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Article de revue

Chronique des travaux en Égypte

Chronique 2014

Pages 163 à 179

Notes

  • [*]
    Université de Cologne. Institut für Afrikanistik und Ägyptologie. Leiterin der Abteilung Ägyptologie Albertus- Magnus-Platz.
  • [**]
    Heinz. Felber@uni-koeln.de
  • [***]
    Maître de conférences associée au Collège de France.
  • [1]
    Le projet d’étude (2009-2012) sur le complexe de Sokar et de Nefertoum a bénéficié du soutien de l’Union Européenne, le Seminar für Ägyptologie (Cologne), le Deutsches Archäologisches Institut (DAI, Caire) et le Conseil Suprême des Antiquités (CSA, Égypte), voir : H. Gaber, « La chapelle de Nefertoum dans le temple de Séthi I à Abydos », Dialogues d’Histoire Ancienne, 39/1, 2013, p. 180-183 ; H. Gaber, « Le complexe de Sokar et de Nefertoum dans le temple de Séthi I à Abydos », Dialogues d’Histoire Ancienne, 36/1, 2010, p. 187-194 ; H. Gaber, « Die Funktion der langen Königsnamen von Sethos I. und Ramses II. : Ihre Verteilung und die Empfänger des Kultes im Tempel des Sethos I. in Abydos », MDAIK, 68, 2012, p. 55-82 (à paraître).
  • [2]
    PM VI, 2, p. 23-24 ; A. Mariette, Abydos. Description des fouilles exécutées sur l’emplacement de cette ville. I. Ville antique - Temple de Séti, Paris, 1869, p. 23 (80-81), pl. 37-40 ; A. Mariette, Fouilles exécutées en Égypte, en Nubie, et au Soudan, vol. II comprenant Gebel-Barkal-Abydos (ville antique - temple de Séti - temple de Ramsès), Paris, 1867, p. 86-88 (CXXXII-CXXXIII), pl. 42-44 ; A. R. David, Religious ritual at Abydos (c. 1300 BC), Warminster, 1973, p. 182-188.
  • [3]
    La correspondance entre ces deux types de scènes a été développée naguère par Fr. Colin, Fr. Labrique, « Semenekh oudjat à Bahariya », dans Fr. Labrique (éd.), Religions méditerranéennes et orientales de l’Antiquité. Actes du colloque des 23-24 avril 1999. Institut des sciences et techniques de l’Antiquité (UMR 6048), Université de Franche-Comté, à Besançon, BdÉ, 135, 2002, p. 45-78.
  • [4]
    PM VI, 2, p. 23 (213-214) ; A. Mariette, Abydos. I, p. 23 (81), pl. 40 c ; A. Mariette, Fouilles exécutées en Égypte, en Nubie, vol. II, p. 87-88 (CXXXIII), pl. 44 b ; A. R. David, Religious ritual, p. 183.
  • [5]
    Au-dessous du verbe ḥtp, un demi cadrat aurait pu comprendre les signes t et f des termes « son père » suivis d’une partie du visage ḥr (= D2). Ensuite, la partie supérieure des signes b et , faisant partie du terme b῾ḥ, occupaient le dernier demi cadrat détruit.
  • [6]
    Le signe , qui s’écrit habituellement au moyen du nœud (= S24), a cédé la place à celui des deux bâtons croisés (= Z10).
  • [7]
    n peut désigner un « récipient protecteur » ou un « réceptacle contenant l’uraeus », C. Sambin, L’offrande de la soi-disant “Clepsydre”. Le symbole šbt / wnšb / wtt, Studia Aegyptiaca, XI, 1988, pl. IV, nº2, p. 245-246, 373-375.
  • [8]
    La lecture de rnp.w (t) ḥtp.w : Wb 3, 193, 7-8 ; Wb 2, 431, 9, s’appuie sur une des photographies récentes de la chapelle, où on voit trois bâtons munis chacun d’un petit demi cercle qui a été à peine tracé, correspondant ainsi à la palme (rnp) (= M4).
  • [9]
    « Das sich erhöhende Land », C. Leitz, Lexikon der ägyptischen Gôtter und Götterbezeichnungen, band VII, OLA, 116, 2002, p. 346-348.
  • [10]
    H. A. Schlögl, « Tatenen », , VI, Wiesbaden, 1986, col. 238.
  • [11]
    H. A. Schlögl, « Tatenen », col. 238, nº12 ; E. Hornung, Das Buch von den Pforten des Jenseits nach den Versionen des Neuen Reiches, I, II, Ægyptiaca Helvetica, 7, 1979, p. 106, 285, 303.
  • [12]
    J. Zandee, Der Amunshymnus des Papyrus Leiden I 344, Verso I-III, Collections of the National Museum Of Antiquities at Leiden 7, Leyde, 1992, p. 187, n°415 ; J. Assmann, Sonnenhymnen in thebanischen Gräbern, Theben I, 1983, texte 17, p. 21, n°n.
  • [13]
    J. Assmann, Liturgische Lieder an den Sonnengott, MÄS, 19, 1969, p. 102-105 ; J. Assmann, Egyptian Solar religion, p. 61, n°141, 142, p. 62, n°146 ; E. Hornung, Das Amduat. Die Schrift des Verborgenen Raumes II, Ägyptologische Abhandlungen, 7, 1963, p. 124.
  • [14]
    E. Hornung, Der Eine und die Vielen, Darmstadt, 1973, p. 87.
  • [15]
    E. Hornung, Das Amduat. Die Schrift des verborgenen Raumes. Teil II, Ägyptologische Abhandlungen, 7, 1963, p. 116, p. 119, fig. 458-459, p. 123 ; E. Hornung, Das Amduat. I, p. 106.
  • [16]
    E. Naville, Papyrus funéraires de la XXIe dynastie. II. Le Papyrus hiératique de Katseshni au Musée du Caire, Paris, 1914, pl. XIII, l. 8 ; traduction : J. Assmann, Liturgische Lieder, p. 93, 101-102, n°18.
  • [17]
    E. Naville, Das aegyptische Todtenbuch der XVIII. bis XX. Dynastie aus verschiedenen Urkunden, band I, Berlin, 1886, pl. CCIV (p. Louvre III, 1) ; E. Hornung, Das Totenbuch der Ägypter, Zurich, Munich, 1979, p. 380.
  • [18]
    E. Hornung, Das Buch der Anbetung des Re im Westen (Sonnenlitanei) 1, Aegyptiaca Helvetica, 2, 1975, p. 178 ; E. Hornung, Das Buch der Anbetung des Re im Westen (Sonnenlitanei) 2, Aegyptiaca Helvetica, 3, 1976, p. 83.
  • [19]
    J. Assmann, Liturgische Lieder, p. 102, note 65.
  • [20]
    J. Assmann, « Horizont », , III, Wiesbaden, 1980, col. 3-7 ; H. Schäfer, « Altägyptische Bilder der auf- und untergehenden Sonne », ZÄS, 71, 1935, p. 15-38 ; H. Schäfer, Ägyptische und heutige Kunst und Weltgebäude der alten Ägypter. Zwei Aufsätze, Berlin, 1928, p. 100-101 ; W. Westendorf, Altägyptische Darstellungen des Sonnenlaufes auf der abschüssigen Himmelsbahn, MÄS, 10, 1966, p. 18-20, 83-86, pl. 5-7, 36.
  • [21]
    S.-E. Hoenes, Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts Dissertationsdrucke 1, 1976, p. 201- 203 ; H. Sternberg, « Sachmet », , V, Wiesbaden, 1984, col. 323-333, col. 326, nº59.
  • [22]
    G. Rudnitzky, Die Aussage über “das Auge des Horus” : eine altägyptische Art geistiger Äußerung nach dem Zeugnis des Alten Reiches, Analecta Aegyptiaca, 5, Copenhague, 1956, p. 11-12 ; Ph. Derchain, « Mythes et dieux lunaires en Égypte », dans La lune. Mythes et rites, Sources orientales, V, Paris, 1962, p. 20-21 ; S.-E. Hoenes, Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts Dissertationsdrucke 1, 1976, p. 202-203.
  • [23]
    H. Junker, Die Osirislegende und der Erlösungsgedanke bei den Ägyptern, Paris, 1926, p. 122-124 ; H. Junker, Der Auszug der Hathor-Tefnut aus Nubien, Abhandlungen der Preußischen Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse 1911, 3, Anhang, Berlin, 1911, p. 19-20 ; H. Sternberg, « Sachmet », , V, Wiesbaden, 1984, col. 327 ; S.-E. Hoenes, Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts Dissertationsdrucke 1, 1976, p. 201-203 ; E. Otto, « Augensagen », , 1, Wiesbaden, 1975, col. 564 ; C. De Wit, Le rôle et le sens du lion dans l’Égypte ancienne, Leyde, 1951, p. 312, 315.
  • [24]
    Étant donné que cette paroi est dans un très mauvais état de conservation, la copie de cette scène a permis de voir clairement la partie supérieure des corps de Sekhmet et de Nefertoum.
  • [25]
    H. Junker, Der Auszug der Hathor-Tefnut aus Nubien, Abhandlungen der Preußischen Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse 1911, 3, Anhang, Berlin, 1911, p. 23.
  • [26]
    A. Piankoff, N. Rambova, Mythological Papyri. I. Texts, Bollingen Series, XL, 3, New York, 1957, pl. 37 ; W. Westendorf, Altägyptische Darstellungen des Sonnenlaufes auf der abschüssigen Himmelsbahn, MÄS, 10, 1966, pl. 19, nº37.
  • [27]
    PM VI, 2, p. 24 (215-216) ; A. Mariette, Abydos. Description des fouilles exécutées sur l’emplacement de cette ville. I. Ville antique - Temple de Séti, Paris, 1869, p. 23 (81), pl. 38 c ; A. R. David, Religious ritual at Abydos (c. 1300 BC), Warminster, 1973, p. 184.
  • [28]
    Selon le Wb 1, 423, 9-15, bȝq est un olivier ; sa traduction par « moringa » est bien établie, P. Koemoth, Osiris et les arbres. Contribution à l’étude des arbres sacrés de l’Égypte ancienne, Ægyptiaca Leodiensia, 3, 1994, p. 255, nº931 ; N. Baum, Arbres et arbustes de l’Égypte ancienne. La liste de la tombe thébaine d’Ineni (n°81), OLA, 31, 1988, p. 129-135 ; D. Meeks, Année Lexicographique 2 (1978), Paris, 1981, 78.1248.
  • [29]
    A. Mariette, Abydos. Description des fouilles exécutées sur l’emplacement de cette ville. I. Ville antique - Temple de Séti, Paris, 1869, pl. 38 c.
  • [30]
    G. Daressy, Statues de divinités, CGC, 38001-39384, Le Caire, 1906 ; CGC, 38427-38428, pl. XXIV, p. 115-116. Sur cette catégorie de statuettes, voir : P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 209- 212, p. 209, nº29 ; G. Daressy, Statues de divinités, CGC, 38001-39384, Le Caire, 1906 ; CGC, 38427-38428, pl. XXIV, p. 115-116. Le nom d’Osiris-Iah-Thot est contesté par J. G. Griffith, « Osiris and the Moon in Iconography », JEA, 62, 1979, p. 153-159, pl. XXVIII, qui voit dans le dieu à tête d’ibis ou cet oiseau le déterminatif d’Iah, alors que cette lecture est adoptée par : G. Daressy, Statues de divinités, pl. XXIV, p. 115-116 ; P. Koemoth, CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 209-212, p. 209, nº29 ; Herbin (F.-R.), « Un hymne à la lune croissante », BIFAO 82, 1982, p. 255 (texte hiér.), p. 260 (trad.), p. 277 (57) (com.) ; Graefe (E.), « Noch einal Osiris-Lunus », JEA 65, 1979, p. 171-173, pl. XXXIII.
  • [31]
    Cette épithète est l’objet d’une recherche actuelle, qui apparaîtra dans la publication du complexe de Sokar et de Nefertoum.
  • [32]
    E. Graefe, « Noch einal Osiris-Lunus », JEA, 65, 1979, p. 173 (nº26) ; P. Koemoth, CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 211, nº35.
  • [33]
    Sur ce thème répandu, voir à titre d’exemple : E. Brunner-Traut, « Lotos », , III, Wiesbaden, 1980, col. 1092, nº13-14 ; J. Dümichen, Baugeschichte des Denderatempels, Strasbourg, 1877, pl. 12.
  • [34]
    Fr. Colin, Fr. Labrique, « Semenekh oudjat à Bahariya », dans Fr. Labrique (éd.), Religions méditerranéennes et orientales de l’Antiquité. Actes du colloque des 23-24 avril 1999. Institut des sciences et techniques de l’Antiquité (UMR 6048), Université de Franche-Comté, à Besançon, BdÉ, 135, 2002, p. 50-55, p. 52, nº57.
  • [35]
    Ph. Derchain, « Mythes et dieux lunaires en Égypte », dans La lune. Mythes et rites, Sources orientales V, Paris, 1962, p. 25.
  • [36]
    P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 217, nº59 ; J. G. Griffith, « Osiris and the Moon in Iconography », JEA, 62, 1979, p. 158, nº32.
  • [37]
    P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 209, nº26, p. 217, nº58, p. 213, fig. 2, p. 215, fig. 3 ; G. Daressy, Statues de divinités, CGC, 38001-39384, Le Caire, 1906, nº 38029-38044, 38427-38428, pl. 3, 4, 24.
  • [38]
    P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 203 ; Ph. Derchain, « Mythes et dieux lunaires en Égypte », dans La lune. Mythes et rites, Sources orientales V, Paris, 1962, p. 25, nº33-34.
  • [39]
    S. Gromadzka, S. Rzepka, « Two flails in the king’s hands : Unusual royal iconography on a scarab from Tell el-Retaba », SAK, 40, 2012, p. 103-112.
English version

1 Depuis près de trois ans, les missions en Égypte rencontrent parfois des difficultés inhérentes aux perturbations politiques et s’en trouvent ralenties. Voici les résultats des dernières activités liées au département d’égyptologie de l’université de Cologne.

1. Ayn el-Mouftella

2 Le monument saïte de Ayn el-Mouftella est un des sites de Bahariya-Nord qu’étudie la Mission de l’Institut Français d’Archéologie Orientale dirigée par Frédéric Colin, professeur d’égyptologie à l’université de Strasbourg. Ce groupe de chapelles, dégagé en 1936-1938 par Ahmed Fakhry et publié en 1942, fait l’objet d’un recollationnement par moi-même (professeur d’égyptologie à université de Cologne) et Khaled Zaza (dessinateur IFAO). Il a depuis le passage de Fakhry subi les effets d’une forte érosion et perdu une grande partie des têtes et légendes des personnages représentés. Les facsimilés sont à présent terminés. Ils se fondent en majeure partie sur deux groupes d’archives :

3

  1. Archives Steindorff : En 1900, Georg Steindorff, de Leipzig, a réalisé deux photographies de murs dont aujourd’hui une part importante a disparu. Celles-ci sont actuellement conservées à l’université de Leipzig sous la responsabilité du curateur D. Raue. Dans le facsimilé ci-contre, les données récupérées dans ces clichés correspondent aux traits gris ; elles ont permis d’identifier les deux personnages représentés au registre inférieur ainsi que celui qui les surmonte au registre supérieur.
  2. Archives Fakhry : La plupart des photographies faites par Fakhry dans l’oasis sont conservées au Deutsches Archäologisches Institut et ont été scannées systématiquement il y a quatre ans. Parmi elles figurent des clichés relatifs à des parties de parois absentes de la publication de Fakhry. De nombreux autres correspondent à des planches de l’ouvrage de Fakhry, mais sont souvent plus lisibles que leurs pendants publiés. Certains autres encore montrent l’édifice en cours de dégagement et présentent ainsi in situ des blocs décorés épars, qu’il a été possible de replacer virtuellement en leur contexte initial.

Fig. 1

Dessin Khaled Zaza

figure im1

Dessin Khaled Zaza

4 Le recours à cette documentation ancienne mais si heureusement conservée a permis d’améliorer de façon substantielle la compréhension de l’ensemble monumental. Le dépôt du manuscrit est prévu pour la fin de cette année, en vue d’une publication dans la collection MIFAO.

5 Siegfried Breuer participe à la campagne 2014 et procède au relevé architectural des ruines d’Ayn el-Mouftella. Ce faisant, il a découvert de nouveaux graffiti démotiques et figurés, dont l’un représente le dieu Bès.

6 Françoise LABRIQUE

2. Kom Ombo

Fig. 2

Plan d’après PM VI 180

figure im2

Plan d’après PM VI 180

7 Shafia Bedier, de l’université de Ayn Chams (Le Caire), et moi-même, de l’université de Cologne, en collaboration avec l’Institut Français d’Archéologie Orientale, préparons la poursuite de la publication du temple double des dieux Haroéris et Sobek. Une campagne épigraphique nous a réunies, ainsi que Ali Abdel Halim Ali Ali (Ayn Chams) en février 2014, avec la collaboration de l’inspecteur Abol Hassan Sayed Mahmud, pour collationner les facsimilés, réalisés d’après photographies, de la salle médiane avec ses annexes (salle C, encadrée de bleu sur le plan ci-joint).

Fig. 3

Relevé du montant sud de la porte nord, 4e registre, à l’aide du Goliath, le 25.02.2014

figure im3

Relevé du montant sud de la porte nord, 4e registre, à l’aide du Goliath, le 25.02.2014

8 Par ailleurs, la mission a disposé du Goliath, un matériel que l’équipe hambourgeoise du projet Edfou de l’Académie de Göttingen a généreusement mis à sa disposition, comprenant un appareil photographique sur pied télescopique à même de s’élever jusqu’à 17 m. Elle a ainsi pu poursuivre le relevé photographique du monument, commencé mais non achevé par Jean-François Gout, et réaliser la couverture de la petite hypostyle (salle B, encadrée de rouge sur le plan), à l’exclusion des colonnes.

9 La documentation obtenue par la mission est traitée ensuite par les membres de l’équipe, auxquels s’ajoutent les collaborateurs du projet soutenu par la Deutsche Forschungsgemeinschaft, les doctorants Anna Dékány et Sven Eicke, ainsi que l’étudiante-assistante Jasmin Skowronek.

10 Françoise LABRIQUE

3. University of Cologne Forum Cultural Heritage in Africa and AsiaDiscourses and Practices

11 The UoC Forum Heritage in Africa and Asia is funded fort two years (2014-2015) under the Institutional Strategy of the University of Cologne within the framework of the German Excellence Initiative. Its main purpose is to advance scientific exchange with international and national partners and in the UoC. It is directed by Prof. Anne Storch (African Linguistics) and Dr. Heinz Felber (Egyptology).

12 As a platform for discussions it brings together perspectives from disciplines that participate in multiple debates concerning cultural heritage in Africa and other parts of the Global South. This will result in a critical re-evaluation of key concepts of cultural and social studies and linguistics, bringing into the debate a new interdisciplinary approach to heritage as part of memory culture, invented tradition and multiple identity concepts.

13 This directly refers to key issues in postcolonial studies and research on the history of the academic disciplines themselves, questioning their entitlement to define heritage, cultural praxis and language on a local basis, but using a Western (or Northern) perspective. The hegemonic discourses and ideologies constitute perhaps the biggest obstacle for the creation of a desirable new, participatory paradigm. Their dominance and the consequent negligence and marginalization of alternative perspectives are not incidental but are mirrored in all aspects of Western dealings with the African continent (and, in part, Asia).

14 More informations on the project and its activities can be found on the internetsite of the forum : http://forum-heritage.phil-fak.uni-koeln.de/

15 Heinz FELBER

4. Abydos, le complexe de Sokar et de Nefertoum

Les cycles solaire et lunaire dans la chapelle de Nefertoum du temple de Séthi I à Abydos

16 Grâce à une bourse de l’Union Européenne [1], l’étude du complexe de Sokar et de Nefertoum dans le temple de Séthi I à Abydos se poursuit. Les travaux épigraphique et philologique arrivent bientôt à leur terme. Des commentaires sur les chapelles de Sokar et de Nefertoum et sur la salle hypostyle sont en cours d’élaboration ainsi qu’une synthèse générale en vue de la remise du manuscrit à la Fondation Égyptologique Reine Élisabeth, dont le Comité a accepté la publication de cet ouvrage dans la collection Monumenta Aegyptiaca. L’état d’avancement des travaux est présenté brièvement ci-dessous, de même qu’un exemple des résultats de l’analyse du programme décoratif de la chapelle de Nefertoum.

4.1. Les missions d’étude et de photographie et le travail épigraphique

17 Une dernière mission de photographie a été prévue en août 2013. Elle n’a malheureusement pu avoir lieu, à cause de la situation politique dangereuse de l’Égypte en ce moment. Cette campagne a été reportée au mois d’août 2014 et sera destinée à la photographie du plafond de la salle hypostyle de Sokar, de la voûte de la chapelle de Nefertoum et des parois d’entrées de ce complexe.

18 Les copies des scènes à l’aide d’Adobe Illustrator ont été réalisées. En revanche, il reste encore à établir les dessins des tableaux pour lesquels il n’y a pas encore eu de photographies rectifiées, à savoir la copie des plafonds et des parois d’entrées. Une vérification de l’ensemble des relevés épigraphiques doit aussi être effectuée.

4.2. L’étude des deux scènes de la chapelle de Nefertoum : les cycles solaire et lunaire

19 La décoration des parois sud et nord de la chapelle se répartit respectivement en cinq scènes, deux sur le registre inférieur et trois sur le registre supérieur [2]. Le présent exemple de l’analyse du contenu iconographique et textuel de la chapelle se borne aux scènes finales, les cinquièmes, des deux registres supérieurs des deux murs et vise à déterminer la conception des cycles solaire et lunaire [3], qui est mise en place dans ces deux représentations.

4.2.1. La cinquième scène du registre supérieur sud[4] : une offrande à Tatenen, Amon « qui est à l’intérieur de son disque », Osiris, le sphinx de Séthi I et Sekhmet (le cycle solaire) (fig. 4)

Fig. 4
figure im4

4.2.1.1. La description

20 Le roi consacre une offrande à cinq divinités qui sont dans un grand naos : Tatenen, Amon « qui est à l’intérieur de son disque », Osiris, le sphinx du roi et Sekhmet. Le roi agenouillé tend les mains au-dessus des aliments disposés sur une table basse comprenant une cruche avec anses flanquée de chaque côté d’un pain allongé, deux ronds et un autre allongé. L’ensemble de ces dons est entouré d’une pousse d’herbes. Le roi porte la coiffure khat, un collier et un pagne chendyt dont le bout des pans est orné de six uraeus portant chacun un disque solaire. Outre le titre de la scène, rédigé en face du roi, sept colonnes de textes surmontent sa tête :

21

« Offrir à son père afin qu’il soit doué de vie ».

22

« (1) Paroles à dire par le seigneur des deux terres, (Men-Maât-Rê) |, (2) le fils de Rê, le seigneur des apparitions, (Séthi-l’aimé-de-Ptah). Puisse (son père) [5] être satisfait de son abondance d’aliments. (4) Puisse Sokar être satisfait de son abondance d’aliments, (5) le gardien du ciel, ton bras est sur la terre (6) et vice-versa [6]. Une offrande royale afin que (je) sois doté (7) de vie, en étant pur ».

23 Les dieux sont à l’intérieur d’un naos, dont la corniche est représentée sous les pieds des divinités, conformément aux conventions de l’art égyptien, et dont le toit est soutenu par deux colonnettes. Tous les dieux sont assis, excepté le sphinx qui est couché. Tatenen, dont le corps est enveloppé dans une gaine, siège sur un trône orné du signe sema-taouy et placé sur un socle maa. Le dieu est coiffé de deux cornes de bélier auxquelles sont fixées deux longues plumes et un disque solaire. Il porte une barbe, un collier ousekh et les sceptres heka, ouas et le flagellum nekhekh. Deux colonnes de hiéroglyphes constituent sa légende :

24

« (1) Tatenen qui réside dans le temple de Men-Maât-Rê. (2) Puisse-il donner toute joie de cœur ».

25 Derrière Tatenen, Amon « qui est à l’intérieur de son disque » dispose d’un soleil, à la place du visage, auquel est suspendu un ankh. Un collier ousekh pare le dieu momiforme qui est agenouillé sur un socle rectangulaire, posé sur un petit naos à corniche que décore une série de signes ouas, ankh et neb. Une colonne et une ligne de texte fournissent le nom de la divinité et ses épithètes :

26

« (3) Amon qui est à l’intérieur de son disque, qui réside dans le temple de Men-Maât-Rê. (4) Puisse-il donner toute vie, stabilité et puissance auprès de lui ».

27 Osiris revêt le même aspect qu’Amon, hormis un pilier djed qui s’est substitué à sa face. Le petit naos d’Amon touche celui d’Osiris, de sorte que les genoux du deuxième dieu et les pieds du premier se chevauchent. La légende d’Osiris est disposée comme celle d’Amon :

28

« (5) Osiris, Ounennefer, qui réside dans le temple de Men-Maât-Rê. (6) Puisse-il donner toute santé auprès de lui ».

29 Au fond du grand naos divin, un sphinx de Séthi I présente le récipient hen à Sekhmet. La statue du roi est couchée sur un socle s’appuyant sur un petit naos à corniche, décoré des hiéroglyphes ouas, ankh et neb. Quatre colonnes de texte fournissent la titulature du pharaon :

30

« (7) Offrir le récipient hen[7] à sa mère, Sekhmet, (8) par le roi (Men-Maât-Rê) |, (9) le fils de Rê, le seigneur des apparitions, (Séthi-l’aimé-de-Ptah) | (10) afin qu’il soit doué de vie, de stabilité et de puissance comme Rê ».

31 Sekhmet à tête de lion a les mains étendues et est assise sur un siège orné du signe sema-taouy. Le petit édicule sous le sphinx et le trône de la déesse sont posés sur un socle intégré dans le signe de l’horizon, qui est placé sur un traîneau. Les pieds de Sekhmet sont disposés à l’avant plan du petit naos servant de support à la statue royale. La légende accolée à la déesse comprend deux colonnes et une ligne de hiéroglyphes :

32

« (11) Sekhmet, la grande, l’aimée de Ptah, (12) qui réside dans le temple de Men-Maât-Rê. (13) Puisse-elle donner des années [8] paisibles ».

4.2.1.2. Le commentaire

33 Bien que les légendes des divinités et les paroles du pharaon soient très brèves et peu informatives, quelques remarques formelles contribuent à comprendre le rôle de ces personnages divins. D’après leurs attitudes et les socles sur lesquels ils se tiennent, les dieux peuvent être répartis en trois groupes : Tatenen, Amon « qui est dans son disque » et Osiris, le sphinx du roi et Sekhmet.

34 La posture de Tatenen, assis sur un trône que décorent les signes du sema-taouy, autant que son socle maa, le distingue des deux dieux suivants. En confrontant le discours du roi à la légende jointe à la figure de Tatenen, on se rend compte que le roi s’adresse à Sokar, qui est ainsi associé à Tatenen. Selon les paroles du pharaon, Sokar est « le gardien du ciel, ton bras est sur la terre et vice-versa », épithète qui reflète le rôle cosmique de cette divinité, qui est, en partie, étroitement liée à la terre. De même, Tatenen (litt. « La terre s’est élevée » [9]) revêt une fonction de dieu terrestre [10] et cosmique [11], car il exprime l’espace souterrain du cosmos que traverse le soleil dans le Livre des Portes. Sur la paroi sud de la chapelle de Nefertoum, le disque solaire que Tatenen porte entre les cornes, faisant partie de sa perruque, se réfère certainement au voyage de l’astre dans les confins de la terre, représentés par Tatenen.

35 L’analogie caractérise Amon « qui est dans son disque » et à Osiris. Chacun d’eux dispose d’un signe se substituant à la tête, le disque solaire ou le pilier djed, auquel est attaché un signe ankh. Vêtues de gaines similaires cachant leurs mains, les deux divinités sont agenouillées sur des socles rectangulaires posés sur des naos dont la forme et le décor sont identiques. Chacun des deux petits édicules est orné de hiéroglyphes ankh et ouas surmontant des corbeilles neb. De plus, les corps des deux divinités se chevauchent et leurs socles se touchent, ce qui fait allusion à leur étroite association solaire et osiriaque dans les profondeurs de la terre, présentant ainsi une phase capitale de la course solaire. Le disque qui est le ba[12] du dieu solaire s’unit au corps d’Osiris [13] pour une courte durée correspondant au trajet nocturne [14]. Le rapport étroit de ces deux divinités a été au centre des préoccupations des théologiens au cours du Nouvel Empire au point que ce thème figure dans plusieurs sources religieuses majeures, comme l’Amdouat[15]. Dans d’autres livres funéraires, comme les chapitres 15 [16] et 180 [17] du LdM et la litanie du soleil[18], cette relation est décrite comme l’un qui « se repose » (ḥtp) en l’autre [19]. Cette dualité cosmique habituelle d’Osiris et du dieu solaire s’enrichit ici de l’insertion d’Amon, ce qui s’explique aisément par la place considérable qu’il tient dans la politique. Un détail formel peut étayer cette lecture : les gaines que portent Tatenen, Amon et Osiris montrent qu’il s’agit de dieux morts qui sont dans les confins de la terre.

36 Quant au sphinx du roi et Sekhmet, ils constituent un ensemble car, d’une part, la statue royale consacre une offrande à la déesse, d’autre part, les deux figures divines reposent sur un socle mis dans le signe de l’horizon, qui est installé, à son tour, sur un traîneau. La présence de Sekhmet dans l’horizon caractérisé par le lever, le coucher ou le passage du soleil d’un monde à un autre [20] ne peut se justifier qu’à travers sa qualité d’œil de Rê (ir.t R῾) [21], étant donné que les yeux de ce dieu correspondent aux astres solaire et lunaire [22]. Bien que ce rôle (ir.t R῾) qui lui incombe, conformément au mythe de la déesse lointaine [23], ne soit pas explicité par le texte de cette scène, il se laisse déduire de la figure de la déesse occupant la paroi ouest [24], adjacente, où Sekhmet porte un disque solaire et un uraeus sur la tête. Le réceptacle hen que lui offre le roi corrobore cette lecture puisque cet objet est offert à Sekhmet, en tant que déesse lointaine, l’œil de Rê, afin de l’apaiser [25]. Si on reconnaît à Sekhmet une fonction solaire, sa représentation dans le signe de l’horizon met en valeur le phénomène du lever, d’autant plus que l’image de la déesse se trouve juste après les figures d’Amon « qui est dans son disque » et d’Osiris faisant allusion à leur association nocturne, étape qui précède le soleil levant. La figure du sphinx, introduite aussi dans le signe de l’horizon, indique que le pharaon prend part à cet événement cosmique. Cette représentation rappelle une peinture de la tombe de Ramsès IX, où le hiéroglyphe akhet sert de support aux deux images du roi, qui présentent chacune un oudjat à un scarabée et à dieu à tête de bélier [26] afin de garantir la participation du pharaon au lever et au coucher.

37 L’analyse de cette scène révèle trois phases du cycle solaire. Identifié par le roi à Sokar, Tatenen représente le monde inférieur que le soleil est censé pénétrer et traverser. Les images d’Amon « qui est à l’intérieur de son disque » et d’Osiris représenteraient l’étape suivante de la course solaire. Les liens formels établis entre ces deux derniers dieux peuvent souligner l’étroite relation du soleil et du dieu des morts dans le monde inférieur, tout en y associant Amon à cet événement cosmique. La dernière phase est représentée par Sekhmet qui jouerait le rôle de l’œil de Rê, qui s’apprête au lever dans l’horizon du ciel.

4.2.2. La cinquième scène du registre supérieure nord[27] : une offrande à Sokar, Nefertoum, Thot « qui est au-dessous de son moringa », l’emblème de Nefertoum, le sphinx de Séthi I et Nefertoum (le cycle lunaire) (fig. 5)

Fig. 5
figure im5

4.2.2.1. La description

38 Séthi I consacre des offrandes aux dieux qui sont figurés dans un naos : Sokar, Nefertoum, Thot « qui est au-dessous de son moringa », l’emblème de Nefertoum, le sphinx de Séthi I et Nefertoum. Le roi agenouillé présente à la fois une natte d’offrandes hetep et une table chargée de dons alimentaires. La natte sert de support, de part et d’autre du pain hetep, à deux pains ronds et à deux autres allongés, tous quatre surmontés de deux groupes de tranches de pain ou de bottes de légumes et, par-dessus, de deux pains allongés. L’ensemble des éléments est ceint d’une pousse d’herbes. Quatre vases à encens se trouvent sous la table d’offrande, alors que les articles disposés sur elle sont semblables à ceux qui sont sur la natte hetep, hormis deux groupes de fruits semi-circulaires qui remplacent les deux pains allongés situés au-dessus des autres offrandes. Le roi porte la coiffe khat, un collier ousekh, quatre bracelets et un pagne. Sa titulature et son discours occupent huit colonnes de texte :

39

« (1) Paroles à dire par le seigneur des deux terres, (Men-Maât-Rê) |. (2) Paroles à dire par le seigneur des apparitions, (Séthi-l’aimé-de-Ptah) |. (3) Offrande que fait le roi à Sokar ; placer l’offrande sur l’autel. (4) Offrande que fait le roi à Sokar ; placer l’offrande sur l’autel. (5) Offrande que fait le roi à Sokar ; placer l’offrande sur l’autel. (6) Offrande que fait le roi à Sokar ; placer l’offrande sur l’autel, (7) que donne le roi, qui fait ce qui est utile, (8) le seigneur des deux terres, (Men-Maât-Rê) |, le fils de Rê, qui satisfait le cœur de celui qui l’a engendré, le seigneur des apparitions, (Séthi-l’aimé-de-Ptah) |. Puisse-il être doué de vie comme Rê ».

40 Les images divines sont abritées dans un naos semblable à celui qui apparaît sur la paroi sud. Sokar momiforme est debout sur un socle que partage une statuette du roi agenouillé devant lui et tenant deux vases nou. Une colonne de hiéroglyphes fournit le nom et les épithètes du dieu :

41

« (1) Sokar qui réside dans la chapelle de Nefertoum. Puisse-il donner la vie et la puissance à (Men-Maât-Rê) ».

42 Derrière Sokar, sur un autre socle se dresse Nefertoum à tête de lion. Le dieu porte un collier ousekh et un pagne et lève la main gauche. La légende jointe à son effigie se répartit en trois colonnes :

43

« (2) Paroles à dire par Nefertoum : (3) « (je) te donne les aliments (4) et les provisions éternellement, deux fois ».

44 Thot « qui est au-dessous de son moringa » est vêtu d’une gaine montrant ses bras croisés. Son siège est placé sur un socle plus élevé que ceux des deux premières divinités. Trois colonnes de hiéroglyphes surmontent sa tête :

45

« (5) Thot qui est au-dessous de son moringa [28], qui réside dans la chapelle de Nefertoum. (6) Puisse-il donner la force au (7) seigneur des apparitions, (Séthi-l’aimé-de-Ptah) | ».

46 L’emblème de Nefertoum est figuré dans un petit naos à deux vantaux, dont le plafond est muni d’une corniche. La ligne de texte qui surmontait le lotus est malheureusement en grande partie détruite :

47

« (8) Nefertoum (détruit). (Puisse-il donner) toute joie de cœur auprès de lui ».

48 Le naos est muni d’un traîneau placé sur un socle. La partie inférieure du naos montre deux statues du roi debout, offrant chaque fois deux vases nou. Les deux figures, symétriquement tournées vers le centre, y disposent d’une colonne traduisant la titulature royale :

49

« (9) Le bon dieu (Men-Maât-Rê) |, le fils de Rê (Séthi-l’aimé-de-Ptah) |, comme Rê ».

50 Les figures royales sont séparées du restant du naos par une corniche. Au dessus de celle-ci est placé un socle supportant le lotus de Nefertoum, sur lequel est représenté un croissant lunaire qui n’a pas été reproduit [29] dans les planches présentées par G. Mariette. La corniche médiane permet de séparer le compartiment inférieur du restant du naos.

51 Face à Nefertoum, le sphinx du roi est couché sur un petit naos à corniche, orné des signes ouas, ankh et neb. La main du roi touche le flagellum nekhekh que tient le dieu. La titulature de Séthi I s’étale en deux colonnes au-dessus du sphinx :

52

« (10) Le bon dieu (Men-Maât-Rê) |, doué de vie, (11) le fils de Rê (Séthi-l’aimé-de-Ptah) |, comme Rê ».

53 Nefertoum qui siège sur un trône orné du sema-taouy tient l’œil oudjat dans la main gauche, tout en tendant de l’autre le flagellum nekhekh au sphinx. Le socle sur lequel les pieds de Nefertoum sont posés cache partiellement celui du sphinx. Le dieu porte un collier ousekh, des bracelets et un pagne. Sa légende se développe en quatre colonnes :

54

« (12) Paroles à dire par Nefertoum, (13) qui réside dans le temple de Men-Maât-Rê : 14) (je) te donne les années (15) et la joie du cœur comme Rê, chaque jour ».

4.2.2.2. Le commentaire

55 Le texte se distingue par l’offrande royale, qui est annoncée quatre fois, correspondant aux quatre points cardinaux du cosmos. Le même nombre des vases à encens, déposés sous la table d’offrandes, répond à la même logique. Selon les inscriptions accompagnant le roi, les victuailles incombent à Sokar, dont la compagnie divine est représentée dans le naos.

56 Si les légendes brèves accompagnant les divinités n’éclairent pas les rapports établis entre elles, quelques considérations formelles pourraient être utiles pour comprendre leurs relations. Selon leur disposition et leur attitude, les dieux peuvent être répartis en trois groupes. Le premier est constitué de Sokar et de Nefertoum que caractérisent la posture debout et des socles de dimensions identiques. Le centre de la scène est occupé par Thot et le naos comprenant le lotus. Leurs rapports formels sont marqués par les dimensions similaires de leurs socles et par leurs contacts, le coude de Thot empiétant sur le cadre de l’édicule de Nefertoum. Les deux derniers personnages divins sont le sphinx du roi et Nefertoum assis. La statue de Séthi I touche le nekhekh que tient Nefertoum. Par leur face à face, ces deux dernières effigies forment le dernier groupe.

57 Dans le premier groupement, Sokar, le dieu chthonien par excellence, est momiforme tandis que Nefertoum est représenté en tant que vivant. Leur rapprochement formel, décrit plus haut, pourrait suggérer leur complémentarité implicite, le dieu mort nécessitant l’intervention cultuelle d’un autre, agissant en tant que son fils, afin de revenir à la vie.

Fig. 6
figure im6

58 Le lien visuel noué entre Thot « qui est au-dessous de son moringa » et l’emblème de Nefertoum par l’analogie de leurs supports respectifs est souligné par le chevauchement des deux figures. Ces rapports formels recouvrent vraisemblablement une relation sémantique qui doit être recherchée dans les phases de la lune. L’apparence momiforme de Thot évoque celle des statues lunaires. D’ailleurs, plusieurs divinités de la chapelle ont l’allure de statues. Il en va ainsi, par exemple, de Sokar qui préside aux dieux de ce naos, dont la figure est dressée sur un socle sur lequel une petite effigie du roi lui consacre deux vases nou. L’exemple suivant montre la similarité entre la statue d’Osiris-Iah-Thot [30] (fig. 6) et celle de Thot « qui est au-dessous de son moringa » [31]. Tous les deux sont vêtus d’une gaine et ont une posture analogue, les bras croisés. Ces représentations momiformes relèvent d’une catégorie qui évoque la lune décroissante, au contraire des statues porteuses de pagne et d’aspect juvénile [32].

59 S’il est habituel que le dieu solaire surgisse du lotus [33], le croissant lunaire posé sur la même fleur est indubitablement singulier. Bien que cette image soit particulière, elle peut être mise en parallèle avec une autre qui se trouve sur une paire de bracelets de Namart, fils de Chéchonq I. Ces bijoux sont ornés chacun de la figure d’un enfant assis sur un lotus et portant sur la tête un disque lunaire. Ils témoignent que l’allure de Rê, en tant que bambin, est aussi attribuée à la lune, phénomène qui n’est pas surprenant dans la mesure où la mythologie de ce luminaire présente des traits communs avec celle du soleil [34]. Par le signe lunaire placé sur son emblème, Nefertoum s’avère étroitement lié à un nouveau cycle lunaire, le premier quartier de l’astre évoquant déjà l’état complet [35] au sixième ou au septième jour du mois.

60 La posture de Nefertoum tenant l’oudjat et le flagellum nekhekh rappelle l’iconographie de Thot [36] dans sa fonction lunaire, ou encore celle des statues d’Osiris-Thot lune [37] aux traits juvéniles. Mais alors dans l’étape précédente son emblème est formellement lié au début du cycle lunaire, l’œil entier que Nefertoum tient contre sa poitrine marque la complétion de l’astre, c’est-à-dire sa culmination mensuelle [38]. Tout en recevant le flagellum destiné à sa protection [39], la figure du sphinx placée devant Nefertoum introduit le roi dans cet événement cosmique.

61 L’analyse fait ressortir le parallélisme de la succession des phases de la vie et de la mort dans le monde des vivants et dans le cycle lunaire. L’opposition entre l’aspect momiforme de Sokar et celui de Nefertoum, debout et vêtu d’un pagne, met en valeur la succession de ces stades de la vie et le rôle de Nefertoum dans la survie de Sokar. De même, l’image du lotus supportant le croissant succède à Thot momiforme, ce qui indique un nouveau cycle lunaire qui s’engage au terme du précédant. À la phase du croissant succède celle de la pleine lune que représente la dernière effigie de Nefertoum. C’est dans cette phase cruciale du cycle lunaire que le sphinx du roi est intégré.

4.3. La conclusion

62 Les rapports établis entre les deux scènes peuvent être récapitulés dans le tableau suivant. Le premier dieu de chaque naos, Tatenen ou Ptah, évoque un espace de la terre ou du monde souterrain indispensable au renouvellement des cycles des astres et de la vie. Chaque scène comprend trois phases du trajet solaire ou lunaire.

Espace Première phase Deuxième phase Troisième phase
La paroi sud : le cycle solaire Tatenen Entrée du soleil dans le monde souterrain
(Tatenen)
Association du soleil et d’Osiris
(Amon « qui est à l’intérieur de son disque » et Osiris)
Lever du soleil (Sekhmet)
La paroi nord : le cycle lunaire Sokar Vieille lune
(Thot « qui est au-dessous de son moringa »)
Nouveau croissant lunaire
(emblème de Nefertoum supportant le croissant)
Pleine lune (Nefertoum)
figure im7

63 Enfin, cette analyse clarifie la manière dont l’auteur de la décoration a intégré Nefertoum et Sekhmet dans les événements cosmiques cruciaux : le lever du soleil et celui de la pleine lune, tout en attribuant un rôle dans le cycle solaire à un dieu politique, Amon.

64 Hanane GABER

Notes

  • [*]
    Université de Cologne. Institut für Afrikanistik und Ägyptologie. Leiterin der Abteilung Ägyptologie Albertus- Magnus-Platz.
  • [**]
    Heinz. Felber@uni-koeln.de
  • [***]
    Maître de conférences associée au Collège de France.
  • [1]
    Le projet d’étude (2009-2012) sur le complexe de Sokar et de Nefertoum a bénéficié du soutien de l’Union Européenne, le Seminar für Ägyptologie (Cologne), le Deutsches Archäologisches Institut (DAI, Caire) et le Conseil Suprême des Antiquités (CSA, Égypte), voir : H. Gaber, « La chapelle de Nefertoum dans le temple de Séthi I à Abydos », Dialogues d’Histoire Ancienne, 39/1, 2013, p. 180-183 ; H. Gaber, « Le complexe de Sokar et de Nefertoum dans le temple de Séthi I à Abydos », Dialogues d’Histoire Ancienne, 36/1, 2010, p. 187-194 ; H. Gaber, « Die Funktion der langen Königsnamen von Sethos I. und Ramses II. : Ihre Verteilung und die Empfänger des Kultes im Tempel des Sethos I. in Abydos », MDAIK, 68, 2012, p. 55-82 (à paraître).
  • [2]
    PM VI, 2, p. 23-24 ; A. Mariette, Abydos. Description des fouilles exécutées sur l’emplacement de cette ville. I. Ville antique - Temple de Séti, Paris, 1869, p. 23 (80-81), pl. 37-40 ; A. Mariette, Fouilles exécutées en Égypte, en Nubie, et au Soudan, vol. II comprenant Gebel-Barkal-Abydos (ville antique - temple de Séti - temple de Ramsès), Paris, 1867, p. 86-88 (CXXXII-CXXXIII), pl. 42-44 ; A. R. David, Religious ritual at Abydos (c. 1300 BC), Warminster, 1973, p. 182-188.
  • [3]
    La correspondance entre ces deux types de scènes a été développée naguère par Fr. Colin, Fr. Labrique, « Semenekh oudjat à Bahariya », dans Fr. Labrique (éd.), Religions méditerranéennes et orientales de l’Antiquité. Actes du colloque des 23-24 avril 1999. Institut des sciences et techniques de l’Antiquité (UMR 6048), Université de Franche-Comté, à Besançon, BdÉ, 135, 2002, p. 45-78.
  • [4]
    PM VI, 2, p. 23 (213-214) ; A. Mariette, Abydos. I, p. 23 (81), pl. 40 c ; A. Mariette, Fouilles exécutées en Égypte, en Nubie, vol. II, p. 87-88 (CXXXIII), pl. 44 b ; A. R. David, Religious ritual, p. 183.
  • [5]
    Au-dessous du verbe ḥtp, un demi cadrat aurait pu comprendre les signes t et f des termes « son père » suivis d’une partie du visage ḥr (= D2). Ensuite, la partie supérieure des signes b et , faisant partie du terme b῾ḥ, occupaient le dernier demi cadrat détruit.
  • [6]
    Le signe , qui s’écrit habituellement au moyen du nœud (= S24), a cédé la place à celui des deux bâtons croisés (= Z10).
  • [7]
    n peut désigner un « récipient protecteur » ou un « réceptacle contenant l’uraeus », C. Sambin, L’offrande de la soi-disant “Clepsydre”. Le symbole šbt / wnšb / wtt, Studia Aegyptiaca, XI, 1988, pl. IV, nº2, p. 245-246, 373-375.
  • [8]
    La lecture de rnp.w (t) ḥtp.w : Wb 3, 193, 7-8 ; Wb 2, 431, 9, s’appuie sur une des photographies récentes de la chapelle, où on voit trois bâtons munis chacun d’un petit demi cercle qui a été à peine tracé, correspondant ainsi à la palme (rnp) (= M4).
  • [9]
    « Das sich erhöhende Land », C. Leitz, Lexikon der ägyptischen Gôtter und Götterbezeichnungen, band VII, OLA, 116, 2002, p. 346-348.
  • [10]
    H. A. Schlögl, « Tatenen », , VI, Wiesbaden, 1986, col. 238.
  • [11]
    H. A. Schlögl, « Tatenen », col. 238, nº12 ; E. Hornung, Das Buch von den Pforten des Jenseits nach den Versionen des Neuen Reiches, I, II, Ægyptiaca Helvetica, 7, 1979, p. 106, 285, 303.
  • [12]
    J. Zandee, Der Amunshymnus des Papyrus Leiden I 344, Verso I-III, Collections of the National Museum Of Antiquities at Leiden 7, Leyde, 1992, p. 187, n°415 ; J. Assmann, Sonnenhymnen in thebanischen Gräbern, Theben I, 1983, texte 17, p. 21, n°n.
  • [13]
    J. Assmann, Liturgische Lieder an den Sonnengott, MÄS, 19, 1969, p. 102-105 ; J. Assmann, Egyptian Solar religion, p. 61, n°141, 142, p. 62, n°146 ; E. Hornung, Das Amduat. Die Schrift des Verborgenen Raumes II, Ägyptologische Abhandlungen, 7, 1963, p. 124.
  • [14]
    E. Hornung, Der Eine und die Vielen, Darmstadt, 1973, p. 87.
  • [15]
    E. Hornung, Das Amduat. Die Schrift des verborgenen Raumes. Teil II, Ägyptologische Abhandlungen, 7, 1963, p. 116, p. 119, fig. 458-459, p. 123 ; E. Hornung, Das Amduat. I, p. 106.
  • [16]
    E. Naville, Papyrus funéraires de la XXIe dynastie. II. Le Papyrus hiératique de Katseshni au Musée du Caire, Paris, 1914, pl. XIII, l. 8 ; traduction : J. Assmann, Liturgische Lieder, p. 93, 101-102, n°18.
  • [17]
    E. Naville, Das aegyptische Todtenbuch der XVIII. bis XX. Dynastie aus verschiedenen Urkunden, band I, Berlin, 1886, pl. CCIV (p. Louvre III, 1) ; E. Hornung, Das Totenbuch der Ägypter, Zurich, Munich, 1979, p. 380.
  • [18]
    E. Hornung, Das Buch der Anbetung des Re im Westen (Sonnenlitanei) 1, Aegyptiaca Helvetica, 2, 1975, p. 178 ; E. Hornung, Das Buch der Anbetung des Re im Westen (Sonnenlitanei) 2, Aegyptiaca Helvetica, 3, 1976, p. 83.
  • [19]
    J. Assmann, Liturgische Lieder, p. 102, note 65.
  • [20]
    J. Assmann, « Horizont », , III, Wiesbaden, 1980, col. 3-7 ; H. Schäfer, « Altägyptische Bilder der auf- und untergehenden Sonne », ZÄS, 71, 1935, p. 15-38 ; H. Schäfer, Ägyptische und heutige Kunst und Weltgebäude der alten Ägypter. Zwei Aufsätze, Berlin, 1928, p. 100-101 ; W. Westendorf, Altägyptische Darstellungen des Sonnenlaufes auf der abschüssigen Himmelsbahn, MÄS, 10, 1966, p. 18-20, 83-86, pl. 5-7, 36.
  • [21]
    S.-E. Hoenes, Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts Dissertationsdrucke 1, 1976, p. 201- 203 ; H. Sternberg, « Sachmet », , V, Wiesbaden, 1984, col. 323-333, col. 326, nº59.
  • [22]
    G. Rudnitzky, Die Aussage über “das Auge des Horus” : eine altägyptische Art geistiger Äußerung nach dem Zeugnis des Alten Reiches, Analecta Aegyptiaca, 5, Copenhague, 1956, p. 11-12 ; Ph. Derchain, « Mythes et dieux lunaires en Égypte », dans La lune. Mythes et rites, Sources orientales, V, Paris, 1962, p. 20-21 ; S.-E. Hoenes, Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts Dissertationsdrucke 1, 1976, p. 202-203.
  • [23]
    H. Junker, Die Osirislegende und der Erlösungsgedanke bei den Ägyptern, Paris, 1926, p. 122-124 ; H. Junker, Der Auszug der Hathor-Tefnut aus Nubien, Abhandlungen der Preußischen Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse 1911, 3, Anhang, Berlin, 1911, p. 19-20 ; H. Sternberg, « Sachmet », , V, Wiesbaden, 1984, col. 327 ; S.-E. Hoenes, Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Habelts Dissertationsdrucke 1, 1976, p. 201-203 ; E. Otto, « Augensagen », , 1, Wiesbaden, 1975, col. 564 ; C. De Wit, Le rôle et le sens du lion dans l’Égypte ancienne, Leyde, 1951, p. 312, 315.
  • [24]
    Étant donné que cette paroi est dans un très mauvais état de conservation, la copie de cette scène a permis de voir clairement la partie supérieure des corps de Sekhmet et de Nefertoum.
  • [25]
    H. Junker, Der Auszug der Hathor-Tefnut aus Nubien, Abhandlungen der Preußischen Akademie der Wissenschaften / Philosophisch-Historische Klasse 1911, 3, Anhang, Berlin, 1911, p. 23.
  • [26]
    A. Piankoff, N. Rambova, Mythological Papyri. I. Texts, Bollingen Series, XL, 3, New York, 1957, pl. 37 ; W. Westendorf, Altägyptische Darstellungen des Sonnenlaufes auf der abschüssigen Himmelsbahn, MÄS, 10, 1966, pl. 19, nº37.
  • [27]
    PM VI, 2, p. 24 (215-216) ; A. Mariette, Abydos. Description des fouilles exécutées sur l’emplacement de cette ville. I. Ville antique - Temple de Séti, Paris, 1869, p. 23 (81), pl. 38 c ; A. R. David, Religious ritual at Abydos (c. 1300 BC), Warminster, 1973, p. 184.
  • [28]
    Selon le Wb 1, 423, 9-15, bȝq est un olivier ; sa traduction par « moringa » est bien établie, P. Koemoth, Osiris et les arbres. Contribution à l’étude des arbres sacrés de l’Égypte ancienne, Ægyptiaca Leodiensia, 3, 1994, p. 255, nº931 ; N. Baum, Arbres et arbustes de l’Égypte ancienne. La liste de la tombe thébaine d’Ineni (n°81), OLA, 31, 1988, p. 129-135 ; D. Meeks, Année Lexicographique 2 (1978), Paris, 1981, 78.1248.
  • [29]
    A. Mariette, Abydos. Description des fouilles exécutées sur l’emplacement de cette ville. I. Ville antique - Temple de Séti, Paris, 1869, pl. 38 c.
  • [30]
    G. Daressy, Statues de divinités, CGC, 38001-39384, Le Caire, 1906 ; CGC, 38427-38428, pl. XXIV, p. 115-116. Sur cette catégorie de statuettes, voir : P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 209- 212, p. 209, nº29 ; G. Daressy, Statues de divinités, CGC, 38001-39384, Le Caire, 1906 ; CGC, 38427-38428, pl. XXIV, p. 115-116. Le nom d’Osiris-Iah-Thot est contesté par J. G. Griffith, « Osiris and the Moon in Iconography », JEA, 62, 1979, p. 153-159, pl. XXVIII, qui voit dans le dieu à tête d’ibis ou cet oiseau le déterminatif d’Iah, alors que cette lecture est adoptée par : G. Daressy, Statues de divinités, pl. XXIV, p. 115-116 ; P. Koemoth, CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 209-212, p. 209, nº29 ; Herbin (F.-R.), « Un hymne à la lune croissante », BIFAO 82, 1982, p. 255 (texte hiér.), p. 260 (trad.), p. 277 (57) (com.) ; Graefe (E.), « Noch einal Osiris-Lunus », JEA 65, 1979, p. 171-173, pl. XXXIII.
  • [31]
    Cette épithète est l’objet d’une recherche actuelle, qui apparaîtra dans la publication du complexe de Sokar et de Nefertoum.
  • [32]
    E. Graefe, « Noch einal Osiris-Lunus », JEA, 65, 1979, p. 173 (nº26) ; P. Koemoth, CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 211, nº35.
  • [33]
    Sur ce thème répandu, voir à titre d’exemple : E. Brunner-Traut, « Lotos », , III, Wiesbaden, 1980, col. 1092, nº13-14 ; J. Dümichen, Baugeschichte des Denderatempels, Strasbourg, 1877, pl. 12.
  • [34]
    Fr. Colin, Fr. Labrique, « Semenekh oudjat à Bahariya », dans Fr. Labrique (éd.), Religions méditerranéennes et orientales de l’Antiquité. Actes du colloque des 23-24 avril 1999. Institut des sciences et techniques de l’Antiquité (UMR 6048), Université de Franche-Comté, à Besançon, BdÉ, 135, 2002, p. 50-55, p. 52, nº57.
  • [35]
    Ph. Derchain, « Mythes et dieux lunaires en Égypte », dans La lune. Mythes et rites, Sources orientales V, Paris, 1962, p. 25.
  • [36]
    P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 217, nº59 ; J. G. Griffith, « Osiris and the Moon in Iconography », JEA, 62, 1979, p. 158, nº32.
  • [37]
    P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 209, nº26, p. 217, nº58, p. 213, fig. 2, p. 215, fig. 3 ; G. Daressy, Statues de divinités, CGC, 38001-39384, Le Caire, 1906, nº 38029-38044, 38427-38428, pl. 3, 4, 24.
  • [38]
    P. Koemoth, « Osiris-Lune, l’horizon et l’œil oudjat », CdÉ, 71, fasc. 142, 1996, p. 203 ; Ph. Derchain, « Mythes et dieux lunaires en Égypte », dans La lune. Mythes et rites, Sources orientales V, Paris, 1962, p. 25, nº33-34.
  • [39]
    S. Gromadzka, S. Rzepka, « Two flails in the king’s hands : Unusual royal iconography on a scarab from Tell el-Retaba », SAK, 40, 2012, p. 103-112.
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