1 La vitesse des changements provoqués dans le contexte familial par les innovations issues des découvertes biotechnologiques nous met en présence de situations jusqu’ici impensables. Nous soulignons en particulier la gestation par don d’ovocytes et deux de ses effets fondamentaux. Le premier porte sur le changement de la limite de la procréation, vu que la ménopause n’est plus un obstacle. Cela veut dire qu’à partir du don d’ovules, le cycle reproductif est prolongé et que les femmes peuvent avoir un enfant après la ménopause. Le deuxième effet nous renvoie à une affirmation jusqu’ici non remise en question : l’identité de la mère était toujours connue (mater semper certa est) et le père devait légitimer son enfant, principalement par le mariage, plus récemment par le résultat d’un test d’ADN. Le principe de la banque de sperme, une autre possibilité de reproduction assistée, repose encore sur cette prémisse : devant la méconnaissance et/ ou l’ignorance de qui est le père, la mère est incontestable.
2 La grossesse par don d’ovocytes vient donc ébranler cette certitude et provoque des conflits qui exigent notre attention, d’où notre choix de discuter ce type de procréation. Dans ce travail, nous cherchons à mettre en relief les productions inconscientes éveillées chez les époux dans une relation conjugale lorsque le sperme vient du mari et que l’ovule n’est pas celui de l’épouse. Nous parlerons de quelques effets de ce type de fécondation assistée dans la dynamique conjugale à partir d’une étude qui est le résultat d’une expertise psychologique ordonnée par la justice.
3 L’idéalisation de la maternité reste présente chez des femmes appartenant à des tranches d’âge et à des couches de la société variées, bien que des changements significatifs dans les rôles sociaux et de genre provoquent souvent le report de la décision d’avoir un enfant. On constate une exigence plus grande dans les choix amoureux, ce qui finit par retarder les projets de mariage, et un souci concernant la stabilité professionnelle, que l’on désire atteindre avant de se consacrer au projet de construire une famille. En conséquence, les couples ont des enfants de plus en plus tard. C’est ainsi que certaines femmes se rendent compte qu’elles ont du mal à engager une grossesse et, devant les limites de leur période fertile, elles sont dominées par l’anxiété.
4 La stérilité demeure un facteur stigmatisant et, en tant que blessure narcissique, elle provoque des effets aussi bien sur la vie personnelle que sur le lien conjugal. Lorsque le désir d’avoir un enfant n’est pas satisfait, d’anciennes blessures narcissiques finissent également par être réactivées.
5 Selon Ribeiro (2004), la maternité apparaît quelquefois comme la seule possibilité pour une femme de se voir valorisée ; devenir mère est alors plus important qu’avoir un enfant. La pression exercée par la société suscite chez cette femme le besoin d’un enfant qui la légitime dans sa féminité, ce qui la pousse à chercher, pleine de ressentiment, un médecin pour traiter son infécondité. Il convient donc de demander jusqu’à quel point coexistent le désir de grossesse et celui d’avoir un enfant ou si ce désir ne se réduirait pas à un besoin, et l’enfant à l’objet qui comble ce besoin.
6 Les traitements médicaux pour stimuler la survenue d’une grossesse entraînent non seulement un épuisement physique et psychique, mais aussi des inquiétudes au niveau économique, social et familial. Des ressentiments et des culpabilisations mutuelles interviennent dans les relations conjugales et limitent les projets de vie aux résultats du traitement. Quand il s’agit d’un don d’ovule, le couple se voit « envahi » par d’autres gènes dont l’effet peut susciter un sentiment d’exclusion chez l’un des membres du couple. Si, d’une part, cette démarche permet à la femme de passer par l’expérience de la grossesse et offre à l’homme l’occasion d’avoir des enfants à qui il transmet ses gènes, il faut considérer, d’autre part, les possibles effets émotionnels provoqués par la naissance d’un enfant qui n’est lié biologiquement qu’à un seul membre du couple. Après plusieurs tentatives, le don d’ovocytes peut finir par être accepté sans que l’éventualité de certaines implications soit prise en compte.
7 Dans leurs études sur l’infertilité et la grossesse tardive, Scharf et Weinshel (2002) observent que peu de couples sont prêts à réfléchir aux aspects allant au-delà des interventions immédiates sur le corps et à affronter les problèmes psychologiques complexes déclenchés par l’infertilité. Être enceinte devient alors pour la femme l’objectif qui s’impose dans le quotidien du couple.
8 Oliveira et Terzis (2011) ont fait une étude sur le vécu émotionnel des couples qui ont été soumis à la fertilisation in vitro (FIV) par le don d’ovocytes, pour chercher à comprendre les expériences subjectives vécues pendant et après le traitement. Ils ont constaté que des conséquences peuvent surgir au sujet de l’origine biologique maternelle de l’enfant, des préjugés de certains membres de la famille ou d’amis, du lien affectif du couple et des liens biologiques de l’enfant. Les auteurs concluent que le traitement à partir du don d’ovocytes, en cas de réussite, fait advenir une famille ayant des caractéristiques particulières, car la femme vit une grossesse sans avoir de lien génétique avec l’enfant, tandis que l’homme en est le père biologique.
9 Selon Scharf et Weinshel (2002), les femmes tendent à être plus ouvertes au don d’ovocytes que les hommes ne le sont au don de sperme. En ce sens, Braga et Amazonas (2005) estiment que, le plus souvent, c’est l’idée insupportable de devoir vivre une situation où sa femme engendre un enfant avec le sperme d’un autre homme qui est ainsi épargnée à l’homme. Par contre, la future mère, qui porte dans son utérus un enfant qui est génétiquement de son mari et conçu avec l’ovocyte d’une autre femme, trouverait dans sa grossesse et son accouchement une preuve visible que l’enfant est à elle. Ces auteurs signalent, néanmoins, que dans ces cas de don d’ovule, ce sont les épouses qui préfèrent garder le secret.
10 Dans son travail clinique avec des femmes qui avaient procréé avec don d’ovocytes, Sigal (2003) a constaté une certaine difficulté de leur part à se dégager du matériel génétique biologique pour accéder à la symbolisation de la maternité. Ses patientes souffraient d’un doute : qui était effectivement la mère de l’enfant ? Elles-mêmes ou la donneuse ? Le travail analytique tendait à les aider à devenir mères. Selon l’auteur, les femmes qui cherchent à avoir un enfant avec l’aide de la science auraient à transformer l’embryon en enfant. « Vu que la fécondation s’est produite hors du corps, que le matériel génétique est étranger à son corps, et que le travail d’implantation est plus incertain, les chemins de l’élaboration sont plus complexes » (op. cit., p. 263).
11 Les études présentées ci-dessus signalent différentes caractéristiques dans l’expérience du couple et de la grossesse selon qu’il s’agit de don d’ovocytes ou de don de sperme. Dans le deuxième cas, faire appel à une banque de sperme met le conjoint face à son infertilité et peut intensifier son sentiment d’être exclu du processus de procréation. Bien que la grossesse se produise dans le corps de l’épouse, l’absence de contribution de la lignée génétique paternelle peut rendre la construction de la relation père-enfant difficile.
12 Dans le don d’ovocytes, la femme vit toutes les étapes d’une grossesse, ce qui pourrait rendre plus facile l’« adoption » du bébé enfanté de cette manière et permettre le dépassement de sa propre impossibilité. Néanmoins, la femme et l’homme ne deviennent des otages de ces procédés que si, en fonction de l’histoire de chacun et de leur conjugalité, ceux-ci deviennent des éléments qui s’ajoutent aux difficultés déjà existantes dans la dynamique du couple.
Tristes chemins
13 À partir des données obtenues par une expertise psychologique faite à la demande de la Justice, nous illustrerons les tristes chemins que la gestation par don d’ovocytes peut parcourir quand le besoin d’enfant d’un couple a été satisfait sans que soient prises en compte les circonstances inhérentes à la demande ni la dynamique conjugale elle-même. Nous nous limiterons à utiliser le matériel issu des entretiens avec les parents d’un enfant de cinq ans dont le père demandait en justice le droit de visite après plusieurs disputes avec son ex-femme depuis la naissance de l’enfant.
14 Jorge avait 46 ans et Joana 42 lorsqu’ils se sont connus dans une fête. Après cet épisode, Jorge avait décidé de ne plus lui téléphoner ni la revoir. Mais elle tient à le revoir et « tombe enceinte ». Jorge trouve cette grossesse suspecte, car dès que le mariage est décidé, Joana fait « un avortement spontané ». Ils finissent par se marier huit mois plus tard et c’est évident que, plus qu’un mari, elle désirait désespérément une grossesse. Ils se marient sans construire de conjugalité. Joana veut être mère et Jorge consent passivement à ce pacte, il est impliqué dans un projet familial dont il se méfie. Le mariage de Joana et de Jorge a duré près de 3 ans. Elle tentait d’accéder à la grossesse et n’acceptait pas les réponses des médecins qui lui disaient que ses ovules étaient « vieux ». Jorge, quant à lui, ne voulait pas d’enfant et s’opposait ouvertement à tout type de traitement. Elle lui disait : « Avoir des enfants est une idée qui me hante, je n’ai plus le temps. Je suis fragile, je suis une femme et tu restes indifférent, je ne peux pas compter sur toi. » Avoir un enfant de son mari était également une preuve d’amour, il devait donc faire ce sacrifice pour elle.
15 Devant cette impasse, Joana pense accepter le sperme d’un autre homme, car Jorge refuse de donner le sien. La pression est tellement grande qu’il finit par céder. Grâce au don d’ovules, Joana est enceinte. Deux mois après la naissance de l’enfant, elle va habiter chez sa mère, sous prétexte qu’elle a besoin d’aide pour s’occuper du bébé. Elle semble ne plus vouloir retourner au foyer. Nous rappelons ici l’affirmation d’Eiguer (2002), selon laquelle certaines femmes ont besoin d’être près de leur mère lors de l’accouchement et dans les suites, comme s’il n’y avait personne d’autre qui soit capable de les aider. Il reviendrait aux maris de les débarrasser d’un lien qui les oblige à continuer à jouer un rôle d’enfant. Dans la famille de Joana, le père, divorcé de la mère, était l’objet d’hostilité ; il était dénigré par la mère et par Joana elle-même, considéré comme quelqu’un d’inutile, ce qui renforçait le lien entre elles.
16 La question de la maternité n’est pour Joana qu’une répétition de son héritage générationnel. Sa stérilité n’est pas seulement biologique, elle n’a pas besoin d’un père pour son enfant car elle-même a été privée par sa mère de cohabiter avec son père. Elle a eu besoin d’être fécondée dans le mariage pour accomplir un projet familial : garder les noms de parenté afin de répéter « le jeu pathologique » dans la filiation maternelle, c’est-à-dire la destitution du père dont le pouvoir est dérobé par la mère.
17 C’est de cette façon que nous voyons le comportement ambivalent de Joana. En même temps qu’elle réclame absolument que Jorge soit présent, qu’il lui rende visite chez sa mère, elle lui est hostile. C’est à partir de ce moment-là que commence une période où le père, blessé dans son orgueil, refuse de s’occuper de son enfant et de lui rendre visite tant que son épouse ne rentre pas au foyer. Lorsque l’enfant a deux ans, Joana demande le divorce et Jorge le droit de visite.
18 Joana commence alors un long processus d’aliénation parentale et Jorge commence à attaquer la figure de son ex-femme en tant que mère, en lui disant souvent qu’il était « le vrai père ». Elle rapporte : « Il voulait me déstructurer en menaçant de chercher la mère biologique, en insistant sur le fait que je n’étais pas la mère, mais que lui, Jorge, était le père. » Jorge, quant à lui, se défend en disant qu’il n’avait pas abandonné l’enfant, mais que c’était elle qui avait quitté le foyer. Il avait décidé de ne plus visiter l’enfant chez sa belle-mère car il était maltraité par sa femme. Il avait dû prendre « une décision salomonienne » et s’éloigner de son fils avant la demande de divorce pour « préserver l’intégrité de l’enfant, et sa dignité de père ». Il n’admettait pas que l’enfant assiste aux humiliations que son épouse lui imposait.
19 Il est évident que l’expérience de gestation par don d’ovocytes fait éclater des conflits individuels et relationnels chez des époux déjà fragilisés dans leur narcissisme et ayant eu des difficultés psychiques marquées dans la dynamique relationnelle dès le début du mariage. Joana devient victime de son propre désir de devenir mère par don d’ovocytes dans la mesure où elle incarne le procédé médical, tout en se sentant menacée, au niveau fantasmatique, par la mère biologique. Néanmoins, cela ne se produirait que parce que Jorge réagit face à la place qui lui est accordée et ne veut plus accepter le jeu pathologique proposé par son épouse depuis le début de leur relation. Il refuse d’être discrédité, mais la manière dont il lutte pour l’exercice de sa paternité est discutable.
20 Avec le procès de divorce, Jorge demande le droit de visite, mais sans l’intervention de son ex-épouse. Cette demande est formellement refusée par Joana, qui se sentait extrêmement menacée par ce que le père pourrait dire à son fils ou représenter dans sa vie : « Il n’a jamais exprimé son amour envers son fils, mais il veut me fragiliser. Mon fils n’a pas besoin d’un père, et je n’accepte pas de visites dont le seul but est de m’agresser. Mon fils va pleurer et se sentira gêné d’être avec lui, car il ne le connaît pas. »
21 En raison de ces incompréhensions, l’enfant a rarement vu son père jusqu’à l’âge de cinq ans et, lorsqu’il le voyait, c’était toujours dans des situations de grande tension. Sa mère vit sous la menace que l’enfant ne découvre, ou que le père lui révèle, l’histoire de sa naissance. Le père, quant à lui, semble plus révolté du discrédit vécu dans la relation que d’être privé de sa paternité, n’ayant jamais exprimé de désir à cet égard.
22 Pour que sa partenaire ait accès à la maternité par la voie de la fécondation in vitro (Sigal, 2003), l’homme devrait offrir un espace de désir pour sa femme, désirer aussi avoir un enfant et enfin que celui-ci ne vienne pas en place d’un objet phallique pour ses parents. Scharf et Weinshel (2002) parlent de la spécificité des couples qui se sont connus et mariés à un âge assez avancé et qui veulent, compte tenu de l’horloge biologique de la femme, une grossesse immédiate. Dans ces cas, les conjoints n’ont pas eu assez de temps pour développer une relation après le mariage : « Les étapes de la relation sont comprimées dans un cadre temporel réduit dans la mesure où ils (les partenaires) passent rapidement du mariage à la tentative d’avoir une famille » (op. cit., p. 122).
23 L’horloge biologique de Joana l’a poussée à un mariage dans le seul but d’avoir un enfant. Jorge, qui ne voulait pas avoir d’enfants, allait être l’instrument qui la légitimerait en tant que femme. Il a été incité à lui donner un enfant comme preuve d’amour, il est vrai sans même l’aimer. Pour Joana, la rivalité imaginaire avec « l’autre » se matérialisait à chaque menace de Jorge et, même s’il avait finalement accédé à sa demande, l’histoire de la rencontre de ce couple conduit à s’interroger sur les effets de la banalisation des nouvelles techniques de conception sur la vie émotionnelle des enfants. Dans le cas analysé, nous avons un enfant qui ne pouvait être qu’un objet possédé par sa mère, et une preuve de l’humiliation du père et de son besoin de revanche.
24 Bien des personnes qui se soumettent à des traitements de fertilisation, poussées par le sentiment d’exclusion ou d’infériorité en raison de leur infertilité, choisissent de garder le secret sur les démarches qui se trouvent à l’origine de la grossesse. En général, ce secret est justifié pour deux raisons : d’une part, la femme peut exposer sa grossesse, d’autre part, une ressemblance physique entre parents et enfant est rendue possible par le choix d’une donneuse aux traits physiques proches de ceux du couple récepteur. Toutefois, la donneuse est souvent « dépersonnalisée », vue comme un simple ovocyte. C’était sans doute là le vœu de Joana : dépersonnaliser l’ovocyte et le sperme, vaincre l’horloge biologique et ses limites pour « devenir mère ».
25 Comment comprendre ce « devenir mère » ? Lorsque Eiguer (2002, 116) emprunte le mythe de Déméter et Perséphone pour illustrer ce qu’est « être mère », il fait référence à une mère – Déméter – qui, ne pouvant se détacher de sa fille, condamne celle-ci à la virginité. Dans ce mythe, Hadès, le dieu des morts, surgit intempestivement des entrailles de la terre pour s’emparer de Perséphone et éveiller sa sexualité, la laissant partagée entre le passé (sa mère) et l’avenir (l’homme). Dans le cas présenté, ce n’est pas Jorge qui éveille la sexualité chez Joana et délivre celle-ci du joug maternel. Bien au contraire, Jorge est réduit à son sperme, ceci lui permettant éventuellement de jouir de son fils en même temps que Joana le partage avec sa mère. L’élément qui favorise le dépassement de la rupture des illusions, issu des innovations biotechnologiques, est un ovocyte donné et sa possible (re)personnification.
Considérations finales
26 La science a permis le prolongement de limites du corps connues jusqu’ici et la grossesse est possible au-delà de la période fertile de la femme. Ce prolongement, quoiqu’il puisse apporter des bénéfices, stimule de l’anxiété et des fantasmes omnipotents. Du point de vue psychologique, même si le désir d’avoir un enfant est comblé à travers le don d’ovocytes, il peut se produire des conflits qui exigent une réflexion, surtout dans les cas où la conjugalité n’est pas bien établie. Dans l’exemple présenté, nous avons constaté que le moyen de fécondation utilisé n’a fait que rendre plus dramatiques les tensions conjugales préexistantes.
27 Dans la mesure où le rêve d’une grossesse a été réalisé, puis suivi de la naissance d’un bébé, il est rare de discuter sur ce qui se passe chez les conjoints pendant et après le processus, ou de se pencher sur cette question. Très souvent l’utilisation de gamètes extérieurs au couple dérange l’équilibre conjugal, surtout lorsque l’un des conjoints est désigné comme le « véritable géniteur ». L’impact produit dans la relation conjugale et dans les rapports entre les parents et les enfants peut être dévastateur.
28 Tort (1992) souligne qu’en intervenant sur le corps, avec pour but la réalisation d’un désir manifeste, sans que le discours inconscient soit pris en compte, la médecine se situe sur une ligne de défense maniaque. Dans le cas de Joana, un corps a été présenté au médecin et sur ce corps il y a eu une intervention, sans prendre en considération les conflits psychiques de chacun, ni ce qui faisait symptôme au sein du couple. Résoudre l’infertilité en faisant appel à une assistance médicale à la procréation permet d’atteindre l’objectif de grossesse, mais ne fait pas disparaître le conflit psychique. La réponse technique au problème de la stérilité s’adresse au corps en tant que corps biologique, mais elle méconnaît les fantasmes et le deuil qui doit être réalisé par le corps érogène.
Bibliographie
- Braga M. G. R. e Amazonas M. C. L. A. (2005), Família : maternidade e procriação assistida, Psicologia em Estudo, Maringá, 10, 1, 11-18.
- Eiguer A. (2002), L’éveil de la conscience féminine, Paris, Bayard.
- Oliveira P.G. e Terzis A. (2011), O narcisismo dos casais que se submeteram à fertilização in vitro com receptação de óvulos doados : uma pesquisa bibliográfica, Revista da SPAGESP - Sociedade de Psicoterapias Analíticas Grupais do Estado de São Paulo, 12, 5-13.
- Ribeiro M. F. R. (2004), Infertilidade e reprodução assistida : desejando filhos na família contemporânea, São Paulo, Casa do Psicólogo.
- Scharf N.C. et Weinshel S. (2002), Infertilidade e gravidez tardia, in Papp P., Casais em Perigo : novas diretrizes para terapeutas, Porto Alegre, Artmed Editora, 119-144.
- Sigal A.M. (2003), A mulher não nasce mãe, pode tornar-se mãe : A psicanálise, o feminino e sua relação com as novas técnicas de fertilização, in Fuks L. B. e Ferraz F. C., Desafios para a psicanálise contemporânea, São Paulo, Escuta, 251-264.
- Tort M. (1992), Le désir froid – Procréation artificielle et crise des repères symboliques, Paris, La Découverte.
Mots-clés éditeurs : corps érogène, in vitro, fécondation, corps biologique
Date de mise en ligne : 05/10/2015
https://doi.org/10.3917/difa.034.0125