La continuité entre les consultations théologiques et les consultations données par les instances des divers comités d’éthique ne semble pas certaine au-delà des apparences. L’apparence est massive : il s’agit à chaque fois de consulter, de consulter en matière de morale, une autorité investie du statut d’expert. Mais assez vite, les différences se dessinent : les comités d’éthique n’ont pas principalement affaire à des cas de conscience. Inversement les théologiens moralistes n’accordent que peu de place aux « questions de santé ». Les comités forment un collège et ils sont composés de plusieurs personnes alors que les théologiens rendent le plus souvent seuls, non pas toujours cependant, leurs avis. Enfin les comités réunissent des membres choisis pour leur diversité et pour la pluralité des horizons culturels, professionnels et religieux alors que la foi chrétienne des théologiens est bien affirmée. Parmi les « personnalités désignées par le Président de la République et appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles » du Comité consultatif national d’éthique, certaines ne sont pas des représentants de ces familles. Si elles en sont issues, leur nomination s’est fondée sur d’autres qualités (par exemple Ali Benmakhlouf philosophe, et professeur des universités).
Peut-on à bon droit sauter à pieds joints par-dessus les siècles ? peut-on au contraire découvrir un fil conducteur qui relierait des instances théologiques et des instances de santé ? L’image de l…
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