Notes
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[1]
Sorj Chalandon, Le Jour d’avant, Paris, Grasset, 2017.
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[2]
Les citations de Jean-François Caron sont extraites de l’entretien qu’il a accordé à Dard/Dard le 3 juillet 2019, mais aussi d’autres interventions, comme ici à l’École de Paris du management, le 13 mai 2016.
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[3]
Sur ces deux derniers points, lire le deuxième épisode dans notre prochain numéro.
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[4]
« Thierry, agriculteur d’aujourd’hui », chaîne YouTube, 54 000 abonnés.
Jean-François Caron, maire
Jean-François Caron, maire
« Plus on travaille avec les habitants et plus l’expertise d’usage est présente, meilleure est l’intelligence des projets. »1On pourrait commencer ce récit par des histoires qui ont fait la légende de Loos-en-Gohelle : la façon dont Jean-François Caron, le maire, a convaincu l’évêché de poser des panneaux solaires sur le toit de l’église ; la rénovation de logements sociaux en éco-construction qui a permis de limiter la facture énergétique des locataires à 150 euros par an ; l’instauration d’une monnaie locale, la « manne », avec laquelle on peut payer ses fleurs ou ses frites sur la place de la mairie ; la création d’une concession participative de citoyens pour équiper huit bâtiments communaux de panneaux photovoltaïques ; la conversion en bio de plusieurs agriculteurs conventionnels ; la visite, par des délégations du monde entier, des terrils inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, de la centrale solaire LumiWatt et d’une maison-test d’éco-construction ; ou encore cette anomalie dans le paysage « brun » régional : un maire Vert réélu avec 82,1 % des voix en 2008 et sans liste d’opposition en 2014…
2On pourrait le raconter ainsi, mais vous auriez du mal à nous croire. Un tableau un peu trop flamboyant pour coller à la réalité. Alors le mieux, pour comprendre que ce n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg, c’est de rembobiner l’histoire.
Les terrils, pyramides de la résilience
3Le 31 janvier 1986, se tourne avec la fosse 11/19 une page écrite à l’encre noire, celle du charbon qui a structuré la vie du bassin minier pendant plus d’un siècle, employé des générations de « gueules noires », façonné leur vie sociale (éducation, logement, loisirs…), et les a accompagnés de la naissance à la mort, brutale ou plus lente quand la silicose frappait, ainsi que le dépeint Sorj Chalandon [1] : « Tu n’iras pas au charbon, tu iras au chagrin. Même si tu ne meurs pas. Même si tu survis à la poussière, aux galeries mal étayées, à la berline qui déraille […]. Même si tu prends ta retraite sur tes deux jambes, tu ramèneras cette saloperie de charbon avec toi. Tu auras laissé du cœur au fond. Tu seras silicosé. » Loos-en-Gohelle est entachée de cette histoire, que Jean-François Caron vit de l’intérieur : « J’étais kiné, je voyais passer les mineurs dans mon cabinet, ils étaient atteints par la silicose ou en tous les cas en mauvais état. Ça m’arrachait les tripes de les voir mourir à cause de ce modèle de développement. » Ce n’est pas lui mais son père, Marcel Caron, maire de la ville de 1977 à 2001, qui s’érige en gardien du temple et héritier de la mémoire au début des années 1980, à une époque qui veut que l’on fasse table rase d’un passé qui sent encore le soufre, aux couleurs du déclin économique et de la misère sociale, décidément trop noirs. Il initie en 1984 les Gohelliades, une série de spectacles joués par d’anciens mineurs qui retracent leur propre histoire – un rendez-vous encore aujourd’hui incontournable pour la population en tant que ferment social et festif. La culture est alors le ciment nécessaire à la résilience du territoire et de ses habitants, avec le rôle primordial tenu par l’association Culture commune conduite par l’emblématique Chantal Lamarre, qui s’implantera en 1998 sur la base 11/19 et obtiendra du ministère de la Culture le label de scène nationale.
4La mobilisation pour préserver la mémoire du territoire n’est pas vaine : plus de la moitié des terrils sont finalement sauvegardés, notamment les deux situés sur le territoire de Loos-en-Gohelle. Les terrils ? Ces montagnes de résidus miniers, symboles s’il en est d’une époque déchue et de l’accumulation des rebuts de l’histoire. Mais aussi pierres angulaires du récit contemporain de la transition à Loos-en-Gohelle. Celui de Jean-François Caron : « Un jour, j’y ai vu un traquet motteux, un oiseau qu’on ne trouve pas ici mais qui s’était posé là au cours de sa migration. Je suis naturaliste (à mes heures perdues) et je découvre que des espèces rares s’installent – clématite des haies, orchidées, reptiles… –, qu’un monde merveilleux habite ici. Cela résonne pour moi comme une évidence, il nous faut reconstruire à partir de notre histoire et changer les représentations : ce terril n’est pas une verrue, c’est une terre d’accueil pour des espèces rares. Notre territoire peut être une richesse. »
Hélène Decarnin, guide-animatrice environnement du CPIE
Hélène Decarnin, guide-animatrice environnement du CPIE
« Chaîne des terrils »« Nous voulions montrer que les terrils n’étaient pas des verrues. »
5Élu maire en 2001, il s’assigne alors un objectif prioritaire : reconquérir cette dignité perdue, redonner aux habitants la fierté d’appartenir à cette terre. « J’avais commencé ce travail sur l’imaginaire et l’estime de soi dès 1995, quand j’étais conseiller municipal délégué à l’Aménagement du territoire et à l’Environnement. Nombreux sont nos concitoyens, aux noms polonais, hongrois ou maghrébins, qui témoignent du rôle que la mine a joué dans leur histoire et la constitution de leur identité. Leur dire qu’ils sont désormais les damnés de la terre, des moins que rien, et dans le même temps leur enjoindre de s’inscrire dans le xxie siècle en étant créatifs et entreprenants, aurait été une pure absurdité. Reconquérir cette dignité perdue était un élément essentiel de ma stratégie [2]. »
Loos-en-Gohelle
# Limitrophe de Lens mais entourée de terres cultivées
# Située dans la communauté de communes de Lens-Liévin, département du Pas-de-Calais, région Hauts-de-France
# Une histoire marquée par un siècle et demi d’exploitation charbonnière intensive
# Des terrils inscrits, au titre du bassin minier, au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2012
# Démonstratrice de la conduite du changement vers une ville durable, selon l’Ademe
6« Nous sommes les héritiers du développement non durable », ajoute Jean-François Caron qui, s’il élabore avant tout une pensée féconde, manie aussi à ses heures l’art de la formule. Il tâtonne un peu au début, crée une école de parapente et une piste de ski sur le terril, mais c’est surtout à partir d’une association qu’il a fondée en 1998 avec un collectif, « Chaîne des terrils », que la catharsis opère. Destinée à protéger et valoriser le patrimoine industriel et naturel, l’histoire de la mine et la biodiversité des espaces conservés sur l’ensemble du bassin minier, l’association, devenue centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) en 2001, met en lumière la cinquantaine de terrils de la région et singulièrement les deux « pyramides de Khéops » de Loos-en-Gohelle : la nature y reprend vie, les artistes – dans le cadre des Gohelliades – y installent leurs expos de land art, les urbanistes planchent sur les perspectives offertes par le site, les historiens s’emparent du cinquantenaire des terrils… L’association est surtout, en partenariat avec la Mission bassin minier, à l’initiative de l’inscription de ce dernier au Patrimoine mondial de l’Unesco, candidature au long cours menée de 2003 jusqu’à la consécration, le 30 juin 2012. Guide-animatrice environnement, Hélène Decarnin, l’une des dix salariés de l’association, se souvient : « Nous étions des militants. Dans les années 1990, on tournait plutôt le dos aux terrils. Nous voulions montrer que ce n’étaient pas des verrues, qu’ils pouvaient abriter des espèces animales et une flore venues d’ailleurs, comme par exemple le séneçon du Cap qui pousse en Afrique, apparu avec l’industrie textile, ou les oiseaux migrateurs qui font une halte ici. » Ils ne sont pas les seuls. Touristes belges, hollandais, anglais, canadiens les imitent, comme cette classe découverte d’un collège de Bordeaux qui vient tous les ans. Car « Chaîne des terrils » mène aujourd’hui des actions tous azimuts de sensibilisation, notamment sur le zéro déchet, le jardin au naturel, l’éco-consommation et le vermicompostage, tant auprès des adultes que des scolaires ; elle forme aussi des guides nature et patrimoine volontaires – 150 en dix ans –, telle Shirley Bravetty, bénévole au sourire et à l’énergie communicatifs : « Je travaillais comme vétérinaire. Le lien avec les gens et mère nature me manquait, alors j’ai choisi de développer mon activité au sein de l’association Mandragore noire, des ateliers de crusine (cuisine crue) et un bar à jus, puis j’ai suivi cette formation de guide nature et patrimoine. Ici, on est tous des enfants de mineurs, cette histoire-là est en nous. Je ne m’y intéressais pas il y a vingt ans. Avant, le terril, c’était la déchetterie du coin, on y trouvait des tas de choses. Maintenant, on y rencontre une nature magnifique et des gens venus du monde entier pour entendre cette histoire très riche de la mine. Et ici, c’est une famille ; on se retrouve tous les dimanches pour des ateliers cuisine ou découverte des espèces végétales, et pour manger ensemble. Ça tisse des liens incroyables. »
Shirley Bravetty, bénévole du CPIE
Shirley Bravetty, bénévole du CPIE
« Chaîne des terrils »« On est tous des enfants de mineurs, cette histoire-là est en nous. »
La « démocratie impliquante » : la méthode Caron
7Pour Jean-François Caron, après l’étape de la résilience et de l’acceptation d’une histoire locale aussi riche que cabossée, celle qui suit s’avère tout aussi fondamentale : embarquer les habitants dans un projet global de transition (écologique et sociétale) – un horizon aux contours encore très utopiques au début des années 2000 et, pour tout dire, loin de la préoccupation des Loossois. « Si nous voulions transformer les choses, il nous fallait aider la population à se projeter, impliquer les gens, les amener à faire les choses par eux-mêmes, laisser la place à chacun pour démultiplier l’action. » Et les intentions se transforment très vite en actes. D’abord par la réalisation d’une ceinture verte de 14 kilomètres, puis de jardins pédagogiques au sein des écoles, utilisés par les enfants et entretenus par les parents ou les grands-parents. Pour la construction du skate park, l’équipe municipale sollicite un groupe de jeunes Loossois ; ensemble, ils font le tour de plusieurs communes voisines dotées de ce type d’équipement pour qu’ils puissent projeter leurs attentes et se l’approprier, assimilant au passage les questions de réglementation et de coûts qui y sont liées. Même démarche en ce qui concerne le fleurissement des quartiers : les habitants doivent en définir les conditions et les limites, ce qui les familiarise avec les normes de sécurité et les coûts d’entretien. Depuis, la Ville fournit les jardinières et les fleurs en début de saison, et les Loossois en assurent la préservation. Plus récemment, en 2012, dans le cadre du programme « Villes, transition et alimentation locale » (Vital) porté avec l’association Les Anges Gardins, des jardinières ont été mises en libre service sur l’une des places du centre de la commune, à charge pour les habitants d’y planter ce qu’ils souhaitaient et surtout de les entretenir ; la greffe a pris : aucun vandalisme n’a été à signaler en sept ans.
8Ainsi est né dans l’esprit du premier édile le concept de « démocratie impliquante », qui suppose une responsabilisation de la population. Il le préfère à celui de « démocratie participative », qui renvoie selon lui à une consommation de l’action publique qui ne conduit finalement qu’à un cahier de doléances. « Plus on travaille avec les habitants et plus l’expertise d’usage est présente, meilleure est l’intelligence des projets. Faute de quoi vous faites face à une population qui considère que l’intérêt général ne relève que de la responsabilité des élus. J’emploie souvent la formule “participation sans responsabilisation = piège à cons”. Des actions politiques menées en commun sont plus efficaces, car mieux acceptées : vous entrez dans une discussion en tant qu’habitant consommateur qui défend son intérêt particulier, mais vous ressortez du processus en étant devenu un citoyen conscient de l’intérêt général et ayant compris que construire du “vivre ensemble”, aménager un territoire, c’est nécessaire, quoique compliqué à mettre en œuvre. Les habitants de votre commune deviennent ainsi plus pertinents, voire impertinents, et questionnent le politique. L’implication est un processus qui requiert non seulement du savoir-faire mais également du savoir-être et qui, une fois enclenché, ne permet pas de retour en arrière. Le politique ne peut plus alors se satisfaire d’être dans la gestion d’une masse suiveuse à qui l’on promet tout et n’importe quoi ; cela l’oblige à jouer la transparence et à ne pas s’écarter de ce à quoi il s’est engagé. »
La conversion des agriculteurs en bio, symbole de l’efficacité du « fifty-fifty »
9De nombreux chantiers sont ainsi lancés dans les années 2000 dans le cadre de ce nouveau projet politique qui va faire de Loos-en-Gohelle une « ville pilote du développement durable » : stockage de l’eau de pluie (en rechargeant les nappes et en renforçant la filtration naturelle) pour rendre autonomes les bâtiments municipaux en eau potable ; programme de réhabilitation thermique et d’éco-construction ; installation d’un pôle de compétitivité d’économie circulaire [3]… Mais aussi la mise en place d’un nouveau modèle agricole et alimentaire sur la commune. Là encore, il aura fallu un long processus de dialogue avec les agriculteurs, et plus encore d’implication de leur part dans des chantiers communs, pour avancer sur ce projet politique. C’est ainsi qu’après les avoir déjà convaincus de s’investir dans le ramassage des déchets en collaboration avec les écoles, la municipalité décide de les impliquer dans le réaménagement des chemins agricoles. Les agriculteurs fournissent leurs bennes pour charger les matériaux, la Ville loue le rouleau compresseur, et le coût de l’opération passe ainsi de 100 000 à 30 000 euros. Car, en plus de l’adhésion de la population, Jean-François Caron sait mieux que quiconque que sa méthode permet à la commune de réaliser des économies significatives.
Thierry Baillet, agriculteur converti en bio
Thierry Baillet, agriculteur converti en bio
« Loos-en-Gohelle est une start-up de la transition. Ce qui est intéressant, c’est la preuve par l’exemple. »10La réhabilitation des chemins agricoles, effectuée collectivement, est sans doute la meilleure des façons de, sinon séduire, du moins se rapprocher d’une frange de la population en général peu encline à faire des courbettes à une municipalité écolo. Dans l’optique de fournir les cantines scolaires de Loos et des communes voisines en produits locaux, si possible bio, Jean-François Caron sort de sa manche l’une de ses méthodes fétiches, le « fifty-fifty », mise en pratique de la « démocratie impliquante » : « D’accord pour que la commune vous aide, mais vous vous engagez au même niveau, et la responsabilité est partagée. » Thierry Baillet, autre figure locale, agriculteur plutôt classé à droite, membre de la FNSEA (« les médias m’ont présenté comme ça, c’est ainsi, que puis-je y faire ? ») et aujourd’hui youtubeur influent [4], raconte : « Jean-François est venu nous voir pour nous pousser à nous convertir en bio avec son fameux “fifty-fifty” : la mairie nous mettait 7 hectares de terres à disposition, charge à nous d’en faire du bio. J’ai accepté à condition qu’on y aille à plusieurs au sein de la Cuma, la coopérative agricole. Nous sommes cinq à nous être lancés. Ce que j’ai apprécié dans la proposition, c’est que, contrairement à une transformation totale en bio, on avait le temps d’expérimenter sur des terres qui ne nous appartenaient pas, cela ne mettait pas en péril notre exploitation. Nous avons ainsi pu tester dans un gros laboratoire à ciel ouvert. Dans mon cas, la conversion s’est faite en trois ans, sur du maïs, du blé, des oignons et des potimarrons. Nous nous sommes rendu compte que c’était faisable techniquement et rentable économiquement. » Là était l’objectif de la mairie : ne rien imposer mais faciliter cette conversion pour la rendre durable. Définitivement converti, Thierry Baillet ? « Je ne fais pas du bio une religion ou une liturgie. C’est un peu comme la médecine conventionnelle et la médecine chinoise, l’une est plus dans le préventif, l’autre dans le curatif. Le bio nécessite beaucoup d’entretien, passer du désherbage chimique au désherbage mécanique ça ne s’improvise pas. Je n’étais pas prédestiné à devenir un agriculteur bio, c’est vrai, mais c’est aussi ce qui fait la spécificité de Loos : c’est une start-up de la transition. Ce qui est intéressant, c’est la preuve par l’exemple. À partir de convictions, on teste des solutions. »
Marie-Amélie Szewczyk, institutrice à l’école primaire Émile-Basly
Marie-Amélie Szewczyk, institutrice à l’école primaire Émile-Basly
« J’ai la chance de pouvoir lier mon travail et mes convictions en aidant les enfants à devenir des citoyens éco-responsables. »11Une vingtaine d’hectares sont aujourd’hui convertis. Inspirés par l’exemple loossois, des agriculteurs des communes avoisinantes se mettent aussi au bio. Première conséquence : les cantines scolaires n’empruntent ces circuits courts qu’en partie seulement aujourd’hui, faute d’une diversification pour élargir la gamme des produits, d’un équipement en frigos suffisant et d’une mutualisation à plus grande échelle ; mais pour la fabrication des repas, la commune exige des prestataires de la restauration scolaire qu’ils soient équipés d’une légumerie afin de pouvoir traiter les produits frais locaux. Une démarche éco-citoyenne que ne manque pas de s’approprier le personnel enseignant dans un travail de sensibilisation auprès des enfants. Comme l’explique Marie-Amélie Szewczyk, institutrice à l’école primaire Émile-Basly : « Ici, j’ai la chance de pouvoir lier mon travail et mes convictions en aidant les enfants à devenir des citoyens éco-responsables. Nous avons déjà effectué des séances sur les déchets, le tri sélectif, le compostage. Et puis nous sensibilisons les parents pour qu’ils viennent à l’école à vélo plutôt qu’en voiture. Mais leurs enfants sont les premiers à les inciter ! »
12En 2008, Jean-François Caron a été réélu avec 82,1 % des suffrages, soit le plus gros score du Nord-Pas-de-Calais. En 2014, il n’a eu aucune liste d’opposition face à lui. Ce qu’il résume à sa manière : « En tant que maire écologiste au pays des “gueules noires”, je suis une erreur de l’histoire, la sociologie des mineurs étant a priori à des années-lumière de l’écologie. »
Notes
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[1]
Sorj Chalandon, Le Jour d’avant, Paris, Grasset, 2017.
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[2]
Les citations de Jean-François Caron sont extraites de l’entretien qu’il a accordé à Dard/Dard le 3 juillet 2019, mais aussi d’autres interventions, comme ici à l’École de Paris du management, le 13 mai 2016.
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[3]
Sur ces deux derniers points, lire le deuxième épisode dans notre prochain numéro.
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[4]
« Thierry, agriculteur d’aujourd’hui », chaîne YouTube, 54 000 abonnés.