Notes
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[1]
Loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
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[2]
Lire l’encadré sur le scénario négaWatt, p. 23.
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[3]
Ademe, 2014, 2016, 2018, et association négaWatt, 2017.
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[4]
Plus de détails sur le site du réseau Rappel : https://www.precarite-energie.org/
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[5]
Voir le site du réseau TEPOS : http://www.territoires-energie-positive.fr/
-
[6]
Commissariat général au développement durable, Bilan énergétique de la France en 2019, avril 2020.
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[7]
Lioba Kucharczak, Heike Wetzel, et al., La Création de valeur régionale dans l’industrie éolienne : l’exemple de la Hesse du Nord, IDE Kassel, mai 2016, trad. Office franco-allemand pour la transition énergétique, février 2017.
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[8]
Adrienne Pernot Du Breuil (coord.), Les Retombées économiques locales des projets citoyens d’énergie renouvelable, Énergie Partagée, décembre 2019.
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[9]
Yannick Régnier (coord.), Opérateurs énergétiques territoriaux. Bâtisseurs d’une autonomie énergétique et territoriale, CLER – Réseau pour la transition énergétique, 2017.
1Depuis deux siècles, le régime énergétique mondial est essentiellement basé sur les ressources énergétiques fossiles (charbon, pétrole, gaz) et, marginalement, fissiles (combustible pour le nucléaire). Ces énergies concentrées ont historiquement permis d’immenses économies spatiales, en mobilisant des « hectares fantômes » enfouis sous terre en substitution d’hectares de forêts et de champs (et du travail humain et animal). Mais le modèle de développement dominant qu’elles ont permis d’instaurer ne peut ni durer, ni être généralisé : ces ressources énergétiques s’épuisent et leur usage produit des effets dramatiques sur la santé et l’environnement, à commencer par le changement climatique. Il est temps, par conséquent, de renouer avec le territoire, ses ressources et ses limites. La transition énergétique désigne le passage d’un système énergivore, basé majoritairement sur des énergies fossiles et fissiles limitées, à un système énergétique moins consommateur basé sur des énergies renouvelables. Avant d’être consacrée par une loi éponyme en 2015 [1], cette notion a été popularisée par l’association négaWatt, dont l’approche repose sur trois leviers : prioriser les besoins et les services énergétiques essentiels (sobriété) ; privilégier les chaînes énergétiques efficaces de la ressource à l’usage (efficacité) [2] ; produire par des énergies de flux (renouvelables) et substituer les énergies de stock. La faisabilité technique et économique de la transition énergétique est maintenant étayée par de très nombreux scénarios de prospective et études scientifiques [3]. Mais elle ne doit pas occulter la profonde transformation sociétale à opérer. Toutes les composantes de la société, des individus aux entreprises en passant par les administrations, à toutes les échelles, utilisent de l’énergie pour répondre à leurs besoins. Engager réellement la transition, cela signifie faire évoluer les modèles économiques des entreprises, les modèles de développement des territoires et les modes de vie des citoyens.
Centrale photovoltaïque sur une toiture d’entreprise
Centrale photovoltaïque sur une toiture d’entreprise
2Les prix de l’énergie augmentent de manière générale depuis quinze ans et vont continuer à augmenter à l’avenir, avec la raréfaction des combustibles fossiles. Cette hausse a des conséquences concrètes et importantes dans la vie des territoires. Le budget des personnes est et sera de plus en plus contraint par les dépenses énergétiques : ce sont des habitants qui peinent à payer leurs factures d’énergie, des actifs qui rencontrent des difficultés croissantes pour se rendre au travail ou accéder à l’emploi, des consommateurs qui rognent sur certaines dépenses au détriment du commerce de proximité. Les entreprises locales dont l’énergie constitue une composante importante de leur structure de coût voient leur compétitivité se dégrader, voire leur viabilité menacée.
Construction en bois
Construction en bois
3La transition énergétique s’appuie d’abord sur la maîtrise de la consommation d’énergie des ménages, des entreprises et du secteur public. L’énergie la moins chère est celle qui n’est pas consommée. La réduction des consommations permet de maîtriser la facture énergétique et d’améliorer la résilience des territoires, c’est-à-dire leur capacité à absorber des chocs comme une variation brutale des prix. Les gisements d’économies d’énergie sont dispersés sur tout le territoire et dans tous les domaines d’activité : bâtiments « passoires » résidentiels et tertiaires à rénover, aménagement du territoire à repenser pour diminuer la dépendance à la voiture, pratiques agricoles et alimentaires à adapter, économie circulaire à développer… La précarité énergétique, à savoir la difficulté, voire l’incapacité à chauffer correctement son logement à un coût acceptable, touche déjà près de 20 % de la population en France [4]. Réduire les besoins en énergie à confort égal, par l’efficacité énergétique, est une véritable protection contre les conséquences sociales et sanitaires associées aux difficultés d’accès à l’énergie. Localement, cela passe nécessairement par une action volontariste des collectivités.
4En Biovallée, territoire pilote dans la Drôme, la consommation annuelle d’énergie liée au logement représente une facture totale d’environ 43 millions d’euros pour 55 000 habitants, soit 1 800 euros par foyer en moyenne. Les collectivités ont mis en place un ambitieux service public de la performance énergétique de l’habitat. En 2019, ce service a accompagné 260 ménages, qui ont réalisé des travaux générant un chiffre d’affaires d’environ 7,5 millions d’euros pour les entreprises du territoire, soit environ 75 emplois locaux pour la filière du bâtiment. Le territoire a par ailleurs mis en place une aide financière à la rénovation complète et performante des logements. Entre 2016 et 2019, ce dispositif a permis d’accompagner 50 projets de rénovation et généré 78 % d’économies d’énergie en moyenne et 87 % de gain sur les émissions de CO2, pour un chiffre d’affaires pour les entreprises de 2,8 millions d’euros ; 56 % des bénéficiaires de cette aide font partie des catégories modestes et très modestes au sens de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat.
5On voit bien, par conséquent, que la transition énergétique ne se limite pas au seul recours aux énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermie, hydraulique, biomasse), comme le pense souvent le grand public. Celles-ci sont cependant un levier essentiel avec les deux autres que nous avons identifiés (la sobriété et l’efficacité). La France dispose d’un potentiel de production important, diversifié et diffus dans l’espace. Chaque territoire a des ressources spécifiques et peut les valoriser pour forger son propre « terroir d’énergies ». « Avec les énergies renouvelables, la richesse est sous nos pieds et au-dessus de nos têtes : à nous de l’exploiter. Notre volonté, c’est d’être un territoire autonome. De projet en projet, nous sommes en bonne voie pour y arriver à court terme », déclare Jacky Aignel, ancien maire du Mené dans les Côtes-d’Armor et fondateur du réseau des Territoires à énergie positive (TEPOS) [5]. Les énergies renouvelables sont déjà ou seront rapidement compétitives, c’est-à-dire accessibles à moindre coût que les énergies fossiles et nucléaire, sans aide publique. En développant les énergies renouvelables dont il dispose, chaque territoire peut contribuer à faire de l’énergie une source d’activité et de revenus et réduire sa vulnérabilité à moyen terme. C’est cette intention qui a présidé à la création du réseau TEPOS. Fondé en 2011 par six territoires pionniers, celui-ci rassemble maintenant plus d’une centaine de collectivités. Le CLER – Réseau pour la transition énergétique porte le projet et anime le réseau TEPOS au niveau national.
6Un territoire à énergie positive s’engage dans l’objectif de réduire ses besoins en énergie et de les couvrir par des énergies renouvelables locales (100 % renouvelables, voire plus). Pour cela, il mobilise tous ses gisements d’économies d’énergie et potentiels de production d’énergies renouvelables, dans le respect des équilibres sociaux et environnementaux. Les éventuelles productions excédentaires seront exportées vers les territoires moins pourvus, notamment les aires urbaines, dans une logique de solidarité territoriale et de contribution aux objectifs régionaux et nationaux. Il ne faut pas oublier par ailleurs que les biens et services consommés sur un territoire incorporent de l’énergie grise, c’est-à-dire une quantité d’énergie consommée sur leur cycle de vie – en partie hors du territoire local et national. Considérer cet impact énergétique indirect de nos modes de vie est fondamental pour activer des leviers d’action appropriés sur la consommation de biens et services, voire identifier les opportunités de relocalisation et de développement économique associé. Un territoire à énergie positive met la transition énergétique au cœur de son projet de développement, en équilibrant les initiatives locales et les liens avec l’extérieur. Son engagement est politique, stratégique et systémique, et ses approches sur l’énergie répondent conjointement aux enjeux économiques, sociaux, démocratiques et environnementaux. Il fait de la logique « penser local pour agir local » le moyen principal pour mettre en mouvement ses forces vives vers la transition énergétique, conçue comme un processus de changement. Parallèlement, il œuvre pour le renforcement des solidarités humaines, sociales et territoriales, en pleine conscience du monde et de ses voisins.
Éoliennes dans les Grands Causses
Éoliennes dans les Grands Causses
7L’énergie est le premier poste d’importation et le premier facteur de dépendance économique de la France. Le déficit de sa balance commerciale est d’un montant comparable à sa facture énergétique. En raison de l’ampleur des importations de combustibles fossiles (en premier lieu, le pétrole), et bien que la France soit exportatrice nette d’électricité, sa facture énergétique est largement et structurellement déficitaire depuis de nombreuses décennies. Malgré la diminution des quantités de pétrole importées depuis l’époque des premiers chocs pétroliers, l’envolée des prix de l’or noir au cours des dix dernières années s’est traduite par une augmentation tendancielle (et par ailleurs très fluctuante) de la facture énergétique. Son montant cumulé est de 520 milliards d’euros de 2010 à 2019 [6]. En outre, la sécurité d’approvisionnement en énergie des ménages, des entreprises et des structures publiques est sensible aux perturbations géopolitiques internationales. Or, 84 % de l’énergie consommée en France dépend structurellement de pays producteurs ou extracteurs de pétrole, gaz ou minerais tels que l’Arabie saoudite, le Kazakhstan, le Niger, le Nigeria ou la Russie ; en particulier, la totalité de l’uranium naturel utilisé pour fabriquer le combustible alimentant le parc nucléaire français est importée.
8À l’échelle d’un territoire, la facture énergétique représente plusieurs dizaines ou centaines de millions d’euros par an, payées par les habitants, les entreprises et les communes. Par exemple, le pays Terres de Lorraine (100 000 habitants) dépense chaque année 290 millions d’euros. C’est une richesse qui fuit du territoire. Une démarche de territoire à énergie positive vise la diminution et la relocalisation de la facture énergétique. La production locale d’énergies renouvelables et les dépenses énergétiques re-territorialisées sont créatrices d’activité, d’emplois et de ressources financières, à plus forte raison si elles s’appuient sur l’utilisation de ressources, matériaux et savoir-faire locaux. La transition suscite le développement de nouveaux secteurs économiques (rénovation énergétique de l’habitat, bois-énergie, économie circulaire…). Plus la stratégie de transition énergétique du territoire sera ambitieuse, plus la facture énergétique et les bilans économiques locaux évolueront de manière favorable.
9Diminuer et relocaliser la facture énergétique territoriale implique d’assumer collectivement au préalable une autre dépense, celle des investissements nécessaires à la transition énergétique. La Biovallée a chiffré le besoin en investissement associé à son plan d’action 2020-2030 pour passer de 14 à 40 % d’autonomie énergétique : le montant total s’élève à 400 millions d’euros, répartis à parts égales entre les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Pour atteindre leurs objectifs de développement économique et de transition énergétique, les territoires doivent investir et inciter à investir dans des actions favorables au climat et générant des effets d’entraînement sur l’économie locale. Réaliser la transition énergétique, c’est pratiquement convertir des dépenses qui quittent le territoire (« jeter l’argent par les fenêtres »), année après année, en une capacité d’investissement sur le territoire (« garder l’argent à la maison »), à libérer et mobiliser dès maintenant.
10Dans un contexte de contraintes financières fortes, les collectivités locales sont conduites à effectuer avec beaucoup de soin le choix de leurs investissements et interventions. Elles doivent en particulier développer des stratégies d’ingénierie financière qui permettent de maximiser l’effet levier de leurs interventions. Un euro d’argent public (local) doit déclencher autant que possible un financement conjoint d’autres parties, et ainsi permettre d’accroître la mobilisation des moyens financiers pour la transition énergétique et faire système. La société d’économie mixte (SEM) TEPOS de la Haute Lande, créée à l’initiative de Patrick Sabin, maire d’Escource dans les Landes, offre un bon exemple de cette approche. Elle associe la communauté de communes Cœur Haute Lande, des communes en propre, des industriels aquitains spécialistes de la transition énergétique (Valorem et Base Innovation) et des habitants du territoire à travers une société citoyenne. Elle a commencé par développer une trentaine de toitures photovoltaïques de 9 kilowatts. Cette première action réussie lui assure une autonomie financière pour son fonctionnement. Dans le cadre de la démarche globale de territoire à énergie positive de la collectivité, la SEM peut maintenant initier de nouvelles actions en faveur de la transition énergétique : réalisation d’une plate-forme de valorisation des ressources en biomasse locales, production d’hydrogène « vert », etc.
11Les grands projets d’énergies renouvelables (éolien, centrale solaire, méthanisation…), créateurs de flux économiques nouveaux et substantiels pour les collectivités locales, peuvent contribuer de manière non négligeable au financement de projets publics. Les communes rurales défavorisées profitent particulièrement d’un développement décentralisé des énergies renouvelables, dans la mesure où certaines retombées économiques (taxes et loyers) peuvent advenir sans qu’elles engagent des dépenses d’investissement ou de fonctionnement. C’est même parfois l’unique opportunité de développement économique dont elles disposent. Jacques Pallas, maire de Saint-Georges-sur-Arnon dans l’Indre, en témoigne : « L’éolien est une clé pour donner des moyens à ma commune de prospérer malgré un environnement économique de plus en plus difficile pour l’échelon communal. Notre parc génère des recettes importantes qui permettent de financer des projets, de baisser les impôts locaux de 16 % et de créer 12 emplois permanents et non délocalisables pour la maintenance des machines. Je suis communiste. Il m’importe que les richesses créées soient équitablement partagées et restent sur le territoire. »
12Des projets privés partenariaux impliquant des citoyens et acteurs locaux concourent aussi à l’intérêt général du territoire, notamment lorsque la lucrativité n’est pas le principal objectif poursuivi mais un moyen pour développer de nouveaux projets sur le long terme. Dans le Lot, la coopérative Fermes de Figeac a saisi l’opportunité des tarifs d’achat incitatifs du photovoltaïque en 2009 pour accompagner la création de la société Ségala Agriculture Énergie solaire, appartenant à 109 agriculteurs de la zone, dans le but de couvrir 188 bâtiments agricoles en photovoltaïque pour une puissance totale de 6,9 mégawatts. Le retour sur investissement conséquent de ce projet et de sa démarche collective et mutualisée consolide depuis lors le développement de l’agriculture locale et permet par ailleurs d’engager sereinement de nouveaux projets d’énergies renouvelables : éolien participatif, coopérative de micro-chaufferies bois, méthanisation en petits collectifs, etc.
13Les projets d’énergies renouvelables ne sont pas seulement un élément central d’un système énergétique décentralisé touchant les intérêts économiques des investisseurs et exploitants, donc les entreprises et les filières. Ils revêtent également une importance cruciale en matière de politique et d’économie territoriales pour les collectivités, les citoyens et les entreprises locales. En générant de la valeur monétaire pouvant faire l’objet d’une redistribution, les grands projets d’énergies renouvelables, à commencer par l’éolien, garantissent une certaine liberté d’action grâce à un renforcement de l’autonomie territoriale. Ces évolutions favorables apparaissent essentiellement quand les projets sont détenus dans une large mesure par les citoyens et les collectivités et entreprises locales. Une étude allemande a chiffré que la valeur locale créée par un projet d’énergie renouvelable porté par des acteurs locaux est quatre fois supérieure à celle d’un projet soutenu par une entreprise extérieure au territoire – en prenant en compte les effets multiplicateurs locaux [7]. Bien sûr, il n’y a pas de génération spontanée d’argent. Dans le premier cas, l’investissement est porté localement, tandis qu’aucun investissement local n’est requis dans le second cas. Ça vaut le coup ! Pour 1 euro investi localement en fonds propres dans un projet, 2,5 euros profitent au tissu économique local [8]. En outre, le fort ancrage de la valeur conforte l’acceptation des projets par le plus grand nombre : les commerçants locaux bénéficient d’une augmentation du pouvoir d’achat disponible ; les communes, de l’amélioration de leur situation financière ; les habitants, de la création de nouveaux services ou équipements collectifs ; les actifs, de la création ou préservation d’emplois… L’association de la population et des acteurs locaux à la prise de décision publique et à la réalisation des actions, chacun à son niveau, crée une véritable dynamique territoriale. La réappropriation par l’ensemble des citoyens, élus et acteurs socio-économiques de la question énergétique participe à un renouveau démocratique et une reprise de confiance en l’avenir.
14Le développement des énergies renouvelables dans les territoires peut faire apparaître de nouveaux acteurs : les opérateurs énergétiques territoriaux [9]. Ces structures réunissent des acteurs territoriaux autour de projets énergétiques dans l’objectif d’ancrer localement et de transmettre des activités et ressources génératrices de développement local. Les Fermes de Figeac illustrent comment un opérateur énergétique peut catalyser la mise en œuvre d’autres projets. À la suite d’un exercice de prospective stratégique en 2008, la coopérative agricole a choisi de mettre la coopération et l’innovation territoriales au cœur de son modèle de développement. Elle a renforcé ses liens avec les élus, le milieu socio-économique et la société civile. En s’engageant dans cette boucle solidaire et partenariale sur le territoire, elle a constaté que les projets surgissaient les uns derrière les autres – dans l’énergie comme dans d’autres secteurs. Et au prix des efforts consentis entre 2010 et 2015, elle voyait désormais son chiffre d’affaires croître de 5 % par an. Lorsqu’en 2015 la loi NOTRe a fait disparaître l’espace de dialogue intercommunal qu’était le pays, la coopérative a fondé avec une dizaine de partenaires le pôle territorial de coopération économique (PTCE) Figeacteurs. Il réunit aujourd’hui 80 contributeurs et emploie trois salariés autour de cette question : « Que pouvons-nous faire ensemble que nous ne pouvons pas faire seuls ? » De nombreux projets ont déjà émergé de cette coopération : crèche inter-entreprises, conciergerie solidaire, légumerie, service de covoiturage en véhicule d’entreprise… Et cela ne fait que commencer.
Mémo
La tendance : près de 20 % de la population française est touchée par la précarité énergétique, à savoir la difficulté à chauffer correctement son logement à un coût acceptable.
Le chiffre : pour 1 euro investi localement en fonds propres dans un projet d’énergie renouvelable, 2,5 euros profitent au tissu économique local.
À lire
- # Pierre Charbonnier, Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques, Paris, La Découverte, 2019.
- # Yannick Régnier (coord.), La Transition énergétique territoriale, créatrice de valeur(s) et moteur de développement, CLER – Réseau pour la transition énergétique, 2020.
- # Thierry Salomon et Marc Jedliczka, Changeons d’énergies. Transition mode d’emploi, Arles, Actes Sud/Colibris/NégaWatt, 2013.
Notes
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[1]
Loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
-
[2]
Lire l’encadré sur le scénario négaWatt, p. 23.
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[3]
Ademe, 2014, 2016, 2018, et association négaWatt, 2017.
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[4]
Plus de détails sur le site du réseau Rappel : https://www.precarite-energie.org/
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[5]
Voir le site du réseau TEPOS : http://www.territoires-energie-positive.fr/
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[6]
Commissariat général au développement durable, Bilan énergétique de la France en 2019, avril 2020.
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[7]
Lioba Kucharczak, Heike Wetzel, et al., La Création de valeur régionale dans l’industrie éolienne : l’exemple de la Hesse du Nord, IDE Kassel, mai 2016, trad. Office franco-allemand pour la transition énergétique, février 2017.
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[8]
Adrienne Pernot Du Breuil (coord.), Les Retombées économiques locales des projets citoyens d’énergie renouvelable, Énergie Partagée, décembre 2019.
-
[9]
Yannick Régnier (coord.), Opérateurs énergétiques territoriaux. Bâtisseurs d’une autonomie énergétique et territoriale, CLER – Réseau pour la transition énergétique, 2017.