Le Débat. – Vous êtes un éminent représentant d’une profession aujourd’hui particulièrement décriée. La com’ a mauvaise presse et les communicants plus encore, spécialement dans le domaine politique. Comment expliquez-vous cette mauvaise image de gens dont le métier est en principe de produire une bonne image des autres ?Stéphane Fouks. – Les communicants sont aujourd’hui accusés de nombreux maux, qui vont de l’omnipotence à l’inutilité. Ils ont pourtant une fonction d’équilibre cruciale, pour les entreprises comme pour les politiques. Il n’est que de constater les errements auxquels a conduit l’absence de professionnels de la communication auprès de François Hollande. Toute notre réflexion stratégique vise à aider nos clients à garder la maîtrise de leur communication et de leur image, pour leur permettre d’exprimer librement le fond de ce qu’ils veulent dire. Le rôle d’un communicant, c’est d’apporter une nouvelle liberté dans les rapports entre émetteur et récepteur.
Aujourd’hui, les entreprises et les politiques qui veulent communiquer se sentent soumis à une double « dictature », celle des médias, qui seraient le seul vecteur légitime pour atteindre le public, et celle de l’opinion, qui imposerait le questionnement, et même la réponse, au travers des sondages et études d’opinion. Notre métier est fondamentalement de contribuer au marketing de l’offre, de soutenir la création d’offres nouvelles et de les aider à rencontrer leur public. Or, celui-ci est plus sceptique que jamais sur ce qui lui est dit et montré…