Illustrer l’éducation royale dans la France absolutiste du Grand Siècle relève à la fois de l’interdit et de la gageure. Comment un être semblable à Dieu pourrait-il apparaître sous les traits d’un disciple, d’un apprentif ? Cette difficulté fut habilement contournée par les peintres et les graveurs de l’époque qui s’attachèrent, soit à figurer l’idée d’une initiation, soit à déterminer la perspective d’une pédagogie. Parmi ces artistes, François Chauveau tient assurément une place à part. Mais quel illustrateur fut-il exactement ? Le présent article, consacré aux figures et personnalités dites « magistrales », qui incarnent à la fois le savoir et le pouvoir, emprunte surtout ses exemples à deux ouvrages imprimés : l’Histoire de France (1647) d’Audin et les Fables choisies mises en vers de La Fontaine (1668). De cette enquête, il ressort que l’imaginaire de François Chauveau, adossé à la culture de son temps, fut essentiellement celui d’un lecteur. Après avoir soumis les textes lui servant de modèles à l’examen critique, Chauveau imagine moins ce qu’il voit qu’il ne donne à voir qu’il lit.
- François Chauveau
- illustration
- France monarchique
- imaginaire absolutiste
- imaginaire éducatif
- rapports textes-images
Mots-clés éditeurs : France monarchique, rapports textes-images, illustration, imaginaire absolutiste, François Chauveau, imaginaire éducatif
Date de mise en ligne : 24/09/2020
https://doi.org/10.3917/dss.204.0675Cet article est en accès conditionnel
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