1 Si on fait un examen de littérature portant sur la motricité d’expression ou les gestes chez les jeunes enfants, on s’aperçoit que la littérature est relativement riche et que ces travaux concernent essentiellement les enfants sans handicap (Acredolo et Goodwyn, 1990; Bernicot, 1992; Bernicot, Marcos, Day, Guidetti, Laval, Rabain-Janin et Babelot, 1998; McNeill, 1992; Van der Straten, 1993; Wallon, 1947). En effet, peu d’auteurs se sont intéressés au développement de l’expression gestuelle chez les enfants trisomiques 21 alors que, paradoxalement, dans certaines institutions, on apprend aux enfants trisomiques un langage gestuel afin de faciliter leur communication verbale, qui est troublée (Rondal, 1993; Miller, 1992). A notre connaissance, aucun modèle développemental, aucune monographie n’a été établie afin de déterminer l’évolution de la gestualité chez les enfants trisomiques. Les professionnels de la petite enfance postulent et remarquent, cependant, que les gestes aident les enfants trisomiques dans leur rapport à l’autre, c’est-à-dire plus facilement que par le biais d’une communication verbale exclusive.
2 A la suite de ces pratiques éducatives, on note, toutefois, que quelques auteurs se sont intéressés à la fois aux productions gestuelles et verbales des enfants trisomiques (Abrahamsen, Cavallo et McCluer, 1985; Abrahamsen, Lamb, Brown-Williams et McCarthy, 1990; Miller, 1992). Par exemple, Abrahamsen et al., (1985), Abrahamsen et al., (1990) et Miller (1992) ont porté leur intérêt sur le développement du lexique gestuel et du lexique verbal chez les enfants trisomiques. Leurs résultats montrent, d’une part, que les enfants trisomiques âgés de 11 à 17 mois d’âge mental possèdent un lexique gestuel plus ample que celui de leurs pairs d’âge sans handicap (Miller, 1992); d’autre part, Abrahamsen et al., (1985) et Abrahamsen et al., (1990) remarquent que, suite à un apprentissage gestuel, les enfants trisomiques 21 de 12-28 mois d’âge de développement (âge chronologique: 22-53 mois) présentent des performances d’apprentissage gestuel identiques aux enfants sans handicap (deux conditions sont évaluées: production et imitation de gestes). En revanche, les enfants trisomiques 21 produisent peu de mots dans les deux conditions (production ou imitation), alors que les autres enfants déficients intellectuels, d’étiologies différentes, produisent plus de mots dans la condition imitation. De la même façon, pendant la période d’explosion habituelle du vocabulaire de l’enfant, vers 17 mois, les gestes restent le comportement qui se développe le plus rapidement chez les trisomiques 21, comparativement au comportement verbal (Miller, 1992).
3 L’ensemble de ces travaux montrent, chez les enfants trisomiques, une primauté de la modalité gestuelle sur la modalité verbale (e.g. Abrahamsen et al., 1985; Abrahamsen et al., 1990). Par ailleurs, le lexique gestuel des enfants trisomiques est plus ample comparativement au lexique verbal des enfants ordinaires de même âge mental (i.e., de 11 à 17 mois). Ces résultats s’inscrivent dans le sens des recherches de Miller (1987, 1988) et Singer Harris, Bellugi, Bates, Jones et Rossen (1997). Ces auteurs proposent que cette primauté gestuelle soit considérée comme une aide à une production linguistique rendue difficile i.e. difficultés articulatoires, troubles phonologiques (Rondal, 1993; Miller, 1987). Selon Miller (1988), les enfants trisomiques ont tendance à utiliser les gestes plus longtemps, en termes de développement, que les enfants sans handicap. Selon l’auteur, l’utilisation prolongée des gestes serait à relier avec les difficultés langagières rencontrées par les enfants trisomiques.
4 Néanmoins, il faut souligner que dans les études qui montrent une primauté de l’expression gestuelle chez les enfants trisomiques, ces derniers avaient suivi un apprentissage gestuel soit dans leur centre de soins (Miller, 1992), soit lors du protocole expérimental (Abrahamsen et al., 1985; Abrahamsen et al., 1990).
5 L’ensemble des études citées ci-dessus autorise à s’interroger sur la mise en place de la gestualité chez les enfants trisomiques, en l’absence d’apprentissage gestuel. Les enfants trisomiques présentent, en effet, des difficultés verbales précoces (Rondal, 1993); on peut donc s’interroger sur le rôle de l’utilisation précoce de l’expression gestuelle chez les enfants trisomiques. Par exemple, il a été montré que très tôt dans le développement, les enfants sans handicap présentent des gestes non-référentiels, qui sont des mouvements manuels dont le contenu sémantique est difficilement identifiable, lors de conversations dyadiques ou triadiques (Griffith, 1985; Petitto et Marentette, 1991). Les auteurs effectuent un parallèle entre l’expression gestuelle et l’expression vocale. Ainsi, le contenu sémantique des gestes non-référentiels étant difficilement interprétable, les auteurs qualifient ces gestes (non-référentiels) de «babillage manuel». En ce qui concerne les enfants trisomiques, la question est de savoir si, du fait de leur difficulté articulatoire, les jeunes enfants trisomiques vont utiliser précocement et de façon spontanée, c’est-à-dire, sans apprentissage, une expression gestuelle au cours des interactions dyadiques. Il faut donc savoir si le développement de l’expression gestuelle des enfants trisomiques va suivre une allure développementale ralentie, ou suivre une mode original par rapport à celle des enfants sans handicap.
6 En effet, dans le développement typique les gestes précèdent le langage (McNeill, 1992; Van der Straten, 1993), ont une fréquence plus importante que les vocalisations, notamment entre 12 et 18 mois, (Acredolo et Goodwyn, 1988), mais au-delà de la période d’explosion du vocabulaire (supérieur à 18 mois), les protomots et les mots vont supplanter les gestes (McNeill, 1992). La question est donc de voir si le développement gestuel typique s’applique à la population trisomique ou bien, si relativement aux difficultés verbales rencontrées par les enfants trisomiques, on va observer un développement original de l’expression gestuelle.
7 La présente étude se situe donc en aval des études initiées par Abrahamsen et al., (1985), Abrahamsen et al., (1990) et Miller (1988, 1992).
8 L’objectif est de déterminer si les enfants trisomiques utilisent plus l’expression gestuelle dans un contexte de communication que les enfants sans handicap, sans que les enfants trisomiques aient eu au préalable recours à un apprentissage gestuel. Dans un premier temps, il s’agit d’évaluer la courbe développementale des gestes des enfants trisomiques. Dans un deuxième temps, il s’agit de voir si les enfants trisomiques vont présenter un développement original ou ralenti relativement au développement des enfants sans handicap.
9 Par ailleurs, cette recherche tend à répondre à deux formes d’applications: l’application théorique et l’application pratique. L’application théorique permettra une meilleure connaissance du développement de l’expression gestuelle des jeunes enfants trisomiques. Quant à l’application pratique, elle trouvera son intérêt dans la prise en charge éducative en prenant en compte des stratégies précoces de communication propres aux enfants trisomiques comparativement aux enfants sans handicap.
Méthode
10 On a observé en tout 45 enfants. 21 enfants sont porteurs de trisomie 21, et ont un âge chronologique compris entre 11 et 46 mois, et un âge développemental compris entre 4 et 24 mois. 24 enfants ne présentent pas de handicap, et ont entre 4 et 24 mois.
11 L’âge développemental des enfants trisomiques est évalué selon les échelles IPDS (Infant Psychological Development Scales) d’Uzgiris et Hunt complétées par Dunst (1980). Cette échelle permet d’obtenir un âge développemental global. Les enfants sont regroupés en trois groupes d’âge en suivant les distinctions habituelles du développement gestuel: à 4-11 mois, les gestes ne sont pas encore conventionnels, et sont des ébauches d’actions; entre 12 et 18 mois, les gestes deviennent conventionnels, et on observe une «explosion» des gestes; entre 19-24 mois, le nombre de gestes conventionnels augmente, et l’enfant combine les gestes à son discours verbal.
Distribution de la population
Périodes développementales | Age moyen (en mois) | Nombre d’enfants |
---|---|---|
Enfants sans handicap | ||
4-11 mois | 6,8 | 9 |
12-18 mois | 12,6 | 8 |
19-24 mois | 20,1 | 7 |
Enfants trisomiques | ||
4-11 mois | 7 (20 ; 3)* | 9 |
12-18 mois | 13 (24 ; 5)* | 8 |
19-24 mois | 22 (40 ; 3)* | 4 |
Distribution de la population
* Age chronologique moyen.Procédure
12 On a filmé les interactions mère-enfant soit dans un centre de soins familier à l’enfant, soit dans une crèche. Les passations de tests se déroulent dans une salle isolée, calme, et durent environ 10 minutes. La mère et l’enfant sont en activité libre.
13 La caméra est face aux sujets. Quand l’enfant et la mère sont installés et se sont familiarisés avec la situation, on commence à filmer. Pour perturber au minimum l’activité de la dyade, on se tient derrière la caméra et on ne regarde ni l’enfant ni la mère durant l’enregistrement.
Analyses des données
Indices mesurés
Fréquence gestuelle
14 On a mesuré la fréquence des gestes des enfants au cours des interactions dyadiques. Cette étude étant exploratoire, avec le but de voir si les enfants trisomiques se différencient des enfants sans handicap dans l’utilisation de l’expression gestuelle, on a évalué l’ensemble des gestes, quel que soit leur catégorie (gestes non-référentiels, gestes symboliques, etc.).
Expression gestuelle et expression vocale
15 Afin de déterminer si les gestes apparaissent plus durant une expression vocale, on a mesuré la fréquence gestuelle pendant et en dehors des productions vocales.
16 Afin de voir si les enfants trisomiques ont plus recours à l’expression gestuelle que les enfants sans handicap lors d’un message verbal, on a évalué le contenu de leurs vocalisations. On a donc distingué deux catégories de vocalisations: les vocalisations non intelligibles et les vocalisations intelligibles. On a qualifié de vocalisations non intelligibles celles qui n’ont pas été perçues par la mère et les juges comme porteuses de sens. A l’inverse, on a désigné comme vocalisations intelligibles, les vocalisations (en l’occurrence les protomots, c’est-à-dire, des ébauches de mots, ou les mots) comprises et par la mère et par les juges.
17 Chaque bande vidéo a été analysée par trois observateurs indépendants (coefficient de concordance pour les mouvements des enfants trisomiques: Kappa de Cohen = .868, p<.001 et pour les enfants sans handicap: Kappa de Cohen = .914, p<.001; coefficient de concordance pour les vocalisations des enfants trisomiques: Kappa de Cohen = .889, p<.001 et pour les vocalisations enfants sans handicap: Kappa de Cohen = .897, p<.001).
18 Afin de voir si la fréquence gestuelle varie en fonction de la population, du groupe d’âge ou de l’intelligibilité de la vocalisation, on a appliqué des tests d’analyse multivariée accompagnés de comparaisons des moyennes deux à deux (test a posteriori Student Newman-Keuls).
Résultats
Fréquence gestuelle
19 L’analyse de variance effectuée sur la fréquence moyennes des gestes montre des différences significatives entre les enfants trisomiques et les enfants sans handicap F (1.43) = 6.18, p<.02. Les comparaisons des moyennes deux à deux indiquent que les enfants trisomiques produisent globalement plus de gestes (m=9.1, ?=6.3), comparativement aux enfants sans handicap (m=6.3, ?=5.3).
Fréquence gestuelle et développement
20 Quelle que soit la population, on note un effet des périodes développementales sur la fréquence gestuelle F (2.39)=18.44, p<.02 et, en revanche, on ne constate pas d’effet de la population. Les enfants des deux populations produisent plus de gestes dans la période 12-18 mois (m=10.3, ?=6) comparativement aux périodes 4-11 mois (m=6.6, ?=3) et 19-24 mois (m=5.2, ?=3.5).
Fréquence gestuelle et activité vocale
21 On note un effet de l’activité vocale sur la fréquence gestuelle F (1.39)=54.8, p=.00. Les comparaisons des moyennes deux à deux permettent de constater que, quelle que soit la population, les enfants réalisent plus de gestes pendant qu’ils vocalisent (m=11.2, ?=6.8) comparativement aux période où ils ne vocalisent pas (m=6.4, ?=4.2). Par ailleurs, on constate un effet de la population sur la fréquence gestuelle en fonction des périodes de vocalisations F (1.39)=55.1, p=.00. Pendant les temps de vocalisations, les enfants trisomiques réalisent plus de gestes que les enfants sans handicap (m=9.5, ?=7.3 vs m=6.6, ?=5.3).
L’intelligibilité des vocalisations
22 On constate un effet de la période développementale sur la fréquence des vocalisations intelligibles F (2.39) =24.4, p=.00. Les comparaisons a posteriori montrent que quelle que soit la population, les vocalisations intelligibles apparaissent significativement plus dans la période 19-24 mois, c’est-à-dire, la période d’explosion du vocabulaire (4-11 mois: m=0.05, ?=0; 12-18 mois: 0.48, ?=0.2 et 19-24 mois: m=7.8, ?=4.2). Du fait de ce résultat, on prendra en compte uniquement la période 19-24 mois pour mesurer l’effet de la fréquence gestuelle sur les vocalisations intelligibles.
23 La fréquence gestuelle globale varie significativement entre les enfants trisomiques et sans handicap lorsqu’ils produisent des vocalisations intelligibles F (1.9) = 8.2,p<.02. Les enfants trisomiques présentent, alors, une activité gestuelle plus notable (m=13.07, ?=8.6) comparativement aux enfants sans handicap (m=3.8, ?=2.8).
Discussion
24 Les résultats montrent que, lors d’une situation de communication entre l’enfant et la mère, les enfants trisomiques d’âge mental compris entre 4 et 24 mois utilisent plus l’expression gestuelle comparativement à leurs pairs d’âge sans handicap. Ces résultats vont dans le sens des travaux de Abrahamsen et al. (1985), Abrahamsen et al. (1990) et Miller (1992). Toutefois, dans notre étude, les enfants trisomiques présentent cette originalité comparativement aux enfants sans handicap, sans avoir reçu auparavant un apprentissage gestuel. La question est de savoir si, comme le propose Miller, l’expression gestuelle sert à accompagner le langage. On remarque que les enfants trisomiques utilisent plus l’expression gestuelle quand ils vocalisent comparativement aux jeunes enfants sans handicap. Ce phénomène persiste même lorsque leurs vocalisations sont intelligibles, c’est-à-dire porteuses de sens.
25 Par ailleurs, on remarque que le développement gestuel suit le même décours entre les enfants trisomiques et les enfants sans handicap, et semble confirmer le développement classique attendu. En effet, quelle que soit la population, la fréquence gestuelle est plus importante durant la période développementale allant de 12 à 18 mois (AD). Ce qui ne corrobore les travaux de (Acredolo et Goodwyn, 1988; McNeill, 1992) et autorise à considérer la période développemental 12-18 mois comme une «explosion» gestuelle effective.
26 L’ensemble des résultats de notre étude semble donc s’accorder avec les auteurs qui envisagent que la gestualité est peu perturbée chez les enfants trisomiques par rapport au développement du langage (Miller, 1988; Singer Harris et al., 1997).
27 Par ailleurs, l’amplification de l’expression gestuelle chez les enfants trisomiques, comparée aux enfants sans handicap, peut-elle être imputée à leurs difficultés de langage (Miller, 1992; Singer Harris, 1997)? Si on prend en compte le fait que, lorsque le message verbal est porteur de sens, les enfants trisomiques utilisent plus de gestes en lien avec le message, alors on peut supposer, en accord avec les professionnels de la petite enfance et avec Miller, que l’utilisation des gestes sert à aider le message verbal qui, lui, est plus en difficulté. Il s’agit alors bien d’une stratégie de communication originale des jeunes enfants trisomiques par rapport aux jeunes enfants sans handicap. Acredolo et Gooddwyn (1990), Meier et Newport (1990), Singer Harris et al., (1997) proposent que les enfants trisomiques 21, qui ont des productions verbales difficilement intelligibles, trouvent dans l’aide gestuelle une facilité pour communiquer.
Conclusion
28 D’un point du vue théorique, on peut envisager que les enfants trisomiques utilisent plus de gestes que les enfants sans handicap pour palier à leurs difficultés vocales. C’est pourquoi, d’un point de vue appliqué, il est peut-être souhaitable d’enseigner aux enfants trisomiques un langage gestuel précoce. Ce type d’enseignement est déjà délivré dans certaines institutions (cette méthode est appliquée, entre autres, en Angleterre, en Belgique, au Portugal et aux USA). L’objectif de cet enseignement gestuel est de faciliter, ou bien trouver une alternative, à la communication verbale qui, elle, est troublée. Les professionnels qui appliquent cette méthode sont satisfaits des résultats, notamment sur l’évolution des compétences langagières des enfants. Relativement aux résultats de la recherche, on peut penser que, comme les gestes semblent se développer sans difficulté chez les enfants trisomiques, un apprentissage gestuel renforce cette stratégie de communication et donc aide l’enfant en rendant la communication plus aisée.
29 On pense qu’il serait souhaitable de mener des études qui évalueraient l’apport d’un apprentissage gestuel sur les compétences langagières et communicatives chez les enfants trisomiques.
30 L’ensemble des résultats de notre étude invite, donc, à tenir compte de l’originalité des stratégies de communication utilisées par le jeune enfant trisomique 21. Il semble que l’équipe éducative et les parents puissent prendre en considération cette originalité dans les stratégies de communication afin de mieux déceler ces indices originaux de communication chez les jeunes enfants trisomiques. Par ailleurs, un apprentissage gestuel, ainsi qu’une utilisation plus pléthore des gestes conventionnels de la part de chaque partenaire, est peut-être à envisager afin de renforcer les compétences gestuelles de l’enfant trisomique et d’aider, en retour, l’enfant dans sa relation à l’autre.
31 (Article reçu en mai 2003 accepté en novembre 2003)
Références
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Mots-clés éditeurs : expression gestuelle, trisomie 21, communication, jeunes enfants