“ Le Mulla, qui venait d’être nommé magistrat, jugeait sa première affaire. Le plaignant exposa son problème de façon si convaincante que Nasrudin s’exclama : “Je crois que tu as raison !” Le greffier le pria de se contenir car le prévenu n’avait pas encore été entendu. Nasrudin fut si transporté par l’éloquence du prévenu qu’il s’écria, dès que celui-ci eut fini de parler : “Je crois que tu as raison !” Le greffier n’en put supporter davantage : “Votre Honneur, ils ne peuvent avoir raison tous les deux. – Je crois que tu as raison !”, dit Nasrudin. ” La situation contemporaine de l’humanité se caractérise par un rétrécissement de notre monde. Ce dernier induit deux prises de conscience irrémédiablement liées et cependant contradictoires : d’une part celle de l’unité de notre monde et de sa finitude, et d’autre part celle de la diversité humaine. La contemporanéité se situe en quelque sorte entre le “ village global ” et un “ archipel planétaire ”, entre “ un monde ” et le “ choc des civilisations ”, entre le “ global ” et le “ local ”. Ainsi la réflexion sur l’unité et la diversité humaine, qui constitue le cœur des interrogations anthropologiques, redevient centrale. Les défis de l’altérité, de la complexité et de l’interculturalité se font plus pressants. Et aucun de ces trois pôles ne semble pouvoir être privilégié par rapport aux autres. L’anthropologie du Droit est plus particulièrement interpellée : enracinée dans le droit dont l’approche moderne se veut universaliste et dans l’anthropologie qui privilégie des approches plus relativistes et travaillant sur des questions contemporaines brûlantes quant à la transformation du champ sociojuridique à l’ère de la globalisation, elle est confrontée au défi de penser le pluralism…
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
5,00 €
Acheter ce numéro
32,50 €
S'abonner à cette revue
À partir de 58,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
2 numéros papier envoyés par la poste