Couverture de CRIS_854

Article de revue

Les structures de Fabrimétal

Pages 1 à 43

Notes

  • [1]
    C.H. du CRISP n°834-835 du 6 avril 1979, Les structures de la Confédération nationale de la construction, 43 p.
  • [2]
    Données statistiques extraites du Recueil statistique de Fabrimétal 1960-1977, données I.N.S. sujettes à révision annuelle (les chiffres pour la dernière année citée n’ont donc qu’une signification très limitée).
  • [3]
    Estimation Fabrimétal.
  • [4]
    Recueil statistique Fabrimétal 1960-1977.
  • [5]
    Estimation Fabrimétal
  • [6]
    Répartition régionale de l’activité dans l’industrie des fabrications métalliques en 1977 in Bulletin statistique (INS) sept. 1978 n°9, p. 871.
  • [7]
    Répartition régionale de l’activité dans l’industrie des fabrications métalliques en 1977 in Bulletin statistique (INS), sept. 1978, n°9, p. 864.
  • [8]
    Outre la construction des machines de bureau et de machines et installations pour le traitement de l’information (code NACE-33) où la faiblesse de la production belge et le très petit nombre d’entreprises ôtent pratiquement toute signification au calcul de la mesure de concentration.
  • [9]
    A.Jacquemin, E.De Ghellinck et Huveneers, "Concentration industrielle en économie ouverte : le cas de la Belgique", in Etudes statistiques (INS), 1978, n°53, p.37.
  • [10]
    A l’exclusion du matériel électrique.
  • [11]
    Bulletin statistique INS, septembre 1978, n°9, p.863.
  • [12]
    Voir infra.
  • [13]
    Bulletin statistique INS, septembre 1978, n°9, p. 870.
  • [14]
    Les établissements occupant moins de 5 personnes ne sont pas repris dans le tableau.
  • [15]
    Des entreprises de transformation des matières plastiques sont affiliées à Fabrimétal. Voir plus loin, sous II B 3 b, pp. 21 et suiv.
  • [16]
    Recueil statistique Fabrimétal, 1960-1977.
  • [17]
    Idem.
  • [18]
    Au 30 septembre.
  • [19]
    Recueil statistique Fabrimétal 1960-1977.
  • [20]
    Au 30 septembre.
  • [21]
    Jean Neuville, "L’évolution des relations industrielles en Belgique" tome I, 1976, Les Editions Vie Ouvrière, p. 130.
  • [22]
    De Leener, "L’organisation syndicale des chefs d’industrie", 2 vol. 1909.
  • [23]
    Jean Neuville, op. cit., pp. 222 à 227.
  • [24]
    De Leener, "L’organisation syndicale des chefs d’industrie", 1909, vol. I, p. 314.
  • [25]
    Extrait de la plaquette commémorative diffusée par Fabrimétal en 1969 : "Il y a cinquante ans …".
  • [26]
    Fabrimétal : "Il y a cinquante ans …".
  • [27]
    Voir Jean Neuville, "Les commissions paritaires d’industrie en Belgique", Courrier Hebdomadaire du CRISP, n°436-437 du 28 mars 1969 et 455-456 du 10 octobre 1969.
  • [28]
    Fabrimétal : "Il y a cinquante ans…".
  • [29]
    Assemblée constitutive du 31 juillet 1946.
  • [30]
    Sur proposition des associations régionales intéressées ou après avoir pris leur avis.
  • [31]
    Voir en annexe I la liste des groupes professionnels.
  • [32]
    Voir le chapitre 7 traitant de la structure administrative et des activités de la Fédération, p. 53.
  • [33]
    Les entreprises transformant les matières plastiques sont incluses dans ce chiffre.
  • [34]
    Chiffres fournis par Fabrimétal.
  • [35]
    Chiffres fournis par Fabrimétal.
  • [36]
    La comparaison porte sur le nombre d’établissements et non sur le nombre d’entreprises.
  • [37]
    Employés + ouvriers au 17.4.1979. Source : Fabrimétal.
  • [38]
    Les producteurs de matières plastiques ressortissant de la Commission paritaire nationale de l’industrie chimique.
  • [39]
    Il peut exister des entreprises "mixtes" qui cumulent les deux activités.
  • [40]
    AR du 5 janvier 1957 fixant la dénomination, la compétence et la composition de certaines commissions paritaires.
  • [41]
    Les produits étaient antérieurement fabriqués en métal.
  • [42]
    AR du 5 juillet 1978 (MB du 28.7.78) instituant certaines commissions paritaires et fixant la dénomination, la compétence et le nombre de membres de celles-ci.
  • [43]
    En 1976, l’Institut national des Statistiques (INS) a dénombré environ 290 unités de production dans le secteur des transformations des matières plastiques. A ce nombre d’entreprises industrielles, on doit ajouter environ 300 entreprises de type artisanal.
  • [44]
    Les transformateurs de matières plastiques y sont représentés théoriquement par le "Comité de liaison" ; en réalité, il s’agit de délégations de Féchiplast et Fabriplast.
  • [45]
    Le secteur des fabrications de machines destinées à transformer les matières plastiques est très faiblement représenté en Belgique ; il s’agit surtout de machines d’importation.
  • [46]
    E. Gryspeerdt, "Importance des sociétés étrangères dans l’industrie des fabrications métalliques", in Fabrimétal de juin 1977 + note provenant du département économique.
  • [47]
    Loi du 17.7.1979 relative à la comptabilité et aux comptes annuels des entreprises. AR d’application du 8.10.1976.
  • [48]
    Le président et les cinq vice-présidents de la Fédération sont nommés et révoqués par l’assemblée générale. La nomination du président et des cinq vice-présidents de la Fédération implique leur nomination au poste d’administrateur. Ils sont également membres de droit du comité de direction.
  • [49]
    Les cellules de recherche portant sur la "fonderie" et la "chaudronnerie" sont localisées à Gand, l’"informatique" à Bruxelles, la "mécanique/machines-outils" à Louvain, la "construction métallique" et les "matières plastiques" à Liège.
  • [50]
    Voir schéma 2.
  • [51]
    Voir annexe 2 "Présence de Fabrimétal".
  • [52]
    Voir annexe 2 "Présence de Fabrimétal".
  • [53]
    Cf. Th. Klein-Beaupain, Deux systèmes de relations industrielles en Belgique. Textile et Fabrications métalliques, Institut de Sociologie, Bruxelles, 1979.
  • [54]
    J. De Staercke, "Régionalisation et réalités industrielles" in la revue Fabrimétal, octobre 1978.
  • [55]
    Extraits de la brochure Fabrimétal à votre service, 1975.
    "Présence" et non "représentation" : dans certains organismes, la présence de Fabrimétal est en fait une représentation au titre de la F.E.B.

Introduction

1Le présent Courrier a pour objet la description des structures de la Fédération des fabrications métalliques Fabrimétal.

2Il ne s’agit donc pas d’une étude de secteur telle que celles que le CRISP a consacrées à plusieurs industries. Les données sectorielles présentées en première partie n’ont pas d’autre objet que d’illustrer l’importance et la diversité de l’industrie des fabrications métalliques.

3Comme ce fut le cas, dans un précédent Courrier, pour la Confédération nationale de la construction [1], la description porte essentiellement sur la structure de l’organisation patronale, avec une attention particulière à la structure d’affiliations – et notamment aux problèmes de frontières intersectorielles – ainsi qu’à l’adaptation de l’organisation au fait régional.

4Il s’agit donc d’une première étape : l’étude des organisations patronales se poursuivra en termes d’analyse du contenu doctrinal et en termes de mesure des capacités de pression. Ces étapes ultérieures requièrent tout à la fois un autre matériau et une autre approche.

I – Données relatives a l’industrie des fabrications métallique, mécanique et électrique

5L’industrie des fabrications métallique, mécanique et électrique (I.F.M.E.) possède un large éventail d’activités. Une énumération, toutefois sommaire, des secteurs de cette industrie souligne la diversité des activités qu’elle englobe.

6La première transformation des métaux comprend les aciéries de moulage, les fonderies de fonte, la tréfilerie, l’étirage, le laminage à froid, la forge, l’estampage, le gros emboutissage et le revêtement des tôles.

7Sous l’intitulé construction métallique légère, on trouve généralement réunis le travail de la tôle, les fabrications métalliques diverses et les accessoires métalliques du bâtiment.

8La construction métallique lourde comporte : la construction de ponts, de charpentes et de chaudières ; la chaudronnerie, la construction navale, la construction de matériel de chemin de fer et de tramways.

9L’industrie automobile et l’industrie du cycle et motocycle comprennent la construction et l’assemblage des véhicules, les pièces détachées et accessoires s’y rapportant.

10La construction mécanique comprend les groupes suivants : machines motrices, matériel pneumatique, hydraulique, frigorifique et aéraulique ; machines-outils ; machines à bois ; matériel textile ; constructions mécaniques diverses ; matériel de levage, de pesage, de manutention et de génie civil ; équipements spécifiques pour certaines industries et installations industrielles complètes ; tracteurs et machines agricoles ; appareils de mesure non électriques et appareils de laboratoire ; armes et munitions et industrie aéronautique.

11La construction électrique regroupe le matériel électrique d’équipement ; le matériel pour les télécommunications ; l’électronique professionnelle ; le matériel pour l’automation, le contrôle industriel et la signalisation, le matériel électrique de consommation et l’électronique pour le grand public.

12L’industrie des fabrications métalliques exerce également une certaine activité dans le domaine de la transformation des matières plastiques. Toutefois, dans notre étude, les données statistiques relatives à l’industrie des fabrications métalliques et celles relatives à l’industrie de la transformation des matières plastiques seront présentées séparément, conformément aux normes suivies par l’Institut national des statistiques (I.N.S.).

A – L’industrie des fabrications métallique, mécanique et électrique [2]

1 – La production

13La contribution de l’industrie des fabrications métalliques, mécaniques et électriques (I.F.M.E.) au produit national brut s’est stabilisée à 7,7 % en 1975 et en 1976, après avoir subi un recul de près de 1 % par rapport à l’année 1970.

Comptes nationaux (prix du marché-prix courants) [2]

tableau im1
Importance relative IFME en % dans 1960 1965 1970 1974 1975 1976 produit national brut 6,5 8,1 8,6 8,0 7,7 7,7 produit industriel brut 16,1 19,7 20,4 19,5 20,4 20,1 produit brut des industries manufacturières 21,7 26,7 26,9 26,1 28,6 28,3

Comptes nationaux (prix du marché-prix courants) [2]

14Par contre, la part relative de l’IFME dans le produit industriel brut et dans le produit brut des industries manufacturières s’est accrue en 1975.

15La production totale de produits des fabrications métalliques représentait 85.398 millions de FB en 1960 ; elle fut en progression constante au cours des dernières décennies et atteignit, en 1976, 523.900 millions de FB [3].

tableau im2
(en millions de FB)(2) 1960 1965 1970 1975 1976 Production totale des produits des fabrications métalliques (prix courants) 85.398 151.574 266.676 461.341 523.900 Valeur ajoutée brute (prix courants) 33.221 61.875 103.835 194.190 220.400 Indice de la valeur ajoutée brute (prix courants) 100 186 313 585 663 Valeur ajoutée brute (prix constants) 33.221 53.387 74.450 93.268 98.600 Indice de la valeur ajoutée brut (prix constants) 100 161 224 281 297

16La valeur ajoutée brute de l’IFME est passée, à prix courants, de 33.221 millions de FB en 1960 à 220.400 millions de FB en 1976 ; exprimée en prix constants de 1960, la valeur ajoutée brute n’a cependant fait que tripler, passant de 33.221 millions de FB en 1960 à 98.600 millions en 1976.

17Les indices de production de l’industrie des fabrications métalliques, comparés aux indices de production des autres secteurs de l’industrie belge, indiquent un rythme de développement rapide de l’I.F.M.E. Toutefois, depuis 1970, les secteurs de la chimie et les non-ferreux ont un rythme de développement plus rapide.

18Ces mêmes indices de production révèlent que l’industrie belge des fabrications métalliques possède un excellent rythme de développement par rapport aux pays européens et non-européens.

Indices de production comparés[4] (prix constants 1960 = 100) [5]

tableau im3
1965 1970 1975 1976 1977 A. Principaux secteurs belges I.F.M.E. 158,5 233,0 267,4 284,0 281,0 Sidérurgie 127,3 170,5 150,4 162,9 152,1 Non-ferreux 138,9 163,6 172,5 207,2 245,1 Chimie 140,3 218,5 265,8 305,1 323,4 Textile 113,6 126,2 108,5 122,2 107,4 Alimentation 118,1 149,9 179,0 195,4 194,4 Construction 133,4 164,3 159,4 155,9 154,3 B. Fabrications métalliques dans le monde Allemagne R.F. 132,3 178,9 181,9 193,9 203,9 France 128,7 182,0 223,9 245,8 248,5 Italie 124,4 188,6 191,2 204,2 209,2 Pays-Bas 127,1 176,9 190,8 198,4 200,4 Belgique : calcul Fabrimétal 158,5 233,0 267,4 284,0 281,0 calcul C.E.E. 153,6 202,4 238,0 253,0 254,9 Royaume Uni 118,8 136,4 136,9 131,3 131,3 Irlande) 118,0 151,0 165,6 188,0 206,5 base 1963 : 100 Danemark) 122,4 155,2 160,0 176,3 179,0 Autriche 112,2 157,1 196,1 208,7 219,8(2) Norvège 140,7 168,6 207,5 205,8 204,2(2) Suède 176,0 252,4 334,4 321,7 310,0(2) Etats-Unis 141,0 161,3 168,9 187,4 201,4(2) Japon 198,9 501,2 575,6 680,9 725,8(2)

Indices de production comparés[4] (prix constants 1960 = 100) [5]

2 – L’emploi

19Occupant près de 310.000 personnes, l’industrie des fabrications métalliques représente une fraction de quelque 8 % de la population active du pays. En 1977, la population occupée par l’I.F.M.E. se répartissait comme suit : 237.013 ouvriers et 75.152 employés soit un total de 312.165 personnes. La ventilation du personnel occupé, par province, fait apparaître de nettes différences [6] :

Répartition régionale (au mois d’octobre de l’année sous rubrique)

tableau im4
1960 1970 1975 1976 1977 Nbre de personnes occupées % % % % % Anvers 49.498 20,8 73.504 22,6 72.138 22,0 73.602 22,9 70.879 22,8 Brabant 62.461 26,2 73.071 22,4 65.214 19,9 62.676 19,6 60.756 19,7 Hainaut 38.282 16,1 41.100 12,6 42.422 13,0 40.433 12,7 39.442 12,8 Liège 40.329 17,0 45.887 14,1 44.502 13,6 42.321 13,1 40.077 12,9 Limbourg 4.152 1,7 21.973 6,7 25.414 7,8 26.567 8,2 26.531 8,5 Luxembourg 793 0,3 881 0,3 824 0,3 812 0,3 835 0,3 Namur 7.284 3,0 7.384 2,3 6.893 2,1 5.801 1,8 4.830 1,6 Fl.orientale 17.198 7,2 26.487 8,1 28.659 8,8 28.084 8,8 27.584 8,9 Fl.occidentale 18.287 7,7 35.669 10,9 40.988 12,5 39.805 12,6 38.596 12,5 Royaume 238.284 100 325.956 100 327.054 100 320.101 100 309.530 100

Répartition régionale (au mois d’octobre de l’année sous rubrique)

20En 1977, la province d’Anvers compte le plus grand nombre d’emplois dans les fabrications métalliques soit 22,8 % de l’emploi total de l’I.F.M.E., suivie par la province du Brabant avec 19,6 %. La province du Luxembourg et la province de Namur connaissent les plus faibles pourcentages d’emplois avec respectivement 0,3 % et 1,6 %.

21Afin de caractériser l’évolution de la main-d’œuvre au niveau régional, un indice a été calculé sur base de l’année 1970.

Indices de l’emploi[7].

tableau im5
1970 1972 1973 1974 1975 1976 1977 Région flamande 100 101,5 110,3 110,9 105,2 105,7 102,8 Région wallonne 100 97,8 103,1 104,4 99,6 93,9 89,5 Région bruxelloise 100 87,1 89,0 89,3 79,7 74,8 72,8 Royaume 100 98,6 105,4 106,2 100,3 99,7 95,0

Indices de l’emploi[7].

22Depuis 1974, on constate une régression constante des emplois. En 3 ans, la main-d’œuvre occupée a subi un recul de 11 %. Au niveau régional, les indices de l’emploi font apparaître que le nombre de personnes occupées dans l’industrie des fabrications métalliques évolue moins favorablement dans la région bruxelloise que dans les deux autres régions de la Belgique. Depuis 1974, la région flamande aurait perdu 8,1 % des emplois ; la région wallonne et la région bruxelloise perdant respectivement 14,9 % et 16,5 %.

3 – Les entreprises

23Le niveau de concentration de l’industrie des fabrications métallique, mécanique et électrique varie sensiblement suivant les secteurs.

24Les secteurs où la concentration paraît être la plus élevée sont [8] la construction d’automobiles et de pièces détachées (code NACE-35) et la construction d’autre matériel de transport (code NACE-36). On peut y ajouter le secteur de la construction électrique et électronique (code NACE-34) où 97 % du chiffre d’affaires proviennent également d’industries fortement concentrées [9].

25Par contre, la seconde transformation, le traitement et le revêtement des métaux (code NACE-313) et la fabrication d’outillage et d’articles finis en métaux [10] (code NACE-316) se situent dans les secteurs les moins concentrés de Belgique.

26L’INS a recensé, pour l’année 1977, 2.610 établissements relevant du secteur des fabrications métalliques, mécaniques et électriques.

27La ventilation régionale de ces établissements s’établit comme suit [11] :

tableau im6
1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 Région flamande 1.295 1.259 1.344 1.402 1.344 1.405 1.354 1.395 Région wallonne 885 872 907 911 891 919 870 863 Région bruxelloise 473 436 428 412 388 389 364 356 Royaume 2.653 2.567 2.679 2.725 2.623 2.713 2.588 2.610

28La région flamande réunit en 1977, 53,4 % des établissements du secteur des fabrications métalliques ; la région wallonne et la région bruxelloise regroupant respectivement 33 % et 13,6 % des établissements.

29Le nombre d’emplois recensés en 1977 étant de 309.530, la moyenne de personnes occupées par établissement, au niveau du royaume, se situe aux alentours de 118. Au niveau régional, la moyenne de personnes occupées par établissement est de 135,7 personnes en région flamande ; 105,4 personnes en région wallonne et 83,2 personnes en région bruxelloise. Il est évident que la moyenne relativement élevée de la région flamande est influencée par l’existence de quelques très grandes entreprises notamment dans les arrondissements d’Anvers, Bruges et Hasselt.

30Le tableau de la répartition des établissements [12] suivant le nombre d’ouvriers occupés révèle des variations sensibles d’une année à l’autre.

Tableau 1

Répartition des établissements d’après le nombre d’ouvriers occupés et nombre d’ouvriers par classe d’importance des établissements[13]

Tableau 1
1970 1974 1975 1976 1977 Classe d’importance Nbre d’établissements Nbre d ouvriers Nbre d’établissements Nbre d’ouvriers Nbre d’établissements Nbre d’ouvriers Nbre d’établissements Nbre d’ouvriers Nbre d’établissements Nbre d’ouvriers Total % Total % Total % Total % Total % Total % Total % Total % Total % Total % ouvriers 5 à 9 680 25,1 4280 1,7 588 22,4 3800 1,4 722 26,6 4512 1,8 689 26,6 4350 1,7 745 28,5 4702 2,- 10 à 19 678 25,1 9429 3,6 660 25,2 9211 3,4 701 25,8 9622 3,8 663 25,6 9243 3,7 670 25,7 9356 4,- 20 à 49 650 24,0 20346 7,9 654 24,9 20386 7,6 633 23,3 19519 7,8 605 23,3 18741 7,6 600 23,- 18921 8,1 50 à 99 289 10,7 20276 7,9 285 10,9 19755 7,4 263 9,7 18402 7,4 252 9,7 17531 7,2 247 9,5 17651 7,5 100 à 199 187 6,9 25986 10,1 204 7,8 28419 10,6 182 6,7 25639 10,3 175 6,8 24424 10,- 147 5,6 20603 8,8 200 à 499 137 5,0 42342 16,4 142 5,4 45764 17,1 121 4,5 38227 15,3 118 4,6 37305 15,3 121 4,6 37587 16,- 500 à 999 51 1,9 34800 13,5 50 1,9 36184 13,5 51 1,9 34846 14,0 46 1,8 30949 12,7 43 1,7 29354 12,5 1000 et plus 36 1,3 100477 38,9 40 1,5 104451 39,0 40 1,5 98891 39,6 40 1,6 102343 41,8 37 1,4 96471 41,1 Total 2708 100 257936 100 2623 100 267970 100 2713 100 249658 100 2588 100 244886 100 2610 100 234645 100

Répartition des établissements d’après le nombre d’ouvriers occupés et nombre d’ouvriers par classe d’importance des établissements[13]

31Ces variations sont particulièrement marquées pour la catégorie d’établissements occupant de 5 à 9 ouvriers [14]. Les établissements appartenant à cette catégorie représentent, en 1977, 28,5 % de l’ensemble des établissements ; toutefois, ils n’occupent que 2 % des ouvriers du secteur. En 1977, on dénombre 80 établissements (soit 3,1 % de l’ensemble des établissements recensés) occupant 500 ouvriers et plus. Ces 80 établissements occupent plus de 50 % des ouvriers travaillant dans les fabrications métalliques soit un total de 125.825 personnes. Cette situation est d’ailleurs restée inchangée depuis 1970.

B – L’industrie de la transformation des matières plastiques [15]

1 – Production

32L’industrie de la transformation des matières plastiques connaît une évolution rapide.

33En 1963, la production totale de l’industrie de la transformation des matières plastiques représentait 3.795 millions de FB. En 12 ans, cette production s’est accrue sensiblement pour atteindre 22.479 millions en 1975. [16]

tableau im8
Millions de FB 1963 1965 1970 1974 1975 Production totale de l’industrie de la transformation des matières plastiques (prix courants) 3.795 5.336 10.294 25.197 22.479 Valeur ajoutée brute (prix courants) 1.519 2.196 3.986 10.311 9.381 Indice V.A.B. (prix courants) 100 145 262 679 618 Valeur ajoutée brute (prix constants) 1.519 1.996 3.020 5.578 4.506 Indice V.A.B. (prix constants) 100 131 198 367 297

34La valeur ajoutée brute de l’industrie de la transformation des matières plastiques, à prix courants, a sextuplé au cours de ces 12 dernières années ; toutefois, à prix constants, elle n’a fait que tripler.

2 – L’emploi

35En 1975, l’industrie de la transformation des matières plastiques a occupé 16.198 personnes réparties en 12.524 ouvriers et 3.674 employés.

36Suivant la répartition par province du personnel occupé [17], on constate que la Flandre orientale réunit plus d’un quart de la main-d’œuvre du secteur de la transformation des matières plastiques, soit 4.956 personnes [18].

tableau im9
1968 (1) 1975 (1) Employés Ouvriers Total Employés Ouvriers Total Anvers 358 1.761 2.119 522 1.969 2.491 Brabant 405 1.786 2.191 553 1.619 2.172 Hainaut 144 658 802 337 1.372 1.709 Liège 260 594 854 390 969 1.359 Luxembourg - - - - - - Limbourg 143 665 808 308 1.287 1.595 Namur 112 266 378 104 260 364 Flandre Orientale 693 2.408 3.101 1.191 3.765 4.956 Flandre Occidentale 145 652 797 269 1.283 1.552 Royaume 2.260 8.790 11.050 3.674 12.524 16.198

3 – Les entreprises

37Le secteur de la transformation des matières plastiques comprend trois types d’entreprises :

  • les transformateurs de matières plastiques "autonomes", produisant uniquement pour le marché ;
  • les transformateurs "mixtes" qui produisent pour une entreprise dans laquelle ils sont intégrés, mais également pour le marché ;
  • les transformateurs "intégrés" ne fournissant pas sur le marché, mais exclusivement à une autre division de l’entreprise.

38Théoriquement, seules les deux premières catégories sont reprises dans les chiffres de l’INS ; la troisième catégorie n’est pas reprise car elle ne fournit pas de produits plastiques comme tels à l’extérieur.

39La répartition des établissements d’après la main-d’œuvre occupée s’établit comme suit [19] : [20]

tableau im10
1963 (3) 1975 (3) Etabl. % Ouvriers % Etabl. % Ouvriers % 5 à 9 ouvr. 31 19,0 205 3,1 22 10,0 131 1,0 10 à 19 ouvr. 48 29,5 652 9,7 48 21,7 548 4,4 20 à 49 ouvr. 45 27,6 1.374 20,5 65 29,4 1.563 12,5 50 à 99 ouvr. 28 17,2 1.897 28,3 41 18,6 2.196 17,5 100 à 199 ouvr.) 24 10,9 2.682 21,4 11 6,7 2.577 38,4 200 ouvr. et +) 21 9,5 5.404 43,1 Total 163 100 6.705 100 221 100 12.524 100

40L’INS a donc recensé, pour l’année 1975, 221 établissements dans le secteur de la transformation des matières plastiques soit 58 établissements de plus qu’en 1963. Cette augmentation du nombre d’établissements est particulièrement marquée pour les catégories d’établissements occupant 100 ouvriers et plus : ceux-ci sont passés de 11 en 1963 à 45 en 1975. D’autre part, plus de 43 % des ouvriers du secteur sont occupés par les 21 établissements (soit 9,5 % du nombre total des établissements du secteur) occupant 200 ouvriers et plus.

II – Structure de Fabrimetal

A – Historique

41Dans son chapitre traitant de la mise en place des ententes patronales [21], Jean Neuville rappelle que les ententes d’employeurs se sont surtout développées dès après la guerre de 1870. Les premières ententes patronales auraient été créées pour faire face les unes aux acheteurs (syndicats de vente) et les autres aux fournisseurs (syndicats d’achat). Quant à la résistance patronale aux travailleurs, elle s’organise dans les syndicats que De Leener [22] a appelé "d’emploiement". Selon J. Neuville, le syndicat d’emploiement naît souvent à la suite d’une grève et toujours pour faire face aux revendications ouvrières. Leur but le plus courant est de créer une "caisse de résistance" qui devient en réalité un syndicat d’assurance contre la grève. Ces syndicats d’emploiement deviendraient, au stade final, des groupements syndicaux d’employeurs destinés à faire face aux syndicats d’ouvriers [23], qui, de leur côté, amorçaient un processus de structuration interprofessionnelle (en un sens différent du sens actuel).

42Dans l’industrie des constructions métalliques, la grande variété de fabrications provoqua l’apparition d’un grand nombre de syndicats d’emploi régionaux. J. Neuville cite, à titre d’exemple, pour la grosse construction métallique : le Cercle de constructeurs de machines de Verviers et l’Association des constructeurs mécaniciens et fondeurs de Gand. Cette dernière association adopta le 1er novembre 1892, un règlement d’ordre pour l’embauche des ouvriers et pour l’édiction du règlement d’atelier ; elle institua un fond d’indemnité contre les risques de grève et prévit l’établissement de lock-out à titre de mesure de défense patronale [24].

43A côté des nombreux syndicats d’emploi régionaux est fondée, en 1906, la Fédération des Constructeurs de Belgique. Cette fédération avait pour mission de défendre principalement les intérêts économiques de ses membres et, à cet effet, d’établir une liaison constante avec les pouvoirs publics. On constate, pour la période d’avant guerre, que les organisations d’employeurs au niveau régional traitaient essentiellement des problèmes sociaux ; a contrario, les organisations patronales sectorielles au niveau national avaient pour objectif la défense des intérêts économiques.

44Cependant, au lendemain de la guerre 1914-1918, les problèmes sociaux se faisant plus pressants, l’idée apparut que "dorénavant le temps de l’individualisme social serait dépassé et que s’imposerait une construction collective où l’Etat, les industriels et les représentants des travailleurs se concerteraient pour établir les règlements généraux appelés à humaniser les conditions du travail" [25].

45La Commission administrative de la Fédération des Constructeurs reconnut, en mai 1919, la nécessité de créer une nouvelle organisation patronale traitant plus spécialement des problèmes sociaux : "(…) une organisation patronale autonome et distincte de notre Fédération s’impose en ce qui concerne nos industries affiliées, pour aboutir à des solutions judicieuses capables de permettre la marche régulière des établissements en mesure de reprendre le travail" [26].

46Signalons qu’à la même époque – dans le contexte des luttes sociales au lendemain de la Première guerre mondiale, luttes dominées par la revendication de la réduction de la journée de travail à 8 heures –, le ministre de l’Industrie, du Travail et du Ravitaillement annonça son intention de convoquer un comité national intéressant l’industrie de la construction mécanique. Ce comité paritaire composé de six délégués patronaux et de six délégués ouvriers était chargé de délibérer sur les bases de salaires et sur la durée du travail [27].

47La Commission administrative de la Fédération s’attela donc à la mise en place des bases de la nouvelle organisation patronale : en juin 1919, elle constitua une "Commission spéciale des questions ouvrières et des associations régionales", administrativement et financièrement autonomes. "Dès lors, la Fédération reprit son ancien rôle économique, laissant à la commission centrale et aux associations régionales le soin de créer les organes jugés nécessaires pour assurer la représentation sociale de l’industrie des fabrications mécaniques" [28].

48Ainsi naquit en 1919 et sous l’impulsion de Paul Goldschmidt, l’Association des Constructeurs de Belgique chargée essentiellement des problèmes sociaux et à laquelle adhérèrent successivement tous les groupements régionaux des constructeurs. Les régionales percevaient les cotisations des membres et en cédaient librement une partie au noyau central. Au sein de l’Association, toute décision impliquait l’unanimité.

49A la même époque furent créées des caisses d’assurances contre le chômage forcé, à savoir les "Unions régionales des constructeurs" et la "Caisse centrale de Réassurance". La Fédération et l’Association vécurent en parallèle jusqu’en 1937 ; la première défendant des intérêts économiques et la seconde prenant en charge les questions sociales. Mais cette séparation des attributions entre deux organismes apparut comme étant dépassée aux yeux de certains dirigeants. Une réorganisation fut donc entreprise en vue de créer un organisme unique sous le titre de "Fédération des Constructeurs de Belgique". Les statuts furent approuvés à l’Assemblée générale extraordinaire du 14 juillet 1937.

50Les entreprises sont réparties au sein de la Fédération, d’une part en sept associations régionales, de l’autre en 15 sections professionnelles nationales. Sous l’occupation, la Fédération fut mise en veilleuse, l’occupant ayant ordonné la constitution de groupements professionnels obligatoires. Cependant, un groupe de travail clandestin fut constitué sous la présidence de M. Fuss, directeur général au Ministère du Travail, en vue d’envisager des solutions aux problèmes qui se poseraient après la libération. Rappelons qu’à la libération, les dirigeants patronaux et syndicaux qui avaient maintenu des contacts au cours de la guerre, conclurent un "projet d’accord de solidarité sociale" portant sur certains aspects importants de la vie sociale. En novembre 1944, fut promulgué un arrêté-loi portant sur l’organisation provisoire de l’économie. Cet arrêté prévoyait, entre autres, la constitution de groupements professionnels de type corporatif dont la moitié des administrateurs et le personnel de haut grade serait nommés par le ministre des Affaires économiques. Malgré l’opposition de la Fédération à la constitution d’un organisme parastatal, les statuts du "Conseil professionnel des fabrications métalliques" durent être élaborés. Toutefois, les dirigeants de la Fédération prirent la décision de maintenir celle-ci en veilleuse et d’ordonner la double appartenance au Conseil professionnel et à la Fédération.

51La suppression des conseils professionnels en janvier 1946 permit la constitution officielle [29] de la nouvelle organisation professionnelle couvrant tous les aspects industriels de la transformation des métaux : la Fédération des entreprises de l’industrie des fabrications métalliques (Fabrimétal).

B – Système d’organisation de la Fédération

1 – Base de l’organisation

52La "Fédération des entreprises de l’industrie des fabrications métalliques" (Federatie van de Ondernemingen der Metaalverwerkende Nijverheid) prit, en 1946, la forme d’une association sans but lucratif. Elle réunit des entreprises établies en Belgique qui, à titre d’activité principale ou secondaire importante, procèdent à la fabrication, à la transformation, à l’usinage, au montage ou à l’assemblage de produits, de matériels et d’installations en métaux ferreux ou non ferreux, en métaux précieux, en matières plastiques ou en toute autre matière de remplacement ou de complément, en utilisant les procédés ou les techniques propres aux constructions métalliques, mécaniques ou électriques.

53Sont également considérées comme relevant de l’industrie des fabrications métalliques, les entreprises qui produisent des fabrications complémentaires à cette industrie ainsi que les bureaux d’études techniques et d’engineering et les organismes de contrôle.

54Les entreprises membres sont affiliées directement au groupement principal. Elles sont ensuite groupées, au sein de la fédération, dans des associations régionales suivant le ou les endroits où se trouvent leurs sièges d’exploitation et, d’autre part, dans des sections professionnelles suivant les produits qu’ils fabriquent ou les prestations qu’ils accomplissent ; les sections étant elles-mêmes réparties dans des groupes professionnels. Dans cette double organisation – horizontale et verticale – les associations régionales et les sections professionnelles apparaissent comme des groupements organiques parfaitement intégrés au groupement principal et créés (ou dissous) par lui.

55Il existe actuellement cinq associations régionales, à savoir :

  • Association régionale Anvers-Limbourg ;
  • Association régionale des Flandres ;
  • Association régionale du Brabant ;
  • Association régionale Liège-Luxembourg ;
  • Association régionale Hainaut-Namur, divisée en 4 sections régionales (Charleroi-Namur ; Centre ; Borinage ; Tournaisis).

56Le Conseil d’administration peut créer [30] des associations ou sections régionales nouvelles ou modifier leur délimitation territoriale. Ces associations régionales assurent au sein de la fédération une décentralisation géographique qui porte essentiellement sur les questions sociales, de formation professionnelle, d’aide en matière de gestion, d’économie régionale et, d’une manière générale, sur tous les contacts avec les organismes régionaux officiels ou privés. Elles disposent d’une autonomie de gestion complète. Elles ne peuvent toutefois prendre aucune décision pouvant avoir des répercussions dans une autre région sans avoir préalablement soumis le projet au Comité social ou au Conseil d’administration.

57Les associations régionales ont également, tant vis-à-vis de la Fédération que vis-à-vis des membres qu’elles groupent, une mission d’information et de liaison. En outre, la plupart des régionales disposent d’un équipement mécanographique qui leur permet de rendre aux entreprises des services tels que : secrétariat social, calcul des salaires, statistiques, travaux comptables … Chaque association régionale possède trois organes :

  1. l’assemblée générale des membres qui se réunit au moins une fois l’an. Elle choisit un comité dont l’importance numérique est déterminée de façon à assurer une représentation des différents secteurs industriels, intérêts régionaux et des catégories d’entreprises ;
  2. le comité qui élit, en son sein, le président et un ou plusieurs vice-présidents de l’association régionale. Le comité se réunit au moins trimestriellement ;
  3. le directeur : nommé par le comité de l’association régionale avec l’accord du conseil d’administration de la Fédération.

58Dans le cadre du budget général de la Fédération, il est prévu pour chaque association régionale un poste global dont l’importance est fixée par le conseil d’administration. Dans ces limites l’association régionale fixe son budget et engage les dépenses nécessitées par le fonctionnement de ses services administratifs.

59Parallèlement au regroupement des entreprises d’après leur situation géographique, les membres sont répartis en sections professionnelles (au nombre de 117) d’après la nature ou la destination des produits. Ces sections sont elles-mêmes divisées en sous-sections professionnelles.

60La section professionnelle a pour mission de rassembler les entreprises ayant des intérêts communs, de dégager les problèmes de caractère industriel qui peuvent être mieux résolus par une action professionnelle, que ce soit dans le domaine économique, scientifique ou technique. Elle constitue un lieu de rencontre facilitant les contacts et les échanges d’expérience ; étudie la structure et les marchés d’une branche d’industrie déterminée et fait connaître, notamment aux pouvoirs publics, les facteurs qui conditionnent le développement économique de la section.

61Les organes de la section sont l’assemblée générale qui réunit les membres de la section au moins une fois par an et le Comité de section dont les délégués sont désignés par l’assemblée générale. L’importance numérique du comité de section, fixée avec l’accord du comité de direction de la Fédération est déterminée de manière à assurer une représentation des différentes catégories d’entreprises d’après leur importance, leurs spécialités de fabrication et, si possible, d’après les régions où elles sont situées.

62Le comité élit en son sein un président et un ou plusieurs vice-présidents. Il se réunit trimestriellement. Les sections et sous-sections sont, elles-mêmes, réparties dans des groupes professionnels, actuellement au nombre de 25 [31]. Le groupe professionnel coordonne le travail de ses différentes sections. Il est, en réalité, l’interlocuteur normal des entreprises pour tous les problèmes autres que sociaux ou régionaux. Chaque groupe professionnel possède, comme organe, un comité de groupe. Le comité d’un groupe professionnel est formé du président et du premier vice-président des comités de chaque section professionnelle appartenant au groupe. Les comités de groupes élisent, en leur sein, leurs présidents et vice-présidents ; ils se réunissent au moins une fois par an.

63Le conseil d’administration nomme le responsable chargé de la direction du groupe, après consultation du comité du groupe professionnel.

Schéma 1

Structure professionnelle

Schéma 1

Structure professionnelle

2 – Rôle de la Fédération

64Schématiquement, la Fédération assume trois rôles principaux :

  1. un rôle général de représentation, de protection et de défense des intérêts des membres auprès des pouvoirs publics, des organismes paritaires et des instances internationales ;
  2. un rôle de promotion afin de développer au maximum l’industrie des fabrications métalliques dans tous ses secteurs, tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation ;
  3. un rôle d’aide et d’assistance aux entreprises en matière sociale, fiscale, juridique, économique et commerciale.

65La Fédération étudie, encourage et réalise tout ce qui peut être professionnellement utile aux membres en particulier et à l’industrie des fabrications métalliques en général. Elle favorise les accords, les études et les recherches susceptibles d’améliorer la production et la distribution, de promouvoir le progrès social, technique ou économique et de perfectionner l’organisation au sein de l’industrie des fabrications métalliques. La Fédération désire également établir les bases d’une collaboration permanente avec les institutions belges et étrangères. Elle réunit et diffuse toute la documentation relative aux problèmes d’ordre économique, social et technique. Soucieuse d’une formation professionnelle de haut niveau, la Fédération poursuit la réalisation d’un enseignement adapté aux besoins quantitatifs et qualitatifs des entreprises. Afin de permettre la réalisation des objectifs qu’elle s’est assignés, la Fédération est aidée par une série de départements spécialisés [32].

66Par ailleurs, comme nous l’avons vu, les associations régionales prennent en charge les problèmes sociaux des entreprises de leur ressort alors que les groupes professionnels traitent les aspects économiques, scientifiques et techniques des divers secteurs qu’ils représentent.

3 – Affiliations et cotisations

a – Ensemble des entreprises affiliées à Fabrimétal

67L’affiliation à une organisation patronale est libre. Pour être admis comme membre à Fabrimétal, il faut appartenir à l’industrie des fabrications métalliques telle qu’elle est définie dans les statuts et recevoir l’agrément du conseil d’administration qui, après avoir pris l’avis des associations régionales et des sections professionnelles intéressées, statuera souverainement et sans recours sur la demande d’affiliation.

68Les entreprises qui n’exercent pas à titre principal ou secondaire important une des activités de l’industrie des fabrications métalliques peuvent, à défaut de devenir des membres à part entière, être admis comme "membre adhérent".

69Les membres sont tenus de payer une cotisation annuelle déterminée par l’assemblée générale. Le montant global de la cotisation par membre ne peut dépasser une somme équivalente à 1 % du chiffre annuel des rémunérations payées par ce membre. Par rémunérations, il faut entendre les salaires et appointements bruts tels qu’ils sont déclarés à l’Office national de la Sécurité sociale et qui sont relatifs à l’industrie des fabrications métalliques. Actuellement, le montant de la cotisation est fixé à 6,5 ‰ du chiffre annuel des rémunérations. Ce montant comprend la cotisation versée à la Fédération (± 5 ‰) et la cotisation versée au Fonds de solidarité (1,42 ‰). Le Fonds de solidarité, créé aux alentours des années 1955, est destiné à venir en aide aux entreprises en difficulté en cas de grève. L’affiliation au Fonds de solidarité est donc automatique pour les membres de Fabrimétal.

70Fabrimétal compte, au 17.4.1979, 1.129 entreprises [33]. On remarque au cours des vingt dernières années – à l’exception de la période allant des années 1970 à 1974 – une diminution constante du nombre d’affiliés.

Affiliations-désaffiliations[34]

tableau im12
Années Mouvement de l’exercice Motifs de désaffiliation (Nb de firmes) Nb affiliés au 31.12 Affiliations Désaffiliations solde annuel Faillite Fusion avec un non membre Absorption par un membre Difficultés financières Non motivées 1958 1.450 35 93 - 58 - - - - - 1959 1.387 25 88 - 63 17 2 9 26 34 1960 1.317 30 100 - 70 21 - 6 70 3 1961 1.302 32 47 - 15 16 1 3 26 1 1962 1.283 38 57 - 19 14 - 5 35 3 1963 1.268 41 56 - 15 23 1 10 18 4 1964 1.270 54 52 + 2 11 2 3 21 5 1965 1.236 61 95 - 34 24 1 6 48 16 1966 1.209 44 71 - 27 23 - 3 36 9 1967 1.164 46 91 - 45 32 - 8 28 23 1968 1.142 47 69 - 22 23 2 5 27 12 1969 1.133 47 56 - 9 23 - 9 23 1 1970 1.142 56 47 + 9 29 2 5 11 - 1971 1.161 75 56 + 19 22 5 4 19 6 1972 1.169 65 57 + 8 36 2 5 12 2 1973 1.204 73 38 + 35 24 - 3 8 3 1974 1.225 95 74 + 21 43 - 5 23 3 1975 1.209 60 76 - 16 27 - 7 42 - 1976 1.178 42 73 - 31 33 - 3 37 - 1977 1.166 55 67 - 12 35 1 6 25 - 1978 1.131 52 87 - 35 35 - 10 39 3

Affiliations-désaffiliations[34]

71Les dirigeants de Fabrimétal estiment que les désaffiliations pour cause de non paiement de cotisation ou par démission sont fort rares. Les 9/10 des désaffiliations seraient dues à des difficultés financières, des faillites, des fusions avec une entreprise non membre ou des absorptions par une entreprise membre.

72La répartition régionale des entreprises affiliées à Fabrimétal s’établit comme suit [35] :

tableau im13
1974 1975 1976 1977 1978 Anvers et Limbourg 224 229 228 229 214 Flandres 226 226 217 215 215 Brabant 328 325 321 321 311 Liège et Luxembourg 219 209 201 196 189 Hainaut et Namur 228 220 211 205 202 Total 1.225 1.209 1.178 1.166 1.131

73Le nombre total des établissements du secteur des fabrications métalliques s’élevant, en 1977, à 2.610 unités, on peut en déduire que le taux d’affiliation à Fabrimétal est de l’ordre de 50 % [36]. En réalité, ce taux n’est pas significatif de la représentativité réelle de Fabrimétal puisqu’il accorde à tous les employeurs la même importance. Il convient de prendre en considération la dimension des entreprises affiliées à Fabrimétal (nombre de personnes occupées) et leur part dans le chiffre d’affaires total du secteur. En avril 1979, les entreprises AFFILIEES à Fabrimétal occupaient 263.070 personnes soit environ 85 % de l’emploi total du secteur des fabrications métalliques. Par ailleurs, les entreprises affiliées à Fabrimétal représenteraient 90 % du chiffre d’affaires du secteur.

74La ventilation des entreprises d’après le nombre de personnes occupées s’établit comme suit [37] :

tableau im14
Personnel salarié occupé (3) Nombre d’entreprises Emploi moins de 10 160 900 20 167 2.406 50 288 9.439 100 173 12.174 200 125 17.209 300 67 15.992 500 58 22.360 1.000 51 35.599 5.000 33 74.339 plus de 5.000 7 72.652 Total 1.129 263.070

75Les entreprises occupant de 0 à 100 personnes représentent 69,8 % des affiliés à Fabrimétal ; toutefois elles n’occupent que 9,5 % des salariés. Les entreprises occupant plus de 500 ouvriers bien que ne représentant que 8 % des affiliés à Fabrimétal, emploient 69,4 % des salariés. Ces grandes entreprises se localisent principalement dans la région flamande du pays.

b – Les entreprises transformant les matières plastiques affiliées à Fabrimétal

76En règle générale, l’entreprise désirant s’affilier à une fédération professionnelle optera pour l’organisation patronale qui recouvre les mêmes compétences que la commission paritaire dont elle dépend. Or le secteur des transformations des matières plastiques [38] relève de deux commissions paritaires : la Commission nationale paritaire de la Construction métallique (C.N.C.M. n°111) et la Commission paritaire nationale de l’industrie chimique (C.N.I.C. n°116). Suite à ce partage du secteur entre deux commissions paritaires, il existe, au niveau des organisations patronales, deux sections de fédérations regroupant des transformateurs de matières plastiques ; il s’agit de Fabriplast au sein de Fabrimétal et de Féchiplast au sein de la Fédération des industries chimiques (FIC).

77A l’origine, Fabrimétal ne comptait que 19 groupes professionnels. Ceux-ci comprenaient un certain nombre d’affiliés transformant, à titre accessoire, des matières plastiques ou fabriquant un même produit en métal et en matière synthétique. Les techniques de transformation des matières plastiques de ces entreprises étaient d’ailleurs très proches des méthodes de fabrications métalliques. Ainsi, à titre d’exemple, le groupe 14 "électricité" réunissait des entreprises travaillant également le plastique comme isolant.

78Au fil du temps, les entreprises fabriquèrent de plus en plus de produits en matière plastique destinés à des secteurs de plus en plus variés de l’industrie (ex. : chaudronnerie, canalisation, accessoires pour véhicules de transport, appareils électro-ménagers …). Pour certains membres de Fabrimétal, l’activité consistant en la transformation de matière plastique, au départ accessoire, devint peu à peu une activité à titre principal ou – du moins – prit une extension telle que la création d’un groupe spécifique "le groupement des transformateurs des matières plastiques" s’imposa aux dirigeants de la fédération.

79La création de ce nouveau groupe – actuellement dénommé groupe 18 "Fabriplast" – traduisait la volonté de réunir au sein de Fabrimétal tous les industriels fabriquant des pièces (métalliques ou plastiques) destinées à l’équipement industriel. Le plastique devenant de plus en plus une matière de substitution au métal (alliages ferreux ou non ferreux), le groupe 18 connut un accroissement rapide. Cet essor des produits en matière plastique posa avec acuité le problème de l’appartenance des transformateurs de matières plastiques aux deux commissions paritaires précitées (C.N.C.M. et C.N.I.C.).

80Au sein du secteur de la transformation des matières plastiques, il convient de distinguer deux types d’entreprises : les transformateurs intégrés qui transforment et fournissent des produits en matière plastique uniquement à l’entreprise pour ses besoins propres et les transformateurs autonomes qui produisent uniquement pour le marché [39]. En ce qui concerne les entreprises intégrées transformant des matières plastiques, l’appartenance à une commission paritaire est déterminée par l’activité principale de l’entreprise. Ainsi - à titre d’exemple, en appliquant le principe en vertu duquel "l’accessoire suit le principal", les ateliers Philips situés à Lommel et Hasselt et transformant des matières plastiques ressortissent de la Commission nationale paritaire à la Construction métallique, l’activité de la SA Philips étant principalement électrique.

81Si le cas des entreprises intégrées n’a jamais posé de problème en terme d’appartenance aux commissions paritaires, le cas des transformateurs autonomes de matières plastiques fut beaucoup plus ambigu. L’arrêté royal du 5 janvier 1957 [40] reconnut la compétence de la Commission paritaire nationale de l’industrie chimique pour (…) "la fabrication et la transformation des matières plastiques à l’exclusion des fabrications ressortissant à la Commission paritaire nationale des constructions métallique, mécanique et électrique ; le façonnage de matières plastiques qui ne nécessite pas de techniques ou de connaissance d’un métier propre à d’autres branches d’activité" (…). Les critères d’appartenance à l’une ou l’autre des commissions paritaires envisagées restaient flous. Fabrimétal et la FIC parvinrent toutefois à maintenir un certain modus vivendi : les fabricants de produits en matière plastique dite "de remplacement" [41] et dont les techniques de fabrication s’apparentaient aux constructions métalliques ressortissaient de la Commission paritaire de la construction métallique ; tous les autres transformateurs de matières plastiques ressortissant de la commission paritaire de l’industrie chimique.

82En 1978, M. Spitaels, Ministre du Travail et de l’Emploi tranche les derniers conflits de compétence des commissions paritaires par un Arrêté royal [42] :

Commission paritaire des constructions métallique, mécanique et électriqueCommission paritaire de l’industrie chimique
Art.1 : (Relèvent de cette commission paritaire)
"les entreprises qui procèdent en ordre principal à la fabrication, à la transformation, à l’usinage, à l’assemblage, ou à l’une de ces opérations, d’éléments en métaux ferreux et non ferreux ainsi qu’en métaux précieux, en matière de synthèse thermoplastique, thermodurcissable ou composite et en tout autre matière de remplacement lorsque la mise en œuvre de ces matériaux fait appel à des techniques ou des connaissances propres aux constructions métallique, mécanique et électrique ainsi que les bureaux d’activité qui les concernent".
Art.1 : (Relèvent de cette commission paritaire)
"les entreprises qui soit pour leur compte propre, soit pour le compte de tiers, assurent la production, la transformation, le façonnage, le conditionnement, le commerce et la distribution de tous les produits chimiques (…) ainsi que la production de produits synthétiques, la transformation et le façonnage de ces produits lorsqu’ils ne nécessitent pas de techniques ou de connaissances d’un métier propre à d’autres branches d’activité, ainsi que les bureaux d’études qui les concernent.

83Dans la liste des nombreux secteurs d’activités qui répondent à ces définitions, on trouve, entre autres :

(…) "la transformation et/ou le façonnage de matières plastiques et de matériaux connexes pour la fabrication de produits pour les constructions métallique, mécanique et électrique suivant des techniques qui sont propres à la transformation des métaux" (…)(…) "la production de matières plastiques artificielles et synthétiques y compris les dérivés de cellulose mais à l’exclusion des fibres artificielles et synthétiques". "La transformation et/ou le façonnage des matières plastiques et synthétiques" (…)

84Il ressort donc de cet AR que désormais les transformateurs de matières plastiques devront réunir deux conditions essentielles pour pouvoir dépendre de la Commission paritaire des constructions métalliques :

  • fabriquer des produits en matière plastique destinés à être intégrés ultérieurement dans des constructions métallique, mécanique ou électrique ;
  • employer des techniques de fabrication propres à la transformation des métaux.

85En 1979, la Fédération des industries chimiques et Fabrimétal ont respectivement recensé 86 entreprises réunies au sein de Féchiplast et 105 entreprises (intégrées et non intégrées) au sein de Fabriplast [43]. Cependant, en termes d’effectifs occupés, 60 % des ouvriers du secteur de la transformation des matières plastiques appartenaient, en 1975, à des entreprises affiliées à la Fédération des industries chimiques (F I C) et 20 % à des entreprises affiliées à Fabrimétal. Les 20 % restants sont occupés par des entreprises non affiliées à une organisation patronale.

86En réalité, Fabriplast réunit principalement des transformateurs intégrés, c’est-à-dire des divisions d’entreprises qui fournissent des produits en matière plastique exclusivement à une autre division de l’entreprise pour les besoins propres de celle-ci (ex. : Philips – Bekaert – Bell Telephone). Les entreprises dites "prioritaires" ou "autonomes", c’est-à-dire les entreprises non intégrées pratiquant exclusivement ou essentiellement la transformation des matières plastiques destinées au marché sont – au sein de Fabriplast – peu nombreuses et de petite dimension ; la majorité des transformateurs autonomes étant affiliés à la F I C. Actuellement, Fabriplast a dénombré 36 entreprises prioritaires soit seulement 1/3 des entreprises réunies au sein du groupe 18 : "transformation des matières plastiques". Soulignons, par ailleurs, que l’affiliation aux organisations patronales étant libre, certaines entreprises peuvent – si elles le désirent – s’affilier aux deux organisations patronales.

87La F I C et Fabrimétal ont entrepris une série d’actions communes dans le domaine de la transformation des matières plastiques.

88En 1958 fut créée la Revue belge des matières plastiques. Cette revue, dotée d’un comité "F I C -Fabrimétal", vécut jusqu’en 1974. Par ailleurs, en 1960, les deux organisations professionnelles créèrent, sous seing privé, un "Comité de liaison de l’industrie belge de la transformation des matières plastiques" groupant les délégués des deux sections de fédération (Féchiplast et Fabriplast) et nommèrent un président commun. Ce Comité de liaison, résultant d’un gentlemen agreement, a surtout une compétence d’ordre technique et traite de divers problèmes spécifiques au secteur de la transformation des matières plastiques : formation professionnelle, réglementation nationale et internationale relatives aux objets destinés à être mis en contact avec les denrées et substances alimentaires, étude sur le vieillissement des matières plastiques, résistance au feu … Les travaux du Comité de liaison trouvent un prolongement dans les activités des commissions de l’Association belge des matières plastiques (A.B.M.P.). L’A.B.M.P., créée en 1965 sous seing privé à l’initiative des deux fédérations (Fabrimétal + F I C), regroupe non seulement les transformateurs de matières plastiques [44] mais également les producteurs de matières plastiques, les producteurs d’adjuvants et les fabricants de machines [45] et de moules pour le travail du plastique.

89Les statuts de l’A.B.M.P. ont été révisés et approuvés sous leur forme actuelle en juin 1977. L’article 3 précise que l’objet social de l’A.B.M.P. est de développer la notoriété et d’assurer la promotion des matières plastiques pour tous usages. Les statuts stipulent, par ailleurs, que "l’Association ne peut prendre position dans les domaines qui relèvent des fédérations fondatrices sans l’accord ou une délégation expresse de celles-ci". L’association est destinée à être un lieu de rencontre pour les secteurs concernés en vue d’assurer la défense de leurs intérêts communs notamment dans les domaines suivants :

  • comportement au feu des matières plastiques ;
  • toxicité ;
  • produits en contact avec les denrées alimentaires ;
  • environnement ;
  • hygiène dans les ateliers …

90Au niveau européen, les transformateurs de matières plastiques sont représentés au sein de EUTRAPLAST, du Groupement des plastiques renforcés du Marché commun (G.P.R.M.C.), de l’Association européenne des fabricants de blocs de mousse souple de polyuréthane EURO-PUR et de l’Association européenne des enducteurs, calandreurs et fabricants de revêtements de sols plastiques et synthétiques A.E.C.

4 – Les sociétés étrangères affiliées à Fabrimétal

91Fabrimétal réalise périodiquement des études portant sur l’importance des sociétés étrangères dans l’industrie des fabrications métalliques. La dernière étude datant de 1977 détermine l’importance de la participation étrangère par pays, par groupe d’activité, par régionale et par taille d’entreprise [46]. Le critère qui sert à établir la classification entre les entreprises étrangères et les entreprises belges est la propriété présumée du capital ; cette propriété étant déterminée d’après les actes des sociétés publiés aux Annexes au Moniteur belge.

92Fabrimétal considère une société comme étrangère lorsqu’au moins 25 % de son capital est détenu par une entreprise étrangère. Au 15 mai 1977, la Fédération a recensé parmi ses 1.200 membres, 371 entreprises dont le contrôle est exercé à l’étranger selon le critère proposé par Fabrimétal. La présence étrangère dans l’actionnariat de 360 de ces entreprises atteint ou dépasse les 50 % ; ces entreprises sont donc, en vertu de la nouvelle législation sur la comptabilité et les comptes annuels d’entreprises [47], irréfragablement considérées comme des filiales d’entreprises étrangères. Pour les 11 autres entreprises, le pourcentage de participation des sociétés étrangères se situe entre 25 et 50 %. Les sociétés dont les actions sont détenues par plusieurs sociétés étrangères ou une entreprise et un holding étranger sont rangées dans la catégorie appelée "mixte".

93L’implantation de sociétés étrangères dans l’industrie des fabrications métalliques s’est opérée par vagues successives. La vague la plus ancienne, datant d’avant-guerre, a été une des plus importantes : 40 % du personnel des sociétés étrangères ont été employés par 66 firmes installées en Belgique dès avant 1946. Les pionniers furent des Luxembourgeois, des Suisses, des Néerlandais et des Américains dont plus de la moitié de l’activité est réalisée par des sociétés implantées à cette époque. La période de l’après-guerre a été la moins propice aux investissements étrangers. La seconde vague importante, située aux alentours des années 1960, amena 146 sociétés à Fabrimétal dont 79 américaines et 54 provenant de la C.E.E. (Benelux excepté). Plus de 1/3 de l’activité des étrangers à Fabrimétal résulte de sociétés implantées pendant cette période. Depuis 1971, les sociétés étrangères représentent seulement 10 % de l’emploi étranger. Les investisseurs étrangers encore nombreux ont préféré installer des sociétés de taille plus modeste. Depuis 1975, le rythme des investissements étrangers s’est ralenti avec la crise économique. La construction électrique a été le premier secteur ouvert aux investisseurs étrangers.

94Par ailleurs, plus de la moitié de l’implantation étrangère de la construction mécanique et de l’industrie automobile se situe entre 1960 et 1970. On constate que la majorité des investisseurs étrangers ont préféré créer leur propre entreprise plutôt que de racheter des entreprises existantes. Seulement 63 sociétés belges ont été rachetées par des étrangers. Ce sont les investisseurs anglais qui paraissent avoir une plus grande propension à racheter des sociétés belges suivis des investisseurs néerlandais et américains.

95Ventilation des entreprises étrangères par pays d’appartenance

96Les 371 entreprises étrangères recensées par Fabrimétal parmi ses membres, ont occupé 163.000 personnes soit environ 60 % du personnel Fabrimétal. Ainsi, près de deux personnes sur trois travaillent dans une entreprise sous contrôle étranger. Ces sociétés ont réalisé en 1976 près des 3/4 du chiffre d’affaires des membres de la Fédération et ont exporté 4/5 de la production de Fabrimétal.

97Le classement des sociétés étrangères par pays d’appartenance indique la prédominance des capitaux européens sur les capitaux américains (tableau 1). Fabrimétal a relevé 172 sociétés originaires de la C.E.E. (Belgique exceptée) employant 28,8 % du personnel Fabrimétal et réalisant 37 % des livraisons et 45 % des exportations. L’Allemagne occupe la première place, devançant ainsi les Pays-Bas, avec 33 sociétés représentant 9 % du personnel Fabrimétal et réalisant 13 % des livraisons. Les Pays-Bas, en deuxième place, réalisent 8 % des livraisons et occupent 8 % du personnel Fabrimétal. Le Royaume-Uni et la France se rangent respectivement 3ème et 4ème (± 5 % de l’emploi et ± 7 % des livraisons). Les autres pays membres de la C.E.E. détiennent des participations moindres. Les autres pays d’Europe exercent un contrôle sur 38 sociétés : 16 sociétés sont contrôlées par la Suède, 15 par la Suisse, 3 par la Norvège, 1 par la Finlande, 1 par l’Autriche, 1 par l’Espagne et 1 par la Yougoslavie. Les Etats-Unis gardent une position importante dans le secteur des fabrications métalliques en réalisant 1/4 de l’activité (24 % de l’emploi, 26,7 % des livraisons et 30,8 % des exportations).

98En exportant 79 % de leur production (1976), les sociétés étrangères réalisent 86 % du chiffre d’affaires exporté par l’ensemble des membres de Fabrimétal. La propension à exporter des sociétés étrangères s’est encore accrue au cours de ces dernières années. C’est l’Allemagne qui exporte la plus grande partie de sa production (90 %) suivie par le Royaume-Uni, la Suède et les Pays-Bas.

99Ventilation des sociétés étrangères par secteur d’activité

100Les activités des sociétés étrangères sont généralement situées dans des secteurs en expansion rapide. Le tableau 2 indique que les investisseurs étrangers ont accru leur pénétration de 15 % de 1965 à 1971 et de 15 % à nouveau de 1971 à 1977. La part des sociétés étrangères dans l’emploi des membres de Fabrimétal a atteint, en 1977, les 60 %.

101Les sociétés étrangères se sont implantées principalement dans l’industrie automobile et la construction électrique. Le tableau indique que 9/10 du personnel de l’industrie automobile travaillent dans 36 sociétés étrangères et que 8/10 du personnel de la construction électrique se trouvent dans 67 entreprises non belges.

102Les secteurs plus traditionnels tels que la première transformation et la construction métallique lourde exercent une attraction plus faible sur les investisseurs étrangers. La construction mécanique occupe une position intermédiaire. Il existe une certaine corrélation entre le secteur d’activité et la nationalité de l’investisseur. Ainsi, parmi les sociétés étrangères, les Européens dominent la première transformation du métal, la construction métallique légère et l’industrie automobile. L’Allemagne est le premier employeur étranger de l’industrie automobile. Les Pays-Bas s’attribuent près de 1/3 de l’activité des étrangers dans la construction électrique et les produits métalliques légers. Quant au Royaume-Uni, il s’est dirigé surtout vers la construction mécanique et l’industrie automobile.

103Les capitaux américains ont été attirés davantage par les biens d’équipements mécaniques et électriques où ils assurent la moitié de l’emploi étranger de ces secteurs. Ils ont une participation non négligeable en produits métalliques et dans l’industrie automobile.

104Ventilation des sociétés étrangères par régionale

105La pénétration des sociétés étrangères a été très forte dans trois régions : Anvers – Limbourg, Brabant et Hainaut – Namur ; elle a été moindre dans les deux Flandres. La région de Liège-Luxembourg est la moins touchée par les investissements étrangers.

106La ventilation de l’emploi des sociétés étrangères par régionale en 1977 (en % de l’emploi des membres de Fabrimétal) s’établit comme suit :

– Anvers-Limbourg :74 %
– deux Flandres :46 %
– Brabant :71 %
– Liège-Luxembourg :24 %
– Hainaut-Namur :73 %

107Près de la moitié des investissements américains et hollandais et plus de la moitié des investissements allemands ont été accueillis par la région Anvers-Limbourg. Les Britanniques ont donné la préférence à la région Hainaut-Namur (où les Américains sont majoritaires) alors que les Français se sont dirigés vers les régions francophones du pays (surtout le Brabant). Les Luxembourgeois et les Suédois se sont installés principalement dans les provinces flamandes.

5 – Les principaux organes statutaires de la Fédération

a – L’Assemblée générale

108L’Assemblée générale est le pouvoir souverain de la Fédération. Elle représente l’universalité de ses membres. Tous les membres de la Fédération ont le droit d’assister aux assemblées générales et doivent donc être convoqués. L’Assemblée générale statue à la simple majorité des voix, sauf dans les cas où des quora de présence et des majorités spéciales sont requis par la loi ou par les statuts. Chaque membre présent ou représenté dispose d’une voix. Une assemblée ordinaire doit être tenue annuellement dans le courant du deuxième trimestre de l’année sociale. Le conseil d’administration peut convoquer en tout temps des assemblées générales extraordinaires. L’assemblée générale a les pouvoirs les plus étendus pour faire ou ratifier les actes qui intéressent la Fédération et prendre toutes décisions dépassant les limites des pouvoirs légalement ou statutairement dévolus au conseil d’administration. Ses résolutions sont obligatoires pour tous les membres.

b – Le Conseil d’administration

109Le Conseil d’administration est représentatif de l’industrie des fabrications métalliques dans toutes ses organisations, aussi bien régionales que professionnelles. Il représente officiellement la Fédération dans tous actes judiciaires et extrajudiciaires. L’assemblée générale nomme et révoque les administrateurs. Elle en détermine le nombre et fixe la durée de leur mandat qui ne peut dépasser trois ans.

110En principe, l’assemblée générale appellera aux fonctions d’administrateur :

  • le président et les cinq vice-présidents de la Fédération [48] ;
  • le président et quatre délégués désignés par le comité de chaque association régionale. Etant donné qu’il existe 5 associations régionales, on devrait, théoriquement, retrouver au conseil d’administration 5 présidents et 20 délégués soit 25 représentants des associations régionales ;
  • le président et le premier vice-président de chaque comité des 25 groupes professionnels soit, théoriquement, 50 représentants des groupes professionnels (les 25 présidents des comités de groupe et 25 vice-présidents).

111Néanmoins, il appartient au Conseil d’administration de décider, en fonction de l’importance relative des groupes professionnels, que tel groupe sera représenté par son président et que tel autre groupe sera représenté par plus de deux délégués. En outre, l’assemblée générale peut appeler d’autres personnes aux fonctions d’administrateur. En effet, indépendamment de la désignation des représentants au conseil d’administration par le processus des "élections en cascade", l’assemblée générale peut adjoindre au conseil d’administration des "élus directs" c’est-à-dire des personnalités directement élues par l’assemblée générale sur proposition des groupes professionnels, des associations régionales ou du conseil d’administration en vertu de leur haut niveau de compétence et de leur expérience professionnelle. En juin 1979, le conseil d’administration de Fabrimétal comptait 122 administrateurs, soit :

  • le président et les 5 vice-présidents de la Fédération ;
  • 53 représentants des groupes professionnels ;
  • 22 représentants des associations régionales ;
  • 41 élus directs soit 33,5 % du nombre total d’administrateurs

112Le conseil d’administration a les pouvoirs les plus étendus sans aucune restriction, sauf pour ce qui est expressément réservé par la loi et les statuts à l’assemblée générale, pour gérer les affaires de la fédération et pour faire tous les actes d’administration et de disposition qui rentrent dans l’objet social. Il fixe la politique générale de la fédération et réalise son objet social de manière à assurer la prospérité et l’expansion de l’industrie des fabrications métalliques. Il détermine les travaux de la fédération et coordonne l’action de tous ses organes. Il fait ou fait faire, au nom de la fédération, toutes les démarches qu’il estime opportunes pour la protection et la défense des intérêts communs de l’industrie des fabrications métalliques.

113Le conseil d’administration doit se réunir au moins une fois par mois. Statutairement, les décisions sont prises à la majorité des voix des administrateurs présents ou représentés ; chaque administrateur disposant d’une voix et la voix de celui qui préside étant prépondérante en cas de partage des voix. Toutefois, il semblerait que la pratique du vote soit délaissée au profit de la recherche d’un compromis. Une décision ne serait prise que lorsqu’un consensus – le plus large possible – s’est dégagé parmi les administrateurs. Signalons par ailleurs que, si une même entreprise peut se retrouver dans plusieurs groupes professionnels et dans plusieurs associations régionales (l’appartenance à une association régionale dépendant du siège d’exploitation), il est plutôt rare qu’une "multi-sièges" délègue plusieurs représentants au conseil d’administration.

114Toutefois, on peut retrouver au conseil d’administration pour une même entreprise, des représentants de deux ou plusieurs divisions de cette entreprise. Ainsi, à titre d’exemple, les A.C.E.C. ont 5 représentants au conseil d’administration : 1 membre du comité directeur (l’administrateur délégué-directeur général des A.C.E.C.) ; 1 élu direct (le directeur général des A.C.E.C.) ; 1 représentant dans le groupe professionnel 20 (le directeur général du groupe énergie-ACEC) ; 1 représentant dans le groupe 21 (le directeur général du groupe système ind. et de défense - ACEC) et 1 représentant dans l’association régionale Hainaut-Namur, section Charleroi (le directeur général du personnel et des relations extérieures).

115Si l’on analyse la composition du conseil d’administration en terme de représentativité des membres de la fédération, il apparaît que les entreprises occupant moins de 100 travailleurs soit 69 % du nombre total des affiliés à Fabrimétal sont nettement sous représentées (environ 10 administrateurs représentent cette catégorie d’entreprises au conseil d’administration de Fabrimétal) ; alors que 57 % des membres du conseil d’administration représentent des entreprises de plus de 500 travailleurs, cette catégorie d’entreprises représentant seulement 8 % des affiliés à Fabrimétal. Par ailleurs, les 7 entreprises occupant plus de 5.000 personnes disposent de 16 représentants au conseil d’administration.

c – Le comité de direction

116Le comité de direction est composé du président et des cinq vice-présidents de la Fédération. Le conseil d’administration peut leur adjoindre avec voix délibérative d’autres personnes choisies ou non dans son sein pour un terme ne pouvant dépasser trois ans. Le comité de direction exerce les prérogatives qui lui sont réservées par les statuts et le règlement d’ordre intérieur et assure la gestion courante de la fédération. Les membres du comité de direction agissent en collège. Ils ne contractent aucune obligation personnelle relativement aux engagements de la fédération.

117Le comité de direction ne peut valablement délibérer que si les deux tiers des membres sont présents. Les décisions sont prises à la majorité des voix des membres présents, la voix de celui qui préside la réunion étant prépondérante en cas de partage des voix. Toutefois, il semblerait que le comité de direction ne se réunisse pratiquement plus jamais bien que les statuts prévoient au moins deux réunions par mois.

d – Le directeur général et les commissaires

118Le directeur général est nommé par le conseil d’administration. Il est chargé de la gestion journalière de la fédération, de la direction de ses travaux et de l’exécution de ses organes statutaires ou réglementaires. Il assiste aux réunions de l’assemblée générale, à celles du conseil d’administration et du comité de direction. L’assemblée générale nomme trois commissaires aux comptes, choisis ou non dans son sein, et ce pour un terme qui ne peut dépasser trois ans. Leur mission consiste à surveiller et à contrôler, sans limite, toutes les opérations de la fédération. Ils agissent en collège mais ils peuvent faire seuls toutes les investigations qu’ils désirent.

6 – Les organes non statutaires

119Le règlement d’ordre intérieur complète et précise les dispositions contenues dans les statuts notamment en instituant une série d’organes.

a – Le conseil de direction

120Le conseil de direction est composé du comité de direction (le président et les six vice-présidents de la fédération, ainsi que certains élus directs), des présidents de chacune des associations régionales et des présidents des comités spécialisés : Comité social, Comité économique, Comité de Formation professionnelle, ainsi que du président du CRIF.

121Le conseil de direction se réunit, en principe, une fois par mois. Il a pour mission de veiller à la coordination des programmes d’activités de la fédération dans les différents domaines qui sont de la compétence de celle-ci. Il entend périodiquement les rapports des présidents des comités spécialisés ; il se tient informé des activités des associations régionales et des groupes professionnels et contrôle l’utilisation des ressources budgétaires.

b – Le comité social

122Le comité social est créé sur base d’une représentation régionale et comprend, outre les membres du comité de direction, quatre délégués et le directeur de chaque association régionale ainsi que cinq cooptés. Il est chargé par délégation du conseil d’administration de l’examen de toutes les questions sociales.

123Les votes ont lieu par association régionale et les décisions ne sont valablement prises que pour autant que toutes les associations régionales soient représentées.

124En principe, toute décision (soumise d’ailleurs à la ratification du conseil d’administration) requiert l’unanimité des associations régionales. A défaut de pareille unanimité, les décisions doivent être prises à la majorité des 3/5 des voix des associations régionales.

c – Les comités consultatifs

125Le règlement d’ordre intérieur reconnaît 3 comités consultatifs : le comité économique, le comité de formation professionnelle et le comité technique. Des "bureaux" restreints existent au sein de ces trois comités.

126Le comité économique a pour mission d’étudier tous les problèmes économiques qui intéressent l’industrie des fabrications métalliques, notamment au point de vue de la production et des débouchés. Il est composé d’au moins un délégué par groupe professionnel et de membres cooptés. Ce comité économique est subdivisé en un certain nombre de groupes de travail spécialisés.

127Le comité de formation professionnelle examine tous les problèmes qui concernent la formation du personnel occupé dans l’industrie des fabrications métalliques. Il est composé d’un président et d’un vice-président désignés par le comité de direction, de deux délégués par association régionale (choisis parmi les membres des comités régionaux de formation professionnelle) et de membres choisis par cooptation.

128Le comité technique est chargé de la coordination de toutes les activités de la Fédération dans le domaine technique et scientifique. Il est composé de délégués choisis en raison de leur compétence et nommés par cooptation sur proposition des groupes professionnels. Il comprend de droit les délégués de la Fédération au conseil général du Centre de Recherches scientifiques et techniques de l’Industrie des fabrications métalliques (CRIF). En réalité, le comité technique n’exerce plus, à ce jour, d’activités. Afin d’éviter les doubles emplois, les problèmes d’ordre technique de la fédération sont directement discutés au sein du CRIF. Le CRIF est un centre de recherche collective à la disposition des entreprises grandes ou petites du secteur. Il a été créé par Fabrimétal en 1949. Le centre est indépendant mais ses liens formels et informels avec l’association professionnelle demeurent très étroits. Des membres du conseil général (conseil d’administration) du CRIF sont nommés par l’assemblée générale de Fabrimétal. Le CRIF dispose de cellules de recherches spécialisées réparties dans les différentes régions du pays [49]. Elles sont coordonnées par la direction installée à Bruxelles. Chaque cellule effectue des recherches scientifiques et collectives avec l’aide financière de l’IRSIA (Institut pour l’Encouragement de la recherche scientifique dans l’industrie et l’agriculture) et pratique une aide technique aux entreprises.

7 – Structure administrative et activités de la Fédération

129A Fabrimétal, les fonctions de direction sont assumées par un directeur général qui est également l’administrateur-délégué de la Fédération. Il est assisté d’un secrétaire général et de deux conseillers généraux. Le secrétariat général assume la coordination générale des services et la responsabilité des publications et des relations publiques de la Fédération. L’organigramme de la Fédération fait apparaître une triple structure [50] : les administrations des associations régionales au niveau régional et les administrations des groupes professionnels et des départements centraux au niveau national.

Schéma 2

Structure administrative

Schéma 2
Direction générale Secrétariat général Administrations des associations régionales - Anvers-Limbourg - Brabant - Flandres orientale et occidentale - Hainaut-Namur - Liège-Luxembourg Administrations des groupes professionnels - coordination et liaison intergroupes - première transformation - articles métalliques légers et biens de consommation - transports et armement - mécanique - bureaux d’études et biens d’équipements spécifiques - matériel électrique Administrations des départements centraux - social - économique - relations internationales - juridique et fiscal - technique - formation professionnelle - administratif

Structure administrative

130Les régionales assurent une décentralisation géographique et œuvrent dans divers domaines : questions sociales, formation professionnelle, aide en matière de gestion, de sous-traitance, d’économie régionale. Elles rendent de nombreux services aux membres, les représentent à divers niveaux [51], prennent des initiatives diverses, procèdent à des études et des enquêtes.

131Le groupe professionnel est l’interlocuteur normal des entreprises membres pour tous les problèmes autres que sociaux ou régionaux. Il est le lieu de rencontre entre tous les industriels d’une même branche et permet la réalisation d’actions groupées au niveau de la profession. Il assure la promotion des produits, la représentation auprès des secteurs clients, des organismes officiels et des comités européens [52]. Il rend des services particuliers à la demande des entreprises et les oriente, si nécessaire, vers les départements centraux ou les associations régionales de Fabrimétal.

132Les départements centraux sont, avec les groupes et les associations régionales, un des trois piliers de la fédération. Dans les domaines social, économique, financier, juridique, fiscal, technique, dans le domaine de la formation professionnelle et des relations internationales, ces départements assurent une présence à tous les niveaux [52], procèdent à des études, diffusent des publications, représentent les intérêts des industries du secteur et aident directement les membres de Fabrimétal.

133Le Comité social est chargé d’élaborer les positions de Fabrimétal sur les différents aspects des problèmes du travail qui sont négociés tant avec les pouvoirs publics qu’avec les syndicats. La Fédération défend les intérêts des entreprises membres au sein des commissions paritaires.

134Au moment où fut signé le premier accord interprofessionnel de programmation sociale (1er juin 1960), Fabrimétal [53] tenta d’amener les organisations syndicales (C.M.B. et C.C.M.B.) à conclure en commission paritaire un accord sectoriel de longue durée. Il n’est pas impossible que certaines désaffiliations à la Fédération patronale soient dues à cette position de principe (Cf. p.19). Comme dans de nombreux autres secteurs, les syndicats demandaient en contrepartie à la clause de paix sociale, l’instauration d’un système d’avantages réservés aux seuls syndiqués. Ce n’est qu’en 1965 que ce problème trouve une solution. L’accord de programmation sectorielle du 13 janvier 1965 stipulait en effet que les membres de Fabrimétal versent une cotisation de 0,5 % des salaires à un fonds intersyndical. En contrepartie, les syndicats s’engagèrent à respecter les conventions collectives ainsi que la procédure de conciliation fixée par l’accord.

135Entretemps cependant, des accords sectoriels avaient été conclus, principalement sur les salaires, accords qui prévoyaient une souplesse d’application au niveau des régions et des entreprises. Jusqu’en 1971, des accords sectoriels sont régulièrement signés dans cet esprit entre Fabrimétal et les organisations syndicales. Depuis cette date et malgré des tentatives de réhabilitation du niveau sectoriel auquel cependant restent traitées les questions d’indexation des salaires, vacances annuelles et de salaire minimum, c’est au niveau régional que sont traitées les négociations sur les augmentations salariales.

136Outre la négociation, Fabrimétal peut intervenir par l’intermédiaire de ses associations régionales dans la médiation en cas de conflit au sein d’entreprises.

137Enfin, Fabrimétal rend aux entreprises certains services particuliers, principalement encore par l’intermédiaire de ses associations régionales : conseils et assistance aux membres pour toutes les questions relevant des lois sociales et des conditions de travail ; démarches auprès des organismes de sécurité sociale ; documentation sur le niveau des salaires ; intervention auprès des bureaux régionaux de l’Office national de l’Emploi (ONEm).

138Dans plusieurs associations régionales, il existe une tutelle sanitaire et un contrôle médical : service médico-social en vue de l’exécution de la législation sur la tutelle sanitaire des adolescents, les examens d’embauche, le dépistage des maladies professionnelles ; contrôle médical des incapacités de travail. Il existe également une série d’organismes sociaux annexes :

  • le secrétariat social "Sécométal" (Secrétariat social de l’industrie de la construction métallique). Cet organisme effectue, en lieu et place des employeurs, les travaux administratifs de secrétariat social ;
  • la caisse de congés payés "Congémétal" (Caisse de congés payés de l’industrie des fabrications métalliques) ;
  • le Fonds de sécurité et d’existence géré paritairement avec des délégués des organismes syndicaux ;
  • la Caisse d’allocations familiales pour travailleurs salariés et indépendants.

139Sur le plan général, l’activité de Fabrimétal dans le domaine économique et financier consiste surtout en des études, enquêtes et contacts avec les organismes officiels. Sur le plan des services individuels, Fabrimétal prête son assistance aux entreprises qui en font la demande. La Fédération entretient de nombreux contacts avec les autorités et multiplie ses interventions en vue de défendre les intérêts de ses membres : soutien à certains dossiers dans le cadre des lois d’expansion économique ; démarches en faveur d’entreprises en difficulté ; avis au moment de l’élaboration de certains projets gouvernementaux ; participation aux travaux de planification économique … Elle entreprend une série d’actions auprès des organes de concertation tels que le Conseil central de l’économie, le conseil professionnel du métal, le Conseil supérieur des statistiques. Elle réalise des études et enquêtes notamment sur les perspectives de la demande ; les structures industrielles et les économies régionales, les investissements … Elle établit des statistiques industrielles globales et par secteur ; réunit et diffuse toute documentation relative aux problèmes économiques et financiers (information sur les modes de financement, les sources de crédit, les formalités à remplir, le leasing, les ventes à tempérament, attestation sur les niveaux des salaires et les prix des matières premières …).

140L’action de Fabrimétal en matière juridique et fiscale prend la forme d’une aide directe aux industriels (renseignements, conseils, interventions, publications diverses, préparation de modèles de contrats, …) et de travaux d’intérêt général, en liaison avec l’adaptation des réglementations aux besoins industriels, la préparation des réformes, les travaux législatifs, l’harmonisation des régimes légaux et administratifs sur le plan européen, etc. Une partie de ces travaux se font en liaison avec des groupes de travail spécialisés : problèmes fiscaux, marchés publics, structure juridique des entreprises…

141Au niveau des relations internationales, la Fédération vise la promotion des ventes à l’étranger. Cet objectif est atteint par trois approches :

  • auprès des importateurs étrangers : prospection des marchés et actions de notoriété telles que organisation et participation à des foires, transmission de brochures, invitation de représentants diplomatiques étrangers … ;
  • auprès des firmes exportatrices par une information appropriée et par une aide directe dans la solution de problèmes en matière de commerce extérieur (réglementation douanière, C.E.E., …) ;
  • auprès des instances officielles belges afin de défendre les intérêts des firmes du secteur en vue d’harmoniser les conditions qu’elles peuvent offrir aux acheteurs étrangers sur celles proposées par la concurrence.

142Au niveau européen, Fabrimétal suit de près les travaux des institutions communautaires et participe aux activités des organismes professionnels qui étudient les multiples aspects politiques et techniques de l’édification européenne et défendent les points de vue industriels. Fabrimétal participe ainsi très activement aux activités de l’Organisme de liaison des industries métalliques européennes ORGALIME.

143Les activités dans le domaine technique sont menées conjointement par le département technique de Fabrimétal et le Centre de recherches scientifiques et techniques de l’Industrie des fabrications métalliques (C.R.I.F.). La mission de l’organisation professionnelle en cette matière consiste à créer des conditions favorables au progrès technique par la recherche en commun, l’aide technique directe aux entreprises, la représentation des intérêts de l’industrie auprès des organismes scientifiques et par l’information des membres.

144Dans le domaine de la formation professionnelle, Fabrimétal a créé un département spécialisé pour les problèmes de formation professionnelle et a organisé une décentralisation régionale afin d’assurer une meilleure connaissance des besoins régionaux. La fédération tâche de définir les exigences qualitatives et les besoins quantitatifs de l’industrie des fabrications métalliques en matière de formation professionnelle et étudie les réformes à apporter aux divers niveaux de l’enseignement technique.

145Dans le domaine de l’organisation de l’entreprise, l’action de Fabrimétal est supplétive et est basée essentiellement sur une aide directe fournie par des conseillers d’une part et sur la confrontation d’expériences, l’information et la documentation d’autre part. La Fédération édite une revue intitulée "Fabrimétal" (± 7.000 exemplaires) dans les deux langues nationales. Elle trouve son public, en majorité, auprès des industriels et des cadres de direction, mais également dans le monde politique (membres du gouvernement, parlementaires, chefs de cabinet, …), dans l’enseignement supérieur, les organisations patronales et syndicales, en Belgique et en Europe.

146Au cours de l’année 1978, elle a proposé, outre les éditoriaux de Jacques De Staercke (administrateur-délégué et directeur général de Fabrimétal), des interviews, des enquêtes, des reportages et elle a mis l’accent sur plus d’une centaine d’entreprises sous la forme de portraits ou de flashes.

C – Fabrimétal et la régionalisation

147Depuis sa création en 1946, Fabrimétal dispose d’une triple structure comprenant une forte décentralisation géographique :

  • les départements centraux spécialisés sont à la disposition des associations régionales, des groupes professionnels et des entreprises et aident les organes statutaires de Fabrimétal à définir sa politique dans différents domaines ;
  • les 25 groupes professionnels – subdivisés en sections – traitent les questions sectorielles spécifiques à chacune des branches d’activités représentées dans la fédération ;
  • les 5 associations régionales sont compétentes pour tout problème relevant du domaine social, de l’économie régionale, de la formation professionnelle et de l’assistance à la gestion. Depuis 1946, ces associations régionales ont acquis une autonomie d’action très large et ont créé chacune des organismes annexes.

148La tendance à une régionalisation croissante a incité Fabrimétal à doter les associations régionales de moyens accrus. Ainsi, au cours du mois d’août 1978, après de multiples consultations, notamment au niveau des régions, le conseil de direction de Fabrimétal a décidé de proposer au Conseil d’administration certaines mesures d’organisation interne et de réallocation des ressources en vue de permettre à la Fédération de mieux répondre aux besoins nés du développement de la régionalisation. Ces mesures d’adaptation, tout en renforçant les moyens d’action des associations régionales, ne modifient en rien les structures statutaires de la Fédération et n’affaiblissent ni les groupes professionnels, ni les départements centraux. Dans le cadre de ces modifications, les associations régionales ont été dotées au total de huit "cadres" supplémentaires, soit un accroissement de 15 % de leurs effectifs. Les activités de relations publiques de la Fédération seront également plus nettement régionalisées et la revue Fabrimétal dont le contenu général reste unique pour les deux communautés, verra ses versions française et néerlandaise davantage individualisées. Un "comité permanent pour les questions institutionnelles" comprenant les présidents et directeurs des associations régionales ainsi que le président national, le premier vice-président et l’administrateur-délégué, est chargé par le conseil de direction de suivre l’évolution de la régionalisation belge et de lui présenter, quand il le jugera nécessaire, toute proposition utile concernant l’adaptation de Fabrimétal à cette évolution.

149En outre, le conseil de direction a prévu la possibilité d’organiser, de manière souple et rapide, des concertations par régions ou par communautés au sein de n’importe quel organe statutaire de la Fédération si le besoin s’en fait sentir. De plus, dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle, déjà largement "communautarisée", le conseil de direction de Fabrimétal a décidé la création de deux comités distincts de formation professionnelle pour le nord et le sud du pays, tout en maintenant une coordination par un comité national. La volonté de Fabrimétal est de mettre au-dessus de toute autre considération le souci de servir au mieux les entreprises et l’économie en général en "s’adaptant avec réalisme aux changements des faits, des institutions et des mentalités". Si la Fédération se veut très proche des entreprises et si elle désire rencontrer les réalités des régions et, dès lors, jouer son rôle auprès des institutions régionales, elle ne souhaite toutefois pas "précéder la régionalisation" par des réformes statutaires prématurées qui pourraient s’avérer mal ajustées.

150Fabrimétal désire faire face à certaines remises en questionnées de la crise économique et politique, avec réalisme et pondération en évitant de confondre structures politiques et réalités industrielles. Prenant la parole à l’occasion de l’assemblée générale du 25 avril 1979, M. Philippe Saverys - président de Fabrimétal - déclarait à ce propos : "Il est clair, en effet, que quel que soit le degré d’autonomie qui sera donné aux régions, il existera toujours une réalité industrielle qui, par nature, est allergique aux frontières et tend au contraire de toutes ses forces à les dépasser, à les effacer". Il a, par ailleurs, insisté sur le besoin impératif pour Fabrimétal de "trouver le juste milieu entre la nécessité de s’adapter aux modifications des institutions et des esprits et l’obligation de conserver à l’organisation (professionnelle) une efficacité maximale en évitant les duplications, le gaspillage de talents et le développement de frontières internes dont l’existence est déjà malheureusement vérifiée dans la politique quotidienne des affaires". Estimant enfin qu’il serait néfaste d’anticiper sur les événements, le président de Fabrimétal a affirmé : "(…) nous ne pouvons aller plus loin dans la voie de la régionalisation aussi longtemps que nous ne serons pas définitivement fixés sur les nouvelles structures de l’Etat. Je crois que je manquerais gravement au mandat que vous m’avez confié si j’acceptais que Fabrimétal se lance dans des réformes statutaires qui précèderaient de manière hasardeuse une évolution pour le moins imprévisible (…)".

151Dans son éditorial du mois d’octobre 1978 dans la revue Fabrimétal, M. J. De Staercke avait déjà rappelé les principes fondamentaux qui, selon les dirigeants de Fabrimétal, devraient être respectés par ceux qui mettront en place les nouvelles structures du pays [54]. Ainsi, il faudrait veiller à maintenir la liberté des échanges de produits, services et capitaux entre les trois régions et éviter au maximum les distorsions de concurrence entre les entreprises situées dans des régions différentes. Par ailleurs, une coordination devrait être maintenue entre les régions et le pouvoir central. Pour éviter les distorsions de concurrence, un cadre général devrait être tracé par la loi en vue d’indiquer les limites à ne pas dépasser, quitte à laisser aux régions le soin d’adapter les modalités pratiques aux besoins de chaque région. L’industrie souhaite, d’autre part, que la recherche de l’efficacité soit une préoccupation constante, notamment par la simplification des processus administratifs et que les réformes institutionnelles évitent d’entraîner de nouvelles dépenses de la part des pouvoirs publics.

152On pourrait donc résumer la politique de Fabrimétal face à la régionalisation par une formule lancée par le prof. Dahrendorf : "Autant de décentralisation que possible, mais autant de centralisation que nécessaire ". En effet, le président de Fabrimétal a affirmé, à maintes reprises, le souci de la fédération de s’adapter aux nouvelles exigences de la régionalisation politique et administrative en évitant, toutefois, les mesures prématurées ou mal ajustées.

Conclusion

153La description qui précède indique clairement la diversité de situations professionnelles et géographiques que recouvre une organisation comme Fabrimétal. Elle suggère aussi le degré d’autonomie auquel peuvent accéder certaines composantes de l’organisation – ou encore certains organismes apparentés, de même que les problèmes qu’entraîne inévitablement la coexistence d’entreprises de dimensions très inégales.

154La description laisse ouvertes certaines questions :

  • la détermination exacte du poids des entreprises de grande dimension dans l’organisation ;
  • l’originalité doctrinale de Fabrimétal et son influence dans le monde patronal belge en général ;
  • le système des relations nouées et entretenues avec les pouvoirs publics, d’une part, et avec les organisations syndicales, d’autre part.

155Si ces questions n’ont pas trouvé réponse dans le cadre du présent Courrier, cela ne signifie certes pas que l’on a voulu en nier la pertinence, bien au contraire. Mais, ainsi qu’il a été indiqué déjà au seuil de l’étude, leur traitement exige que des méthodes appropriées mettent en œuvre un autre type d’information.

156Il en serait de même pour une autre question, qui revêt aujourd’hui la plus grande actualité, et qui est celle de la part d’influence respective d’entreprises et de dirigeants relevant des régions flamande, wallonne et bruxelloise et des communautés néerlandaise et française.


Annexe 1

Liste des groupes professionnels

0.Fonderie
1.Tréfilerie, étirage, laminage à froid et leurs dérivés
2.Forge, estampage, gros emboutissage et industries connexes
3.Travail de la tôle et fabrications métalliques diverses
4.Accessoires métalliques du bâtiment
5.Ponts, charpentes, chaudronnerie et chaudières
6.Construction navale
7.Matériel de chemins de fer et tramways
8.Automobile, cycle et industries connexes
9.Machines motrices, matériels pneumatiques, hydrauliques, frigorifiques et aérauliques
10.Machines-outils, machines à bois et outillage connexe
10a.Matériel textile
11.Constructions mécaniques diverses
12.Matériel de levage, de manutention, de pesage et de génie civil
13.Equipements spécifiques et installations industrielles complètes
13a.Ensembliers, organismes de contrôle et bureaux d’études techniques.
14.Matériels pour l’agriculture, l’horticulture et l’élevage.
15.Appareils de mesure de grandeur non électriques - appareils non électroniques de laboratoires et analogues - appareils didactiques
16.Armes et munitions
17.Industries aéronautiques et connexes
18.Matériel et objets en matières plastiques
19.Matériel pour l’énergie nucléaire
20.Matériel électrique d’équipement
21.Télécommunications - électronique - automation
22.Matériel électrique de consommation - électronique "grand public".
Annexe 2

Presence de Fabrimetal [55]

157Domaine social.

  • Commission paritaire nationale des constructions métalliques, mécaniques et électriques
  • Commission paritaire nationale pour employés des fabrications métalliques
  • Comité paritaire de surveillance des organismes de contrôle
  • Conseil consultatif de l’immigration
  • Conseil national du travail
  • Conseil supérieur de sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail
  • Institut national d’assurances maladie-invalidité (INAMI)
  • Office national de l’emploi (ONEm)
  • Office national de sécurité sociale (ONSS)
  • Office national des vacances annuelles

158En outre, les délégués de Fabrimétal siègent en Première instance et en Appel dans les tribunaux et cours du travail.

159Domaine économique et financier.

  • Commission de contact armée-industrie
  • Commission de l’indice des prix à la consommation
  • Commission de la mercuriale des matériaux
  • Commission pour la régulation des prix
  • Comité belge de la distribution
  • Comité de contrôle du gaz et de l’électricité
  • Conseil central de l’économie
  • Conseil professionnel du métal
  • Conseil de la consommation
  • Conseil supérieur de statistique
  • Office de promotion industrielle
  • Société nationale de crédit à l’industrie (SNCI)

160Domaine du commerce extérieur.

  • Commission du Fonds du Commerce extérieur
  • DOC-INTER (OBCE)
  • Office belge du commerce extérieur
  • Office de coopération au développement (OCD)
  • Office national du Ducroire
  • Société belge d’étude et de conseil pour le développement des échanges avec l’étranger (SOBELED)
  • Société belge d’investissement international (SBI)
    Fabrimétal est représenté également dans une quarantaine de chambres de commerce et organismes d’expansion à l’étranger.
  • Centre belgo-luxembourgeois d’information de l’acier (CBLIA)

161Domaine scientifique et technique.

  • Centre belge d’étude de la corrosion (Cebelcor)
  • Centre belge d’étude et de documentation des eaux (CEBEDEAU)
  • Centre de diffusion de l’information technologique et commerciale (CEDITEC) (UWE)
  • Centre national belge de l’éclairage
  • Centre national de documentation scientifique et technique
  • Centre de recherches métallurgiques (CRM)
  • Comité électrotechnique belge
  • Commission d’agrément technique dans la construction
  • Commission d’avis pour le financement de la recherche industrielle (prototypes)
  • Commission de l’environnement et groupes de travail (FEB)
  • Conseil national de la politique scientifique (CNPS)
  • Institut belge de l’emballage
  • Institut belge de normalisation (IBN)
  • Institut national du logement
  • Institut belge de la soudure
  • Institut pour la recherche scientifique dans l’industrie et l’agriculture (IRSIA)
  • International Organization for Standardization (ISO) – Diverses commissions
  • Société belge des mécaniciens
  • Station d’essais et de recherches de la construction métallique (Sercom)

162Domaine juridique et fiscal.

  • Comité supérieur de contrôle – Section du contentieux
  • Commission des marchés publics
  • Commission d’agréation des entrepreneurs
  • Association nationale belge pour la protection de la propriété industrielle
  • Ligue internationale contre la concurrence déloyale
  • ONU – Commission économique pour l’Europe – Conditions générales de vente et de montage
  • International Fiscal Association

163Domaine de l’organisation et de la gestion des entreprises.

  • Comité pour l’orientation et la formation des cadres de l’économie (COFCE)
  • Compagnie des dirigeants de services de personnel (CDSP)
  • Fondation Industrie-Université
  • Société belge pour l’application des méthodes scientifiques de gestion (Sogesci)

164Domaine de la formation professionnelle.

  • CEE – Comité consultatif pour la formation professionnelle
  • Centrum voor Technische Opleiding
  • Commission consultative nationale pour la jeunesse
  • Commission nationale consultative de l’industrie des fabrications métalliques
  • Conseil supérieur de l’enseignement technique (CSET)
  • Institut de formation postscolaire de l’industrie des fabrications métalliques (IFPM)
  • Société royale belge des ingénieurs et des industriels (SRBII)

165Domaine de l’intégration économique européenne.

  • Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA)

166Domaine professionnel et interprofessionnel.

  • Fédération des Entreprises de Belgique (FEB). Fabrimétal y est largement représenté, tant au niveau du Comité de direction et du Conseil d’administration qu’au niveau des différentes commissions et groupes de travail spécialisés
  • Organisme de liaison des industries métalliques européennes (Orgalime)
  • WEM – Western European Metal Trades Employer’s Organisation
  • Union des industries de la Communauté Européenne (UNICE)
  • Chambre de commerce internationale (CCI) - Comité national belge


Date de mise en ligne : 26/09/2014

https://doi.org/10.3917/cris.854.0001

Notes

  • [1]
    C.H. du CRISP n°834-835 du 6 avril 1979, Les structures de la Confédération nationale de la construction, 43 p.
  • [2]
    Données statistiques extraites du Recueil statistique de Fabrimétal 1960-1977, données I.N.S. sujettes à révision annuelle (les chiffres pour la dernière année citée n’ont donc qu’une signification très limitée).
  • [3]
    Estimation Fabrimétal.
  • [4]
    Recueil statistique Fabrimétal 1960-1977.
  • [5]
    Estimation Fabrimétal
  • [6]
    Répartition régionale de l’activité dans l’industrie des fabrications métalliques en 1977 in Bulletin statistique (INS) sept. 1978 n°9, p. 871.
  • [7]
    Répartition régionale de l’activité dans l’industrie des fabrications métalliques en 1977 in Bulletin statistique (INS), sept. 1978, n°9, p. 864.
  • [8]
    Outre la construction des machines de bureau et de machines et installations pour le traitement de l’information (code NACE-33) où la faiblesse de la production belge et le très petit nombre d’entreprises ôtent pratiquement toute signification au calcul de la mesure de concentration.
  • [9]
    A.Jacquemin, E.De Ghellinck et Huveneers, "Concentration industrielle en économie ouverte : le cas de la Belgique", in Etudes statistiques (INS), 1978, n°53, p.37.
  • [10]
    A l’exclusion du matériel électrique.
  • [11]
    Bulletin statistique INS, septembre 1978, n°9, p.863.
  • [12]
    Voir infra.
  • [13]
    Bulletin statistique INS, septembre 1978, n°9, p. 870.
  • [14]
    Les établissements occupant moins de 5 personnes ne sont pas repris dans le tableau.
  • [15]
    Des entreprises de transformation des matières plastiques sont affiliées à Fabrimétal. Voir plus loin, sous II B 3 b, pp. 21 et suiv.
  • [16]
    Recueil statistique Fabrimétal, 1960-1977.
  • [17]
    Idem.
  • [18]
    Au 30 septembre.
  • [19]
    Recueil statistique Fabrimétal 1960-1977.
  • [20]
    Au 30 septembre.
  • [21]
    Jean Neuville, "L’évolution des relations industrielles en Belgique" tome I, 1976, Les Editions Vie Ouvrière, p. 130.
  • [22]
    De Leener, "L’organisation syndicale des chefs d’industrie", 2 vol. 1909.
  • [23]
    Jean Neuville, op. cit., pp. 222 à 227.
  • [24]
    De Leener, "L’organisation syndicale des chefs d’industrie", 1909, vol. I, p. 314.
  • [25]
    Extrait de la plaquette commémorative diffusée par Fabrimétal en 1969 : "Il y a cinquante ans …".
  • [26]
    Fabrimétal : "Il y a cinquante ans …".
  • [27]
    Voir Jean Neuville, "Les commissions paritaires d’industrie en Belgique", Courrier Hebdomadaire du CRISP, n°436-437 du 28 mars 1969 et 455-456 du 10 octobre 1969.
  • [28]
    Fabrimétal : "Il y a cinquante ans…".
  • [29]
    Assemblée constitutive du 31 juillet 1946.
  • [30]
    Sur proposition des associations régionales intéressées ou après avoir pris leur avis.
  • [31]
    Voir en annexe I la liste des groupes professionnels.
  • [32]
    Voir le chapitre 7 traitant de la structure administrative et des activités de la Fédération, p. 53.
  • [33]
    Les entreprises transformant les matières plastiques sont incluses dans ce chiffre.
  • [34]
    Chiffres fournis par Fabrimétal.
  • [35]
    Chiffres fournis par Fabrimétal.
  • [36]
    La comparaison porte sur le nombre d’établissements et non sur le nombre d’entreprises.
  • [37]
    Employés + ouvriers au 17.4.1979. Source : Fabrimétal.
  • [38]
    Les producteurs de matières plastiques ressortissant de la Commission paritaire nationale de l’industrie chimique.
  • [39]
    Il peut exister des entreprises "mixtes" qui cumulent les deux activités.
  • [40]
    AR du 5 janvier 1957 fixant la dénomination, la compétence et la composition de certaines commissions paritaires.
  • [41]
    Les produits étaient antérieurement fabriqués en métal.
  • [42]
    AR du 5 juillet 1978 (MB du 28.7.78) instituant certaines commissions paritaires et fixant la dénomination, la compétence et le nombre de membres de celles-ci.
  • [43]
    En 1976, l’Institut national des Statistiques (INS) a dénombré environ 290 unités de production dans le secteur des transformations des matières plastiques. A ce nombre d’entreprises industrielles, on doit ajouter environ 300 entreprises de type artisanal.
  • [44]
    Les transformateurs de matières plastiques y sont représentés théoriquement par le "Comité de liaison" ; en réalité, il s’agit de délégations de Féchiplast et Fabriplast.
  • [45]
    Le secteur des fabrications de machines destinées à transformer les matières plastiques est très faiblement représenté en Belgique ; il s’agit surtout de machines d’importation.
  • [46]
    E. Gryspeerdt, "Importance des sociétés étrangères dans l’industrie des fabrications métalliques", in Fabrimétal de juin 1977 + note provenant du département économique.
  • [47]
    Loi du 17.7.1979 relative à la comptabilité et aux comptes annuels des entreprises. AR d’application du 8.10.1976.
  • [48]
    Le président et les cinq vice-présidents de la Fédération sont nommés et révoqués par l’assemblée générale. La nomination du président et des cinq vice-présidents de la Fédération implique leur nomination au poste d’administrateur. Ils sont également membres de droit du comité de direction.
  • [49]
    Les cellules de recherche portant sur la "fonderie" et la "chaudronnerie" sont localisées à Gand, l’"informatique" à Bruxelles, la "mécanique/machines-outils" à Louvain, la "construction métallique" et les "matières plastiques" à Liège.
  • [50]
    Voir schéma 2.
  • [51]
    Voir annexe 2 "Présence de Fabrimétal".
  • [52]
    Voir annexe 2 "Présence de Fabrimétal".
  • [53]
    Cf. Th. Klein-Beaupain, Deux systèmes de relations industrielles en Belgique. Textile et Fabrications métalliques, Institut de Sociologie, Bruxelles, 1979.
  • [54]
    J. De Staercke, "Régionalisation et réalités industrielles" in la revue Fabrimétal, octobre 1978.
  • [55]
    Extraits de la brochure Fabrimétal à votre service, 1975.
    "Présence" et non "représentation" : dans certains organismes, la présence de Fabrimétal est en fait une représentation au titre de la F.E.B.

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