois, quelle que soit la langue, les poèmes de Nietzsche sont ici traduits dans leur intégralité. C’est dire que cet ouvrage est sans équivalent où que ce soit. Le rappel « Poèmes publiés par Nietzsche ou prévus pour la publication » (L1) témoigne suffisamment du louable souci d’exhaustivité qui préside à l’ensemble de l’ouvrage.
Une introduction, précise et succincte, présente la méthodologie de l’œuvre et détaille les mérites et les limites des tentatives antérieures, scrupuleusement mentionnées. Elle est suivie d’une Vita qui rappelle les moments déterminants de l’existence de Nietzsche en faisant l’économie bienvenue des péripéties et curiosités dont raffolent certains biographes. L’interprétation des textes n’est pas son objet premier.
La section I réunit des poèmes allant des années 1868 à 1889. C’est en partie aussi le cas de la section V, la dernière, qui nous offre les « Derniers poèmes et fragments 1885-1888 ». On s’étonne un peu que la chronologie ne soit pas respectée, bien qu’elle s’impose à juste titre, nous semble-t-il, dans le reste de l’ouvrage. C’est ainsi que nous retrouvons « Les poèmes de jeunesse 1854-1870 » en section II, suivis des « Poèmes des années 1871-1882 » en section III, puis des « Poèmes de l’époque d’Ainsi parlait Zarathoustra 1883-1885 » constituant la section IV, qui n’est pas tout à fait étrangère à celles qui ouvrent et ferment la traduction.
La section I occupe les pages 80 à 347. Elle est donc, et de loin, quantitativement la plus importante, ce que l’on ne regrette pas, en faisant surgir un Nietzsche auquel la critique, peut-être parce qu’elle ne disposait pas du présent volume, ne s’est pas intéressée prioritairement, sauf pour fournir des données biographiques…
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