La chute du Mur de Berlin a été un tournant pour la mondialisation. La fin de la guerre froide nous a permis d’entrer dans une ère de libéralisation économique inédite. Nous avons assisté à une réduction de la pauvreté sans précédent. La liberté s’est propagée et, avec elle, les idées, la culture et la technique.
Pourtant, vingt ans plus tard, le monde est en détresse. Nous sommes au beau milieu de la plus grave crise économique que nous ayons jamais connue, qui a pour la première fois une portée mondiale. Une crise qui a ruiné l’emploi. Nous voyons notre planète se détériorer à cause du réchauffement climatique. Avec de graves sécheresses et de violentes inondations. Avec des îles entières englouties sous les eaux. Avec la prolifération nucléaire qui menace gravement la paix et la sécurité dans le monde. Que s’est-il passé ?
En réalité, la fin de la guerre froide a pris tout le monde par surprise. C’était la fin d’un monde bipolaire, la naissance d’un nouvel ordre mondial. Et pourtant, il n’y a pas eu assez de réflexion et de discussion sur ses structures de gouvernance. Il n’y a jamais eu de conférence de Bretton Woods ou de conférence de San Francisco après 1989. De ce fait, les structures de la gouvernance mondiale ne se sont pas adaptées et c’est de là que viennent beaucoup des problèmes d’aujourd’hui. Pour répondre aux défis mondiaux, il faut des solutions mondiales, que seule une bonne gouvernance mondiale pourra trouver. C’est cette gouvernance qui, vingt ans plus tard, reste trop faible…