Pour des générations de policiers, la police judiciaire (PJ) et son mythique « 36 », ses brigades d’élites que sont la brigade criminelle ou la brigade de répression du banditisme, pour ne citer qu’elles, ont constitué le nec plus ultra de la profession. On s’engageait alors en police judiciaire comme on serait entré en religion. La PJ, c’était le cœur même de l’exercice du métier, pour reprendre la terminologie à la mode des différentes réformes de la police et de la procédure pénale.
Du commissaire Maigret pour les plus anciens, aux officiers de la série Engrenages pour les plus jeunes, l’identification a souvent servi de puissante motivation pour s’engager dans la voie autrefois qualifiée de sacerdoce, terme souvent préféré à celui de métier. Et ce, quelles qu’en fussent les contraintes et les difficultés, les déceptions, les vies familiales bousculées et une carrière qui se construisait avec le temps. Ce qui comptait, c’était l’enquête, c’était l’investigation. Minutieuse, hasardeuse, dangereuse, mais sacralisée comme mission.
Aujourd’hui, l’investigation n’attire plus, ou beaucoup moins, à tel point que les directions spécialisées en viennent à parler de désaffection pour cette filière et à envisager des réflexions pour pallier le défaut de recrutement.
Cette désaffection est difficile à établir pour deux raisons. La première tient au fait qu’il n’existe pas à l’heure actuelle de données chiffrées précises permettant de mesurer le flux entrant et sortant des personnels…
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