Couverture de CPE_071

Article de revue

Moldavie 2006

La contrainte russe

Pages 67 à 78

Notes

  • (1)
    Commission européenne, « ENP Progress Report : Moldova », 4 décembre 2006,15 p.
  • (2)
    « Gagauzia in Search for Financial Autonomy », cisr-md.org/reports, note 2,2006.
  • (3)
    Petru Bogatu, « The End of Voronin Myth », www. azi.md, 6 décembre 2006.
  • (4)
    Agnès Bon, « Moldavie. Areculons vers le fédéralisme » in La Russie et les autres pays de la CEI en 2003, Le courrier des pays de l’Est, n° 1041, janvier-février 2004, pp. 78-93.
  • (5)
    Toutes les entreprises de Transnistrie doivent être enregistrées en Moldavie et passer par les douanes moldaves pour leurs opérations d’importation et d’exportation.
  • (6)
    Agnès Bon, « Moldavie. L’Europe en ligne de mire » in La Russie et les autres pays de la CEI en 2005, Le courrier des pays de l’Est, n° 1053, janvier-février 2006, pp. 78-91.
  • (7)
    International Crisis Group, « Moldova’s Uncertain Future », Europe Report, n° 175,17 août 2006,21 p.
  • (8)
    Igor Munteanu, « Privileged by EU/NATO Neighbourhoods : Moldova’s Commitments towards Integration », South-East Europe Review, n° 2,2006, pp. 129-140.
  • (9)
    World Bank, « Moldova : Poverty Update », 12 juin 2006,25 pp.

1La situation inusitée de consensus national autour du « choix européen » qui avait prévalu au lendemain de la victoire communiste aux élections législatives de mars 2005 n’a pas résisté aux divergences idéologiques entre les formations politiques, ni aux tensions créées par la dégradation de la situation économique. Le rapprochement avec l’Union européenne (UE) a en effet coûté cher aux producteurs et aux exportateurs moldaves, la fermeture du marché russe étant loin d’être compensée par une ouverture du marché communautaire. Quant aux espoirs suscités par l’entrée de nouveaux acteurs dans les négociations sur la Transnistrie, ils se sont révélés prématurés et la perspective d’un règlement n’a jamais semblé aussi éloignée.

L’éclatement du consensus national

2Le scrutin législatif du 6 mars 2005 avait donné la majorité au Parti communiste moldave (PCM), au pouvoir depuis 2001, sans toutefois lui octroyer la majorité des trois cinquièmes requise pour l’élection du chef de l’Etat par l’Assemblée nationale. Le Président sortant et leader du PCM, Vladimir Voronine, s’était alors engagé vis-à-vis des députés de l’« opposition constructive » qui voteraient sa réélection (en l’occurrence les élus du Parti populaire chrétien-démocrate, PPCD, extrêmedroite nationaliste et du Parti démocratique, PD) sur un programme résolument pro-européen et réformiste. Ce qui lui permit alors d’obtenir un score supérieur à celui de 2001 (75 voix contre 71 sur un total de 101 députés).

3Ce consensus ne s’est cependant pas maintenu plus de quelques mois, malgré des progrès incontestables dans la mise en application du Plan d’action UE-Moldavie signé le 22 février 2005.

4Dès la fin de l’année 2005, deux des trois formations de l’« opposition constructive », le Parti démocratique (PD) et le Parti social libéral (PSL), issu d’une scission du mouvement de centre-droit, l’Alliance notre Moldavie (ANM) et qui avait rejoint la coalition, ont pris leurs distances à l’égard du parti majoritaire. Seul le parti a priori le plus éloigné idéologiquement des communistes, le PPCD, a maintenu son alliance avec l’aile pragmatique du PCM. Cette position a néanmoins eu un coût politique pour chacune des deux formations : plusieurs membres influents du PPCD l’ont quitté pour protester contre cette alliance contre nature et le PCM s’est trouvé, quant à lui, confronté à une fronde de son aile gauche traditionnellement anti-occidentale et hostile à l’économie de marché.

5L’atout principal du Parti communiste reste cependant la faiblesse et la division de l’opposition, dont le principal groupe, l’ANM, s’est scindé en 2005 avec le départ de l’ancien Premier ministre, Dumitru Braghis et de six autres députés qui ont décidé la refondation du Parti social libéral. Cependant, ce dernier a échoué dans toutes ses tentatives de regroupement des partis libéraux en vue des élections locales de mai 2007.

6La majorité communiste au Parlement s’est attelée, comme elle s’y était engagée, à la mise en œuvre du Plan d’action UE-Moldavie. Mais si les progrès sur le plan législatif sont notables, l’application des textes laisse à désirer. C’est ce qui ressort du rapport d’étape établi par la Commission européenne en décembre 2006 [1]. Il semble que l’élite moldave, ou du moins une partie d’entre elle, n’ait pas une perception claire des exigences de l’UE en matière de lutte contre la corruption ou de respect de la liberté de la presse. A titre d’exemple, non seulement la nouvelle (et énième) loi sur l’audiovisuel, adoptée en juillet 2006, ne satisfait pas aux exigences européennes, mais le Parlement a été sévèrement critiqué pour avoir nommé, mi-octobre, au Conseil de coordination de l’audiovisuel qui venait d’être créé, uniquement des membres du PCM et des deux factions les plus proches de lui, le PPCD et le PD. Par ailleurs, on accuse les autorités d’utiliser à leur profit les institutions de l’Etat et en particulier le système judiciaire.

7Plusieurs membres de l’opposition se sont ainsi vus accusés de malversations, notamment Eduard Musuc, l’un des leaders du Parti social-démocrate ou bien Victor Morev, chef du Parti socialiste.

8Le Parti communiste considère les élections locales qui ont commencé par l’élection le 17 décembre 2006 du gouverneur de Gagaouzie, comme un test de popularité, un moyen d’évaluer dans quelle mesure les coûts économiques de ses choix de politique internationale (en l’occurrence les mesures de rétorsion prises par la Russie) ont affecté son image dans l’opinion publique. La Gagaouzie est une région autonome constituée de trois districts au sud du pays (Comrat, Ciadar-Lunga et Vulcanesti), peuplés à 78,7 % de Gagaouzes (minorité turcophone de confession orthodoxe). Traditionnellement pro-russe, elle bénéficie de sa proximité des Balkans et de la mer Noire, qui lui a permis d’attirer des investisseurs en provenance de ces régions. On peut noter que 50 % des investissements y sont étrangers ou mixtes (contre 30 % environ en Moldavie). Par exemple, la holding turque Asene-Textil, s’est implantée à Ciadar-Lunga en 2001 et a ouvert deux autres usines dans la région par la suite. Néanmoins, le niveau de vie des Gagaouzes reste inférieur à la moyenne moldave, déjà très basse.

9Quatre candidats se présentaient pour le poste de gouverneur : le sortant, communiste, Gheorghe Tabunscic, le procureur général adjoint de Moldavie, Alexandru Stoianoglu, le maire de Ciadar-Lunga et leader du mouvement d’opposition Gagaouzie unie, Mihail Formuzal, enfin le maire de la capitale Comrat, Nicolae Dudoglo. Malgré un usage intensif des ressources administratives en faveur du candidat sortant, ce dernier n’est même pas parvenu au second tour et c’est Mihail Formuzal qui a été élu. Le fait que ce dernier ait été accusé de malversations juste après sa déclaration de candidature a dû paradoxalement jouer en sa faveur, les autorités moldaves n’ayant pas réussi non plus à faire pencher la balance en faveur de N. Dudoglo, malgré un soutien appuyé. Cependant, dès son investiture, le nouveau gouverneur a indiqué sa volonté d’établir les meilleures relations avec Chisinau. Il faut dire que la Gagaouzie dépend, pour près de la moitié de son budget, des subsides du gouvernement central, et ce bien qu’elle conserve, en application de l’article 18 de la Loi sur le statut spécial de la Gagaouzie (1994), l’intégralité du produit de la TVAet des droits de douane [2].

10Par ailleurs, un certain nombre de sondages confirment cette tendance à l’érosion de l’audience du PCM. Selon le baromètre de l’opinion publique publié en novembre 2006, la cote de Vladimir Voronine aurait baissé de 11 % depuis janvier 2006 pour s’établir à 44 % et selon une autre enquête, seulement 34,2 % des électeurs accorderaient leurs suffrages au PCM si une élection se tenait aujourd’hui [3] (lors des élections législatives de mars 2005, les communistes avaient obtenu 46,1% des suffrages).

Transnistrie : pas de dégel en vue

11En 2005, étaient nés quelques espoirs de « dégel » des négociations sur le statut de cette province, avec l’entrée en lice de deux nouveaux acteurs, l’Union européenne et les Etats-Unis, admis comme observateurs, puis avec le changement politique en Ukraine et l’arrivée à la tête de l’Etat d’un Président réformiste et pro-européen, Viktor Iouchtchenko, et enfin avec le changement de majorité au Soviet suprême (Parlement) de Transnistrie.

12Depuis la fin 2005, trois scrutins se sont déroulés dans la région. Comme tous ceux qui les ont précédés, aucun d’entre eux n’a été reconnu par la communauté internationale. Il est cependant certain que chaque nouvelle consultation contribue à forger une identité nationale transnistrienne et rend la réunification avec la Moldavie plus hypothétique. Les résultats des élections législatives du 11 décembre 2005 avaient suscité un espoir de changement : le parti majoritaire du président Igor Smirnov avait en effet été supplanté par le parti néo-libéral, Renouveau (23 sièges sur 43 au total) fondé par le vice-président du Soviet suprême, Evgueni Chevtchouk, considéré comme réformiste et soutenu par une partie des industriels moldaves et notamment par l’un des plus gros groupes du pays, Shérif (stations-service, supermarchés, etc.) ainsi que par la minorité ukrainienne. Au lendemain du scrutin, Evgueni Chevtchouk a remplacé Grigori Marakutsa, proche allié du président Smirnov, à la présidence du Parlement. Cependant il est apparu rapidement que s’agissant de la résolution du différend, les positions de E. Chevtchouk ne diffèrent guère de celles de I. Smirnov. La deuxième consultation, le référendum sur l’indépendance du 17 septembre 2006, avait été annoncée au lendemain de celui tenu au Monténégro, malgré l’opposition de la communauté internationale.

13Les autorités de Transnistrie, soutenues dans cette posture par la Russie, accusent d’ailleurs celle-ci de « faire deux poids deux mesures » en matière d’autodétermination, refusant ce droit aux peuples de l’ancienne Union soviétique (Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud) tout en l’accordant aux peuples de l’ex-Yougoslavie. Selon les résultats officiels, 97,1 % des citoyens auraient voté en faveur de l’indépendance et d’une « association » avec la Russie, tandis qu’ils rejetaient dans la même proportion la question portant sur la réunification avec la Moldavie. Ce score « à la soviétique » qui laisse supposer une fraude à grande échelle (mais aucun observateur n’était présent pour la constater), ne doit pas masquer le fait qu’une large majorité des citoyens aurait en tout état de cause voté en faveur de l’indépendance. Désinformée par une presse aux ordres, la population reste persuadée que son sort est, tout compte fait, plus enviable que celui de ses voisins de l’autre rive du Dniestr. Enfin, sur la lancée de ces résultats, Igor Smirov a été réélu triomphalement le 10 décembre 2006 pour un quatrième mandat à la présidence de la république autoproclamée de Transnistrie (avec 82,4 % des suffrages).

14Or, beaucoup pensent que les négociations sur le statut de la province n’ont à peu près aucune chance d’aboutir tant qu’Igor Smirnov restera à la tête de la région. D’autant qu’il a retrouvé l’appui de Moscou qui n’a jamais pardonné à Vladimir Voronine d’avoir fait échouer le plan de règlement russe, dit « Plan Kozak » en 2003 [4].

15Seul un petit nombre de réunions de négociations ont pu se dérouler dans le nouveau format 5+2 (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine, OSCE, plus l’Union européenne et les Etats-Unis depuis leur admission comme observateurs en mai 2005). A la suite de la mise en application de nouvelles règles douanières à la frontière ukrainomoldave en mars 2006 [5], la Transnistrie a déclaré qu’elle boycotterait les négociations tant que ces mesures ne seraient pas levées. Quant à la Moldavie, elle s’en tient au plan de règlement Iouchtchenko [6] qu’elle avait approuvé en 2005 et à la Loi sur les principes de base relatifs au statut de la Transnistrie, adoptée le 22 juillet 2005, qui pose comme préalable l’application à la région des «3 D » (démocratisation, démilitarisation, décriminalisation). Or ces exigences n’ont à peu près aucune chance d’être acceptées par Tiraspol.

16Dans un schéma qui rappelle un peu la Guerre froide, il semble que l’implication de la Russie aux côtés de la Transnistrie croisse en proportion de celle de l’Union européenne aux côtés de la Moldavie. La Russie avait semblé au début des années 2000 s’être lassée de son allié, Igor Smirnov, et s’était engagée à retirer ses troupes. Non seulement elle ne l’envisage plus, mais elle soutient désormais ouvertement les positions de Tiraspol, critique les initiatives de l’UE et renforce son aide économique déjà conséquente, notamment par le biais de prix de faveur pour l’énergie, mais pas uniquement. Elle aurait ainsi accordé dans les trois mois qui ont suivi l’application des nouvelles mesures douanières, une aide directe de 50 millions de dollars, ainsi que 150 millions de dollars sous forme de prêts.

17En contrepartie, il semble qu’elle renforce ses participations dans les entreprises de Transnistrie [7].

18Pour sa part, l’Union s’est largement impliquée au titre de la Politique européenne de voisinage (PEV) élaborée en 2003. L’année 2005 avait été particulièrement riche à ce titre : l’UE avait envoyé un représentant spécial pour la Transnistrie, ouvert une délégation permanente à Chisinau, lancé une mission de contrôle de la frontière entre l’Ukraine et la Transnistrie et enfin accordé à la Moldavie le bénéfice du nouveau système de préférences généralisées de la Communauté, « SPG plus ». En 2006, elle a surtout annoncé un doublement de son aide pour les quatre années à venir poursuivant en cela la nouvelle stratégie adoptée pour débloquer les négociations : rendre le statu quo de plus en plus coûteux pour les citoyens de Transnistrie et notamment les élites économiques (qui sont pénalisées par les contrôles à la frontière et les nouvelles règles douanières et n’ont pas accès au SPG Plus) et parallèlement aider la Moldavie à devenir plus attractive grâce à une hausse du niveau de vie et à une accélération des réformes dans les domaines économique et politique.

Nouveau virage en politique étrangère

19Le Parti communiste avait remporté les élections en 2001 sur un programme de rapprochement avec la Russie.

20Déçu par les positions ambiguës de Moscou sur la question de Transnistrie, Vladimir Voronine avait opéré un revirement en 2003, lorsqu’il avait décidé de rejeter le plan de règlement russe, dit « plan Kozak » et érigé l’intégration européenne en priorité stratégique du pays. Or, les gains de cette politique doivent encore se matérialiser tandis que ses coûts, qui résultent principalement des effets sur l’économie nationale des mesures de rétorsion prises par la Russie, sont déjà patents.

21Bien qu’il s’en défende, Moscou a usé et abusé de ses moyens de pression économiques pour contrer la politique pro-européenne du président Voronine :
interdiction sous des prétextes sanitaires des importations de fruits et légumes en 2005, puis de vin moldave en mars 2006, suspension des livraisons de gaz russe en janvier 2006. La Moldavie a utilisé, pour sa part, l’unique arme en sa possession, en menaçant de ne pas signer l’accord commercial bilatéral, préalable à l’accession de la Russie à l’OMC. On peut néanmoins considérer à la fin 2006 qu’elle a été amenée à résipiscence. Les protestations d’amitié de Vladimir Voronine qui répète à l’envi que la Russie est un partenaire stratégique incontournable et le premier partenaire économique de la Moldavie le prouvent. Chisinau a certes obtenu en décembre 2006 que la hausse du prix du gaz soit très modérée en 2007 (après un doublement en 2006), mais en échange, semble-t-il, d’une participation accrue de Gazprom dans le système de transport énergétique moldave.

22Il a également obtenu une reprise des exportations de vin et de viande après s’être engagé sur des contrôles de qualité renforcés. En contrepartie, il ne s’oppose plus à l’entrée de la Russie à l’OMC et s’abstient de critiquer les prises de position russes.

23Parallèlement, la rhétorique pro~européenne est toujours à l’ordre du jour, mais les autorités moldaves semblent enfin réaliser que l’intégration européenne est plus une question de politique intérieure que de politique étrangère, car l’UE exige en échange de son aide, une démocratisation dans les faits et non pas seulement dans la loi. Dans le cadre de sa politique européenne, Chisinau a joué systématiquement de sa proximité avec les Balkans occidentaux pour obtenir son rattachement à la politique spécifique vis-à-vis de l’Europe du Sud-Est qui laissait plus d’espoirs en matière d’intégration à terme à l’UE. Avec un certain succès puisque, après avoir rejoint le Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est en 2001, il a obtenu, en partie grâce au soutien roumain, le statut de membre de l’Initiative de coopération pour l’Europe du Sud-Est et participe depuis 2006 au Processus de coopération des pays du Sud-Est européen (lancé en 1996 à l’initiative de la Bulgarie) [8].

Une économie asphyxiée par les contraintes extérieures

24En 2006, la Moldavie a payé plus cher que jamais sa dépendance vis-à-vis de la Russie qui représente à la fois son premier marché d’exportation et son premier fournisseur d’énergie.

25Le taux de croissance du PIB a baissé à la suite de l’interdiction des importations de vins moldaves par la Russie en mars (+ 4 % au deuxième trimestre 2006 contre + 6 % au premier trimestre et + 7,1 % en 2005). Les exportations ont chuté, quant à elles, de 7 % en valeur. La Moldavie exporte en effet plus de 80 % de son vin en Russie et la crise qui a affecté ce secteur a rejailli sur des activités qui lui sont liées, comme l’emballage et le verre. Al’instar des années précédentes, ce sont les transferts de fonds des travailleurs moldaves à l’étranger qui ont soutenu l’économie, en boostant la consommation et l’investissement dans le secteur immobilier et la construction et en stimulant les importations de biens et de services (dont le montant représente désormais le double de celui des exportations).

tableau im1
Principaux indicateurs économiques de la Moldavie en 1999-2006 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005(1) 2006(2) PIB (variation en %) - 3,4 2,1 6,1 7,8 6,6 7,3 7,1 3,5 Production industrielle (variation en %) - 11,6 7,7 13,7 10,8 15,6 6,9 6,3 nd Production agricole (variation en %) - 8,4 - 3,3 6,4 3,4 - 13,6 20,8 1,0 nd Consommation des ménages (variation en %) - 13,8 27,6 6,1 5,9 18,5 6,2 10,1 nd Formation brute de capital fixe (variation en %) - 14,7 - 0,7 5,2 1,1 13,5 10,5 11,0 nd Taux de chômage officiel (en % des actifs, en décembre) 2,1 1,8 1,7 1,5 1,2 1,4 1,5 nd Indice des prix à la consommation (moyenne annuelle, %) 39,3 31,1 9,6 5,2 11,6 12,5 12,0 12,8 Solde budgétaire (en % du PIB) - 6,2 - 1,8 - 0,3 - 2,2 + 1,0 + 0,4 + 1,6 - 1,7 Exportations de marchandises (en millions de dollars) 462 472 570 644 790 985 1 091 nd - vers la CEI 253 276 347 351 424 502 551 nd - vers le reste du monde 209 196 223 293 366 483 540 nd Importations de marchandises (en millions de dollars) 573 776 897 1 039 1 403 1 769 2 312 nd - de la CEI 229 260 340 409 594 765 916 nd - du reste du monde 344 516 557 630 809 1 004 1 396 nd Balance commerciale (en millions de dollars) - 111 - 304 - 327 - 395 - 613 - 784 - 1 221 nd Balance des transactions courantes (en % du PIB) - 5,8 - 7,6 - 1,7 - 4,0 - 6,6 - 4,4 - 5,2 - 12,8 Dette extérieure brute (en % du PIB) 127,6 133,6 113,1 109,2 97,2 74,2 68,2 nd Investissements directs étrangers nets (en millions de dollars) 38 127 102 132 71 148 225 190 (1) Données préliminaires (2) Projections. Sources : Berd, Transition Report 2006; Comité des statistiques de la CEI.

Berd, Transition Report 2006; Comité des statistiques de la CEI.

26La production industrielle a baissé de 7 % en termes réels durant les neuf premiers mois de l’année, avec une chute de 20 % dans l’agro-alimentaire et de 50 % de la production vinicole.

27Les secteurs industriels les plus dynamiques sont la construction et la rénovation d’appartements qui bénéficient d’une forte demande alimentée par l’argent transféré par les émigrés.

28Dans le secteur agricole, la croissance a été limitée à 2 % pour le premier semestre, traduisant une hausse modérée des récoltes et de l’élevage et une production de légumes exceptionnelle de 400 000 tonnes, en hausse de près de 30 %. Les raisins ont souffert d’un épisode de froid, à l’origine d’une baisse générale de la récolte, mais le taux de sucre a finalement été élevé, grâce à un été chaud, garantissant la bonne qualité du vin.

29Le taux d’inflation a augmenté pour se situer à 14,4 % en septembre 2006, reflétant la hausse à deux chiffres des prix des services et des produits non alimentaires, mais surtout la majoration des prix du gaz russe que le gouvernement a été contraint de répercuter sur les consommateurs. Entre janvier et septembre 2006, le leu s’est légèrement apprécié par rapport à l’euro, mais les effets de ce mouvement ont été probablement compensés par sa dépréciation en termes réels par rapport au dollar et au rouble.

Les déficits se creusent

30Le commerce extérieur n’a jamais été en aussi mauvaise posture depuis la crise financière de 1998. L’interdiction des importations de vin par la Russie en mars 2006 qui succédait à celle de fruits, de légumes et de viande au printemps 2005, a fait chuter les exportations, tandis que la hausse des prix du gaz augmentait sensiblement le coût des importations moldaves. Ces deux effets combinés ont abouti à un déficit commercial record de presque un milliard de dollars pour les huit premiers mois de l’année (soit 250 millions de dollars de plus que pour la même période de 2005).

31Les exportations ont néanmoins connu un certain redressement à partir de l’été, notamment grâce à une hausse des ventes de boissons non alcoolisées de 22 % pour la période juin-août 2006. Le textile reste le seul secteur à avoir réussi une percée sur les marchés européens, devenant, du fait des restrictions russes à l’encontre des vins moldaves, le premier poste d’exportation, avec un quart du total pour la période avril-août 2006. Or ce secteur produit peu de plus-value et nécessite un montant quasi équivalent d’importations en amont.

32Le déficit de la balance des paiements courants a, lui aussi, beaucoup augmenté pour atteindre 206 millions de dollars, soit 14,3 % du PIB pour le premier semestre 2006 (soit un doublement par rapport à la période correspondante de 2005). Il s’explique presque en totalité par la hausse du déficit des échanges de biens, les services présentant, quant à eux, un excédent équivalent à celui de 2005. Les transferts des travailleurs émigrés, qui se sont élevés à 450 millions de dollars environ pour cette même période, couvrent environ les deux tiers du déficit commercial.

33Néanmoins, le ralentissement constaté des envois des travailleurs installés de façon permanente à l’étranger, même s’ils sont bien moins nombreux que les temporaires, peut faire craindre un relâchement des liens avec la mère-patrie et un tarissement de cette manne.

34Par ailleurs, il n’est pas exclu que la Russie, qui accueille 60 % de ces migrants, impose des restrictions comme elle l’a fait pour les Géorgiens, au cas où ses relations avec les autorités moldaves continueraient à se dégrader.

35La Moldavie a financé jusqu’à présent son déficit par une combinaison d’investissements directs étrangers, d’emprunts extérieurs et d’arriérés dans le remboursement de sa dette extérieure. Les investissements étrangers se sont élevés à 70 millions de dollars seulement pour le premier semestre 2006 (contre 100 millions l’année précédente) portant le total des IDE depuis l’indépendance à la somme relativement dérisoire de 840 millions de dollars. En revanche, la reprise en mai 2006 des déboursements du FMI (interrompus en 2002) devrait permettre d’alléger la pression sur les finances du pays.

Les relations FranceMoldavie

36Les échanges commerciaux ont progressé de 16,4 % en 2005 grâce à une hausse des exportations françaises et à la reprise des importations qui étaient en baisse depuis 2000.

37Les exportations se sont élevées à 42,4 millions d’euros, en hausse de 17,2 % par rapport à 2004. Elles concernent principalement le secteur agricole (9,5 %) et agroalimentaire (22,3 %). L’année 2005 a également confirmé la tendance à la hausse des exportations de biens d’équipement (un quart du total des exportations, en hausse de 16 %). Le troisième poste est constitué par les biens intermédiaires qui progressent de 27,6 % en dépit d’un effondrement des ventes de produits textiles (- 37,7 %). En ce qui concerne les biens de consommation on peut noter la performance des produits pharmaceutiques et cosmétiques (+36,2 %) et des équipements du foyer (+29,9 %).

38Les importations françaises ont représenté 20,9 millions d’euros, en hausse de 14,8 %.

39Mais celles-ci sont concentrées sur les produits agricoles (64,2 %) auxquels on peut ajouter ceux du secteur agro-alimentaire (3,9 %). Les deuxième et troisième postes sont constitués par les biens de consommation (22 %) et les biens intermédiaires (9,4 %).

tableau im2
Les échanges France −− Moldavie, 2003-2005 (millions d’euros) 2003 2004 2005 Exportations (fob) 29,7 36,2 42,4 Importations (cif) 18,5 18,2 20,9 Solde + 11,2 + 18,0 + 21,5 Source : Douanes françaises.

Douanes françaises.

40Ces échanges restent néanmoins modestes en volume. Si la France occupe le 10e rang parmi les fournisseurs de la Moldavie après notamment l’Ukraine, la Russie, l’Allemagne et l’Italie, et la 11e position parmi ses clients (après la Russie, l’Italie, l’Allemagne et les Etats-Unis), la Moldavie est pour sa part reléguée au 128e rang des clients de la France et au 134e rang de ses fournisseurs.

Le maintien d’une politique économique rigoureuse

41En dépit des chocs successifs qu’a eu à subir l’économie, le gouvernement a réussi à dégager un excédent budgétaire de 585 millions de lei (44 millions de dollars) pour les neuf premiers mois de 2006, au lieu du déficit prévu de 1,1 milliard de lei. Le budget 2007, approuvé par le FMI, prévoit quant à lui un déficit modéré de 73 millions de lei. Lors d’une mission en Moldavie en octobre 2006, le Fonds a averti les autorités que les préjudices causés à l’économie du pays allaient entraîner des « sacrifices » et annoncé qu’il envisageait de porter le prêt de trois ans accordé à Chisinau en mai 2006 de 118 millions à 163 millions de dollars.

42La Banque nationale moldave (BNM)

43a diminué en 2006 ses interventions pour assécher les marchés financiers locaux de leurs devises étrangères excédentaires. Le risque d’appréciation du leu est en effet bien moindre du fait du ralentissement de la croissance. Le total des achats de devises entre janvier et septembre 2006 s’est monté à 28 millions de dollars (contre 178 millions pour la même période de 2005). La BNM a en revanche maintenu ses efforts de stérilisation en 2005 avec un montant de 5,7 milliards de lei pour les neuf premiers mois de l’année. Le problème principal n’étant plus la stabilité monétaire, mais le contrôle de l’inflation, la loi sur la BNM a été amendée pour lui fixer comme mission prioritaire le maintien de la stabilité des prix.

L’échec des stratégies de réduction de la pauvreté

44Au début des années 2000, le pourcentage de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté avait presque été divisé par trois (de 73,0 % en 1999 à 26,5 % en 2004). Depuis, malgré une croissance vigoureuse, ce taux stagne, voire a augmenté (29,0 % en 2005), surtout dans la population rurale [9].

45Cette dernière a subi une aggravation sensible de son taux de pauvreté depuis 2004, phénomène qui ne s’explique pas principalement par la mauvaise récolte de blé de 2004, mais essentiellement par l’évolution défavorable des prix relatifs. En effet, les prix des produits agricoles ont stagné, voire chuté, tandis que les salaires et le prix de l’essence augmentaient. Ce phénomène est amplifié par le fait que l’aide sociale est répartie sur l’ensemble de la population et ne s’adresse donc pas majoritairement aux plus pauvres. De surcroît, toutes les études montrent que le flux important de transferts de fonds des émigrés ne bénéficie pas prioritairement aux foyers les plus défavorisés, une part non négligeable des résidents à l’étranger étant des diplômés qui n’ont pas trouvé de travail en Moldavie. Or, la soupape que représente la possibilité pour les Moldaves de s’expatrier, au moins temporairement, pour subvenir aux besoins de leurs familles risque de se refermer avec les nouvelles règles que l’UE a imposées à la Roumanie en matière de visas et de contrôle de ses frontières, à l’occasion de l’élargissement du 1er janvier 2007. Ce qui explique que, dès la confirmation de l’adhésion de la Roumanie en septembre 2006, près de 400 000 Moldaves se soient précipités dans les consulats roumains pour tenter d’obtenir la citoyenneté roumaine, en dépit du durcissement des conditions d’obtention de celle-ci.

46Ainsi, plus que jamais et malgré leurs professions de foi européennes, les Moldaves se sentent exclus du concert européen et rejetés vers l’Est.


Annexe

Chronologie 2006

472 janvier
Le consortium russe Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Moldavie, qui refuse d’accepter le doublement du prix, soit de 80 à 160 dollars les 1 000 m3. Le 16, un accord est trouvé à 110 dollars pour le premier trimestre 2006 et les livraisons reprennent.

4825 janvier
Toutes les entreprises de Transnistrie doivent s’enregistrer en Moldavie et passer par les douanes moldaves pour toutes leurs opérations d’importation et d’exportation. Le 2 février, les autorités moldaves accusent la Transnistrie d’empêcher ses entreprises d’accomplir ces formalités.

4916 février
L’UE prolonge l’interdiction de délivrer des visas, imposée en 2003, à 17 personnalités moldaves en raison de leur obstruction aux négociations sur la Transnistrie.

505 mars
L’Ukraine met en application de nouvelles règles douanières à sa frontière avec la Transnistrie : toutes les marchandises qui traversent la frontière doivent passer par les services douaniers moldaves. Le président de la république autoproclamée, Igor Smirnov, accuse Kiev d’avoir abandonné son rôle de médiateur impartial. Le 13, les autorités de Transnistrie refusent l’entrée de 81 camions en provenance d’Ukraine. Le 20, l’ambassadeur russe en Moldavie estime que ces nouvelles dispositions menacent la stabilité de la région. Igor Smirnov dénonce un « blocus économique », annonce une catastrophe humanitaire et demande un renforcement de la présence militaire russe. Le 25, un convoi humanitaire russe apporte en Transnistrie 200 tonnes de médicaments, d’équipement médical et d’aliments pour bébés.

5127 mars
La Russie introduit un embargo sur les importations de vins moldaves et géorgiens pour des raisons « sanitaires ».

524 avril
Les autorités de Tiraspol affirment avoir perdu 75,42 millions de dollars en un mois du fait des nouvelles règles douanières imposées par la Moldavie. Le 24, Igor Smirnov déclare que la Transnistrie ne reviendra pas à la table des négociations tant que les nouvelles règles douanières ne seront pas supprimées.

5310 mai
Le FMI annonce l’attribution d’une aide financière de 118,2 millions de dollars à la Moldavie au titre de la Poverty Reduction and Growth Facility (PGRF). Un premier versement de 17 millions de dollars est effectué après une interruption de quatre ans des déboursements par le FMI. Le 12, le Club de Paris accepte de restructurer une partie de la dette extérieure moldave (150 millions de dollars).

5419 mai
La Moldavie approuve un Plan d’action individuel pour le partenariat (IPAP) avec l’Otan permettant à l’Alliance d’apporter une aide sur mesure en réunissant toutes les activités de coopération dans un programme intégré.

551er juin
Le directeur de l’OSCE, Karel de Gucht, estime que les forces russes de maintien de la paix en Transnistrie devraient être remplacées par un contingent international et propose 10 millions d’euros pour financer le retrait des troupes et des armes russes.

568 juin
La Moldavie supprime l’obligation de visa pour les citoyens de l’Union européenne et demande la réciprocité.

5727 juillet
Selon le Premier ministre, la Moldavie a déjà perdu 21 millions de dollars du fait de l’embargo russe sur les importations de vin. Le 31, le Bureau national des statistiques indique que la production de vin a chuté de 45 % au premier semestre 2006 et celle de cognac de 25 %. Le 29 août, Vladimir Voronine annonce que la situation s’améliore et que les exportations de vin vers la Pologne, la Roumanie et l’Ukraine sont en hausse, tandis que des ventes ont été réalisées au Japon et en Corée du Sud.

5817 septembre
Référendum sur l’indépendance en Transnistrie Les électeurs votent à 97,1 % pour le rattachement de leur région à la Russie avec un taux de participation de 78,6 %. Cette enclave séparatiste pro-russe de Moldavie, de 550 000 habitants à majorité russophone, située sur la rive Est du fleuve Dniestr, s’est autoproclamée indépendante en 1990, mais n’est pas reconnue par la communauté internationale. Ce vote n’a donc aucune valeur juridique.

5910 octobre
Tiraspol rejette une solution de compromis proposée par l’OSCE, selon laquelle la Transnistrie jouirait d’une semi-indépen-dance au sein d’une fédération moldave.

6017 octobre
Les médiateurs (OSCE, Russie et Ukraine) et observateurs (UE et Etats-Unis) des négociations de paix en Transnistrie se réunissent à Odessa (Ukraine) en l’absence des principaux intéressés (Moldavie et Transnistrie) pour réfléchir aux moyens de faire revenir les deux parties à la table des négociations. Une deuxième réunion se tient à Bruxelles le 16 novembre.

6126 octobre
Inauguration d’un nouveau terminal pétrolier à Giurgiulesti sur le Danube. La construction avait démarré en 1996, mais avait été interrompue la même année faute de financement. La compagnie azerbaïdjanaise AzPetrol s’était jointe au projet en 2005 en apportant 27 millions de dollars (sur un coût total de 38 millions).

6220 novembre
La Moldavie menace de bloquer l’accession de la Russie à l’OMC tant que le différend sur les importations de produits agricoles moldaves ne sera pas réglé.

6310 décembre 2006
Election présidentielle en Transnistrie (Moldavie). Le Président sortant, Igor Smirnov, est réélu avec 82,4 % des suffrages. Ses concurrents Nadejda Bondarenko, Andreï Safronov et Piotr Tomaïli recueillent respectivement 8,1 %, 3,8 % et 2 % des voix. Sur environ 400 000 électeurs inscrits, 65,4 % ont pris part à ce vote non reconnu par la communauté internationale.

6412 décembre
L’UE annonce un doublement de l’aide à la Moldavie pour les quatre prochaines années. Elle attribuera à Chisinau 209 millions d’euros pour encourager les réformes dans le domaine des droits de l’homme et dans le système judiciaire, auxquels s’ajouteront 45 millions d’euros en 2007 et 2008 pour résoudre le problème immédiat de la dette, ce qui portera l’aide totale d’ici 2010 à 254 millions d’euros. L’UE a accordé environ 300 millions d’euros à la Moldavie depuis son indépendance en 1991.

6519 décembre
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les travailleurs moldaves à l’étranger ont transféré une somme record de un milliard de dollars en 2006, soit en moyenne 1 333 euros par migrant.

6620 décembre
Vladimir Voronine annonce qu’un accord a été trouvé avec Gazprom sur le prix du gaz : la Moldavie paiera 170 dollars les 1 000 m3 en 2007, soit seulement 10 dollars de plus qu’au deuxième semestre 2006, mais ce prix sera aligné sur les cours internationaux d’ici 2011. Il ajoute que la Russie est un partenaire stratégique de la Moldavie, étant son principal marché et son principal fournisseur de produits énergétiques.

6727 décembre
La Russie et la Moldavie signent un accord bilatéral, préalable à l’entrée de la Russie à l’OMC.

68Principales formations politiques

  • Parti communiste moldave
  • Parti populaire chrétien-démocrate
  • Alliance Notre Moldavie
  • Parti démocrate
  • Parti social-libéral

Résultats des dernières élections

69Election présidentielle du 4 avril 2005 Le Président est élu pour quatre ans par le Parlement depuis la réforme constitutionnelle du 5 juillet 2000.
Vladimir Voronine : 75 voix
Gheorge Duca : 1 voix

70Elections législatives du 6 mars 2005*
Taux de participation : 65 %
Le Parlement monocaméral est élu au scrutin proportionnel pour quatre ans.

tableau im3
% de voix Sièges Parti communiste moldave 46,1 56 Bloc Moldavie démocratique 28,4 34 Parti populaire chrétien-démocrate 9,7 11 * De nombreux autres partis et formations ont participé aux élections mais n’ont pas atteint le seuil requis de 6 % des suffrages pour avoir des représentants au Parlement.

Composition du gouvernement en janvier 2007 (principaux ministres)

71

  • Premier ministre : Vasile Tarlev
  • Premier vice-Premier ministre : Zinaida Greceanii
  • Vice-Premiers ministres : Valerian Cristea (sans portefeuille), Andrei Stratan (Affaires étrangères et Intégration européenne)
  • Ministres :
    • Finances : Mihai Pop
    • Défense : Valeriu Plesca
    • Intérieur : Gheorghe Papuc
    • Justice : Vitalie Pirlog
    • Santé, Protection sociale : Galina Balnus
    • Réintégration : Vasile Sova

Sélection bibliographique

  • Banque mondiale, « Moldova : Poverty Update », Human Development Sector Unit, Report, n° 35618-MD, 12 juin 2006,27 p.
  • Bon (Agnès), « Moldavie. L’Europe en ligne de mire », in La Russie et les autres pays de la CEI en 2005, Le courrier des pays de l’Est, n° 1053, janvier-février 2006, pp. 78-93.
  • Commission des Communautés européennes, « Moldova, European Neighbourhood Progress (ENP) Report », Commission Staff Working Document, SEC (2006)1506/2,4 décembre 2006, 15 p.
  • De Waele (Jean-Michel), Zgureanu-Guragata (Catalina) (coordonné par), « La Moldavie entre deux mondes » (dossier), Transitions, vol. 45, n° 2,2006, pp. 11-224.
  • The Economist Intelligence Unit, « Moldova », Country Report (trimestriel), Country Profile (annuel). International Crisis Group, « Moldova’s Uncertain Future », Europe Report, n° 175,17 août 2006,21 p.
  • Lynch (Dov), « Peacekeeping in Transnistria : Cooperation or Competition ?», The International Spectator, n° 4,2006, pp. 55-67.
  • Munteanu (Igor), « Privileged by EU/ NATO Neighbourhoods : Moldova’s Commitments towards Integration », South-East Europe Review for Labour and Social Affairs, n° 2,2006, pp. 129-140.
  • Parmentier (Florent), « La Transnistrie, un Etat de facto à la frontière de l’UE », wwww. diploweb;com, janvier 2007.
  • Protsyk (Oleh), « Moldova’s Dilemmas in Democratizing and Reintegrating Transnistria », Problems of Post-Commu-nism, vol. 53, n° 4, juillet-août 2006, pp. 29-41.
  • Serebrian (Oleg), « Roumanie et Moldavie : quelles relations après le 1er janvier 2007 ?», Regard sur l’Est (en ligne), 15 novembre 2006.

Notes

  • (1)
    Commission européenne, « ENP Progress Report : Moldova », 4 décembre 2006,15 p.
  • (2)
    « Gagauzia in Search for Financial Autonomy », cisr-md.org/reports, note 2,2006.
  • (3)
    Petru Bogatu, « The End of Voronin Myth », www. azi.md, 6 décembre 2006.
  • (4)
    Agnès Bon, « Moldavie. Areculons vers le fédéralisme » in La Russie et les autres pays de la CEI en 2003, Le courrier des pays de l’Est, n° 1041, janvier-février 2004, pp. 78-93.
  • (5)
    Toutes les entreprises de Transnistrie doivent être enregistrées en Moldavie et passer par les douanes moldaves pour leurs opérations d’importation et d’exportation.
  • (6)
    Agnès Bon, « Moldavie. L’Europe en ligne de mire » in La Russie et les autres pays de la CEI en 2005, Le courrier des pays de l’Est, n° 1053, janvier-février 2006, pp. 78-91.
  • (7)
    International Crisis Group, « Moldova’s Uncertain Future », Europe Report, n° 175,17 août 2006,21 p.
  • (8)
    Igor Munteanu, « Privileged by EU/NATO Neighbourhoods : Moldova’s Commitments towards Integration », South-East Europe Review, n° 2,2006, pp. 129-140.
  • (9)
    World Bank, « Moldova : Poverty Update », 12 juin 2006,25 pp.

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