Il existe un dernier scénario, raisonnable et réaliste, celui d’un nouveau pacte national. Celui-ci devra partir de quelques réalités et principes d’action.
Ce scénario doit d’abord être raisonnable : on ne saurait remettre en cause les acquis essentiels de la singularité française de l’art de vivre, tant sur le plan culturel que sur le plan environnemental. Il s’agit au contraire de renforcer ce réel avantage comparatif qui correspond à une demande mondiale. Il faudra évidemment davantage le mettre en valeur, c’est-à-dire donner une priorité à sa rentabilité dans le cadre d’une politique économique qui se donne pour objectif le développement des services et de l’industrie de « l’art de vivre » : les industries agro-alimentaires et une gastronomie de qualité, l’industrie du luxe, l’industrie de loisirs, l’aide à la création artistique et le renforcement des activités culturelles, dont l’importance économique est sous-estimée, sont autant d’applications. Cela pourrait se traduire par des exportations importantes et par une industrie du tourisme efficace, gagnant beaucoup plus de devises qu’aujourd’hui, à condition qu’une vision plus organisée et plus industrielle de ce secteur puisse se mettre en place.
La contrainte écologique pourrait aussi permettre de valoriser des industries nouvelles, incitant à économiser l’énergie et à produire des énergies renouvelables, en particulier dans le domaine solaire, qui pourraient être à l’origine d’exportations significatives, à condition d’être soutenues par une action continue de l’État…