En apposant leur signature au bas du traité de Rome, les six gouvernements des États fondateurs de la Communauté européenne ont affirmé leur volonté d’établir entre eux les fondements d’« une union sans cesse plus étroite ». Au cours des trois décennies suivantes, neuf autres gouvernements, en adhérant à la Communauté devenue Union européenne, ont souscrit à cet objectif.
La marche vers une union toujours plus étroite a été couronnée de succès dans plusieurs domaines. Aujourd’hui, l’Union européenne dispose d’instruments adéquats pour conduire des politiques communes, notamment en matière de tarif extérieur, de concurrence et de concentration, d’agriculture. Elle dispose d’un budget commun. Elle constitue un marché unique permettant la libre circulation des marchandises et des capitaux. Elle vient récemment de franchir une étape supplémentaire capitale en instituant une union économique et monétaire et en se dotant d’une monnaie unique. Y ont déjà adhéré douze des États membres. Un pacte de croissance et de stabilité l’accompagne.
Cependant, depuis longtemps, les États membres ont décidé que l’Union européenne ne devrait pas être seulement un grand marché, mais que l’objectif d’une union toujours plus étroite devrait également s’appliquer aux domaines relevant de la sécurité intérieure et extérieure. Aussi des progrès substantiels ont-ils déjà été accomplis sur cette voie qui mène à l’union politique.
C’est ainsi que les derniers traités de Maastricht et d’Amsterdam et le futur traité de Nice ont posé les bases de politiques communes en matière de police, de justice, de circulation des personnes, de droit d’asile…