« To burn out » : s’éteindre, se consumer jusqu’à extinction.
La traduction française possible de cette expression anglophone -
s’éteindre - est singulièrement proche du terme qui désigne le décès
dans notre langue. Et en effet, le syndrome du burn-out, conceptualisé
par le psychothérapeute New-Yorkais Herbert Freudenberger en
1974, peut être ressenti comme une sorte de mort psychique. Quelque
chose s’est bien éteint au cours du processus qui mène à ce syndrome
d’épuisement professionnel que les médecins peuvent être amenés à
constater lors des consultations. Il peut d’ailleurs entraîner la mort
dans ses formes les plus extrêmes (les cas de décès dus à un excès très
important de travail, par exemple, que l’on nomme karōshi au Japon).
Depuis les premières descriptions de Freudenberger, le burn-out a
été l’objet de nombreuses études menées tout d’abord principalement
auprès des professions du secteur médical et psychiatrique (Christina
Maslach et Susan Jackson). La recherche s’est élargie par la suite à
d’autres métiers - avocats, enseignants, professionnels de la santé
physique et mentale (Cary Cherniss), soulignant finalement que tous
les métiers peuvent être concernés (Ayala Pines).
Les diverses études menées dans les années 1980 articulent les
symptômes autour de deux pôles. Le premier pôle s’emploie à identifier
les situations de l’environnement professionnel qui comportent un
risque plus élevé de déclencher un processus de burn-out. Ce sont
celles qui sollicitent un fort investissement mental, émotionnel,
affectif, une responsabilité vis-à-vis d’autres personnes, des objectifs
très élevés et quelquefois inaccessibles, un écart entre les efforts
fournis et les moyens mis à disposition pour accomplir le travail, de…
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