Dialogue 2002/4 no 158

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Article de revue

Vue à travers la littérature enfantine

La place des grands-parents dans l'éducation familiale

Pages 51 à 64

La place des grands-parents dans l’éducation

1En mars 1978, Michel Soulé soulignait la rareté des études sur le rôle des grands-parents dans la dynamique psychique de l’enfant et dans celle de la constellation familiale : il y trouvait une excellente raison de retenir ce thème peu exploré pour la sixième journée scientifique du centre de guidance infan~tile de l’Institut de puériculture de Paris… Depuis, les grands-parents ont fait couler beaucoup d’encre.

2Si les grands-parents occupent une place qui résulte de leur rang dans l’ordre des générations, cette position de parents des parents ne peut suffire à les définir (C. Attias-Donfut et M. Segalen, 1998, Y. Castellan, 1998). Au~delà des typologies, il existe des modalités très diverses d’exercice de la grand-parentalité. Du retrait négligent à l’investissement intensif, elles témoignent de la singularité de chaque histoire personnelle et familiale (S. Bouyer, M.-C. Mietkiewicz, B. Schneider, 1999).

3L’allongement de la durée de vie a modifié la grand-parentalité qui est désormais une étape prévisible, généralisée, et longue; il est devenu banal de connaître ses petits-enfants, de les côtoyer pendant de longues années et de devenir arrière-grands-parents (actuellement, en France, l’âge moyen d’accès à la grand-maternité est de 50 ans et la longévité moyenne des femmes de 82 ans). À mesure que l’espérance de vie augmente, les troubles physiques associés au vieillissement apparaissent plus tardivement, de telle manière que, pendant l’enfance de leurs petits-enfants, les grands-parents sont des adultes en bonne santé, actifs et dynamiques.

4Les recherches récentes sur les solidarités familiales montrent combien ces grands-parents volontiers qualifiés de « nouveaux » sont sollicités et sou~vent volontaires pour seconder les parents auprès de leurs jeunes petits enfants (E. Crenner, 1999). « Parmi les personnes qui ont des petits enfants en bas âge, 83 % les gardent, soit pendant les vacances, soit dans la vie quo~tidienne et 34 % le font très régulièrement de façon quotidienne ou hebdo~madaire » (C. Attias-Donfut, 1997). « 82 % des grands-parents, 85 % des femmes et 75 % des hommes gardent leurs petits-enfants de façon plus ou moins régulière » (C.Attias-Donfut et M. Segalen, 1998).

5Les figures grand-parentales appartiennent donc, de fait, à l’univers familier du petit-enfant et les spécialistes de l’éducation familiale après avoir considéré les grands-parents avec une « prudente réserve » (C.Attias-Donfut et M. Segalen, 1998) s’accordent aujourd’hui à considérer leur présence comme importante et utile au développement de l’enfant.

6Depuis la conférence prononcée par F. Dolto en 1950 jusqu’aux écrits les plus récents (B. Camdessus, 1993 ; V. Châtel, 1994 ; Y. Castellan, 1998 ; M. Natanson, 1999), une question traverse la réflexion sur la position grand-parentale : la possibilité pour chaque génération d’occuper sa place et sa fonction sans empiéter sur les prérogatives de l’autre. Jean Kellerhals (1997) évoque la concurrence et la cohabitation parfois difficile de la norme d’in~dépendance et de la norme de solidarité dans les relations familiales. M.-F. Fuchs, présidente de l’École des grands-parents européens (1999) affirme que les grands-parents doivent être convaincus qu’ils sont des « inté~rimaires » auxquels il est fait appel quand on a besoin d’eux et qui doivent apprendre à s’effacer quand leur présence n’est plus indispensable. Il n’est pas un livre à destination des grands-parents qui ne leur recommande de se tenir « à la bonne distance » ; un guide récent (P. Lecarne et C. Montagut, 1999) illustre de façon éclairante cette difficulté : sur la même page et sous le titre Pour une famille harmonieuse, on peut lire ce conseil aux grands-parents : « La responsabilité éducative appartient aux parents. Ne la contra~riez pas, ce serait la déstabiliser », et cette recommandation aux parents : « Les gâteries n’ont jamais fait de mal. On n’est jamais mort d’un excès de tendresse. Laissez les grands-parents la manifester »…

7Pour comprendre la spécificité de la place des grands-parents dans l’édu~cation familiale, on peut s’entretenir avec des parents, privilégier le point de vue des grands-parents ou encore rencontrer des petits-enfants, des éduca~teurs, des psychologues. Nous avons examiné la littérature enfantine, les livres pour enfants n’étant pas seulement le véhicule d’histoires et de récits, mais aussi un support de transmission éducative et culturelle susceptible de nous renseigner sur les aspects normatifs de la relation entre les trois généra~tions concernées.

Les grands-parents des livres

8Comme en témoignent les recherches sur les représentations des grands-parents dans la littérature enfantine (G. Arfeux-Vaucher, 1985 et 1994 ; M.-C. Mietkiewicz, 1998), les grands-parents des livres, comme ceux de la réalité, changent.

9Pour cette étude, nous avons retenu les ouvrages publiés entre janvier 1997 et décembre 1998. Sur la base des informations fournies par une publi~cation mensuelle destinée aux libraires (Le Livre du mois), nous avons choisi 36 livres où des grands-parents occupent une place importante. Dans cette revue bibliographique, à la rubrique « littérature enfantine (fiction) » sont présentés tous les titres publiés dans le mois, un résumé de l’argument de chaque livre et une indication de l’éditeur de l’âge de l’enfant destinataire selon trois catégories : apprentissage (à partir de 3 ans), lecteurs débutants (à partir de 6 ans) et bons lecteurs (à partir de 9 ans).

10Deux livres évoquent les grands-parents en général. Le premier, Les grands-parents (11), petit livre cartonné à destination des très jeunes enfants, souligne l’importance des grands-parents : « Mine de rien, ce qui se passe avec nos grands-parents, c’est très important. » Le second argumente sur un ton humoristique l’idée que, si certaines particularités de papy ou de mamie sont extrêmement agréables, d’autres aspects peuvent être très déplaisants, ce qu’explicite son titre : J’aime, j’aime pas, papy mamie (3). Deux autres livres ont la particularité de mettre en scène des grands-parents de carton (18) ou des petits-enfants de laine (31). Les 32 autres titres évoquent les modalités relationnelles d’un petit-enfant avec un grand-parent ou un couple grand-parental. Nous y rencontrons 39 grands-parents (20 grands-mères et 19 grands-pères), dont 7 couples.

11La dénomination la plus fréquente des grands-pères est « grand-père » (10, dont grand-père grognon), viennent ensuite les papis et les papys (6 parmi lesquels papy Frioul), puis 2 pépés (dont pépé Adrien) et 1 pépère. Les grands-mères s’appellent le plus souvent « mamie » ou « mamy » (11), avec parfois un prénom accolé : « mamie Jeanne », « mamie Aïcha », un nom : « mamie Gâtours » ou l’indication d’une caractéristique : « Calamity mamie ». Après les mamies, on trouve les « grands-mères » (4), les « mémés » (2 dont mémé Mathilde), puis Maminette, Granie et Aline. Pour les couples de grands-parents, les dénominations sont assorties : Pépé Adrien et Mémé Mathilde, Papy et Mamie, Pépé et Mémé ou Grand-père et Grand-mère. Cet éventail de dénominations correspond à celui que les petits-enfants utilisent (C.Attias-Donfut et M. Segalen, 1998), mais les appellations Papi-Mamie sont les plus courantes; les dénominations « grand-père » et « grand-mère » marquent une certaine distance respectueuse.

12Cette « population » de grands-parents des livres d’enfants est par ailleurs difficile à cerner : on ne sait que pour 8 d’entre eux s’ils sont du côté maternel ou paternel ; à 3 exceptions près, nous ne trouvons aucune indica~tion de leur âge ; il n’est fait mention de profession actuelle ou antérieure pour aucune des grands-mères et nous ne trouvons l’information d’un métier que pour 7 grands-pères : deux marins pêcheurs, un capitaine de ferry-boat, deux agriculteurs, un forgeron et un chef qui cuisine dans un foyer pour per~sonnes âgées, ce qui est sans aucun doute assez peu représentatif d’une popu~lation réelle de grands-parents, et situe plutôt les grands-pères dans des professions de mer ou de terre et dans une certaine proximité avec la nature.

Des grands-parents chaleureux aux multiples talents

13Dans plus de la moitié des livres (19 sur 32), l’enfant, la plupart du temps seul (16 livres) ou accompagné d’un ou plusieurs membres de sa fratrie, est montré avec ses grands-parents en l’absence des parents. L’occasion n’est pas toujours précisée. Mais, qu’il s’agisse d’une conversation (29), d’une prome~nade (15,40) ou d’un séjour chez le grand-parent (27,28,32,42), la généra~tion intermédiaire est absente.

14Dans des situations qui évoquent souvent le déploiement des solidarités familiales, les grands-parents sont ces « adultes débonnaires » « à peu près dénués de toute préoccupation éducative » que nous décrit S. Lebovici (1991), ces « tiers indulgents » qu’évoquent M. Levet-Gautrat (1991) et B. Camdessus (1991). « Mémé méchante » (4) fait exception. Cette grand-mère, qui habite Paris, « n’est pas du tout comme celle de la pub ». « Elle ne fait jamais de gâteaux », ne tolère aucun laisser-aller : chez elle, quand on regarde la télévision, « il faut rester tout droit sur le canapé, les pieds sur le tapis, même quand on retire ses chaussures ». Elle prend plaisir à humilier son petit-fils énurétique en lui proposant des couches « comme un bébé », tyrannise un pépé timide, critique abondamment l’éducation que reçoit son petit-fils, considérant qu’il n’est pas étonnant qu’il soit si mal élevé, compte tenu des parents qu’il a… Contre-modèle de grand-mère, Mémé méchante illustre parfaitement ce qu’il ne faut pas faire et elle est si peu conforme à ce qu’on attend d’une grand-mère que son petit-fils n’a pas d’autre issue que d’écourter son séjour, non sans une certaine culpabilité.

15Les 38 autres grands-parents ne sont pas sans défauts – un papi est « râleur » (30), un autre « grognon » (28), un troisième « un peu soupe au lait » (37), une grand-mère « a deux vilaines dents et quand elle sourit, elle fait peur aux enfants » (27), une autre agace avec son petit doigt qui sait tout (9) –, mais ils sont accueillants et chaleureux. Chaque grand-parent est particulier, mais la bienveillance est toujours présente : « Maminette est heu~reuse d’accueillir toute la famille » (5), Calamity Mamie « a préparé une bonne surprise » (1), Mamie confectionne « des clafoutis aux cerises, elle sait qu’on adore ça » (2).

16La disponibilité est une autre qualité de ces grands-parents : Bessie a des parents très occupés, un petit frère trop jeune, « heureusement Bessie avait Grand-mère […] Grand-mère avait toujours le temps pour Bessie » (25). Les grands-parents ont le temps de jouer, à la belote (37), aux dames (41), au football (12), à la marelle ou à cache-cache (25); il arrive même qu’un grand-père se prête à tous les désirs d’un petit-fils inventif qui le transforme en « dinosaure géant », « voiture de course », « dauphin », « tarte aux pommes » ou « guerrier intergalactique »… jusqu’à ce que ce grand-père « transformi~dable » tombe en panne (42). Faustine (34) s’exclame : « Il n’y a rien au monde de plus gentil que grand-père » ; quant à Jules, il connaît son pouvoir et sait que son papi « est incapable de résister à son sourire de charme et à ses yeux bleus des mers du sud assortis à ses lunettes » (38).

17Les grands-parents autorisent, pour le plus grand plaisir des enfants, ce qui est interdit ailleurs : « Avec lui, je fais tout ce que je veux dans le jardin… ou presque. J’ai le droit d’utiliser les outils, même la pioche » (7). Claire se souvient qu’elle avait le droit chez Mamie L’or rose de laver les vêtements de ses poupées et de leur faire de la soupe : « L’eau sur le carrelage ou la robe n’entraînait aucune punition… miracle des miracles ! J’étais au paradis, j’étais en vacances chez mamie » (30).

18Tendres et gais, ces grands-parents savent aussi être drôles, comme Cala~mity Mamie qui « fait tout le temps des bêtises » (1), ou farceurs, comme ce grand-père qui « aime par-dessus tout raconter des carabistrouilles » et sait « retourner son assiette très vite sans renverser ce qu’il y a dedans » (2) ; ou cet autre qui, après avoir annoncé au menu « tourteau-mayonnaise », pose dans l’assiette « un minuscule crabe » et retourne à la cuisine « en marchant de côté comme les crabes » (37).

19Généreux, ils offrent des cadeaux, à Noël (1), en organisant une chasse aux trésors (46), les confectionnent eux-mêmes (12), les rapportent de voyages lointains (23) ou supposés tels (26).

20Leurs talents sont multiples. L’un « sait faire des ombres chinoises sur le mur » (23), l’autre « fait siffler un brin d’herbe entre ses doigts » (15), un autre encore « sait se guider grâce aux étoiles » (13). Ils connaissent mille choses et leurs petits-enfants profitent de leurs compétences et de leurs savoirs. Grand-père grognon apprend à Léa à planter les fleurs et à ramasser les orties sans se piquer (28). Pépé Adrien force l’admiration de son petit-fils : non seulement c’est un jardinier qui « récolte les plus beaux légumes du pays », mais surtout « c’est un champion en gros mots » qui en connaît « des millions » (7). Nicolas a un « grand-père tonnerre de Brest » qui « en connaît un rayon » et « arrive à dénicher des foules de bestioles » là où son petit-fils ne voit que sable et rochers (37). Un autre grand-père sait le nom de toutes les fleurs, de tous les arbres et de tous les oiseaux et « connaît même la cachette du cerf » (12). La grand-mère de Bessie (25) « savait apprivoiser les oiseaux », celle de Pierre (36) « reconnaître infailliblement de quel oiseau il s’agissait rien que par son chant ».

21Ces adultes, dont M. Lemay souligne le « recul » qu’autorise une posi~tion sans autorité ni charge d’éducation (1983), initient parfois l’enfant à d’autres rapports au temps – « à la campagne, personne n’est pressé » (12) – ou à d’autres relations avec la nature que celles qu’ils ont avec leurs parents. Aline « reprochait aux hommes de détruire systématiquement la nature sans penser à la reconstituer, et surtout sans penser à l’avenir des générations sui~vantes » (36). Papy explique à Nicolas que « la mer est bourrée de trésors » et que « ceux qui la considèrent comme une baignoire ne sont que des marins d’eau douce » (37). À son petit-fils qui vit chez ses parents l’ère de l’infor~matique et veut tout programmer, Papy explique que la graine de tournesol « contient toutes les données nécessaires à la fabrication des fleurs et des feuilles » et sait « comment une tige doit être conçue pour permettre à l’eau de monter jusqu’à la fleur sans l’aide d’une pompe » (39).

22Alors qu’elle n’a pas encore fait la connaissance de son grand-père, Leah (20) tente de se le représenter : « Après observations chez des camarades nan~tis de papies et de mamies, j’en avais conclu qu’en général les grands-parents ressemblaient fort aux parents sauf qu’ils étaient plus âgés, plus patients, plus cool, plus attentifs, plus disponibles, plus généreux et parfois même plus affectueux. Bref, il s’agissait là d’une sorte de parents améliorés par l’expé~rience et les années ».

Grands-parents conteurs et mémoire de la famille

23Les grands-parents de ces livres racontent des histoires, illustrant ainsi un des rôles « les plus sous-estimé des grands-parents » selon A. Kornhaber et K. Woodward (1988), « celui qu’ils jouent en introduisant l’enfant dans un monde magique ». Les histoires de « pirates, corsaires et bateaux fan~tômes » (37) et de « fée carabistrouille » (2) s’adressent à leur imaginaire et stimulent leur créativité (Camdessus, 1991).

24Les grands-parents ne racontent pas que des fables fantastiques, ils expli~citent à travers des souvenirs personnels l’idée que les temps changent et que le monde n’a pas toujours été ce qu’il est aujourd’hui. Petit-Ours raffole des histoires de mamie-Gâtours quand elle était petite (40) et ne se lasse pas de les entendre. Granie (32) explique à Rosie que tout était différent quand elle était petite : « le marchand de glace roulait à vélo », « les bateaux avaient des voiles marron et pas de moteur », « on achetait les poissons sur le quai direc~tement aux pêcheurs ». Plus grave, un grand-père compare l’éducation qu’il a reçue et celle de sa petite-fille : « J’ai été élevé à la dure », et admet mal qu’elle dise des gros mots : « Ah, si tu crois que c’est beau dans la bouche d’une petite fille ! » (23). Mamie L’or rose (30) évoque son état d’orphe~line et ses années de pensionnat, un grand-père se souvient des années de privation et ne « supporte pas qu’on laisse la moindre miette dans son assiette » (20). Les grands-parents font aussi des récits de voyages (26) grâce auxquels Jonathan est toujours premier en géographie, des récits de vie (20) à travers lesquels s’articulent parfois les histoires individuelles et l’histoire des manuels scolaires : le grand-père de Leah lui raconte « sa vie en Pologne dans une petite ville où son père était rabbin », « l’antisémitisme qui l’avait fait fuir vers des lieux plus accueillants », son arrivée en France, puis son arrestation, Drancy, Auschwitz, les humiliations, « une histoire dont il portait encore les meurtrissures. Une histoire gravée à l’encre bleue sur son bras ». En même temps qu’elle prépare le couscous dominical, Mamie Aïcha (19) raconte l’Algérie, le désert et les bains turcs de son enfance. « La semoule, c’est le sable du désert, qu’il faut ratisser, passer au tamis, mouiller. Tu vois les grains roulent entre mes doigts. Ils s’envolent comme des flocons de neige. Ils sont chauds comme des rayons de soleil concentrés. C’est comme ça qu’on fabrique le couscous », explique-t-elle à Soraya qui lui demande de lui apprendre. Le grand-père d’Ousmane habitait « un petit village en Afrique, très loin d’ici mais très près du désert ». « J’étais forgeron, je fabri~quais des lances et des outils », explique-t-il à son petit-fils qui préférerait avoir un grand-père plus ordinaire, mais, qui, avec l’aide de sa maîtresse, comprend que l’histoire de sa famille a commencé avant lui et que, s’il l’ou~blie, elle se perdra (13).

25La maîtresse explique que l’arbre généalogique, cet « arbre où on met les grands-pères et les grands-mères », « permet de présenter l’histoire d’une famille ». Elle ajoute : « Savoir d’où l’on vient, c’est comme avoir des racines. Et les enfants comme les arbres ont besoin de leurs racines pour grandir ». C’est sous le cerisier (29) que Grand-père explique à son petit-fils la croissance et la succession des générations en utilisant comme toile de fond le cycle des saisons. Fabien ne connaît que son grand-père paternel et ignore tout de son autre grand-père (5). Il interroge maman et Maminette et apprend que son grand-père est décédé peu avant sa naissance. On ouvre pour lui la malle du grenier où sont rangées ses affaires et les albums-souvenirs, Maminette lui donne une photo de son mari et, avec l’aide de ses parents et de sa grande sœur, Fabien fabrique un arbre généalogique : « tout en haut de l’arbre, Fabien colle les portraits de leurs quatre grands-parents, puis en des~sous ceux de papa et maman et enfin le sien et celui de Valentine. En s’ap~pliquant, Valentine écrit leurs noms » et « Fabien accroche l’arbre dans leur chambre ». Ces exemples montrent comment les grands-parents inscrivent l’enfant dans la lignée ; « engendreurs d’engendreurs » selon la formule de F. Dolto (1950), ils témoignent de l’enchaînement des générations et permet~tent à l’enfant de saisir sa place dans la succession.

26Être de la même famille s’exprime parfois aussi dans des ressemblances physiques. Découvrant la photo de son grand-père, Fabien dit : « Il a les mêmes yeux que maman » et Maminette ajoute : « Et toi, tu as le même sou~rire que lui » (5). D’autres particularités peuvent indiquer une filiation – comme leur grand-père, Jonathan et Florian ont le mal de mer, « c’est sans doute génétique ! » (26) – ou marquer des connivences : « mon grand-père est comme moi, il préfère se laver en prenant une douche » (23).

27Les grands-parents racontent des histoires des parents quand ils étaient petits (5,17). « Grand-père garde dans son bureau tous les albums de souve~nirs. Il y a des photos de maman quand elle habitait encore à la ferme », « Grand-père nous fait beaucoup rire… Il nous raconte des histoires d’il y a très longtemps lorsque maman était une petite fille » (12). Mamie a tout gardé, vieux illustrés et précieux jouets cassés, « elle était notre mémoire » (30).

28Biographes officiels de la famille et dépositaires de son histoire, les grands-parents transmettent la culture familiale à travers les rites et les tradi~tions culinaires (1,13,19,20). Ces grands-parents de fiction ne sont donc pas simplement d’agréables compagnons de jeux, ils assument un rôle d’historien de la famille et initient leurs petits-enfants aux dimensions de l’éphémère et de la durée.

Les fragilités de la vieillesse et la mort

29Comme le note M. Lemay (1983), la perception d’une diminution de la force physique, une maladie, une inquiétude qui s’exprime sur la santé d’un grand-parent confrontent l’enfant aux aléas de la vieillesse et à la finitude.

30Les grands-parents de la littérature présentent ces faiblesses et ces fragi~lités. Ainsi, quand on joue au football avec grand-père, « nous ne devons pas trop le faire courir, car il est âgé » (12), les dents de mamie Jeanne ne lui per~mettent plus de croquer les pommes et elle doit se contenter de compote (27), la grand-mère de Sylvain fait la sieste dans son fauteuil après le déjeuner (9), Aline, fatiguée, reste au lit bien longtemps certains jours (36). Ces précau~tions font naître des interrogations sur la vieillesse, comme celle de Petit-Ours (40) : « Dis mamie, c’est difficile d’être vieille ? »

31Malades et affaiblis, les grands-parents induisent un questionnement sur la mort, auquel ils ne se dérobent pas. Simon, en regardant la petite tombe de l’oiseau qu’ils viennent d’enterrer, demande à sa grand-mère « souvent trop fatiguée pour sortir ces derniers temps » (41) : « Dis Mamie, toi aussi, un jour tu vas mourir ? » Kevin interroge sa grand-mère, « toujours essoufflée », que papa doit soutenir pour marcher : « Est-ce que ça fait peur de mourir ? » (46) Ni l’une ni l’autre n’élude. La première répond « bien sûr », la seconde dit qu’« il est beaucoup plus effrayant d’être malade ».

32Parce qu’ils habitent près d’un cimetière, les grands-parents de Faus~tine (34) sont naturellement sollicités « pour expliquer la mort ». Au cime~tière, Grand-père évoque le souvenir de Thérèse, la marchande de jouets qui aimait le myosotis, de Maurice, « roux comme de la confiture d’orange et grand comme un géant », de Séraphine, « qui lui glissait le clafoutis ou la tarte aux mûres sous les volets quand il était puni », et il explique que la dis~parition du corps « n’empêche pas le souvenir de vivre ». Le lendemain, Faustine écrit dans son cahier rouge : « Hier, j’ai appris la mort. Le cimetière. Le souvenir. »

33Il arrive que les grands-parents des livres s’affaiblissent de plus en plus (19,20,41). Mamie Aïcha ne sort de l’hôpital que le week-end, elle porte un foulard sur la tête parce qu’elle n’a plus de cheveux, « elle est souvent fati~guée à cause des piqûres que lui fait le docteur ». Et tout le monde est ému quand elle dit à sa petite-fille qu’elles n’auront sans doute pas le temps d’al~ler en Algérie ensemble. La grand-mère de Marlène (41) habite chez son fils et le grand-père de Leah chez sa fille (20), de jour en jour leur santé décline et ils meurent entourés de leur famille : « Je suis fatigué, Leah. Il est temps que je parte », dit grand-père dans une ultime conversation.

34La mort d’un grand-parent figure dans 8 livres (8,14,20,23,24,25,30, 41). Le petit-enfant, entouré de l’ensemble de sa parenté, est confronté au décès d’un grand-père (dans 5 livres) ou d’une grand-mère (dans 3 livres). La première caractéristique de ces situations est la participation de l’enfant aux rites sociaux, dont F. Dolto souligne qu’ils ont « pour effet d’intégrer l’enfant socialement à la famille dont il fait partie ». Pour l’enterrement de Mamie L’or rose, « tout le monde est revenu, les enfants, les petits-enfants dont cer~tains s’étaient déjà perdus de vue, et même les arrière-petits-enfants, qui trou~vaient bien longue la façon de dire au revoir à Mamie Laure » (30). Quant au grand-père de Leah, « on l’enterra dès le lendemain. Pendant sept jours nous sommes restés à la maison sans sortir, selon notre rite » (20), c’est écrit dans le journal : « Monsieur Jean Plumet n’est plus » (23).

35Si la tristesse de l’enfant est manifeste – « Bessie se sentit fort seule » (25) –, elle est accompagnée et partagée et le chagrin du parent concerné interroge l’enfant. Bruno se demande devant les larmes qui ruissellent sur le visage de sa mère : « Les grandes personnes, qui peut les consoler ? » (14). Manon, elle, ne pleure pas (8). Maman pleure, Papa pleure, Mamy pleure, mais pas elle, et « elle seule sait pourquoi » : si elle s’efforce de garder les yeux secs, c’est parce que « Papy lui a dit, un jour, qu’il n’aimait pas les gens qui pleurent ». D’autres enfants honorent des engagements passés : Julien se souvient de la promesse qu’il a faite un an plus tôt à son grand-père, et, devant le cercueil, « le goupillon à la main », il murmure : « Je te promets Pépère… Je te promets de m’occuper de tes abeilles… Ne t’inquiète pas pour la récolte, tout ira bien. Ton essaim ne mourra pas pépère » (24). Avant de mourir et parce que « c’est plus facile de dire au revoir à quelqu’un quand on a son secret à garder » (46), Grand-mère a laissé à Kevin une enveloppe contenant toutes les instructions pour la chasse au trésor de l’été suivant et il s’acquitte de cette tâche. « Instructions pour tout le monde, comme l’an passé », dit-il au grand étonnement de son frère et de ses cousins et cousines lorsqu’ils se retrouvent, comme tous les étés, au bord du lac. Grand-père avait dit à Leah en lui offrant pour son douzième anniversaire un journal intime : « C’est un ami, un confident ». Elle n’en voyait guère l’utilité jusqu’au décès de son grand-père, mais il lui avait dit aussi : « Je ne suis qu’un vieil homme et je ne serai pas toujours là ». Ainsi, « par le travail de deuil qu’induit leur mort, les grands-parents parachèvent la leçon d’humanité qu’ils assurent auprès des petits-enfants » (G. Poussin, 1987). Comme nous l’avons déjà relevé (M.-C. Mietkiewicz & B. Schneider, 1998), la littérature enfantine, reconnaissant les questions sur la mort dont l’enfant est porteur, les aborde fréquemment à travers la mort d’un grand-parent, qui se trouve être, dans la réalité, souvent le premier décès d’un proche auquel l’enfant soit confronté.

Conclusion

36Au terme de cet examen des livres pour enfants, nous retiendrons que les grands-parents y apparaissent comme des adultes chaleureux et accueillants qui partagent avec leurs petits-enfants des temps de loisirs enrichissants. Dépositaires de l’histoire familiale, ils aident l’enfant à s’inscrire dans une lignée, lui apprennent la succession des générations et la mortalité humaine. Force est de reconnaître que, sur la question de la « bonne » distance, les livres ne nous renseignent guère, puisque les enfants y sont le plus souvent seuls avec leurs grands-parents, qui sont alors ces « éducateurs en second, animateurs en premier » qu’évoque C. Attias-Donfut (1999). Lorsque les parents sont présents, il s’agit la plupart du temps de la mort d’un grand-parent et ce n’est pas le moment de comparer des modèles ou des principes éducatifs. Pourtant, les divergences sont évoquées à petites touches dans trois livres et de manière plus appuyée dans deux autres. Deux grands-pères (20, 23) s’autorisent quelques remarques sur l’éducation de leur petite-fille. Un petit-fils que son grand-père vient de traiter « d’espèce de cucurbitacée » (7) reste pantois de ce gros mot et donne alors un peu raison à une remarque que sa mère a sans doute formulée dans un autre contexte : « Parfois je pense que maman n’a pas tout à fait tort. Elle dit que j’apprends de bien mauvaises manières avec Pépé Adrien et que, si ça continue, finies les vacances à la ferme ! » Les incompatibilités sont majeures entre deux grands-mères (pater~nelles) et le couple parental : Mémé méchante (4), modèle d’anti-grand-mère, critique ouvertement l’éducation de son petit-fils et son attitude conduit à la rupture. Mamina (21) n’a pu que constater le fossé qui séparait ses principes éducatifs de ceux de sa belle-fille et renonce à rencontrer ses petits-enfants. À son fils, elle reproche cette situation : « Martine et toi, vous ne nous avez jamais fait confiance et nous avons fini par passer, aux yeux de vos gosses, pour des irresponsables, voire des cinglés. » À sa belle-fille qui lui a dit : « Mamina, vous savez comme je désapprouve vos méthodes éducatives », elle a répondu : « Et moi les vôtres, ma chère Martine. » À Manon, elle explique qu’elle en veut à celle qu’elle appelle « la mijaurée », elle lui reproche d’avoir des enfants tristes qu’elle « élève à la manière d’une supé~rieure de couvent ». Privée de rencontres avec Marianne et Blaise, Mamina entretient en effet une relation très chaleureuse avec Manon qu’elle soutient et aide à surmonter un conflit familial.

37Nous avons relevé, au cours de ces deux dernières années, un certain nombre de livres qui portent sur l’établissement d’une connivence entre une personne en âge d’être grand-parent et un enfant sans qu’il existe de lien de parenté (6,10,16,21,22,33,35,43,44,45). Entre Saïd, le voleur de walk~man et Tosca, l’ex-chanteuse de cabaret, entre David affecté par le divorce de ses parents et Pauline dont certains disent que c’est une « vieille toquée », entre Momo de la cité des Bleuets et Monsieur Edouard « instituteur de la république en retraite », entre Etienne-Thomas Prévost de la Morinère et Raoul Sendent, ancien cheminot sans descendance… se crée une relation qui évoque celle à un grand-parent de substitution. La détermination de Berra (43) est claire : accompagné de son meilleur ami, il se rend au « home de vieillards » pour trouver, parmi les « vieux messieurs », celui dont il fera son grand-père. Il désigne Nils et Nils le présente aux autres pensionnaires : « Voilà mon petit-fils, il s’appelle Berra ! crie-t-il fièrement. » En contrepoint de Maxime, qui se découpe des grands-parents dans du carton (18), Mamie Tricot (31) se fabrique des petits-enfants de laine. Ces livres semblent nous indiquer que les relations qui s’établissent entre ces deux générations sont si importantes que ceux qui en sont privés cherchent activement à les réinven~ter. Ce que confirme cette « annonce du mois » parue dans un magazine fémi~nin (Modes et travaux, février 1999) : « L’association Grands-Parrains, à vocation nationale, recherche des bénévoles désirant partager leur temps libre avec des enfants comme le feraient les grands-parents dont ils sont privés »…

Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

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    • (5) CADIER, Florence ; GAURIAU, Monique. 1997. Le grand-père de Fabien, Paris, Père Castor Flammarion.
    • (6) CLÉMENT, Claude. 1998. Le cadeau oublié, Paris, Syros jeunesse, Souris sentiments.
    • (7) CLÉMENT, N. et Y.-M.; BARET-IDATTE, Corinne. 1997. Espèce de cucurbitacée !, Paris, Père Castor Flammarion.
    • (8) CORAN, Pierre ; ZAÜ. 1998. Manon cœur citron, Paris, Père Castor Flammarion.
    • (9) DAVID, François ; MOLLIER, Myriam. 1997. Chut ! chut ! petit doigt, Paris, Père Castor Flammarion.
    • (10) DELVAL, Jacques. 1998. L’arbre d’une vie, Paris, Actes Sud Junior, raisons d’enfance.
    • (11) DOLTO-TOLITCH, Catherine ; FAURE-POIRÉE, Colline ; BOUCHER, Joëlle. 1997. Les grands-parents, Paris, Gallimard Jeunesse/Giboulées.
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    • (13) FOSSETTE, Danièle ; LEGRAND, Claire. 1997. L’arbre à grand-père, Paris, Père Castor Flammarion.
    • (14) FRIED, Amélie ; GLEICH, Jacky. 1998. Grand-père s’en est allé, Paris, Actes Sud Junior, les Albums Tendresse.
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    • (17) GRARD, Françoise. 1998. La baguette de mikado, Paris, Actes Sud junior.
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    • (19) HALLEY, Hchny. 1998. L’Oasis d’Aïcha, Paris, Éditions La Découverte et Syros, les Mini Syros (à partir de 8 ans).
    • (20) HASSAN, Yaël. 1997. Un grand-père tombé du ciel, Paris, Casterman (dix et plus).
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    • (46) WILNER-PARDO, Gina ; LYON KRUDOP, Walter. 1997. La chasse au trésor, Paris, Epigone, Myriades, Maximôme.

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