Notes
-
[1]
Cfr Jean-Pierre Lambot, Le tourisme et l’aménagement du territoire, SERES, Oyez, 1978. En annexe I de cet ouvrage, figure un relevé de la législation et des réglementations touristiques, y compris pour l’hôtellerie.
-
[2]
Cfr au sujet des contrats hôteliers : Droit et politique du tourisme international, Centre Charles De Visscher pour le droit international, Louvain-la-Neuve, 1978.
-
[3]
Tourisme en Ardenne-Meuse, Profil et comportement des touristes étrangers, édité par le Commissariat Général au Tourisme, Bruxelles, 1977.
-
[4]
Etude de l’évaluation des effets économiques et sociaux du tourisme dans les localités moyennes de type rural, Fédération touristique du Luxembourg belge, Commissariat Général au Tourisme, 1979.
-
[5]
L’hôtellerie dans le Sud-Est, Bureau économique de la Province de Namur, Commissariat Général au Tourisme, décembre 1977.
-
[6]
En France, une loi n°75.534 du 30 juin 1975 intitulée "Dispositions en faveur des personnes handicapées" traite entre autres des installations ouvertes au public. Un décret n°78.109 du 1er février 1978 a fixé à ce sujet diverses mesures destinées à rendre accessibles aux personnes handicapées à mobilité réduite les installations neuves ouvertes au public. Cfr. à ce sujet une publication du Crédit hôtelier, commercial et industriel, La construction hôtelière : comment l’adapter aux handicapés physiques.
-
[7]
NDLR. On ne semble malheureusement disposer d’informations ni sur l’âge ni sur la formation des exploitants d’établissements hôteliers en Ardenne-Meuse.
-
[8]
Cfr. L’avenir du tourisme dans le Luxembourg, région du Sud-Est, rapport général et conclusions, Fédération touristique du Luxembourg belge, 1980.
Introduction
1On appelle Ardenne-Meuse la région touristique définie par l’Institut national de Statistique qui couvre l’ensemble des communes de la province du Luxembourg et une partie importante des communes des provinces de Liège et de Namur.
2Le nombre d’établissements hôteliers autorisés dans cette région par le Commissariat Général au Tourisme fluctue actuellement aux alentours de 750 alors qu’il dépassait encore le millier voici une bonne dizaine d’années.
3Quant au nombre de nuitées dans les établissements, il a marqué un net recul notamment au cours des dernières années. Ainsi, en 1979, est-il nettement descendu en-dessous des 800.000 unités, soit 17 % du total des nuitées dans la région, alors qu’il avait un moment atteint et même dépassé les 900.000 unités et représenté quelque 19 à 20 % du total des nuitées dans la région.
4En admettant même une certaine sous-évaluation dans les données statistiques, celles-ci démontrent de toute manière que l’hôtellerie en Ardenne-Meuse est confrontée à divers problèmes.
I – Les établissements hôteliers en Ardenne-Meuse
1 – Établissements autorisés par le Commisariat Général au Tourisme
5Il résulte de la loi du 19 février 1963 portant statut d’établissements hôteliers et de l’arrêté royal du 17 juillet 1964 relatif au statut d’établissements hôteliers [1] qu’est appelé "établissement hôtelier" tout établissement offrant le logement, avec ou sans repas, dans un but lucratif, soit sous la dénomination d’hôtel, d’hostellerie, de gasthof, d’auberge, de motel ou de pension, soit sous une autre dénomination rappelant sous une autre graphie l’un de ces mots, soit sous une dénomination comprenant l’un de ces mots sous sa graphie exacte ou sous une graphie qui le rappelle.
6L’exploitation d’un établissement hôtelier est subrodonnée à l’autorisation du Commissariat Général au Tourisme.
7Tout établissement hôtelier doit satisfaire à des exigences d’hygiène et de sécurité pour l’ensemble de l’installation, les différents locaux, le mobilier et le matériel utilisés. Le personnel doit être proprement vêtu.
8L’hôtel, l’hostellerie, le gasthof, l’auberge doivent compter un minimum de 6 chambres à coucher (minimum qui peut être porté à 15 dans les communes et agglomérations importantes), chacune d’entre elles devant être éclairée et aérée par au moins une fenêtre communiquant directement avec l’air libre et être pourvue d’au moins un lavabo à eau courante chaude et froide, d’une prise de courant pour rasoir électrique et d’un dispositif d’appel.
9Entre autres exigences, il est également requis que soient aisément accessibles et réservés à l’usage exclusif des hôtes une salle de bains avec douche ou une salle de douches par groupe ou fraction de groupes de 20 chambres et un cabinet d’aisance par groupe ou fraction de groupes de 10 chambres.
10La pension ne doit, quant à elle, compter qu’un minimum de 4 chambres. Le cabinet d’aisance n’est prévu que par groupe ou fraction de groupes de 12 chambres qui n’en sont pas pourvues.
11Le motel doit être érigé en dehors des parties agglomérées des communes et accessible directement d’une route ouverte à la circulation des véhicules à moteur. Ces véhicules doivent pouvoir être garés dans un parking ou un garage privé faisant partie intégrante de l’établissement. Le minimum est de 15 chambres. Dans chaque pavillon, la moitié au moins des chambres doivent être pourvues d’une salle de bain ou de douche. Il faut en outre une salle de bain ou de douche par groupe ou fraction de groupe de 6 chambres qui n’en sont pas pourvues.
12Le Commissariat Général au Tourisme délivre au titulaire d’une autorisation un écusson qui doit être apposé visiblement sur l’établissement à proximité de l’entrée principale.
13Annuellement, en vue de la publication du Guide officiel de l’Hôtellerie, les exploitants hôteliers doivent communiquer les prix minima et maxima de leurs services.
14On trouve dans une brochure Hôtels 1980 Ardenne-Meuse diffusée par le Commissariat Général au Tourisme le Guide Officiel de l’Hôtellerie 1980 pour la région concernée. Il en ressort que 757 établissements hôteliers étaient autorisés en 1980.
Etablissements autorisés en 1980 par le Commissariat Général au Tourisme
Etablissements autorisés en 1980 par le Commissariat Général au Tourisme
15Des 757 établissements autorisés, 160 soit 21,1 % sont mentionnés sans indication ni des services offerts ni des prix pratiqués. Il s’agit d’établissements n’ayant pas fourni pour 1980 les renseignements demandés. La situation par province est la suivante :
- dans la province de Liège, 23,4 % des établissements n’ont pas répondu ;
- dans la province de Luxembourg, 22,1 % ;
- dans la province de Namur, 16,9 %.
2 – Établissements classifiés selon les normes communes au Benelux
16Une classification des hôtels selon des normes communes au Benelux est entrée en vigueur au 1er janvier 1978.
17Cette classification est toutefois facultative. Les hôteliers ne sont pas obligés d’introduire une demande de classification.
18La classification comporte 5 catégories selon le confort disponible.
19La catégorie IV (4 étoiles) est "la plus qualifiée", la catégorie I (1 étoile) "la moins qualifiée".
20Chaque hôtel reçoit le nombre d’étoiles et la plaque de classification correspondant à sa catégorie.
21La brochure Hôtels 1980 Ardenne-Meuse diffusée par le Commissariat Général au Tourisme comporte la liste des hôtels classifiés mais en dehors même du corps de la brochure intitulé Guide Officiel de l’Hôtellerie.
22Au 1er décembre 1979, 177 établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse, soit 23,4 % des établissements autorisés par le Commissariat Général au Tourisme avaient été, à leur demande, classifiés comme suit selon les normes communes au Benelux.
Etablissements classifiés selon les normes communes au Benelux
Etablissements classifiés selon les normes communes au Benelux
23On observera que près d’un hôtel sur quatre est classifié dans les catégories moyennes, quelque 65 % des établissements ne rentrant ni dans la catégorie "la plus qualifiée" ni dans la catégorie "la moins qualifiée".
3 – Autres appréciations
24Le Guide Officiel de l’Hôtellerie, s’il mentionne les services offerts et prix demandés tels que renseignés par les hôteliers eux-mêmes, ne comporte aucun jugement de valeur.
25Il en est différemment de la classification facultative selon les normes communes au Benelux, encore que dans les faits, cette classification aboutisse surtout jusqu’à présent à distinguer une masse d’hôtels de catégories moyennes de ceux qui seraient nettement "plus" ou "moins" qualifiés.
26C’est pourquoi il a semblé utile de considérer ici d’autres appréciations.
A – Appréciations du Guide Michelin rouge Benelux 1980
27Les appréciations du Guide Michelin rouge Benelux 1980 concernent 244 établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse.
28Pour 41,8 % de ces établissements, le Guide Michelin a opté pour une appréciation consistant essentiellement en l’attribution de "fourchettes", c’est-à-dire portant sur la restauration. Il y est, en d’autres termes, davantage question de "restaurant avec chambres" que d’établissement hôtelier.
Appréciations du Guide Michelin
Appréciations du Guide Michelin
29On soulignera ici que les appréciations du Guide Michelin Benelux 1980 concernent aussi bien des hôtels classifiés selon les normes communes Benelux que d’autres n’ayant pas reçu cette classification.
30Les appréciations du Guide Michelin en ce qui concerne les hôtels classifiés selon les normes communes Benelux ne confirment pas nécessairement ni dans un sens ni dans l’autre la classification Benelux accordée.
B – La Chaîne Hôtelière des Ardennes
31Dans la province de Luxembourg, 30 établissements constituent la sélection hôtelière de l’Institut Quality Control, organisme reconnu d’intérêt général par l’A.R. du 22 avril 1968 géré par des représentants des consommateurs (Ligue des Familles et Bond van Grote en van Jonge Gezinnen), des producteurs et des distributeurs.
32Ces établissements, présentés dans une brochure intitulée Chaîne hôtelière des Ardennes sont répartis en quatre classes, matérialisées par l’octroi de une à quatre têtes de cerf. Les têtes de cerf octroyées par Quality Control dépendent de la situation de l’hôtel, de la tranquilité de son environnement, du confort offert par les chambres, les salons et la salle à manger, de la qualité des repas et du service, de la facturation, de la réservation et de l’accueil.
33On observera d’abord que, sur les 30 hôtels de la Chaîne hôtelière des Ardennes, 7 n’ont ni classification Benelux ni appréciation Michelin.
34Des 30 hôtels de la Chaîne,
- un seul s’est vu octroyer quatre têtes de cerf. Ce même hôtel a reçu la classification Benelux IV, soit la plus élevée, et l’appréciation "très confortable" de Michelin ;
- 16 peuvent afficher trois têtes de cerf. De ces 16, 5 seulement ont une classification Benelux dont 3 en catégorie III et 2 en catégorie II tandis que 13 sont repris dans le Guide Michelin :
- 1 sans appréciation relative à l’hôtellerie mais avec la mention "2 fourchettes" ;
- 1 est jugé "assez confortable" ;
- 8 "de bon confort" ;
- 3 "très confortable".
- 5 peuvent afficher deux têtes de cerf. De ces 5, 2 ont une classification Benelux III. Tous les 5 sont repris au Guide Michelin, 3 comme "assez confortables" et 2 comme "de bon confort" ;
- 8 peuvent afficher une tête de cerf. De ces 8, 1 a la classification Benelux IA, 3 figurent au Guide Michelin dont 1 comme "simple mais convenable" et 2 comme restaurants "1 fourchette".
35Ainsi donc, le label Quality Control confirme dans certains cas mais s’éloigne dans d’autres - dans les deux sens - de la classification Benelux et/ou des appréciations du Guide Michelin quand cette classification ou ces appréciations existent.
II – Capacité d'accueil
36Les données ci-après sont basées sur les renseignements publiés dans le Guide Officiel de l’Hôtellerie 1980, lesquels ne portent, ainsi qu’il a déjà été souligné, que sur un peu moins de 80 % de l’ensemble des établissements autorisés par le Commissariat Général au Tourisme. Plusieurs avis recueillis conduisent à penser que les établissements pour lesquels des renseignements sont publiés constituent, globalement, et dans chacune des trois provinces envisagées, un échantillon représentatif de l’ensemble des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse.
37Le lecteur qui souhaiterait de plus amples informations se reportera d’autre part utilement à une étude du Bureau économique de la Province de Namur, L’hôtellerie dans le Sud-Est, dont les "bonnes pages" ont été publiées en décembre 1977 par le Commissariat Général au Tourisme. Quoique portant sur un cadre géographique plus large - soit le sud du Sillon Sambre-Meuse, y compris donc une partie de la province de Hainaut - cette étude qui analyse tant l’offre que la demande, comporte sur de nombreux points, des données spécifiquement relatives à la région Ardenne-Meuse.
1 – Nombre de chambres
38a) Selon des estimations, le nombre total de chambres dans les établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse serait de l’ordre de 9.750 unités.
39Un peu plus de 40 % de ces chambres sont localisées dans la province de Liège, quelque 35 % dans la province de Luxembourg et près de 25 % dans la province de Namur.
40La prédominance de la province de Liège tient en fait aux implantations hôtelières dans l’agglomération liégeoise et notamment à l’existence à Liège de deux hôtels de plus de 100 chambres, appartenant à des chaînes internationales.
41Compte non tenu des établissements hôteliers à Liège, l’infrastructure hôtelière de la province de Luxembourg est plus importante que celle du reste de la province de Liège.
42b) Le nombre moyen de chambres par établissement hôtelier est de 13 pour la région Ardenne-Meuse, soit 14,2 dans la province de Liège, 13,3 dans la province de Luxembourg et 11,3 dans la province de Namur.
43Ici encore, le cas de l’agglomération liégeoise trouble quelque peu les moyennes. Le nombre moyen de chambres par établissement y atteint presque les 50 unités ; relui de la province de Liège, non compris les établissements situés à Liège même, est de 12 unités.
2 – Répartition des établissements hôteliers selon leur nombre de chambres
44Il ressort du tableau ci-dessous que c’est dans la province de Namur que se situe le pourcentage le plus élevé (64,2 %) de petits établissements, c’est-à-dire de moins de 10 chambres.
45La province de Luxembourg a par contre le pourcentage le plus élevé (57,5 %) d’établissements de 10 à 24 chambres.
46Quant au pourcentage d’établissements de 25 à 99 chambres, il est quasi identique pour les trois provinces et d’ailleurs faible : de l’ordre de 7 %.
47Les grands hôtels de 100 chambres et plus sont très peu nombreux en Ardenne-Meuse.
Répartition des établissements hôteliers selon le nombre de chambres (en % dans chaque province et dans la région)
Répartition des établissements hôteliers selon le nombre de chambres (en % dans chaque province et dans la région)
III – Caractéristiques diverses de fonctionnement
1 – Ouverture
48Moins de 75 % des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse restent ouverts toute l’année.
49La fermeture, surtout pendant les moids d’hiver, est plus fréquente dans la province de Luxembourg que dans celle de Liège. Elle concerne des établissements de diverses importances mais surtout petits et moyens.
50Aucune information quelque peu fiable ne semble exister quant au type d’éventuelle double activité des gérants d’établissements hôteliers qui n’ouvrent pas toute l’année.
51Les établissements hôteliers n’ouvrant pas toute l’année seraient surtout gérés par des femmes. Le mari-artisan, par exemple, y jouerait un rôle de main-d’œuvre d’appoint de même, le cas échéant, que les enfants, en période de pointe. Quant à l’éventuelle main-d’œuvre salariée, elle ne serait guère engagée qu’en juillet-août, le recrutement s’opérant principalement auprès d’étudiants en quête de job temporaire ou de stagiaires des écoles hôtelières.
2 – Collaboration avec des agences de voyages
52Près de 40 % des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse déclarent collaborer avec des agences de voyages.
53Le terme "agence de voyages" paraît ici recouvrir des réalités très diverses.
54Il peut ne s’agir par exemple que d’accords avec des autocaristes pour des prestations limitées de restauration.
55En matière hôtelière, la collaboration peut prendre des formes plus complexes et se heurte souvent à des difficultés concrètes.
56Les "contrats hôteliers" - entre hôteliers et agences de voyages - sont réglés par une Convention "privée" conclue en 1963 entre l’Association internationale de l’Hôtellerie et la Fédération internationale des Agences de Voyages. L’agent de voyages est rémunéré par une commission d’environ 8 % sur le prix des services fournis [2].
57En ce qui concerne plus particulièrement la collaboration avec des tour-operators étrangers, S.Bellière-Vosch du Centre d’Etudes des Problèmes de Population active (CEPPAC) écrivait ce qui suit en 1977 dans les conclusions d’une étude consacrée aux profil et comportement des touristes étrangers en Ardenne-Meuse [3] :
"Le caractère artisanal de l’hôtellerie belge constitue un réel handicap qui décourage les tour-opérators. Aussi, si la Belgique reste un pays d’étape vers les autres pays du continent, cette situation est de plus en plus aléatoire. Les hôtels offerts à cette fin, s’ils disposent du nombre de chambres nécessaires à l’organisation de "packages", sont peu attirants, mal situés, de confort médiocre. L’étape belge a tendance à être sautée en faveur de l’Allemagne ou du Grand-Duché de Luxembourg (…).
"Mais en fait, l’organisation d’étapes en Ardenne-Meuse est freinée avant tout par le fait que les hôtels sont généralement trop petits.
"Sur les 3.000 agences de voyages qui fonctionnent en Grande-Bretagne, soit qu’il s’agisse de "General Travel Agents" qui mettent sur pied leurs propres circuits forfaitaires, soit qu’il s’agisse de tour-operators qui ne vendent que des circuits, par l’intermédiaire de détaillants, on constate que quatre hôtels seulement sont recensés par le "Belgian National Tourist Office" comme proposant un séjour ou un circuit en Ardenne-Meuse.
"Même attitude de la part des responsables allemands qui insistent sur le caractère peu attrayant des hôtels traditionnels, trop peu confortables, pas assez modernes, ne comportant ni piscine ouverte, ni sauna, ni salle de bains. Les tour-operators ne s’intéressent, quant à eux, qu’aux ensembles d’hébergement comprenant un minimum de 40 chambres.
"En ce qui concerne le tourisme en provenance des Pays-Bas, l’expansion serait freinée par l’absence d’une hôtellerie de niveau moyen, moderne et confortable.(…)".
3 – Restauration
59Quelque 80 % des établissements de la région Ardenne-Meuse pratiquent la pension complète, les cas de "pension complète uniquement" étant relativement rares.
60Par ailleurs, quelque 15 % des établissements de la région Ardenne-Meuse n’offrent aucune restauration (si ce n’est alors, le plus souvent, le petit déjeuner) ou seulement une restauration partielle (déjeuner ou dîner).
61Sans doute est-il intéressant de relever ici que selon une étude de la Fédération touristique du Luxembourg belge sur les effets économiques et sociaux du tourisme dans les localités moyennes de type rural [4], sur les 379.000 nuitées touristiques enregistrées dans le Luxembourg en 1977, 11,9 % l’auraient été en demi-pension, 17,5 % en logement+petit déjeuner et 70,6 % en pension complète. La province du Luxembourg est heureusement celle où le pourcentage d’établissements n’offrant aucune possibilité de pension complète est le moins élevé.
62Par ailleurs, selon l’étude déjà citée du Bureau économique de la Province de Namur, "chez un grand nombre d’hôteliers restaurateurs, la fonction hébergement n’est d’ailleurs qu’un support de l’activité restauration. Le repas est le produit principal et le logement en est le complément. Voilà qui explique pourquoi bon nombre d’exploitants se satisfont de l’assurance d’avoir un restaurant rentable. Pour le reste, ils espèrent que l’hôtel n’est pas en perte" [5].
4 – Pensions. Hôtels-châteaux
63Près de 10 % des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse portent l’appellation "pension", ce qui implique, pour rappel, des exigences moins grandes pour l’obtention de l’autorisation du Commissariat Général au Tourisme, mais ne signifie pas nécessairement une moindre qualité des prestations.
64C’est dans la province de Liège que le pourcentage de "pensions" est le plus élevé (13,2 %) ; dans la province du Luxembourg, il n’atteint que 6,5 % du total des établissements de la province.
65On observera également que la région Ardenne-Meuse compte 21 "hôtels-châteaux" (dont 9 dans la province de Luxembourg et 8 dans la province de Namur), appellation reprise par le Guide Officiel de l’Hôtellerie mais ne correspondant pas à une catégorie spécifique de la réglementation légale.
5 – Accessibilité aux handicapés. Accessibilité aux familles
66- Les établissements hôteliers accessibles aux handicapés restent une minorité dans la région Ardenne-Meuse : moins de 10 %. La province de Namur est la moins bien lotie en l’occurrence. De surcroît, l’examen plus poussé de la localisation des établissements accessibles aux handicapés conduit à constater que certaines sous-régions en sont totalement dépourvues [6].
67- On trouve moins encore, en Ardenne-Meuse, d’établissements ayant prévu la possibilité de baby-sitting. Toutes proportions gardées, la province de Namur serait ici plus "familiale" que les deux autres.
Caractéristiques de fonctionnement des établissements hôteliers (en % des établissements de la province ou de la région)
Caractéristiques de fonctionnement des établissements hôteliers (en % des établissements de la province ou de la région)
IV – Éléments de confort offerts par les établissements
1 – Confort des chambres
68a) Le lavabo individuel est obligatoire dans chaque chambre, la salle de bain et le W.C. ne le sont que par groupe de chambres selon les modalités qui ont été rappelées plus haut.
69A l’heure actuelle, quelque 60 % des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse offrent une ou plusieurs chambres - voire, cas rares, toutes les chambres - avec salle de bain individuelle.
70Quant au W.C. particulier, le Guide Officiel de l’Hôtellerie ne fournit aucune indication.
71Moins de 60 % des 244 établissements recensés dans le Guide Michelin rouge Benelux 1980 offrent en location des chambres avec bain ou douche et W.C. particulier. Compte tenu de la sélection déjà opérée au départ par Michelin, on peut considérer que le pourcentage de chambres avec W.C. particulier est, en Ardenne-Meuse, probablement inférieur à 50 %.
72b) La télévision dans les chambres est davantage répandue que la radio : 13,6 % des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse louent des chambres avec T.V., 7,4 % seulement des chambres avec radio.
73La chambre avec téléphone donnant communication directe avec l’extérieur est nettement plus accessible dans la province de Liège que dans celle de Luxembourg et de Namur. Presqu’un établissement hôtelier sur quatre dans la province de Liège peut offrir une chambre avec téléphone extérieur, 13,4 % dans la province de Luxembourg et 12,4 % dans la province de Namur.
2 – Chauffage
74Selon les indications figurant au Guide Officiel de l’Hôtellerie lui-même basé sur les informations fournies par les hôteliers, le chauffage central (éventuellement l’air conditionné) est installé dans la quasi-totalité des établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse.
75Cette situation semble témoigner d’un progrès relativement récent. Dans son étude déjà citée Tourisme en Ardenne-Meuse, profil et comportement des touristes étrangers, étude publiée en 1977 mais sur base d’enquêtes menées en 1972-1973, S.Bellière-Vosch avait relevé de nombreuses critiques à l’égard du chauffage en cas d’hébergement à l’hôtel.
76L’abscence ou l’insuffisance de chauffage dans les chambres et les espaces communs était alors déplorée par :
- plus d’un tiers des touristes hollandais ;
- un quart des touristes français ;
- quelque 30 % des touristes britanniques ;
- et plusieurs des touristes allemands (le nombre de réponses obtenues étant ici moins élevé, des pourcentages auraient été peu significatifs).
3 – Bars, piscine, garages
77Les critiques les plus sévères des touristes étrangers en Ardenne-Meuse, telles que relevées en 1972-1973 par S.Bellière-Vosch toujours dans la même étude Tourisme en Ardenne-Meuse, concernaient, outre le chauffage :
- l’absence ou l’insuffisance de salles communes disponibles (Hollandais : 24 %, Français : 25 %, Anglais : 36 %) ;
- l’absence ou l’insuffisance de jardins attenants à l’hôtel (Hollandais : 36 %, Français : 34 %, Anglais : 35 %).
78Les Allemands étaient également très sensibles à ces deux éléments et regrettaient de surcroît l’absence ou l’insuffisance de piscines privées.
79Les informations figurant dans le Guide Officiel de l’Hôtellerie 1980 ne font aucune allusion aux jardins et, en fait de "salles communes", ne concernent que les bars. Près de 90 % des établissements hôteliers en Ardenne-Meuse disposent actuellement d’un bar.
80Quant aux piscines privées, il est exact qu’elles sont peu nombreuses. Moins de 5 % des établissements hôteliers en Ardenne-Meuse disposent d’une piscine privée.
81On observera par ailleurs que de très nombreux établissements hôteliers de la région Ardenne-Meuse offrent à leur clientèle une possibilité de parking privé payant ou non.
82La possibilité de garage privé (seule reprise dans le tableau ci-après) concerne près de 40 % des établissements hôtels de la région, le pourcentage le plus faible (31,6 %) étant constaté dans la province de Namur.
Eléments de confort offerts par les établissements hôteliers (en % des établissements de la province ou de la région)
Eléments de confort offerts par les établissements hôteliers (en % des établissements de la province ou de la région)
V – Prix des prestations hôtelières
1 – Information sur les prix
83Les informations figurant dans ce chapitre sont basées sur les prix mentionnés dans le Guide Officiel de l’Hôtellerie 1980 pour la région Ardenne-Meuse.
84Le Guide Officiel de l’Hôtellerie précise que ces prix "étaient applicables au mois de juillet 1979. Depuis lors, ils ont pu subir des modifications". Par ailleurs, "la T.V.A. et les 16 % de service sont inclus dans ces prix, ce qui n’est pas toujours le cas pour les prix mentionnés sur les factures ou affichés à l’hôtel". La taxe de séjour variant d’une localité à l’autre, n’est pas comprise dans les prix.
85Le Guide Michelin rouge Benelux 1980 mentionne, quant à lui, pour les établissements dont il traite, les prix pratiqués au 1er décembre 1979. Il est également précisé que ces prix peuvent être sujets à modifications compte tenu de l’évolution du coût de la vie.
86Alors que pour les Pays-Bas et le Grand-Duché de Luxembourg, le Guide Benelux 1980 indique uniquement des prix "stc", c’est-à-dire service et T.V.A. inclus, il renseigne, pour la Belgique :
- soit des prix "stc" ;
- soit des prix suivis de la mention "(16 %"), c’est-à-dire service non compris ;
- soit des prix suivis de la mention "(34,5 %)", c’est-à-dire service et T.V.A. non compris.
87Le Guide Benelux 1980 mentionne par ailleurs d’éventuelles majorations pour taxes locales.
88Dans l’ensemble, les prix "stc" de décembre 1979 du Guide Benelux 1980 ne sont que légèrement supérieurs à ceux de juillet 1979 mentionnés dans le Guide Officiel de l’Hôtellerie. Quelques cas de différences notoires à la hausse sont difficilement explicables sur base des seuls documents. Il peut parfois s’agir de révisions de prix suite à une amélioration du standing et/ou du confort d’un établissement.
89Quant aux prix annoncés dans le fascicule 1980 de la Chaîne hôtelière des Ardennes, ce sont des "prix nets (service et T.V.A. inclus) pratiqués au 1er avril 1980. Les prix sont donnés à titre indicatif. Ils sont sujets à modifications en cas de variations sensibles du coût de la vie après leur publication". Les prix mentionnés au 1er avril 1980 ne sont en général que quelque peu supérieurs à ceux de juillet 1979 publiés dans le Guide Officiel de l’Hôtellerie.
2 – Diversité des prix
90L’examen des prix pratiqués en saison - tels que mentionnés au Guide Officiel de l’Hôtellerie 1980 - conduit principalement à relever un écart considérable entre les prix les plus élevés et les prix les moins élevés, et ce quel que soit le type de prestations. Le tableau ci-après en est la démonstration pour trois types de prestations : le logement 1 personne en chambre sans salle de bain (sans petit déjeuner), la pension complète 2 personnes en chambre avec salle de bain (séjour de trois jours au moins) et le repas de midi.
(2) Prix le plus élevé relevé dans la province
(3) Prix médian.
91Si l’on constate une quasi-uniformité des prix médians, les fourchettes de prix appellent quelques commentaires.
92Il est évident que les services offerts peuvent différer sensiblement selon les établissements. On peut toutefois penser que la seule comparaison des prestations - même en y incluant celles touchant par exemple à la localisation et à l’environnement de l’établissement ou à la qualité des repas - ne suffit sans doute pas toujours à tout expliquer. Les prix les moins élevés ne se situent-ils pas, dans certains cas, en-deça du seuil de rentabilité ? Certains des prix les plus élevés peuvent résulter du choix délibéré d’un établissement visant exclusivement une clientèle à hauts revenus.
3 – Appréciation de la clientèle étrangère
93L’enquête du CEPPAC menée en 1972-1973 - et dont les résultats constituent l’essentiel de l’ouvrage de S.Bellière-Vosch Tourisme en Ardenne-Meuse, profil et comportement des touristes étrangers - comportait des questions portant sur l’appréciation des coûts, entre autres de l’hôtellerie et de la restauration. Il en ressort qu’entre 60 et 85 % des touristes étrangers estiment ces coûts assez semblables à ceux pratiqués dans leur propre pays. Les différences seraient ressenties davantage en matière de restauration qu’en matière d’hôtellerie.
Appréciation des coûts
Appréciation des coûts
VI – Caractéristiques de la clientèle
1 – Ensemble de la clientèle
94Il ne semble pas qu’existent ou soient accessibles des informations très récentes relatives à l’ensemble de la clientèle des établissements hôteliers dans toute la région Ardenne-Meuse.
95a) L’étude déjà citée du Bureau économique de la Province de Namur sur L’Hôtellerie du Sud-Est aboutissait, sur base d’une enquête en 1976, à constater, entre autres, une fréquentation plus importante des flamands (41,8 % de la clientèle) que des wallons (32,6 %), les néerlandais intervenant pour 19,5 %. Il apparaissait également que :
- 2/3 des clients de l’hôtellerie ardenaise dépassaient la quarantaine ;
- les professions libérales, cadres supérieurs et indépendants étaient majoritaires ;
- les séjours de 1 à 6 jours représentaient 65,1 % de l’échantillon.
96b) Les données ci-dessus datant de 1976, diffèrent sous plusieurs points de celles fournies, pour 1979 et pour la seule province de Luxembourg, dans l’étude également mentionnée plus haut sur les effets économiques et sociaux du tourisme dans cette province.
97Il ressort de l’étude luxembourgeoise que :
- la clientèle des établissements hôteliers de la province est pour près de deux tiers néerlandophone (flamande ou hollandaise). A l’exception des Hollandais, les touristes étrangers sont très peu nombreux. Sur ces points, la présente étude coïncide assez largement avec la précédente ;
- plus de deux tiers de la clientèle a entre 30 et 59 ans et plus de la moitié est composée d’employés et d’ouvriers qualifiés ou non ;
- les touristes fréquentant les établissements hôteliers voyagent surtout par deux. Quelque 90 % voyagent par deux, trois ou quatre ;
- les séjours de 7 à 15 jours représentent près de 57 % du total des séjours, les séjours plus longs étant rares : moins de 1 sur 10.
98On rappellera par ailleurs ici que plus de 70 % des nuitées dans la province du Luxembourg seraient prises en "pension complète".
Caractéristiques de la clientèle des établissements hôteliers dans la province de Luxembourg
Caractéristiques de la clientèle des établissements hôteliers dans la province de Luxembourg
99c) On sait par ailleurs - mais il s’agit ici d’informations ponctuelles et non chiffrées - que la clientèle dans la ville de Liège est plutôt celle d’un tourisme d’affaires, ce qui entraîne entre autres pour conséquence des séjours généralement brefs et une demande de prestations davantage centrée sur la demi-pension ou le logement avec petit déjeuner.
100Du côté de Spa par contre, le tourisme de cure conduit à des séjours plus longs, souvent en pension complète.
2 – Clientèle étrangère
101Certaines informations peuvent être tirées, pour l’ensemble de la région Ardenne mais en ce qui concerne seulement les touristes étrangers, de l’étude déjà citée de S.Bellière-Vosch.
102Il ressort de cette étude que 13 % des touristes hollandais (les plus nombreux), 46 % des touristes français, 50 % des touristes allemands et 68 % des touristes britanniques en Ardenne-Meuse choisissent l’hôtel comme mode d’hébergement, la préférence étant le plus généralement donnée à l’hôtel moyen confortable.
103Les touristes hollandais pratiquent surtout des séjours sédentaires de durée moyenne ou longue. Chez les français, le circuit itinérant domine. Les séjours des touristes allemands sont avant tout des séjours de week-end. Les touristes britanniques pratiquent principalement en Ardenne-Meuse un tourisme de transit : l’Ardenne-Meuse est souvent pour eux une étape - qu’ils n’ont pas nécessairement "choisie" - vers d’autres destinations.
104Le tourisme néerlandais en Ardenne-Meuse a d’abord un caractère familial - séjours avec enfants. Le tourisme britannique se caractérise par une plus forte proportion d’étudiants et de retraités (ces derniers surtout étant clients des hôtels). Le tourisme allemand comporte un pourcentage plus élevé de personnes seules (près de 30 %).
105Pour les quatre pays d’origine considérés, les touristes en Ardenne-Meuse sont principalement des employés, cadres et fonctionnaires supérieurs.
106Au sujet du tourisme pratiqué en Ardenne-Meuse par les Hollandais, S.Bellière-Vosch estime que le camping-caravaning auquel recourent si intensivement les touristes hollandais (62 %) "ne correspond pas au moyen d’hébergement le plus habituellement recherché. Il s’agirait bien d’un palliatif à une situation qui ne correspond guère à la demande".
VI – Opinions et projets
107Le présent chapitre n’entend que citer divers textes et déclarations, datant de 1977 à 1980, comportant explicitement ou implicitement des appréciations sur l’hôtellerie en Ardenne-Meuse et/ou formulant des perspectives ou des politiques.
108***
1091. Examinant les possiblités régionales en ce qui concerne l’appareil hôtelier, S.Bellière-Vosch écrivait en 1977 dans les conclusions de son étude sur le Tourisme en Ardenne-Meuse :
"Les taux d’occupation particulièrement bas constatés dans les établissements hôteliers reconnus posent le problème de leur rentabilité. A priori, l’hôtellerie ardennaise n’est pas rentable si l’on s’en réfère aux normes habituelles. Mais étant donné qu’il s’agit quasi essentiellement de petites unités hôtelières de type familial, largement amorties parce que souvent anciennes et désuètes, dont le principal apport financier n’est pas l’hébergement mais la restauration, la rentabilité s’apprécie différemment.
"Cette appréciation est rendue difficile par une gestion administrative particulièrement confuse ; les hôteliers davantage "artisans-gastronomes" que gestionnaires, ne savent le plus souvent s’astreindre à respecter un modèle comptable [7]. Ils sont dès lors dans l’impossibilité de situer leurs chiffres d’affaires, les amortissements nécessaires, les prix de revient et les bénéfices réels. En outre, il est rare qu’ils dissocient les différents postes de leur entreprise (restauration, bar, hébergement, café, etc.).
(…)
"En Ardenne-Meuse, la majorité des hôtels présente un caractère artisanal et familial comme en témoigne leur dimension (90 % d’entre eux ont moins de 20 chambres). L’ensemble des personnes qui y travaillent (famille, aidants) gagnent généralement moins que le personnel appointé ou salarié de qualification identique, encore que cette estimation doive tenir compte du phénomène d’auto-consommation qui se rencontre dans l’industrie hôtelière. Dans ces conditions, il est certain que les unités marginales auront tendance à disparaître, que l’emploi et notamment l’emploi "indépendant" se réduira dans les prochaines années et que l’ensemble du secteur hôtelier se normalisera.
"Effectivement, de nombreuses entreprises disparaissent du marché après s’être progressivement déclassées. D’autres essayant de s’adapter à la demande d’une certaine catégorie de personnes à revenu élevé qui recherchent avant tout la gastronomie et une ambiance traditionnelle. D’autres passent des accords avec des hôteliers voisins en vue d’atteindre un seuil de 50 à 60 chambres, ce qui leur permet de travailler avec les agences".
111On a déjà relevé plus haut l’opinion de S.Bellière-Vosch au sujet de ce qu’elle appelle, en matière de collaboration avec les agences de voyages, l’inadéquation entre l’offre et la demande, cette dernière requérant notamment des hôtels d’une certaine dimension.
112S.Bellière-Vosch termine en faisant observer que "les conditions d’hébergement en hôtellerie sont mal ajustées aux exigences des clientèles potentielles et ce, plus particulièrement dans le cas où les tour-operators interviennent davantage. L’Ardenne-Meuse, telle qu’elle se présente aujourd’hui, s’adresse à un tourisme autonome. Mais dans ce cas, son dynamisme ne peut se concevoir que pour autant que la publicité immédiate et notamment de bouche à oreille soit efficace et que la réputation de l’’Ardenne-Meuse dépasse ses frontières".
113***
1142. Le Bureau économique de la Province de Namur, dans les conclusions de son étude sur L’Hôtellerie du Sud-Est, dont les "bonnes pages" ont été publiées fin 1977, souligne que la "marge de manœuvre est fort étroite".
"L’hôtellerie n’est pas pour autant condamnée à l’immobilisme, au contraire. Elle doit s’attacher à récupérer une partie de la clientèle que les villages de vacances lui ont enlevée. Elle doit se mettre à la portée d’une clientèle potentielle existante qui ne prend pas encore de vacances et qui pourrait le faire si les conditions étaient plus avantageuses, elle doit encore chercher à allonger la durée des séjours de ceux qui recourent déjà à ses services.
"Pour atteindre ces objectifs, des modifications sont nécessaires qui conféreraient aux établissements hôteliers, une plus grande souplesse de fonctionnement. Cela veut dire qu’il faut faire preuve d’imagination pour diversifier l’offre sans que cela entraîne des investissements importants. La première initiative à prendre serait de dissocier l’hébergement de la restauration. Il n’est pas logique qu’un hôtel offrant un confort de premier ordre s’accompagne automatiquement d’un restaurant gastronomique. Une telle conjonction rend le coût des séjours à l’hôtel insupportables pour une large majorité de clients. Elle vend l’hôtellerie vulnérable à sa concurrence".
116A ce dernier sujet, le Bureau économique de la Province de Namur distingue la dissociation physique qui "ne s’impose pas toujours" et la dissociation "utile voire indispensable" au niveau de la gestion.
117Quant aux problèmes de taille et de capacité d’hébergement, le Bureau économique de la Province de Namur est d’avis qu’il est "inutile d’accroître les capacités de l’hôtellerie traditionnelle. Mais il s’avère indispensable de provoquer des regroupements de manière à accroître la taille commerciale des agents touristiques". (…)"Les formules de regroupements peuvent être de différents niveaux : depuis la fusion pure et simple entre établissements jusqu’à la constitution de chaînes volontaires - telles qu’il en existe en Auvergne - ou de coopératives".
118***
1193. Dans les "conclusions et réflexions" de son étude des Effets économiques et sociaux du tourisme dans les localités moyennes de type rural, en 1979, la Fédération touristique du Luxembourg belge écrivait :
a. "Si nous prenons comme critère d’amélioration de la situation de l’hôtellerie, l’augmentation de la part prise par l’hôtellerie dans le nombre total des nuitées, une politique en faveur de l’hôtellerie consistera à attirer une clientèle flamande et étrangère (autre que hollandaise) c’est-à-dire une clientèle pour laquelle le "degré d’attraction" pour l’hôtel est supérieur (à cette part).
"Ce critère est certes discutable. Il rejoint néanmoins les préoccupations de la Fédération Horeca qui s’inquiète de la forte concurrence que se livrent actuellement les différents modes d’hébergement. Elle dénonce notamment le tourisme social et les avantages fiscaux dont il est l’objet, la prolifération des villages de vacances, le tourisme à la ferme".
b. "Pour l’hôtellerie, les moments sont difficiles : c’est la crise. L’hôtellerie est d’un excellent rapport, mais elle a besoin d’un second souffle. La réduction du taux de T.V.A. à 6 %, une simplification sensible des tracasseries administratives, un allégement des charges, etc. constitueraient un encouragement psychologique pour les hôteliers et une relance de la clientèle potentielle. (…).
"Les portes des hôtels doivent être largement ouvertes aux familles. Les prix, les menus et les équipements doivent être étudiés dans ce sens (par exemple : plaine de jeux extérieure et salle de jeux isolées mais encadrées à l’intérieur de l’établissement).
"Il faut aussi actuellement proposer des séjours à prix forfaitaires et des séjours animés, fort prisés pour l’instant par la clientèle. L’accueil des excursions du 3ème âge, par l’octroi de prix spéciaux "seniors", l’organisation de visites d’attractions et la réalisation d’animations spécifiques, le tout conçu au niveau de la localité ou de la région est susceptible de rentabiliser en semaine et en dehors de la saison l’équipement hôtelier.
"Il serait aussi nécessaire d’examiner la possibilité pour les hôteliers de se grouper notamment pour pouvoir faire ensemble des offres aux agences de voyages, accueillir des congrès au vert, etc. La formule "association momentanée" serait-elle utopique ?"
121***
1224. Dans le cadre d’un exposé sur la politique du tourisme, le 31 octobre 1979, M.Michel Hansenne, ministre de la Communauté française, a formulé comme suit, devant le Comité consultatif du tourisme pour les communautés culturelles française et allemande, ses intentions à l’égard du secteur de l’hôtellerie :
"La modernisation de l’hôtellerie, principalement de la petite hôtellerie, doit être poursuivie et ce, dans un triple objectif :
1) Rendre l’hôtellerie compétitive par rapport à d’autres formes d’hébergement et l’adapter aux goûts des clientèles. Dans cet esprit, il est urgent d’accélérer le classement des hôtels suivant la typologie Benelux. La procédure de classement, en effet, favorise une amélioration à l’initiative des hôteliers eux-mêmes.
"2) Susciter cette modernisation de manière à ce que les hôtels ou du moins une bonne partie de ces hôtels puissent atteindre une taille suffisante pour qu’ils puissent traiter avec des agences de voyages ou des tour-operators (50 chambres est souvent la taille minimale souhaitée). Dans cet esprit, il serait souhaitable de provoquer la scission hôtel et restaurant.
"3) Les équipements d’animation (piscine, jeux, salons, etc.) des hôtels sont une infrastructure de plus en plus demandée.
"De même, la conception de programmes d’animation (découverte de la nature, tourisme culturel, gastronomique,…) devient nécessaire pour répondre aux aspirations de plus en plus diversifiées des clients. Les mesures d’incitations financières sont-elles suffisantes et quelles formes devraient-elles prendre pour atteindre ces objectifs ?".
124***
1255. Lors d’un Colloque sur l’avenir du tourisme dans le Luxembourg, région du Sud-Est, tenu à Libramont, le 16 janvier 1980 [8], M.Rossignon, président de la Fédération touristique du Luxembourg belge, a notamment déclaré :
"Nous devons aussi nous orienter vers le tourisme de forfaits, par le biais d’offres de séjours à prix "tout compris", car cela correspond à la demande actuelle.
"Toute notre hôtellerie doit s’y accoutumer. Sans doute, les entreprises familiales s’adaptent-elles assez facilement aux circonstances et c’est heureux mais je crois que, pour la survie de nombreux établissements, on ne peut plus soutenir, comme l’a fait dernièrement une association professionnelle, que la souplesse d’exploitation n’est pas toujours compatible avec la programmation d’actions telles que les prévoient les milieux officiels du tourisme".
(…)
"Pour attirer davantage de touristes vers nos régions rurales, l’animation de celles-ci est fondamentale et complémentaire pour la réussite d’opérations telles que les forfaits campagnards, les week-ends forestiers, etc.".
127Au cours de ce Colloque, le problème de la TVA de 16 % et autres taxes, du coût salarial compte tenu des charges sociales et de la "paperasserie" a été largement évoqué, notamment par M.Bock, député permanent au tourisme. Une résolution de l’assemblée a été de solliciter un allégement de la TVA en hôtellerie.
Conclusions : l'hôtellerie ardennaise en crise ?
128Il semble que chacun s’accorde à reconnaître que l’hôtellerie en Ardenne-Meuse est "en crise" ou qu’à tout le moins, elle se heurte à des difficultés importantes.
129L’unanimité ne paraît toutefois se réaliser ni sur les causes de cette "crise" ou de ces "difficultés importantes" ni même sur les solutions.
130***
131Quant aux causes, on a relevé qu’un observateur extérieur estime non seulement que "les conditions d’hébergement en hôtellerie sont mal ajustées aux clientèles potentielles" mais parle de "petites unités… anciennes et désuètes" et d’une "gestion administrative particulièrement confuse". Cet observateur constate la disparition de nombreuses entreprises "après s’être progressivement déclassées" mais ne paraît y voir qu’une évolution normale : "l’ensemble du secteur hôtelier se normalisera".
132L’organisation professionnelle de l’hôtellerie - la Fédération Horeca, Hôtels, restaurants, cafés - sinon même plus généralement un grand nombre de professionnels du tourisme, seraient, semble-t-il, et au moins dans un premier temps, plus souvent portés à rechercher des causes extérieures soit qu’il s’agisse de s’en prendre à la T.V.A. de 16 %, aux "tracasseries administratives", aux "charges excessives" soit que soient jugées gênantes et parfois "injustement favorisées" les autres formes d’hébergement : tourisme social, villages de vacances, tourisme à la ferme.
133***
134Sur le plan des solutions, l’hôtellerie raisonnerait d’abord en termes de quête de nouvelles couches de clientèles et d’apport d’un tourisme assurant une meilleure constance des taux de remplissage. Ainsi, est-il question :
- d’une accentuation de la pratique des séjours à prix "tout compris" ;
- d’un meilleur accueil du "troisième âge" avec des "prix spéciaux seniors" ;
- d’"ourverture plus grande aux familles : prix, menus, équipements". Mais à ce sujet, on doit observer que peu d’efforts semblent faits pour attirer, par exemple, une clientèle hollandaise essentiellement familiale qui ne pratiquerait surtout le camping-caravaning qu’à titre de "palliatif", et préférerait donc par rexemple l’hébergement en hôtel si celui-ci était davantage possible. On rappellera d’autre part ici que moins de 10 % des établissements hôteliers d’Ardenne-Meuse se déclarent prêts au baby-sitting ;
- de la multiplication de "séjours animés". L’animation au niveau de la localité et/ou de la région est jugée "fondamentale et complémentaire pour la réussite d’opérations telles que forfaits campagnards, week-ends forestiers" et "susceptibles de rentabiliser en semaine et en dehors de la saison l’équipement hôtelier". D’aucuns toutefois considéreraient que la souplesse d’exploitation ne serait pas toujours compatible avec certaines programmations d’actions d’animation. Il n’est par ailleurs que peu question d’équipements et de programmes d’animation propre aux établissements hôteliers.
135***
136La "modernisation", pour utile qu’elle soit jugée, est souvent considérée comme insuffisamment soutenue (voir Annexe III).
137Son contenu concret n’est guère explicité. Il s’agit de "s’adapter aux goûts de la clientèle". Un effort semble avoir été accompli en ce sens en ce qui concerne le chauffage des établissements.
138Il s’agit aussi, pour certains, de susciter cette modernisation de manière à ce que les hôtels ou du moins une bonne partie d’entre eux atteignent une "taille suffisante" pour être en mesure de traiter avec des tour-operators. Mais d’autres estiment que la taille de nombreuses entreprises est pour elles un atout et qu’il faut éviter, au moins de manière générale, de pousser à des tailles qui mettront des entreprises à la merci de quelques tour-operators et ne répondront plus à une demande traditionnelle. La formule "chaînes volontaires" ou "coopératives" semble trouver davantage de partisans.
139De même l’opinion selon laquelle il serait souhaitable de provoquer la scission hôtel et restaurant n’est pas unanimement partagée. Encore faudrait-il sans doute s’entendre sur le terme "scission". D’aucuns soulignent en tout cas que l’équilibre total d’un établissement hôtelier tient le plus souvent à la coexistence de l’hôtellerie et de la restauration.
140***
141Dans une plaquette publiée en 1979 par le Commissariat au Tourisme pour les communautés de langues française et allemande intitulée Tourisme de demain dans le Sud-Est, P.H.Bronet, Commissaire au Tourisme, s’inspirant notamment de l’étude déjà citée du Bureau économique de la Province de Namur, suggère divers moyens de sortir l’hôtellerie de la crise et conclut à ce sujet :
"Nous le voyons, les principales modifications susceptibles de revaloriser l’hôtellerie belge doivent venir des hôteliers eux-mêmes.
"C’est dans tout ce contexte de contraintes économiques et sociales à satisfaire, de limites financières des agents touristiques à compenser par l’imagination, et de développement nécessairement équilibré de tous les types d’hébergement qu’il faut rechercher les orientations nouvelles à donner à l’hôtellerie du Sud-Est menacée d’être "out-to-date" faute de s’être adaptée aux changements rapides des habitudes touristiques".
143Out-to-date ou up-to-date ?
144Il est frappant à cet égard de constater que d’une part l’hôtellerie en Ardenne-Meuse est, malgré une grande diversité interne, le plus généralement traitée de manière globale et, d’autre part, qu’il n’est que rarement ou jamais question des perspectives d’une partie importante de cette hôtellerie ardennaise, soit la "petite hôtellerie rurale" dans le cadre d’une politique d’aménagement rural.
145Lorsque l’on parle de tourisme rural, c’est le plus souvent à propos d’autres formes d’hébergement, telles que le camping à la ferme ou les gîtes ruraux.
146La demande qui s’exprime en matière de tourisme rural, beaucoup plus large qu’auparavant quoique parfois encore confuse ne semble d’ailleurs guère perçue par l’hôtellerie rurale ardennaise elle-même, comme un atout et donc une chance à saisir.
147Sans doute ne serait-il pas inutile à cet égard d’observer attentivement les réflexions entreprises et les efforts déployés par exemple en France (Cfr en annexe III une liste non exhaustive d’études, notamment régionales sur l’hôtellerie rurale) où le Centre d’Etudes du Commerce et de la Distribution concluait comme suit, en 1977, une étude de diagnostic et de perspectives de la petite hôtellerie rurale, étude menée à la demande du Secrétariat d’Etat au Tourisme :
"Il n’est pas d’exemple qu’un secteur d’activité pour lequel il existe une demande en constante progression ne réussisse à surmonter ses difficultés et à se développer harmonieusement, pour peu que les pouvoirs publics en prennent également conscience et adaptent leur réglementation en conséquence".
149S’il est vrai que l’hôtellerie de la région Ardenne-Meuse s’adresse d’ores et déjà à un tourisme autonome, il n’est pas exclu qu’elle ait raison de rester sur cette ligne. A condition toutefois qu’elle contribue à la conception et à la mise en œuvre d’une politique non seulement de tourisme rural mais d’expansion rurale où elle aurait un rôle essentiel à jouer et qui, moyennant quelques adaptations indispensables serait une garantie de son maintien et de son développement.
Annexe I - L’emploi dans les etablissements hôteliers
1501° Les statistiques de l’Institut national d’Assurances sociales pour Travailleurs indépendants (INASTI) et celles de l’Office national de Sécurité sociale (ONSS) sont présentées par province et arrondissement mais la région touristique Ardenne-Meuse ne couvre pas totalement les provinces de Liège et de Namur.
1512° Les statistiques de l’INASTI concernent non seulement les hôtels - pratiquant ou non la restauration - mais aussi d’autres formes d’hébergement, les restaurants sans hébergement et les cafés.
1523° Les statistiques de l’ONSS couvrent l’hôtellerie proprement dite mais aussi les restaurants sans hébergement et les débits de boisson.
1534° Les statistiques de l’INASTI et de l’ONSS sous-estiment l’emploi réel : travail à temps partiel dont la durée est inférieure au minimum requis pour l’assujetissement, travail saisonnier en noir, etc.
Travailleurs indépendants. Hôtels, logements, restaurants, cafés, maisons garnies (catégorie 407)
Travailleurs indépendants. Hôtels, logements, restaurants, cafés, maisons garnies (catégorie 407)
Travailleurs salariés dans la restauration et l’hébergement (Classe d’activité NACE 66)
Travailleurs salariés dans la restauration et l’hébergement (Classe d’activité NACE 66)
Annexe II - Primes de modernisation
1541. Une prime de 20 % du coût des travaux subsidiables (si ce coût atteint au moins 200.000 FB) peut être accordée avec un montant maximum de 600.000 F.
Primes à l’hôtellerie en 1978 et 1979
Primes à l’hôtellerie en 1978 et 1979
1552. A noter aussi, pour la province de Luxembourg, l’existence d’un Fonds de développement touristique octroyant des primes à la construction, l’aménagement et la modernisation des établissements hôteliers, restaurants, maisons de logement.
156Si l’établissement a reçu pour les mêmes travaux une prime de l’Etat, la prime provinciale est de 20 % du montant de la prime de l’Etat avec maximum de 50.000 FB.
157Si l’établissement n’a reçu aucune prime de l’Etat, la prime provinciale est de 20 % du coût des travaux avec maximum de 100.000 FB.
Annexe III - L’hotellerie rurale en France
a – Liste non limitative d’étude sur l’hôtellerie rurale en France
Étude générale
- La petite hôtellerie rurale, Diagnostic et Perspectives, Paris, CECOD, mars 1977.
Études régionales
- Développement de l’hôtellerie rurale dans la région du Perche Oranais, Institut Percheron pour l’Habitat rural et urbain, 1973 ;
- Tourisme et capacité d’accueil dans un département profondément rural : l’Aveyron, M.Arles, août 1974 ;
- L’hôtellerie dans la zone périphérique du Parc National des Cévennes. Secteur de Génolhac et d’Alès, M.Héliot, septembre 1974 ;
- Les conditions de modernisation de la petite hôtellerie rurale dans le sud du Massif Central, C.R.O., mars 1976 ;
- La petite hôtellerie rurale dans la montagne languedocienne, Faculté de Droit et de Sciences Economiques, Laboratoire d’Economie et de Sociologies rurales, Montpellier, juin 1976 ;
- La petite hôtellerie rurale en Auvergne - Forez - Vivarais, Somival, décembre 1976 ;
- Impact économique du tourisme en milieu rural, Etude du cas de 11 communes du Maine et Loire, Chambre de Commerce et d’Industrie d’Angers, novembre 1978 ;
- Etudes sur le tourisme en Dordogne (saison 1978 - saison 1979), Préfecture de la Dordogne ;
- L’hôtellerie en Midi-Pyrénées, Chambre régionale de commerce et d’industrie Midi-Pyrénées, 1979.
b – Les Logis de France et Auberges rurales
160On ne pourrait parler de l’hôtellerie française en milieu rural sans signaler le rôle important joué par la Fédération nationale des Logis de France et des Auberges rurales, créée en 1949, cette Fédération composée aujourd’hui de 83 associations départementales (chacune administrée par un Conseil dont deux membres au moins sont nommés par le Conseil général du Département), regroupe 3.405 Logis, hôtels-restaurants représentant 60.821 chambres (soit une moyenne de 18 chambres par Logis) et 631 Auberges rurales représentant 5.032 chambres (soit une moyenne de 8 chambres par auberge).
161A noter aussi le rôle joué à l’égard des Logis et Auberges par le Crédit hôtelier, organisme qui, en tant que tel et à tort selon certains, serait incessamment englobé dans le Crédit d’Equipement des petites et moyennes Entreprises.
Notes
-
[1]
Cfr Jean-Pierre Lambot, Le tourisme et l’aménagement du territoire, SERES, Oyez, 1978. En annexe I de cet ouvrage, figure un relevé de la législation et des réglementations touristiques, y compris pour l’hôtellerie.
-
[2]
Cfr au sujet des contrats hôteliers : Droit et politique du tourisme international, Centre Charles De Visscher pour le droit international, Louvain-la-Neuve, 1978.
-
[3]
Tourisme en Ardenne-Meuse, Profil et comportement des touristes étrangers, édité par le Commissariat Général au Tourisme, Bruxelles, 1977.
-
[4]
Etude de l’évaluation des effets économiques et sociaux du tourisme dans les localités moyennes de type rural, Fédération touristique du Luxembourg belge, Commissariat Général au Tourisme, 1979.
-
[5]
L’hôtellerie dans le Sud-Est, Bureau économique de la Province de Namur, Commissariat Général au Tourisme, décembre 1977.
-
[6]
En France, une loi n°75.534 du 30 juin 1975 intitulée "Dispositions en faveur des personnes handicapées" traite entre autres des installations ouvertes au public. Un décret n°78.109 du 1er février 1978 a fixé à ce sujet diverses mesures destinées à rendre accessibles aux personnes handicapées à mobilité réduite les installations neuves ouvertes au public. Cfr. à ce sujet une publication du Crédit hôtelier, commercial et industriel, La construction hôtelière : comment l’adapter aux handicapés physiques.
-
[7]
NDLR. On ne semble malheureusement disposer d’informations ni sur l’âge ni sur la formation des exploitants d’établissements hôteliers en Ardenne-Meuse.
-
[8]
Cfr. L’avenir du tourisme dans le Luxembourg, région du Sud-Est, rapport général et conclusions, Fédération touristique du Luxembourg belge, 1980.