La Bavière a toujours joué un rôle important dans l’histoire allemande. Élevée au rang de royaume par Napoléon Ier en 1806, devenue une République et un État libre en novembre 1918, mise sous tutelle par Hitler, elle reprend son titre d’État libre en 1945 et fait partie de la République fédérale d’Allemagne en 1949, bien qu’elle souhaitât un État encore plus fédéral. La Bavière, le Land le plus étendu d’Allemagne, couvre 19,73 % du territoire fédéral. Elle vient au deuxième rang pour la population (12,9 millions d’habitants, dont 13,7 % d’étrangers) et pour le PNB (18,1 % du PNB allemand en 2017) – dans ces deux secteurs elle n’est devancée que par la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle enregistre le taux de chômage le plus bas d’Allemagne (3,2 % en 2017, contre 5,7 % dans l’ensemble du pays).
Une autre spécificité bavaroise tient à la position dominante de la CSU qui s’est imposée grâce à de confortables majorités absolues en voix ou en sièges, avec un pic de 62,1 % des suffrages en 1974. Parmi les onze chefs de gouvernement (les Ministres-Présidents), un seul appartient au SPD. Franz Josef Strauss, CSU, ancien ministre fédéral, puis Ministre-Président (1978-1988), était le plus connu. Pendant 11 législatures sur 17, la CSU a gouverné seule, sans coalition. Aucun autre parti démocratiquement élu en Europe n’a réussi une telle performance qui explique la forte identité entre la CSU et la Bavière.
Selon les sondages, les problèmes considérés comme les plus importants par les électeurs portaient sur trois thèmes principaux : la politique scolaire et la formation, la crise de l’immobilier et le niveau trop élevé des loyers (surtout à Munich), la protection de l’environnement et la maîtrise du dérèglement climatique…