Notes
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[1]
Claude, empereur de 41 à 54 ; Néron, de 54 à 68. Suétone, né en 69, mort en 130 ou plus tard.
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[2]
La BBC en 1976 a réalisé une adaptation sous la forme d’une série télévisée, plusieurs fois rediffusée.
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[3]
Sur les latrines romaines les plus prestigieuses situées, pour la plupart, dans la partie orientale de l’empire, voir (Neudecker, 1994). Pour une étude plus exhaustive, prenant en compte les toilettes les plus modestes y compris les simples fosses, mais uniquement sur la partie occidentale de l’empire, (Bouet A. 2009). Voir aussi (Jansen & Koloski-Ostrow & Moormann, 2011).
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[4]
In omnibus Vacerra quod conclavibus / consumit horas et die toto sedet, / cenaturit Vacerra, non cacaturit.
-
[5]
Et stanti legis et legis sedenti, / currenti legis et legis cacanti.
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[6]
Effugere non est, Flacce, basiatores. [...] dabit oscitanti basium natantique, dabit cacanti.
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[7]
Quaeras, censeo, si legi laboras, / Nigri fornicis ebrium poetam, / Qui carbone rudi putrique creta/ Scribit carmina, quae legunt cacantes.
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[8]
Tam male Thais olet quam non fullonis auari/testa uetus media sed modo fracta uia. Cité dans (Cordier, 2003, p. 55, note 44).
-
[9]
Macrobe, Saturnales 3.16.15. Cité dans (Cordier, 2003, p. 55, note 44).
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[10]
Dum eunt, nulla est in angiporto amphora, quam non impleant, quippe qui uesicam plenam uini habeant. Cité dans (Cordier, 2003, p. 55, note 44).
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[11]
ILS 8202 (= CIL VI 13740) Qui hic mixerit aut cacarit, habeat deos superos et inferos iratos. Cité dans (Cordier, 2003, p. 52, note 18).
1 Il peut paraître surprenant de proposer aux lecteurs d’une revue de psychologie contemporaine, une réflexion portant sur quelques pratiques des Romains, sous l’Empire, c’est-à-dire il y a plus de 2000 ans. Le décentrement géographique ou chronologique peut cependant avoir des vertus. La question formulée par Montesquieu, « comment peut-on être persan ? » est toujours pertinente. Étudier d’autres manières de penser, de voir de sentir et d’entendre, d’autres rapports au corps et aux bruits qu’il produit peut suggérer aux spécialistes des pistes de réflexion. Venons-en donc aux faits. Suétone, historien du IIe siècle de notre ère, rapporte dans sa Vie des douze Césars, à propos de l’empereur Claude [1] :
« On dit même qu’il avait songé à faire un édit permettant de lâcher des vents et des bruits à table, parce qu’il avait appris que l’un de ses convives était tombé malade pour s’être retenu par convenance ».
3 Pourquoi mentionner dans la biographie d’un empereur un tel souci de la santé des convives des banquets ? D’autant plus que l’anecdote nous renvoie immédiatement à Trimalcion, le personnage de fiction inventé par Pétrone, richissime affranchi, dépourvu au plus haut point de la gravitas romaine, un parvenu, qui ne dit pas autre chose à ses convives :
5 Le Satiricon de Pétrone est écrit sous Néron, qui a bénéficié, on le sait, de l’assassinat de Claude après celui de Britannicus, tous deux fomentés par Agrippine pour faire accéder son fils au pouvoir. Pétrone ridiculise-t-il Claude ? Certes, à cause de la chronologie, Pétrone ne pouvait pas connaître le texte de Suétone. Mais il devait connaître la rumeur prêtant cette intention à Claude, rumeur dont Suétone aura trouvé des traces dans les archives et bibliothèques dont il avait la responsabilité, fonction dont il a bénéficié pour écrire son œuvre d’historien. Que la rumeur soit ou non fondée, Claude est un empereur qui, dans l’historiographie romaine, relayée aujourd’hui par les productions audiovisuelles, a mauvaise presse (Graves, 1934) [2]. C’est donc bien d’un portrait à charge dont il est question dans ce passage de Suétone. Cependant une hésitation subsiste dans notre esprit.
1. Des latrines collectives où les pets circulent librement
6 Notre embarras pour apprécier l’anecdote relative à Claude ne provient-il pas du fait que nous connaissons tous les images des latrines publiques romaines, si reconnaissables sur un site archéologique, par la présence des sièges formés de plaques percées régulièrement d’orifices, indiquant incontestablement qu’il s’agissait de lieux d’aisance collectifs. Des touristes, pour peu qu’ils n’en soient pas empêchés, sont toujours prompts à montrer comment les utilisateurs des lieux y prenaient place, que ce soit à Éphèse, à proximité des thermes de Scholastikia, ou à Ostie, dans les latrines des thermes du forum. Le caractère collectif de ces installations nous frappe : dans les latrines pour homme du sanctuaire d’Asclepios à Pergame il y avait quarante places et dix-sept dans la partie réservée aux femmes. Dans la petite ville de Philippes, au nord de la Grèce, les latrines de la Palestre disposait de quarante places [3]. Les latrines recevaient effectivement plusieurs utilisateurs simultanément, assis sur une même banquette, en pierre ou en bois ; seules les premières se sont conservées. La banquette était percée de multiples lunettes, qui se terminaient par une saignée verticale se prolongeant sur la dalle avant, quand celle-ci existait, facilitant un meilleur positionnement de la verge et le passage de l’éponge qui, attachée à l’extrémité d’un bâton, servait à se nettoyer. De l’eau claire courait dans une rigole placée en avant de la banquette à une distance suffisante pour permettre le positionnement des pieds des utilisateurs assis. L’eau servait au nettoyage de l’éponge (Bouet, 2009, p. 105). Même les latrines privées du plus haut personnage de l’État, Auguste, dans sa maison sur le Palatin, prévoyaient un usage collectif : trois sièges étaient disposés dans trois niches ouvertes sur la paroi courbe d’une pièce en hémicycle (Thédenat, 1904, fig. 4362). Si l’intimité visuelle y était quelque peu préservée lors d’un usage simultané, du point de vue sonore, ce n’était pas le cas, les niches étant peu profondes et ouvertes. Dans les lieux publics collectifs, les bruits étaient encore plus partagés : Agathias le Scholastique, au VIe siècle, qui se vante d’avoir fait construire dans sa cité natale, Myrina, de belles latrines en lieu et place d’une construction bien médiocre, fait parler l’édifice, dans une prosopopée :
« J’étais autrefois un lieu bien déplaisant à voir, divisé en logettes par des murs de terre. Les étrangers, les gens de la ville, les paysans soulageaient bruyamment leur ventre en en évacuant les ordures. »
8 Beaucoup plus tôt, la littérature satirique du début de l’Empire témoigne de la promiscuité qui régnait à l’intérieur de ces lieux, à Rome. Ainsi Martial nous conte les aventures d’un dénommé Ethon qui, « quand il songe à venir au Capitole, se rend d’abord aux privés de Patrocle, et lâche dix, vingt pets » (Martial, 12.77.8-9).
9 Les toilettes publiques étaient, on le sait, des lieux d’une certaine forme de sociabilité. On s’y rencontrait, on discutait affaire, on venait même y quémander un repas. En effet, des citoyens pauvres ne travaillaient pas et ne disposaient d’autre ressource pour vivre que du clientélisme, ce système de dépendance personnelle entre un « patron » et ses « clients » : un homme riche et puissant, en échange d’une aide matérielle, s’assurait le soutien de ces citoyens pauvres et désœuvrés, lors de procès, d’élection ou autre manifestation de la vie publique. Les clients attitrés se rendaient le matin au domicile du patron, attendaient dans les fauces (le vestibule) leur tour pour être reçu dans le tablinum, le bureau, par le patron, qui en échange de la sportule, un panier-repas, s’assurait du soutien de ces individus. À côté des clients attitrés, il existait des citoyens encore plus démunis qui tentaient leur chance au jour le jour pour se faire inviter ici ou là à dîner. C’est le cas des protagonistes du Satiricon de Pétrone : le narrateur, Encolpe, un jeune étudiant, Eumolpe, un poète sans succès, Ascylte, l’acolyte d’Encolpe et le beau et jeune Giton réussissent à se faire convier au banquet de Trimalcion. Selon le poète Martial, certains de ces pauvres hères moins chanceux, fréquentent assidûment les toilettes publiques pour y obtenir une invitation à dîner ou, s’ils sont poètes, la reconnaissance de leur talent.
« Si Vacerra passe des heures dans toutes les toilettes / et reste assis toute la journée, / c’est que Vacerra a envie de dîner, pas de faire caca. » [4]
11 Le même Martial se plaint d’être poursuivi jusque dans ses activités de défécation par un poète qui veut absolument lui lire ses vers :
« Tu me les lis quand je suis debout, tu me les lis quand je suis assis, / tu me les lis quand je cours, tu me les lis quand je fais caca. [5] »
13 Les flatteurs n’hésitent pas non plus à poursuivre le poète jusque dans ces lieux [6] :
« Impossible, Flaccus, d’échapper aux « embrasseurs ». / (...) Il t’embrassera quand tu as de la fièvre, et même quand tu pleures, / il te donnera un baiser quand tu bâilles et quand tu nages, / il t’en donnera un quand tu fais caca. »
15 Certains poètes encore plus malheureux ne s’y aventurent pas et laissent la trace de leur talent sur les murs, pour la distraction des usagers :
« Tu devrais t’adresser, je crois, si tu tiens à ce qu’on lise ton nom, / à un poète aviné pilier de noir bordel, / le genre de poète qui écrit, avec un bout de charbon ou une craie pourrie, / des poèmes que lisent des gens qui font caca... » [7]
17 Dans ces quatre citations de Martial, l’expression « faire caca » traduit, à bon escient, le verbe latin « cacare », qui appartient à un niveau de langue populaire. P. Cordier indique que « meiere » signifie littéralement « pisser » et « cacare », « chier » (Cordier, 2003, p. 53, note 24).
18 Enfin, nous pouvons remarquer que, dans ces lieux, la promiscuité est essentiellement sonore et très probablement olfactive. Même lorsqu’il y a des alignements de banquettes, une certaine intimité individuelle est préservée aux regards des autres usagers, par le port de la tunique qu’il suffit de remonter légèrement pour prendre place sur la banquette. Les sons, en revanche circulaient librement à l’intérieur de la salle.
19 Nous connaissons aussi l’exploitation économique et fiscale qui était faite du stercus (immondices) et de l’urine. Les excréments humains étaient utilisés principalement dans l’agriculture et, en faible proportion, dans la pharmacopée ou comme combustible (Cordier, 2003, p. 51-56). L’urine était utilisée dans l’orfèvrerie, la métallurgie, la tannerie, la pharmacopée et la foulerie. Des jarres de terre cuite installées au bord des rues par les foulons permettaient de recueillir l’urine des passants comme en témoignent Martial au Ier siècle et Macrobe au IVe siècle (Cordier, 2003, p. 52-55).
« Thaïs sent aussi mauvais qu’un pot de foulon avare, tout juste brisé au beau milieu de la rue » [8]
22 Suétone et Dion Cassius (66.14.5) rapportent une anecdote imputant à Vespasien un impôt sur l’urine que les romains donnaient aux foulons pour le dégraissage des vêtements. Suétone, ayant déjà fait état de l’avarice supposée de Vespasien (Suétone, p. 424), revient à la charge un peu plus loin, à propos de « gains honteux » et il rapporte – à ce propos ? – l’anecdote relative à cet impôt.
24 L’anecdote, on le sait, s’est perpétuée sous la forme du dicton pecunia non olet, « l’argent n’a pas d’odeur » et dans le nom de « vespasienne » donné en certains pays aux urinoirs. Est-ce à dire qu’il n’y avait, dans la société romaine, aucun interdit autour de ces fonctions ? Qu’on était dans une société, de ce point de vue-là, « entièrement libérée » ? Que tout individu pouvait lâcher un vent quand le besoin s’en faisait sentir, et que l’empereur Claude n’aurait fait que légiférer sur une pratique collectivement approuvée ? La réaction de Titus nous fait entrevoir que les choses sont plus complexes.
2. Des pets qui ne sont pas sans règles
25 Il nous faut d’abord retourner aux latrines. Leur architecture manifeste le souci de préserver l’intimité collective des usagers par rapport à l’extérieur. La promiscuité intérieure est incontestable et considérée comme normale. En revanche, il y avait un souci de préserver l’intimité des usagers par rapport à l’extérieur ou aux autres lieux de la maison. Les latrines collectives sont isolées de l’extérieur par plusieurs dispositifs. Les murs, dans les vestiges archéologiques, ne sont pas suffisamment conservés en élévation pour nous permettre de savoir si ces lieux étaient ou non pourvus de fenêtres. Celles-ci pouvaient être disposées dans les parties hautes et, de toute façon, le verre antique, translucide et non transparent, ne laisse passer que la lumière (Bouet, 2009, p. 105).
26 Les latrines collectives sont isolées de l’extérieur par des aménagements architecturaux, si souvent présents que ce ne peut être le fruit du hasard (Bouet, 2009, p. 88-92). La baie d’accès au bâtiment des latrines est fermée par une porte ou une tenture (ibid., p. 84-88). Même lorsque la porte est ouverte, on ne peut voir les usagers dans leur activité puisqu’une pièce intermédiaire, peut-être à fonction de vestiaire, est intercalée entre les latrines et l’extérieur et disposée de telle sorte que la vue soit impossible. Enfin, la banquette percée est disposée de telle façon qu’elle ne soit visible qu’une fois que l’usager a franchi le seuil de la pièce où elle est installée (ibid., p. 90 et fig. 60). À l’intérieur des latrines règne la promiscuité, mais l’intimité collective des usagers est préservée par rapport à l’extérieur. Certes, il n’y a guère de place, dans les latrines, pour une intimité individuelle.
27 Mais chaque lieu a sa règle. Les comportements qui sont approuvés en public dans les latrines ne le sont plus en d’autres lieux. Ainsi, dans les espaces privés sont apposées des inscriptions relatives à l’interdiction de déposer des excréments. L’interdit est de nature symbolique et non hygiénique : il s’agit de protéger l’espace privé et particulièrement les espaces funéraires :
« Quiconque a pissé ou chier ici, qu’il encoure la colère des dieux d’En-haut et d’En-bas [11]».
29 Trimalcion prévoit de faire garder son tombeau :
« Je préposerai un de mes affranchis à la garde de mon tombeau, pour que les gens n’y courent pas déposer leurs étrons. ».
31 La puissance publique quant à elle, condamne par la peine de mort toute souillure des images impériales par l’urine et les excréments. Ainsi sous Caracalla,
« On condamna à mort [...], ceux qui avaient uriné là où se trouvaient des statues ou des bustes de l’empereur ».
33 En outre, la souillure est attestée et donc punissable, même s’il n’y a ni intention ni contact matériel effectif entre l’image et l’excrément. Ainsi, Dion Cassius rapporte que
« Tibère fit mettre à mort un homme de l’ordre sénatorial en l’accusant d’avoir gardé dans un pli de sa toge une pièce de monnaie à l’effigie de l’empereur alors qu’il s’était rendu aux latrines ».
35 D’après Suétone, il s’agirait de l’effigie d’Auguste :
« On fit un crime capital [...] d’avoir été aux latrines [...] avec une pièce de monnaie ou une bague portant l’effigie d’Auguste. ».
37 La souillure fonctionne dans les deux sens. Si on veut désacraliser la personne de l’empereur, il suffit de faire entrer son corps en contact avec des excréments. Ainsi, certains empereurs détestés sont jetés dans le Tibre, qui est le débouché de la cloaca maxima, le grand égout de Rome, qui lui-même drainait toute les déjections de la ville. Selon Suétone, à la nouvelle de la mort de Tibère « certains répétaient le cri : “Tibère au Tibre !” » (Suétone, p. 225 – Vie de Tibère, 75.1). L’empereur Vitellius finit son règne et sa vie arraché au palais par les soldats et tiré jusqu’au forum au milieu de la foule. Là, « certains lui jetaient des immondices et de la boue ». Finalement, « il fut déchiqueté à tout petits coups, puis achevé, et de là traîné dans le Tibre avec un croc » (Suétone, p. 407 – Vie de Vitellius, 17).
38 La souillure par les excréments s’étend aux bruits relatifs à la production de ces derniers. Notre témoin est ici le poète satirique Martial, qui nous a déjà rapporté les flatulences du dénommé Ethon (supra) :
« Un jour que, dans l’attitude la plus humble et la plus respectueuse, il adressait ses vœux à Jupiter, Éthon fit un pet au milieu du Capitole. Les assistants en rirent à l’envi : mais le père des dieux, offensé, condamna le coupable à ne pas souper hors de chez lui trois jours durant. Depuis cette aventure, le malheureux Éthon, quand il songe à venir au Capitole, se rend d’abord aux privés de Patrocle, et lâche dix, vingt pets. Mais, en dépit de ces précautions, il a soin de serrer les fesses pour saluer Jupiter. ».
40 Il est puni par où il a péché. Il était trop bien repu, donc les prêtres du temple le condamnent à un jeûne forcé en lui interdisant de sortir de chez lui. Pendant trois jours, il sera privé de la sportule qu’il pourrait se procurer en rendant visite à quelque patron.
41 L’Antiquité romaine n’est donc pas la grande époque où on « pèterait » en public sans retenue ni interdit. Si l’existence des latrines collectives implique des pratiques où il n’y a pas de place pour l’intimité individuelle sonore, il n’en est pas de même pour les autres lieux de la sociabilité. C’est l’époque moderne, XVIe-XVIIIe siècle, qui aurait été sur ce plan-là plus permissive. Le XVIIe siècle serait l’époque des « francs-péteurs » (Guerrand, 1997, p. 32), et au XVIIIe siècle souffleraient les « derniers’zéphirs’ » (ibid., p. 47-56), avant que n’arrivent, avec le XIXe siècle, « la fin de l’art de chier » (ibid., p. 73) et les interdits relatifs à la « maîtrise du corps » (ibid., p. 8).
Bibliographie
- BOUET, A. 2009. Les Latrines dans les provinces gauloises, germaniques et alpines, (Gallia, supplément 59), Paris : CNRS Éditions.
- CHASTAGNOL, A. 1994. Histoire Auguste, Paris : Robert Laffont.
- CORDIER, P. 2003. « Le destin urbain du stercus et de l’urine », in BALLET, P. & CORDIER, P. & DIEUDONNÉ-GLAD, N. La Ville et ses déchets dans le monde romain : rebuts et recyclages, Montagnac : Éditions Monique Mergoil, 51-60.
- DION C. « Histoire romaine », 66, in CARY, E. Dio’s Roman History, [Epitome of Books LXI-LXX], VIII, London-Cambridge (Mass) : The Loeb Classical Library, 1961.
- GRAVES, R. 1934. I, Claudius, London : Arthur Baker.
- GUERRAND, R.H. 1997. Les Lieux. Histoire des commodités, Paris : La Découverte.
- JANSEN, G.C.M. & KOLOSKI-OSTROW, A.O. & MOORMANN, E.M. 2011. Roman Toilets : their archaeological and cultural History, Leven-Paris-Walpole (Mass.) : Peeters
- MARTIAL, Epigrammes, in LEMAITRE, F. & DUBOIS, N.A. (éd), Martial, Œuvres complètes Paris : Garnier Frères, 1864.
- NEUDECKER, R. 1994. Die Pracht der Latrine. Zum Wandel öffentlicher Bedürfnisanstalten in der kaiserzeitlichen Stadt), München : F. Pfeil
- PÉTRONE. Le Satiricon, SERS O. (éd.), Paris : Les Belles Lettres, 2001
- SUÉTONE. Vies des douze Césars, AILLOUD, H. (dir.), Paris : Gallimard, 2010
- THÉDENAT, H. 1904. « Latrina », in DAREMBERG, C.V. & SAGLIO, E., Le Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, Paris : Hachette, tome 3-2, p. 987-99.
Mots-clés éditeurs : Bruits, Souillure, Norme, Corps, Interdit
Mise en ligne 28/01/2019
https://doi.org/10.3917/cpsy2.073.0149Notes
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[1]
Claude, empereur de 41 à 54 ; Néron, de 54 à 68. Suétone, né en 69, mort en 130 ou plus tard.
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[2]
La BBC en 1976 a réalisé une adaptation sous la forme d’une série télévisée, plusieurs fois rediffusée.
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[3]
Sur les latrines romaines les plus prestigieuses situées, pour la plupart, dans la partie orientale de l’empire, voir (Neudecker, 1994). Pour une étude plus exhaustive, prenant en compte les toilettes les plus modestes y compris les simples fosses, mais uniquement sur la partie occidentale de l’empire, (Bouet A. 2009). Voir aussi (Jansen & Koloski-Ostrow & Moormann, 2011).
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[4]
In omnibus Vacerra quod conclavibus / consumit horas et die toto sedet, / cenaturit Vacerra, non cacaturit.
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[5]
Et stanti legis et legis sedenti, / currenti legis et legis cacanti.
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[6]
Effugere non est, Flacce, basiatores. [...] dabit oscitanti basium natantique, dabit cacanti.
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[7]
Quaeras, censeo, si legi laboras, / Nigri fornicis ebrium poetam, / Qui carbone rudi putrique creta/ Scribit carmina, quae legunt cacantes.
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[8]
Tam male Thais olet quam non fullonis auari/testa uetus media sed modo fracta uia. Cité dans (Cordier, 2003, p. 55, note 44).
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[9]
Macrobe, Saturnales 3.16.15. Cité dans (Cordier, 2003, p. 55, note 44).
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[10]
Dum eunt, nulla est in angiporto amphora, quam non impleant, quippe qui uesicam plenam uini habeant. Cité dans (Cordier, 2003, p. 55, note 44).
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[11]
ILS 8202 (= CIL VI 13740) Qui hic mixerit aut cacarit, habeat deos superos et inferos iratos. Cité dans (Cordier, 2003, p. 52, note 18).