Nous devons concevoir le management hospitalier hors des schémas traditionnels qui polluent toute réflexion novatrice. Tous les éléments sont désormais réunis pour une action rapide. Le rapport Larcher offre une synthèse applicable des diverses réflexions déjà publiées. Il définit l’impérieuse nécessité du changement et propose des solutions comme les communautés d’établissements, la nouvelle gouvernance avec un véritable directoire (comme nous l’avions déjà proposé dans un rapport à Jean-François Mattei en 2002) et un statut plus attractif pour les médecins hospitaliers. Cette dernière proposition vient de faire l’objet d’un rapport à Roselyne Bachelot.
Est-il possible d’entrevoir l’organisation de l’hôpital sur la base d’un modèle industriel visant à optimiser la qualité du service rendu au meilleur prix ? Et, pour ce faire, sommes-nous capables de répondre franchement, sans dogmes ni a priori, aux deux questions majeures qui se posent à toute entreprise quelle que soit sa taille.
Quelles parts de marché peut-on espérer maintenir si ce n’est conquérir ? Doit-on se recentrer sur son cœur de métier premier ?
L’hôpital est-il une entreprise différente des autres ? Et comment entraîner les médecins dans une dynamique de production tout en respectant les missions d’intérêt général inhérentes au service public et le temps accordé aux malades ?
La vision charitable de l’hospice qui accueille toute la misère du monde quelle que soit l’heure, le jour ou la nuit ne correspond plus aux impératifs de qualité et de sécurité des soins…