Anna Helena Margaretha Verschoor (1895-1978), connue sous le nom d’Annie Romein-Verschoor, est une figure incontournable de l’histoire littéraire du xxe siècle. Son œuvre, essentiellement critique et autobiographique, reflète une vision du monde nourrie d’idéaux communistes et féministes. La présente contribution se focalisera sur sa thèse intitulée Vrouwenspiegel (« Miroir de femmes », 1935) dans laquelle Romein nous livre une histoire de la littérature néerlandaise écrite par des romancières.
Dans un premier temps, on présentera l’approche toute particulière d’Annie Romein, qu’elle-même qualifie, dans l’introduction de sa thèse, de « socio-littéraire » en exposant ses arguments. Dans un second temps, on tentera de dégager la vision du monde qui ressort de ses critiques. L’accent sera mis sur les critères choisis par l’auteur.
La thèse d’Annie Romein est sous-titrée Een literair-sociologische studie over de Nederlandse romanschrijfster na 1880 (« Une étude socio-littéraire sur les romancières néerlandaises après 1880 »). Dès son introduction, l’auteur anticipe les critiques visant son sujet de recherches et sa méthode en donnant son explication. Annie Romein n’adhère pas à la théorie selon laquelle la vie de l’auteur doit être écartée de l’appréciation de son œuvre, et cela pour deux raisons.
La première est d’ordre personnel. La lecture d’un grand nombre de romans écrits par des femmes l’a conduite à s’intéresser de moins en moins à leur valeur artistique, et de plus en plus à des questions historiques et culturelles…
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