La politique menée depuis une quinzaine d’années, quelle que soit la couleur du gouvernement, tend à couvrir la France d’éoliennes de plus en plus hautes, qui affectent le cadre de vie des ruraux et l’espace de détente des citadins. C’est un choix de société, effectué dans l’inconscience.
Lorsque les généreux systèmes d’aide à l’éolien ont été adoptés dans divers pays européens, cette forme d’énergie semblait être l’un des principaux moyens de remplacer les fossiles en voie d’épuisement. Le pétrole de schiste et le gaz de schiste ont changé la donne. Les réserves récupérables de pétrole et de gaz sont évaluées aujourd’hui pour le monde entier, respectivement, à 178 et 233 ans de production actuelle. D’ici là, de nouvelles ressources énergétiques ont bien le temps d’apparaître. Je ne mentionnerai même pas le charbon, présent encore pour des millénaires. De ce point de vue, l’éolien ne répond donc plus à un vrai besoin, et sa faculté de renouvellement, si vantée, a perdu une part de son intérêt.
Reste le combat contre les gaz à effet de serre. Mais l’éolien n’est pas la seule arme, loin de là. Ni le nucléaire, ni le photovoltaïque (dont les coûts baissent), ni la biomasse, ni la géothermie n’émettent de gaz indésirables. Dans cette compétition, l’éolien se trouve mal placé, pour trois raisons : son intermittence, son coût élevé, son agressivité envers les paysages.
D’entrée de jeu, il faut rappeler que les émissions annuelles de gaz carbonique (CO2) n’atteignent que 60 grammes par Français, contre 400 grammes par Allemand…