Dès les premières lignes, André Babeau prévient son lecteur : les progrès de l’analyse théorique, tant en macroéconomie de l’épargne, de Keynes à Barro, qu’en matière de composition des patrimoines, de Tobin à Sharpe, sont d’un faible secours pour éclairer la connaissance des comportements financiers des Français : c’est vers l’empirisme et l’analyse comptable qu’il convient de se tourner. Le propos se veut donc principalement didactique. L’ouvrage est divisé en trois parties d’inégale importance : la première est brève et présente le cadre macro-comptable au sein duquel on peut retracer l’ensemble des ressources des ménages (épargne et crédits) et leurs emplois correspondants (remboursements, investissements – entendus ici en termes purement financiers –, placements). La seconde partie est la plus longue et présente en six chapitres l’essentiel de l’analyse micro et macroéconomique des choix financiers des ménages, avec des aperçus souvent originaux. La troisième et dernière partie se veut synthétique et s’attaque à la question de la croissance des patrimoines avant de présenter dans un ultime chapitre des vues sur l’évolution en longue période de la concentration des patrimoines en France et dans le monde et sur leur diversification, notamment au travers de la crise actuelle. L’ouvrage est écrit dans un style alerte et limpide qui emportera aisément l’adhésion du lecteur dans la plupart des développements présentés. Nous voudrions simplement insister dans la présente recension sur quelques points qui nous semblent importants et/ou susceptibles de faire débat…