Couverture de EE_0707

Article de revue

Chapitre 4. Reconduire les mesures gouvernementales visant à consolider la concurrence sur les marchés de produits

Pages 111 à 125

Notes

  • [1]
    Voir Nicoletti et Scarpetta (2005) pour des détails sur la relation entre la croissance de la productivité et la réglementation des marchés de produits.
  • [2]
    Euromonitor International (2006) Retailing in Slovakia, www. euromonitor. com .
  • [3]
    OCDE (2006b).
  • [4]
    Voir, par exemple, AIE (2001) et Hunt (2002).
  • [5]
    En moyenne, pendant l’année, les prix étaient globalement supérieurs à la moyenne de l’UE (Commission européenne, 2007b). L’énergie nucléaire et l’énergie hydroélectrique représentent 74 % de la production d’électricité et le pétrole et le gaz, seulement 11 %. Pour l’UE, les parts respectives sont de 45 % et de 25 %. Commission des communautés européennes (2007).
  • [6]
    L’énergie d’équilibrage renvoie aux ajustements de l’offre d’électricité nécessaires pour veiller à ce que l’offre corresponde à la demande sur le réseau de transport en temps réel.
  • [7]
    AIE (2006).
  • [8]
    Les gains de productivité résultant de la concurrence dans le secteur de l’électricité sont vraisemblablement plus importants dans la production que dans le négoce de l’électricité. Voir par exemple Hunt (2002). Dans le secteur du gaz, la concurrence se limite au négoce.
  • [9]
    Commission européenne (2006), d’après des données de 2005.
  • [10]
    Péter Kaderják (2005).
  • [11]
    Commission européenne (2007c).
  • [12]
    AIE (2006).
  • [13]
    AIE (2006).
  • [14]
    En outre, les entreprises engagées dans la production et la transformation de métaux ferreux, les produits minéraux et l’industrie des pâtes et papiers pour les installations d’une certaine capacité participent au système.
  • [15]
    Voir OCDE (2006a).
  • [16]
    Voir Business Alliance of Slovakia, The Republic Union of Employers (2006), qui indique que le délai d’enregistrement auprès d’une association professionnelle aller jusqu’à trois mois.
  • [17]
    Autorité nationale de la concurrence de la République slovaque (2005).
  • [18]
    Autorité nationale de la concurrence de la République slovaque (2005).
  • [19]
    Office des marchés publics de la République slovaque (2006).
  • [20]
    Office des marchés publics de la République slovaque (2006).
  • [21]
    Office antimonopole de la République slovaque (2006) Indications of anticompetitive conduct of entrepreneurs within public procurement.
  • [22]
    D’après des données de l’OCDE sur la réglementation de la vente au détail.

1 La République slovaque a instauré un cadre de réglementation économique des marchés de produits relativement propice à la concurrence, ce que reflètent les valeurs plutôt favorables des indicateurs de réglementation des marchés de produits élaborés par l’OCDE en 2003. Les réformes engagées dans ce domaine se sont poursuivies jusqu’en 2005, comme l’illustrent notamment les progrès accomplis dans la privatisation, la libéralisation partielle des services professionnels et les mesures visant à ouvrir les industries de réseau à la concurrence (voir l’Étude économique 2005 sur la République slovaque.) La concurrence dans les industries de réseau ne s’est toutefois pas intensifiée autant que dans d’autres pays de l’OCDE ayant mis en œuvre des mesures dynamiques pour la stimuler, bien que les télécommunications, l’énergie et le rail aient en principe été ouverts à de nouveaux entrants. Les pouvoirs publics ont confirmé leur intention d’améliorer les conditions cadres de la concurrence, en particulier dans le secteur de l’énergie, où ils ont noté que les prix demeurent élevés comparativement aux coûts de production. Des améliorations restent à apporter à la politique de réglementation des télécommunications, et les conditions préalables à l’émergence de la concurrence dans le transport ferroviaire ne sont pas encore réunies. Dans les cas où les conditions cadres de la concurrence existent, la privatisation rehausserait les avantages de la concurrence. Il faudrait enfin atténuer les obstacles à l’entrée des entreprises en allégeant les coûts administratifs pesant sur elles et en réduisant les coûts d’entrée dans les professions libérales. Des initiatives des pouvoirs publics s’imposent dans tous ces domaines.

2 L’orientation favorable à la concurrence prise les pouvoirs publics en matière de réglementation économique a contribué à la forte croissance de la productivité en République slovaque [1]. Les apports à la croissance de la productivité ont toutefois été relativement modestes dans les secteurs de la vente au détail et de l’énergie. Dans la vente au détail, les grandes surfaces – qui ont fortement contribué aux gains de productivité dans les pays de l’OCDE où elles ne sont pas soumises à une réglementation restrictive, comme la République tchèque voisine – sont apparues assez tardivement, en 2000. Leur part dans l’évolution de la croissance de la productivité n’est donc pas encore perceptible. En 2005, la densité des grandes surfaces alimentaires était proche du niveau des pays européens à revenu élevé [2]. Qui plus est, la réglementation économique du secteur de la vente au détail – ainsi que le traduit l’indicateur de réglementation des marchés de produits établi par l’OCDE – n’est pas restrictive comparativement aux autres pays. Dans le secteur de l’énergie, il reste beaucoup à faire pour accroître la performance en termes de productivité et éviter des prix excessivement élevés en favorisant une concurrence plus intense, comme on le verra ci-après.

La privatisation de la participation détenue par l’État dans le secteur des entreprises devrait reprendre

3 Les pouvoirs publics ont interrompu la privatisation des intérêts détenus par l’État dans le secteur des entreprises et prévoient de maintenir la participation publique dans les secteurs qu’ils estiment stratégiques pour l’économie slovaque. Aucune décision n’a encore été prise quant aux secteurs qui seront considérés comme stratégiques, et aucune privatisation importante n’est encore prévue. La participation de l’État reste substantielle dans l’ensemble des industries de réseau. L’État conserve une participation de 34 % dans le principal producteur d’électricité (Slovenské Elektrárne, SE). Il est également actionnaire majoritaire à hauteur de 51 % des trois entreprises régionales de distribution et de commercialisation, bien qu’il ait cédé le pouvoir de direction aux actionnaires minoritaires privés. Il détient également une participation de 51 % dans le monopole national de la distribution de gaz et une participation de 49 % dans l’opérateur historique de téléphonie fixe, lui-même propriétaire du principal opérateur de téléphonie mobile.

4 Pour améliorer les performances économiques, la privatisation est souhaitable dans tous les secteurs où la concurrence est établie ou peut l’être au moyen d’un cadre réglementaire approprié. En outre, le fait que l’État soit propriétaire d’entreprises intégrées verticalement qui offrent des services dans les industries de réseau est perçu comme une situation de conflit d’intérêts, ce qui peut dissuader de nouvelles entreprises d’entrer sur le marché. Des conflits d’intérêts peuvent surgir parce que l’accès de nouveaux entrants aux réseaux doit être assuré dans le cadre réglementaire fourni par l’État, et que l’entrée d’entreprises du secteur privé risque de réduire les bénéfices de l’opérateur historique public. Ces arguments tendent à démontrer qu’il faudrait privatiser l’opérateur historique de télécommunications. La privatisation de la participation restante de l’État dans les entreprises présentes dans la production et le négoce de l’électricité ainsi que dans le négoce du gaz devrait être engagée au titre de la stratégie visant à renforcer les conditions cadres de la concurrence (voir ci-après.) Si ces conditions n’existent pas, l’accroissement de la participation privée augmenterait les risques d’abus de pouvoir de marché. En outre, la privatisation d’entreprises qui détiennent un pouvoir de monopole pourrait entraîner le transfert de rentes de monopole de l’État au secteur privé, de sorte que la perte de recettes publiques qui en découlerait devrait en principe être compensée par une fiscalité ayant des effets de distorsion. Les conditions requises pour l’instauration de la concurrence ne sont pas présentes dans les services ferroviaires, en particulier dans le transport de voyageurs. En conséquence, les décisions en matière de privatisation dans les transports ferroviaires peuvent être différées jusqu’à ce que les conditions cadres se soient suffisamment améliorées, du moins dans le transport de voyageurs. Enfin, le degré souhaitable d’intégration verticale des services de réseau et de transport, dans le secteur ferroviaire, ne fait pas encore l’unanimité [3].

La concurrence sur les marchés de l’énergie demeure faible

5 Ces dernières années, la République slovaque a mis en œuvre des réformes de très vaste portée afin d’introduire la concurrence sur les marchés de l’énergie. La séparation des fonctions de direction a été réalisée dans les réseaux de transport tant de gaz que d’électricité. La séparation juridique des entreprises qui exploitent le réseau de gaz et d’électricité est presque terminée et celle des réseaux de distribution d’électricité doit être achevée en juillet 2007, conformément aux échéances fixées par la législation de l’Union européenne. En outre, la séparation juridique de la propriété du réseau de transport et de la propriété des actifs de production d’électricité a été réalisée avant la privatisation partielle de l’opérateur historique (SE), qui possédait la majeure partie de la capacité de production. Cela permet de procéder à la séparation structurelle des activités de transport d’électricité. L’évolution observée dans d’autres pays de l’OCDE montre effectivement que la séparation structurelle des activités de transport et de production d’électricité est une condition préalable à l’émergence d’une concurrence efficace dans la production d’électricité [4]. Le régulateur du réseau mis en place en 2002 est chargé de réglementer les conditions d’accès au réseau. Les prix de détail de l’électricité et du gaz pour les clients du secteur des entreprises sont déterminés par les mécanismes du marché depuis 2004, tandis que les prix de détail pour les ménages sont encore fixés par le régulateur du réseau.

6 En 2006, les prix non réglementés de l’électricité pour les clients du secteur des entreprises étaient pour la plupart supérieurs aux prix moyens en vigueur dans les pays de l’Union européenne (graphique 4.1), bien que l’impact des prix relativement élevés du pétrole et du gaz sur les coûts de production d’électricité dans les pays de l’UE ait été moins prononcé en République slovaque, du fait de la part relativement importante de l’énergie nucléaire et hydroélectrique dans la production d’électricité [5]. La concurrence, tant dans le secteur de l’électricité que dans celui du gaz, ne s’est pas tellement développée. De très rares clients industriels ont changé de fournisseur et les trois entreprises régionales de service public d’électricité se sont difficilement engagées dans la vente au détail hors de leur réseau régional de distribution. La concurrence pourrait toutefois commencer à s’intensifier étant donné qu’un gros constructeur automobile a récemment décidé de s’approvisionner auprès d’un fournisseur d’électricité qui n’est pas propriétaire du réseau de distribution situé dans la région concernée.

Graphique 4.1

Prix de l’électricité hors taxes

Graphique 4.1

Prix de l’électricité hors taxes

En euros, pour 100 kWh, 20061
1. Hors taxes. Moyenne arithmétique des données semestrielles de 2006.
2. Les ménages ordinaires sélectionnés sont classés selon une consommation annuelle : « faible », soit de 1.2 MWh? ; « moyenne », soit de 3.5 MWh ; « élevée », soit de 7.5 MWh ; et « très élevée », soit de 20 MWh.
3. Les entreprises ordinaires sélectionnées sont classées selon une consommation annuelle : « faible », soit de 30 MWh ; « moyenne », soit de 1.25 GWh ; et « élevée », soit de 24 GWh.
Source : Eurostat et calculs de l’OCDE.

Il faut prendre des mesures pour surmonter les effets dommageables de la segmentation géographique des marchés…

7 La segmentation géographique des marchés de l’énergie contribue à l’absence de concurrence. De fait, le marché énergétique de la République slovaque est relativement petit, ce qui restreint le nombre d’opérateurs potentiels sur le marché. Les conditions de l’intégration aux marchés situés au-delà des frontières nationales ne sont pas encore réunies. La forte concentration aggrave les conséquences de la segmentation géographique. Le producteur historique d’électricité a été privatisé en conservant sa position de monopole sans avoir au préalable cédé ses actifs de production et possède actuellement 80 % de la capacité de production. La capacité restante appartient principalement aux entreprises régionales de service public d’électricité et est donc intégrée verticalement au réseau de distribution, ce qui donne aux principaux acheteurs d’électricité en gros des incitations à exercer une discrimination à l’encontre des producteurs entrants. L’entreprise de vente au détail de gaz appartient en totalité à l’opérateur historique, qui est propriétaire du réseau de distribution.

8 Bien que la capacité d’interconnexion du réseau électrique soit considérable à la frontière avec la République tchèque, il existe encore des goulots d’étranglement le long des frontières avec la Hongrie et la Pologne, et l’interconnexion avec l’Autriche est faible. En outre, le réseau de transport d’électricité sur lequel l’énergie d’équilibrage [6] est fournie est confiné aux frontières nationales de la République slovaque, ce qui tend à renforcer la position de monopole de l’opérateur historique. L’élargissement du réseau de transport sur lequel est effectué l’équilibre de l’offre et de la demande permettrait à un plus grand nombre de fournisseurs d’entrer en concurrence avec le producteur historique. En outre, la mise en place d’un système de négoce à court terme encouragerait l’émergence d’un marché spot liquide pour l’électricité. Pour permettre au marché d’atteindre une taille suffisante, il serait nécessaire de mettre en place un système de négoce analogue avec la République tchèque, comme l’a mentionné le rapport de l’Agence internationale de l’énergie [7]. Dans le secteur gazier, toutes les importations proviennent de Russie. Une autre solution qui permettrait de renforcer la concurrence sur le marché de la production d’électricité consisterait à exiger que le producteur historique cède ses actifs, en particulier si l’intégration du marché international n’induit pas une concurrence suffisante. Il faudrait examiner la possibilité d’exiger que les entreprises régionales de distribution d’électricité cèdent leur capacité de production d’électricité.

… et pour renforcer le cadre réglementaire

9 Devant la faible concurrence à l’œuvre sur les marchés de l’énergie, les pouvoirs publics prévoient d’étendre la réglementation des prix de détail du gaz et de l’électricité pour les ménages sur 5 ans et de réintroduire la réglementation des prix de détail pour les?clients du secteur des entreprises ainsi que la réglementation des prix de gros de l’électricité sur une période de 3 ans. La réglementation des prix de gros et de détail comporte des risques. La prorogation de la réglementation des prix peut retarder le développement de structures de marché concurrentielles, par exemple en dissuadant les?entrées de nouvelles entreprises sur le marché. Ces remarques s’appliquent particulièrement au marché de l’électricité, sur lequel les gains issus de la concurrence sont susceptibles d’être plus importants, et où les conditions sont plus propices à la concurrence [8]. La prorogation de la réglementation des prix de l’électricité pourrait également engendrer des risques de crise d’approvisionnement électrique en cas de rétrécissement de l’écart entre les coûts et les prix, surtout si des considérations d’ordre politique influencent les prix réglementés. Une autre solution serait de veiller à ce que les opérateurs qui occupent une position dominante sur le marché fassent l’objet d’une enquête pour abus de pouvoir de marché en cas de soupçon.

10 Les pouvoirs publics ont modifié le cadre institutionnel de la réglementation du marché de l’énergie et, en particulier, scindé le régulateur en deux entités distinctes, créant un organisme de réglementation des industries de réseau indépendant de l’Office de réglementation des industries de réseau (RONI). Cet organisme est chargé d’élaborer des principes directeurs en matière de réglementation dans le cadre législatif existant et prend des décisions en ce qui concerne la réglementation tarifaire, tandis que l’Office de réglementation des industries de réseau veillera à la mise en œuvre des règlements établis par l’organisme. Les économies de champ d’activité réalisées entre la définition et la mise en œuvre des règles d’accès aux réseaux devraient toutefois être significatives. De fait, il a été recommandé – par exemple en Allemagne – de réduire le degré de détail du processus de réglementation exigé des régulateurs du marché de l’énergie de manière à ce qu’ils puissent tirer les enseignements de leur pratique réglementaire. Dans le même temps, il faudra veiller à sauvegarder l’indépendance de l’organisme de réglementation vis-à-vis des pouvoirs publics. La Commission européenne a exprimé son inquiétude devant le risque qu’il soit porté atteinte à l’indépendance de l’instance de réglementation vis-à-vis des pouvoirs publics. Lors de la mise en place des institutions du secteur de l’énergie, il faudrait faire en sorte de protéger les économies de champ d’activité entre l’élaboration et la mise en œuvre des règles d’accès aux réseaux.

11 La création des conditions cadres propices à la concurrence devrait en conséquence constituer une priorité. Les prix d’accès aux réseaux ne sont pas élevés comparativement aux autres pays [9], ce qui porte à croire que c’est la discrimination hors prix exercée à l’encontre des concurrents par les propriétaires du réseau de distribution intégré qui explique pour une large part la faible tendance à changer de fournisseur. Il y a néanmoins encore lieu de réduire les prix d’accès au réseau de distribution d’électricité. Actuellement, la réglementation des prix d’accès au réseau est fondée sur la tarification de type « price-cap » (prix plafond) fixée pour une période de trois ans en fonction de l’évaluation des coûts d’exploitation de chaque opérateur. Dans la distribution d’électricité, il serait possible de réduire encore les prix d’accès au réseau en se basant sur les coûts de l’opérateur du réseau de distribution d’électricité régional le plus efficace. Des observateurs ont également noté que le coût réglementé de l’énergie d’équilibrage est maintenu à un niveau élevé en raison des marges importantes prévues pour les coûts administratifs du producteur historique d’électricité [10]. Il faudrait étudier la possibilité d’utiliser, outre la tarification de type « price-cap », des coûts de référence dans le cadre de la réglementation des réseaux de distribution régionaux. On pourrait améliorer l’efficacité des coûts de référence en prenant en compte les réseaux de distribution des pays voisins.

12 Il y aurait largement lieu de réduire la discrimination hors prix. Ainsi, pour que la concurrence s’exerce, il est crucial de s’assurer que les propriétaires du réseau communiquent aux entrants potentiels des informations sur les conditions d’accès au marché étant donné que dans le cas contraire, les propriétaires de réseaux intégrés verticalement disposeraient d’un avantage informationnel par rapport aux nouveaux entrants. Un rapport récent de la Commission européenne souligne que les opérateurs du marché de l’électricité de la République slovaque ne disposent pas d’autant d’informations sur les conditions d’accès aux réseaux que ceux de la plupart des autres pays de l’UE, par exemple sur les prix d’accès et la capacité disponible sur les réseaux et les interconnexions internationales [11]. De fait, les pouvoirs publics ont reconnu la nécessité d’améliorer la transparence. L’imposition d’obligations plus spécifiques aux opérateurs pourrait également contribuer à empêcher la discrimination hors prix. Par exemple, il n’existe pas de règles ex ante relatives aux raisons que peuvent invoquer les opérateurs de réseaux pour résilier leurs contrats avec leurs clients, ce qui peut constituer une source possible de discrimination. Il ne semble pas non plus y avoir de règles concernant la répartition des coûts de connexion entre opérateurs du réseau et nouveaux entrants [12]. Les procédures d’autorisation des nouvelles centrales électriques semblent complexes, en particulier en ce qui concerne les enquêtes publiques et la perception de leur neutralité pourrait souffrir du fait que les décisions relèvent des pouvoirs publics plutôt que du régulateur du réseau [13]. En résumé, les mesures visant à empêcher la discrimination hors prix devraient être renforcées. Le régulateur du réseau devrait obliger les opérateurs à communiquer largement les conditions d’accès au réseau. Le régulateur devrait imposer davantage d’obligations spécifiques aux opérateurs des réseaux de gaz et d’électricité. Par exemple, les opérateurs ne devraient pas être autorisés à résilier des contrats pour des raisons autres que celles qui ont été spécifiées ex ante par le régulateur. Il conviendrait de fixer des règles relatives au partage des coûts de connexion au réseau. Il faudrait simplifier les procédures applicables à l’autorisation de construire de nouvelles centrales électriques. L’autorisation de construire des centrales devrait être accordée par le régulateur du réseau, comme l’a recommandé l’AIE.

13 Les avantages d’un cadre réglementaire propice à la concurrence seraient rehaussés par la poursuite de la privatisation du secteur de l’énergie, et notamment de l’électricité. Il faudrait cependant veiller à éviter les participations croisées entre les entreprises qui exploitent le réseau de distribution de gaz et celles qui sont engagées dans la production d’électricité, étant donné que les centrales au gaz ont été les moyens privilégiés d’entrée sur le marché de la production d’électricité dans de nombreux pays de l’OCDE.

La vente aux enchères de permis d’émission de dioxyde de carbone diminuerait les coûts de réduction de la pollution

14 Les pouvoirs publics ont décidé d’attribuer gratuitement des permis d’émission de dioxyde de carbone aux entreprises existantes dans les secteurs participant au système d’échange de permis d’émission de dioxyde de carbone (CO2) mis en place par l’UE, qui sont pour la plupart des entreprises de production d’électricité [14]. Les permis de polluer sont distribués sur la base des bilans de pollution antérieurs. La vente aux enchères de permis d’émission de CO2 permettrait toutefois de contribuer à atteindre les objectifs de protection de l’environnement à un coût d’efficience inférieur pour l’économie, pour deux raisons. Premièrement, les problèmes éventuels d’incitation que posent les systèmes de droits acquis seraient évités. En particulier, dans la mesure où les agents peuvent anticiper les règles qui s’appliqueront dans le futur en matière de droits acquis, les incitations à réduire la pollution pourraient être moindres et des entreprises en place non viables pourraient être tentées de poursuivre leurs activités afin de se voir attribuer gratuitement des permis de polluer. Deuxièmement, la vente aux enchères de permis de polluer contribuerait à réduire la dette publique sans recourir à une fiscalité ayant un effet de distorsion. En outre, elle ne ferait pas monter les prix de l’électricité au-dessus du niveau atteint en recourant à la distribution gratuite de permis de polluer. De fait, l’introduction des permis d’émission de CO2 engendre des coûts d’opportunité dans la production d’électricité et hausse par conséquent les prix de l’électricité, que les permis soient attribués aux enchères ou gratuitement. En outre, comme les permis gratuits ne sont attribués qu’aux entreprises existantes, les enchères n’augmenteraient pas les coûts d’entrée. Les permis de polluer fondés sur des droits acquis devraient être éliminés progressivement. Les permis d’émission de CO2 devraient ensuite être vendus aux enchères dans la mesure où le permet la législation de l’UE.

La réglementation des télécommunications devrait être plus propice à la concurrence

15 Les prix de la téléphonie fixe sont relativement élevés et le déploiement des services internet haut débit, notamment de l’ADSL, a été limité (graphiques 4.2 et 4.3). Les correctifs à caractère réglementaire visant à assurer la concurrence dans la prestation des services sur le réseau fixe ont été apportés plus tardivement que dans les autres pays d’Europe, ce qui a permis à l’opérateur historique de bénéficier d’importantes parts de marché. Par exemple, la réglementation fondée sur les coûts pour la terminaison d’appel sur le réseau téléphonique fixe n’a été introduite qu’en décembre 2005, alors qu’elle était depuis longtemps en place dans la plupart des autres pays de l’UE. La première offre de référence pour l’accès dégroupé à la boucle locale date d’août 2005 seulement, à la suite de l’intervention de l’autorité nationale de la concurrence, aux termes d’une décision selon laquelle l’absence d’une telle offre de référence constituait un abus de position dominante sur le marché de la part de l’opérateur historique. Les coûts d’accès dégroupé à la boucle locale que devaient assumer les concurrents étaient considérablement plus élevés que dans les autres pays de l’UE, bien que les prix aient été réduits en août 2006. Il faudrait moins tarder à apporter des correctifs en vue de stimuler la concurrence dans les services de téléphonie fixe.

16 Les perceptions de conflit d’intérêts qui résultent du fait que l’État est propriétaire de?l’opérateur historique de télécommunications sont amplifiées par l’absence d’indépendance au plan budgétaire puisque le budget du régulateur des télécommunications est intégré à celui du ministère des Transports, qui est également chargé de rédiger la législation relative aux télécommunications. Il faudrait renforcer l’indépendance du régulateur des télécommunications en dissociant son budget de celui du ministère des Transports.

Les conditions préalables à l’instauration de la concurrence dans le secteur ferroviaire doivent être mises en place

17 L’attractivité du transport ferroviaire est actuellement limitée par le développement relativement faible de l’infrastructure, qui restreint également les possibilités d’entrée sur le marché des services ferroviaires sur le réseau. Une rénovation substantielle de l’infrastructure réseau est toutefois prévue. Il devient en revanche de plus en plus important de concevoir une action gouvernementale dans le secteur ferroviaire de manière à encourager l’efficacité de l’opérateur historique et à permettre le développement de la concurrence.

Graphique 4.2

Tarifs des télécommunications

Graphique 4.2

Tarifs des télécommunications

En août 2006, en PPP, USD
1. TVA comprise.
2. Pour un réseau fixe. Appels vers des réseaux mobiles et appels internationaux compris.
Source : OCDE et Teligen, août 2006.
Graphique 4.3

Taux de pénétration du haut débit, OCDE

Graphique 4.3

Taux de pénétration du haut débit, OCDE

Abonnés pour 100 habitants, juin 2006
Source : OCDE, www. oecd. org/ sti/ ict/ broadband .

18 Les pouvoirs publics accordent au secteur ferroviaire des subventions qui sont directement versées aux opérateurs publics historiques de transport ferroviaire – qui constituent, sur les plans juridique et administratif, des entités distinctes de l’opérateur historique du réseau ferroviaire – et le volume de ces subventions est sujet à des modifications à caractère discrétionnaire. Fin 2006, par exemple, les pouvoirs publics ont décidé d’augmenter les subventions qui seraient accordées en 2007 à la société de transport de voyageurs à hauteur de 8 % par rapport à la somme préalablement votée en les portant à 5.4 milliards SKK (0.3 % du PIB) afin de s’assurer que les services de transport et l’emploi ne seraient pas réduits par l’opérateur. Le caractère discrétionnaire des décisions de financement risque toutefois d’amoindrir les incitations à réaliser des économies de coûts. Qui plus est, le versement direct des subventions aux opérateurs historiques du volet transport réduit les perspectives d’entrée de nouveaux concurrents parce qu’ils sont désavantagés au plan des coûts. Les prix d’accès au réseau ferroviaire, par comparaison, visent l’entière récupération des coûts moyens.

19 En raison des rendements d’échelle croissants dans l’utilisation du réseau ferroviaire, du moins lorsque le réseau n’est pas congestionné, les prix visant la récupération des coûts moyens indépendamment des coûts marginaux sont susceptibles d’être élevés au détriment de l’efficience et de dissuader l’entrée. Certains pays de l’OCDE ont également réalisé des économies de coûts substantielles en attribuant par voie d’appel d’offres les contrats au titre de l’obligation de service public – par exemple pour les services ferroviaires de banlieue – liée à des paiements de subventions fixes. Par exemple, les économies de coûts issues de l’attribution par voie d’appel d’offres des contrats de service public se situeraient, d’après les estimations, entre 20 et 40 % en Allemagne [15]. Il conviendrait de ne pas conférer un caractère discrétionnaire aux subventions accordées au secteur ferroviaire, par exemple, en fixant les niveaux de subventions sur plusieurs années. Il faudrait orienter autrement les paiements de subventions aux opérateurs de services de transport ferroviaire. Plutôt que de verser ces subventions à l’opérateur de transport historique, il faudrait les utiliser pour baisser les tarifs d’accès au réseau ou les rendre contestables en attribuant les contrats de service public par voie d’appel d’offres.

20 Le refus d’accès au matériel roulant de l’opérateur historique constitue une sérieuse entrave à la concurrence dans les pays de l’OCDE, étant donné que les opérateurs historiques ont tendance à détenir un monopole effectif sur le matériel roulant. Bien que la République slovaque ait mis en place un régulateur du réseau ferroviaire, conformément aux exigences de l’UE, l’accès au matériel roulant n’y est pas réglementé. Pour instaurer une concurrence fonctionnelle, il faudra que les nouveaux entrants sur le marché de la prestation du service de transport aient accès au matériel roulant de l’opérateur historique.

La déréglementation des services professionnels doit se poursuivre

21 Les barrières à l’entrée et à la concurrence tiennent à l’obligation d’adhérer à une association professionnelle pour pouvoir exercer une activité de services professionnels. Pour obtenir l’autorisation de créer une entreprise, les architectes, les ingénieurs civils, les auditeurs, les avocats, les notaires et les conseillers fiscaux doivent obligatoirement adhérer à une association professionnelle. Les entreprises en place sont incitées à recourir systématiquement à l’adhésion à une association professionnelle pour ériger des barrières à la concurrence, et elles le font. Les coûts inhérents à l’adhésion obligatoire à une association professionnelle sont notamment liés à la longueur des délais d’enregistrement [16]. Dans certaines professions, les organismes professionnels définissent les règles relatives à la publicité, par exemple, et établissent des barèmes de prix, comme c’est le cas pour les architectes. Les obstacles à la concurrence qui existent dans les services professionnels sont également créés par la législation. Par exemple, les notaires établis à leur compte doivent être des citoyens de la République slovaque et le nombre de places de notaires est fixé par le ministre de la Justice. Les pouvoirs publics établissent également les barèmes d’honoraires des notaires [17]. La forme juridique des entreprises est limitée pour les notaires, les avocats, les conseillers fiscaux et les pharmaciens. Par exemple, les conseillers fiscaux ne peuvent créer qu’une société à responsabilité limitée s’ils détiennent 75 % des droits de vote ou du capital de la société [18]. De plus, les travailleurs intellectuels doivent respecter des exigences de qualification qui s’appliquent lorsqu’ils créent une entreprise et qui sont liés à l’adhésion à l’association professionnelle concernée. Par exemple, l’appartenance à l’ordre des architectes nécessite – outre la détention d’un diplôme universitaire en architecture – une expérience professionnelle et la réussite d’un examen d’entrée.

La réforme du secteur public peut accroître les avantages issus de marchés de produits concurrentiels

22 Un cadre juridique bien défini en matière d’exécution des contrats est essentiel pour que l’économie puisse tirer profit des avantages possibles de la concurrence dans les marchés de produits. L’Étude économique 2005 de la République slovaque conclut que la capacité de gestion et la transparence du secteur judiciaire doivent être améliorées. Il semble y avoir eu peu de progrès en ce qui concerne les réformes recommandées (voir le tableau 1.A2) [19]. Les recommandations formulées dans l’Étude économique 2005 en matière d’amélioration de la transparence dans le secteur public restent donc d’actualité.

23 L’Étude économique conclut également que des procédures devaient être engagées pour réduire la corruption dans les marchés publics, en recourant par exemple à l’analyse internationale des coûts des marchés publics. De fait, l’importance des marchés publics croît rapidement, et a atteint un volume équivalant à 7 % du PIB en 2005 [20]. La croissance devrait se poursuivre, notamment dans le secteur du bâtiment, en raison des apports de fonds de l’UE qui seront en partie utilisés dans la construction dans le secteur public. Il est donc important que les adjudications de marchés se fassent dans la transparence et selon les principes de la concurrence. Des textes de loi ont été adoptés pour que la publication des marchés publics soit une obligation plus largement applicable en 2006. Récemment, l’Office antimonopole, dans le cadre de ses efforts de sensibilisation aux questions de?concurrence dans les marchés publics, a noté que les adjudicateurs publics communiquaient peu d’informations à l’Office sur les comportements suspects des soumissionnaires [21]. La conduite d’analyses internationales pourrait constituer un moyen de découvrir les prix excessivement élevés dans les marchés publics.

Les coûts administratifs créent des barrières à l’entrée

24 Malgré les progrès réalisés au cours des dernières années, les coûts que doivent supporter les entreprises pour respecter les procédures administratives publiques demeurent élevées. Les coûts administratifs à la charge des entreprises risquent de peser particulièrement sur les PME et de décourager la création d’entreprises. Des enquêtes ont révélé que les procédures de paiement des contributions de sécurité sociales sont perçues par les entreprises comme engendrant des coûts administratifs particulièrement élevés. Par exemple, il existe différentes procédures de paiement applicables aux multiples contributions de sécurité sociales, ce qui augmente les coûts de la discipline fiscale. Cette évaluation concorde avec celle de la base de données Doing Business de la Banque mondiale (2006), qui fait ressortir les coûts élevés de la discipline fiscale en République slovaque comparativement aux autres pays de l’OCDE, en partie au titre des contributions de sécurité sociale. De même, les groupements d’entreprises font état du chevauchement des obligations de déclarations à différents niveaux d’administration. Le coût d’obtention des permis nécessaires pour exploiter une entreprise semble également élevé. Par exemple, bien que la réglementation économique du secteur de la vente au détail ne soit pas restrictive, les procédures d’obtention des permis dans le secteur paraissent plus onéreuses que dans d’autres pays [22]. Les coûts d’obtention des autorisations semblent également élevés comparativement à ceux des autres pays, selon la base de données Doing Business de la Banque mondiale. La création de guichets uniques pourrait réduire les coûts d’obtention des permis.

Encadré 4.1. Recommandations pratiques pour renforcer la concurrence sur le marché des produits

Reprendre le processus de privatisation
Les parts que détient encore l’État dans l’opérateur historique de télécommunications devraient être privatisées.
Le développement des entrées de capitaux privés dans les sociétés actives dans la production et le négoce de l’électricité ainsi que dans le négoce du gaz devrait se poursuivre dans le cadre d’une stratégie visant à renforcer les conditions cadres de la concurrence. Ce faisant, il conviendrait d’éviter les participations croisées entre les entreprises qui exploitent le réseau de distribution de gaz et celles qui sont engagées dans la production.
Renforcer la concurrence sur les marchés de l’énergie
Il faudrait pousser plus avant l’intégration des marchés à ceux des pays voisins. Pour ce faire, il faut développer davantage les interconnexions transfrontières des réseaux de transport d’électricité et des gazoducs. Le réseau de transport sur lequel est assuré l’équilibre entre l’offre et la demande devrait être étendu au-delà des frontières nationales en coopération avec les pays voisins. Un système de négoce à court terme de l’électricité devrait être créé en coopération avec la République tchèque.
Il faudrait étudier la possibilité d’adopter des mesures visant à rendre la structure du marché interne plus propice à la concurrence et de demander aux entreprises régionales de distribution d’électricité de céder leur capacité de production d’électricité. Si la concurrence transfrontière sur le marché de gros de l’électricité ne se développe pas, il conviendrait également, pour renforcer la concurrence sur le marché de la production d’électricité, de demander au producteur historique de céder ses actifs.
Il y aurait lieu de tirer pleinement parti de la possibilité de baisser les prix d’accès au réseau. Pour ce faire, il faudrait étudier le recours à l’établissement de coûts de référence qui s’ajouteraient à la tarification de type «  price-cap » dans le cadre de la réglementation des réseaux régionaux de distribution d’électricité.
D’autres mesures devraient être adoptées pour empêcher la discrimination hors prix. Pour ce faire, le régulateur du réseau devrait obliger les opérateurs à communiquer aux nouveaux entrants les informations concernant les conditions d’accès au réseau. Il faudrait fixer des règles concernant le partage des coûts de connexion au réseau. Les opérateurs ne devraient pas être autorisés à résilier les contrats conclus avec leurs clients pour des raisons autres que celles qui ont été spécifiées au préalable par le régulateur.
Les procédures d’autorisation relatives à la construction de nouvelles centrales devraient être simplifiées. Tel que l’a recommandé l’AIE, c’est le régulateur du réseau qui devrait accorder l’autorisation de construire des centrales.
Baisser les coûts des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre
Il conviendrait d’éliminer progressivement les permis de polluer fondés sur des droits acquis. Les permis d’émission de CO2 devraient subséquemment être vendus aux enchères dans la mesure où le permet la législation de l’UE.
Renforcer la concurrence dans le secteur des télécommunications
Il faudrait accélérer l’introduction de correctifs visant à favoriser la concurrence dans les services de télécommunications fixes.
Il faudrait renforcer l’indépendance du régulateur des télécommunications en dissociant son budget de celui du ministère des Transports.
Rendre le subventionnement du secteur ferroviaire plus propice à la concurrence
Le caractère discrétionnaire de l’affectation des subventions au secteur ferroviaire devrait être évité, par exemple en fixant des niveaux de subventions sur plusieurs années.
Les paiements de subventions aux opérateurs de transport ferroviaire devraient être réorientés. Plutôt que de verser ces subventions à l’opérateur historique, il faudrait les utiliser pour réduire les tarifs d’accès au réseau ou les rendre contestables en attribuant les contrats de service public par voie d’appel d’offres Supprimer les barrières à la concurrence dans le secteur public
La part des marchés publics qui font l’objet d’une publication devrait être augmenté. Les coûts des marchés publics devraient faire l’objet de comparaisons internationales.
La capacité administrative et la transparence du secteur judiciaire demandent encore à être améliorées. Il importe de poursuivre la réforme du secteur public afin de renforcer l’exécution des marchés et de stimuler la concurrence dans les marchés publics.
Le coût d’obtention de permis supporté par les entreprises devrait être réduit, par exemple par l’introduction des guichets uniques. Il faudrait réduire les coûts administratifs liés au paiement des contributions de sécurité sociale en uniformisant les procédures administratives.
Faire disparaître les obstacles à la concurrence dans la réglementation des professions libérales
Il faudrait mettre fin à l’adhésion obligatoire aux associations professionnelles. Celles-ci ne devraient pas disposer d’un pouvoir de décision concernant les activités des entreprises professionnelles. Les critères d’entrée liés à l’expérience qui s’appliquent spécifiquement à la création d’entreprises devraient être supprimés. Enfin, il faudrait assouplir les restrictions concernant la forme juridique des entreprises.

Bibliographie

Bibliographie

  • Agence internationale de l’énergie (2001), Competition in Electricity Markets.
  • Agence internationale de l’énergie (2006), Slovak Republic, Energy Policy Review 2005.
  • Autorité nationale de la concurrence de la République slovaque (2005), Bulletin on the Regulation of Liberal Professions.
  • Banque mondiale (2006), Doing Business, base de données.
  • Business Alliance of Slovakia, the Republic Union of Employers (2006), A Comprehensive Audit of Barriers in Doing Business in Slovakia.
  • Commission des Communautés européennes (2007a), EU Energy Policy Data.
  • Commission des Communautés européennes (2007b), Slovakia Energy Fact Sheet.
  • Commission des Communautés européenne (2007c), Rapport final de l’enquête de concurrence de la Commission sur les marchés du gaz et de l’électricité
  • Euromonitor International (2006), Retailing in Slovakia.
  • Hunt, S. (2002), Making Competition Work in Electricity, John Wiley and Sons, New York.
  • Kaderják, P. (2005), « A comparison of Electricity Market Models of CEE New Member States », European Regulation Forum on Electricity Reforms Working Paper n° 14.
  • Nicoletti, G. et S. Scarpetta, « Regulation and Economic Performance: Product Market Reforms and Productivity in the OECD », Documents de travail du Département des affaires économiques de l’OCDE, n° 460, OCDE, Paris.
  • OCDE (2006a), Études économiques de l’OCDE : Allemagne, OCDE, Paris.
  • OCDE (2006b), Structural Reform in the Rail Industry, OCDE, Paris.
  • Office des marchés publics de la République slovaque (2006), Information on the Overall Statistical Evaluation of the Public Procurement Process in 2005, www. uvo. gov. sk .

Mise en ligne 01/09/2009

Notes

  • [1]
    Voir Nicoletti et Scarpetta (2005) pour des détails sur la relation entre la croissance de la productivité et la réglementation des marchés de produits.
  • [2]
    Euromonitor International (2006) Retailing in Slovakia, www. euromonitor. com .
  • [3]
    OCDE (2006b).
  • [4]
    Voir, par exemple, AIE (2001) et Hunt (2002).
  • [5]
    En moyenne, pendant l’année, les prix étaient globalement supérieurs à la moyenne de l’UE (Commission européenne, 2007b). L’énergie nucléaire et l’énergie hydroélectrique représentent 74 % de la production d’électricité et le pétrole et le gaz, seulement 11 %. Pour l’UE, les parts respectives sont de 45 % et de 25 %. Commission des communautés européennes (2007).
  • [6]
    L’énergie d’équilibrage renvoie aux ajustements de l’offre d’électricité nécessaires pour veiller à ce que l’offre corresponde à la demande sur le réseau de transport en temps réel.
  • [7]
    AIE (2006).
  • [8]
    Les gains de productivité résultant de la concurrence dans le secteur de l’électricité sont vraisemblablement plus importants dans la production que dans le négoce de l’électricité. Voir par exemple Hunt (2002). Dans le secteur du gaz, la concurrence se limite au négoce.
  • [9]
    Commission européenne (2006), d’après des données de 2005.
  • [10]
    Péter Kaderják (2005).
  • [11]
    Commission européenne (2007c).
  • [12]
    AIE (2006).
  • [13]
    AIE (2006).
  • [14]
    En outre, les entreprises engagées dans la production et la transformation de métaux ferreux, les produits minéraux et l’industrie des pâtes et papiers pour les installations d’une certaine capacité participent au système.
  • [15]
    Voir OCDE (2006a).
  • [16]
    Voir Business Alliance of Slovakia, The Republic Union of Employers (2006), qui indique que le délai d’enregistrement auprès d’une association professionnelle aller jusqu’à trois mois.
  • [17]
    Autorité nationale de la concurrence de la République slovaque (2005).
  • [18]
    Autorité nationale de la concurrence de la République slovaque (2005).
  • [19]
    Office des marchés publics de la République slovaque (2006).
  • [20]
    Office des marchés publics de la République slovaque (2006).
  • [21]
    Office antimonopole de la République slovaque (2006) Indications of anticompetitive conduct of entrepreneurs within public procurement.
  • [22]
    D’après des données de l’OCDE sur la réglementation de la vente au détail.
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