Cela tient-il au projet présidentiel et à la manière d’agir du Président dans l’Hexagone ? L’identification du macronisme – un débat récurrent dans des médias qui ne savent pas comment prendre le taureau par les cornes – correspond d’abord à un programme que le Président cherche à appliquer au plus vite. Celui qui est détaillé dans le livre Révolution. Y font aussi écho des mots et des idées qui ne se contentent pas d’opposer l’égalité à la liberté pour exprimer le clivage entre les partis de droite et ceux de gauche. D’où la valorisation de la liberté, de la responsabilité et de la mobilité, autant de mots qui vont dans le sens d’une prise en considération de la société civile, de l’ouverture au monde et des nouvelles technologies. Emmanuel Macron ayant été d’emblée assimilé à la deuxième gauche en raison de ses liens avec Henry Hermand, Michel Rocard et DSK, la surprise est de découvrir que le chantre de la société entrepreneuriale est aussi un homme de la première gauche. Celle qui privilégie la puissance publique, l’action de l’État, mais aux dépens des institutions intermédiaires et de la démocratie sociale. En Macronie, à l’image de ce qui se passe dans l’univers des nouvelles technologies, la médiation est contournée, l’État ayant pour rôle d’activer et de responsabiliser les individus qui s’investissent ou investissent. Dans cette optique qui se démarque de la conception traditionnelle de la social-démocratie, il a mis en avant la verticalité de la fonction présidentielle, ce qui lui était offert sur un plateau par la Constitution de la …